16. I guess this is Goodbye

Joyeux 16 Décembre, amis lecteurs ! Comment allez-vous aujourd'hui ?

Aujourd'hui, on se retrouve - comme tous les jours, n'est-ce pas - pour un nouvel OS, que j'ai vraiment apprécié écrire, et qui s'intitule I guess this is Goodbye.

J'espère sincèrement qu'il vous plaira. Bonne lecture ! :)








I guess this is goodbye


- Hé, y a quelqu'un pour m'aider ?! s'écria Peter, sa voix essoufflée parvenant aux Avengers par le biais de l'oreillette connectée qu'ils avaient tous pour communiquer.

- J'arrive, répondit immédiatement Tony, concentré sur le combat qu'il était en train de mener.

Il n'attendit pas plus longtemps et chargea ses réacteurs de toute leur puissance avant de les diriger vers l'alien qui lui faisait face. Quand le rayon lumineux l'atteint dans la poitrine, la créature n'eut même pas le temps de pousser un cri qu'elle était déjà anéantie, retombant au sol dans un bruit sourd, le corps fumant.

Tony ne s'attarda pas davantage sur lui et fit demi-tour, s'élevant dans les airs pour avoir une vue d'ensemble.

New-York semblait totalement dévastée. Certains immeubles étaient partiellement détruits et en feu, des pans de routes étaient en morceaux, laissant ressortir des canalisations qui fuyaient. C'était un véritable champ de bataille. Les Avengers se battaient aux quatre coins de la ville contre des créatures repoussantes dont ils savaient qu'ils étaient le fruit d'expériences de laboratoire ratées.

- F.R.I.D.A.Y., indique-moi la position de Peter, dit Tony avec sérieux, alors qu'il survolait une des rues principales à la recherche du petit.

Si Peter s'était décidé à appeler au secours, c'était qu'il avait un problème, parce que le reste du temps, il voulait toujours tout faire par lui-même, tout ça pour montrer à Tony qu'il était à la hauteur – ce dont l'homme ne doutait pas une seconde, au contraire, il lui aurait confié sa propre vie.

F.R.I.D.A.Y. ne tarda pas à lui indiquer la direction à suivre et, sur l'écran holographique qui lui faisait face, Tony vit apparaître un plan simplifié de l'endroit où il se trouvait, ainsi qu'un trajet tracé en rouge. Il ne perdit pas plus de temps et se précipita jusqu'au lieu indiqué par le point rouge.

- Petit, ça va ? demanda-t-il, alors qu'il arrivait bientôt sur les lieux.

- Moi oui, mais il faut sortir les gens d'ici ! répondit Peter avant de tousser.

Alors qu'il arrivait à destination, Tony comprit ce qui se passait. Un immeuble avait été percuté de plein fouet par Hulk, qui poursuivait alors une des créatures infernales. La résidence était désormais en feu ; de grosses flammes noircissaient les façades et les vitres avaient explosé sous la violence du choc. Peter était en train d'aider les gens à sortir, mais il ne pouvait pas le faire seul. Il avait sûrement dû voir, comme Tony, que la structure de l'immeuble était très faible et qu'elle risquait de s'effondrer d'un moment à l'autre.

- Je suis là, l'avertit Tony.

Il sécurisa une des ouvertures du bâtiment pour éviter qu'ils ne se retrouvent bloqués à l'intérieur, avant de rentrer et de suivre les instructions de F.R.I.D.A.Y. pour savoir où se trouvaient les personnes piégées dedans.

A eux deux, ils réussirent à faire sortir toutes les personnes du bâtiment. En tout cas, c'était ce qu'ils avaient cru.

- MA FILLE ! IL FAUT SAUVER MA FILLE ! s'époumona une jeune femme dont le visage était couvert de suie, alors qu'ils se trouvaient tous sur le trottoir qui faisait face à l'immeuble en feu. ELLE EST ENCORE LÀ-HAUT, MA FILLE, IL FAUT QUE VOUS LA SAUVIEZ !

- Je m'en charge ! s'exclama Peter sans même attendre la réaction de Tony.

- Attends, gamin !

Mais Peter était déjà parti, demandant à Karen de scanner l'immeuble à la recherche d'un être vivant. Tony ne put que l'observer, impuissant, alors que son cœur battait fort contre sa cage thoracique. Il ne supportait pas de voir Peter être aussi téméraire et imprudent, il était toujours inquiet pour lui. Il ne voulait pas qu'il lui arrive quelque chose, auquel cas, il savait qu'il ne s'en remettrait pas.

Tous attendirent, pendant de longues minutes qui leur parurent interminables, que Spider-Man ressorte, la petite dans les bras, suspendu au bout de sa toile. Mais alors, au plus grand désespoir de Tony, une énorme détonation retentit et une partie du bâtiment s'effondra.

Tony fit reculer tout le monde, mais la seule chose à laquelle son cerveau pouvait penser, c'était lui.

Peter. PeterPeterPeterPeterPeterPeterPeterPeter.

Son prénom comme une litanie.

Faites qu'il n'ait rien, je vous en prie. Faites qu'il n'ait rien, faites qu'il n'ait rien, faites qu'il n'ait rien.

La panique le faisait presque suffoquer, et quand il eut fini de mettre tout le monde à l'abri, ignorant les hurlements effrayés et désespérés de la mère qui avait demandé après sa fille, Tony s'élança vers l'immeuble, prêt à sauter dans les flammes s'il le fallait pour retrouver son fils.

Il n'allait pas le laisser mourir là-dedans, c'était certain.

