Poème 5
Une nuit...
C'est une nuit d'hiver que je les entendis,
ses cris de désespoir et de souffrance.
Je voulais les ignorer,les chasser,
mais tel une douce mélodie enivrante,
ils m'attiraient à les rejoindre dans leur complainte.
Dehors la neige donnait aux arbres dénudés
l'allure de squelettes inquiétants,
et le froid déchirant de la nuit,
brûlait chaque parcelle de mon être asservi.
J'avançai aveuglement ,le silence régnait,
seul ses hurlements venaient le troubler.
Je la vis,au coin d'une rue sombre,
assis,les yeux remplis de larmes.
Le noir de ses parures contrastait,
de la pureté qui l'entourait.
Ses yeux vides d'expression,
me fendirent l'âme,alors je m'agenouillai à ses côtés.
Je lui demandai la raison de sa douleur,
elle me répondit que personne ne l'aimait,
que tous la haïssaient,et que son propre nom
provoquait en eux un effroi infini.
Elle me répondit qu'elle se nommait la mort,
et que son destin en était ainsi,
que ces nuits étaient bercées par le lune,
et que les étoiles étaient ses seules confidentes.
Alors j'enfouis ma main dans ma poitrine,
et je lui offris mon cœur,en lui promettant,
que désormais il lui appartenait.
Elle me sourit affectueusement,
et pour la première fois je vis la mort,
en parfaite harmonie avec la vie.
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