Le 14 juillet 2014, à Bordeaux, France.

Cher Papa,

Je dois t'avouer que j'ai mis un certain temps avant de me décider à te répondre. J'étais plutôt remontée contre toi. Mais, en ce jour de fête nationale, j'ai compris. Et les héros ont toujours des choix aussi difficiles à faire.

As-tu déjà vu ce que les héros choisissent de faire ? Ils choisissent la raison. Ils pensent aux autres avant de penser à eux-mêmes. Et le fait que tu hésites à ce point montre bien que tu es réellement un héros. Aujourd'hui, nous célébrons la liberté de notre pays et ce sont les gens comme toi qui, dans le passé, ont fait en sorte que nous vivions dans un si beau pays aujourd'hui. Mais aujourd'hui, nous célébrons également les soldats, comme toi, qui sont partis dans d'autres pays pour sauver d'autres gens. Oui, ces soldats qui pensent à la paix et à l'humanité avant de penser à eux-mêmes. Et crois-moi, en ce quatorze juillet, je n'ai jamais été aussi fière d'être ta fille. 

Alors, fais ce qui te semble le plus juste. Maman et moi ne risquons rien. On se débrouille et on se débrouillera toujours. Ne t'en fais pas pour moi, j'apprendrai de la vie quoiqu'il arrive, avec ou sans toi. 

Papa, n'oublie jamais que je suis fière de toi. Je sais que tu accompliras ta mission et que tu reviendras. Comme tu me l'as promis.

Je t'aime, Mathilde.