Mardi 28 Mai 2019.

Enfin, l'air me fuit !
Défilent les couleurs de la nuit.
Courir toujours plus loin, toujours plus vite.

La pluie fouette le bitume,
Je m'échappe de ma vie et de sa brune.
Courir toujours plus loin, toujours plus vite.

Mes poumons sont embrasés,
Comme mon cœur, l'immense brasier.
Courir toujours plus loin, toujours plus vite.

Les gouttes d'eau sur ma peau brûlante,
Apaisent un peu ma peine hurlante.
Courir toujours plus loin, toujours plus vite.

Je crie à qui veut m'entendre,
Je crie mais qui va me comprendre ?
Courir toujours plus loin, toujours plus vite.

Je pars pour quitter ce monde pourri,
Je pars pour vivre ailleurs une autre vie.
Courir toujours plus loin, toujours plus vite.

Je m'en vais, qui me reverra ?
Je pars mais on me retrouvera.
Courir toujours plus loin, toujours plus vite.

Je fuis le temps et cette angoisse,
Difficile de regarder, impuissante, l'astre qui croisse et décroisse.
Courir toujours plus loin, toujours plus vite.

S'enfuir pour se soustraire à cette souffrance,
Qui a rompu depuis longtemps la loi du silence.
Courir toujours plus loin, toujours plus vite.

Fuir enfin ce monde malhonnête,
Pouvoir vivre sans prise de tête.
Courir toujours plus loin, toujours plus vite.

Aujourd'hui je m'en vais pour ne pas revenir,
J'arrête de lutter et de souffrir.
Courir, pour ne pas connaître la suite.