Et c'est ce moment-là que choisit Peter pour réapparaître. Il sauta par une des fenêtres éclatées du troisième étage, qui n'avait pas été touché par l'effondrement, et se suspendit à une toile pour descendre.

Tony crut que son cœur allait s'arrêter de battre quand il le vit, tant le soulagement l'étouffait.

Peter déposa la petite fille terrifiée qu'il tenait dans ses bras, et elle courut rejoindre sa mère. Tony, lui, se précipita vers Peter, et agrippa son épaule.

- Tu ne refais plus jamais ça, gamin, siffla-t-il avec colère.

Pendant de longues secondes, il avait cru que Peter était mort. Qu'il ne le reverrait pas. Et il ne pouvait pas permettre que ça arrive.

- Désolé, Mr. Stark, répondit Peter, penaud.

Il n'avait pas réfléchi, juste pensé au fait qu'il devait absolument sauver cette enfant. Le reste, sa propre vie, n'avait pas d'importance.

Tony soupira pour dissiper la colère qui lui avait saisi la poitrine, et prit le gamin dans ses bras, simplement soulagé et heureux de le tenir contre lui.

Leur étreinte ne dura pas longtemps cependant car, déjà, les sons terrifiants de la bataille leur parvenaient aux oreilles. Ils se séparèrent sans avoir besoin de se le dire, et partirent dans la même direction, l'un suspendu à ses toiles, l'autre survolant les rues dans son armure rutilante.

Et puis, sans crier gare, alors qu'ils tournaient sur la droite pour rejoindre les autres...

- MR. STARK !

Ce fut la seule chose que Tony entendit avant d'être lourdement percuté et de s'écraser au sol.

Pendant quelques instants, il fut totalement étourdi, le choc avait été rude. Son interface était éteinte, et Tony appela F.R.I.D.A.Y. pour rétablir la connexion.

- Passage sur l'alimentation de secours, répondit l'Intelligence Artificielle, et il soupira de soulagement. Je détecte plusieurs commotions, patron.

- Monsieur Stark !

Peter atterrit souplement près de lui pour l'aider à se relever, lui tendant une main bienvenue que Tony saisit, mais avant qu'il ait pu complètement se redresser, Peter dut lâcher sa main alors qu'une autre créature se jetait devant eux, toutes dents dehors.

- Bon sang, mais c'est quoi ce machin ! s'exclama Peter en se mettant devant Tony pour le protéger, lançant des toiles sur le monstre pour l'empêcher de se jeter sur eux et le clouer au sol.

Il se retourna ensuite vers Tony, qui était à genoux et se redressait péniblement. Il posa une main sur son torse et une autre sur son épaule afin de l'aider, et Tony le remercia, son casque relevé.

- Vous allez bien ? demanda Peter.

- Oui, oui, ça va, occupons-nous des autres –

Il n'eut même pas le temps de finir sa phrase.

Il ne comprit même pas ce qui se passait.

Parce que, tout d'un coup, Peter s'était figé.

- Peter... Peter ? murmura Tony sans comprendre.

Ses yeux s'étaient agrandis de terreur, sa respiration était erratique, et il regardait Tony en exhalant.

- Mon... monsieur... Stark ? Je –

Il s'effondra à genoux, et Tony le soutint par les épaules.

Et c'est là qu'il le vit.

Le trou béant dans sa poitrine.

Le sang.

Celui qui tâchait son costume, ses mains.

- Je...

- Peter –

Le monstre derrière lui poussa un rugissement et s'apprêtait à charger vers eux, toutes dents dehors, quand une flèche tirée depuis derrière Tony l'atteint en pleine tête. Il s'effondra alors au sol dans un râle rauque et répugnant.

Tony reporta son attention sur Peter, son cœur cognant fort contre sa poitrine.

- Ça va... ça va bien aller, ça va bien aller, chuchota-t-il frénétiquement, plus pour se rassurer lui-même qu'autre chose, la respiration haletante.

Il allongea l'adolescent sur le sol et lui enleva délicatement son masque de Spider-Man, alors que Clint se précipitait vers eux avec inquiétude.

- Tony ! oh, bon sang, murmura-t-il quand il vit Peter.

- Faites pas – faites pas ces – ces têtes-là, souffla Peter dans un semblant de sourire, comme pour plaisanter, alors que du sang s'écoulait de sa bouche, j'ai l'impre – l'impression que je vais – que je vais mou –

- Dis pas ça, gamin, le coupa Tony d'une voix qu'il espérait ferme, alors qu'il cherchait désespérément ce qu'il pouvait faire pour arrêter l'hémorragie. Tu vas pas mourir, et certainement pas dans mes bras, c'est clair ?

- O-o-oui, Monsieur-Monsieur Sta-Stark... C'est – c'est normal que j'aie – j'aie froid comme -comme ça ?

- Ça va aller, Peter, ça va aller... je m'occupe de toi... Clint, va chercher un Quinjet et le Docteur Cho, et tu les... tu les ramènes ici au plus vite...

Clint acquiesça, l'inquiétude déformant ses traits, avant de partir en courant.

- Monsieur... Monsieur St-Stark...

- Chut, chut, chut, économise tes forces, murmura Tony sans savoir quoi faire de ses mains, alors que des larmes brouillaient sa vue.

Une douleur atroce lui étreignait la poitrine. Est-ce qu'il respirait, au moins ?

- T-Tony... Je voulais – il faut – il faut que je –

- Non, non, non, Peter, ne dis rien, ça va aller, je te le promets. Clint va revenir avec le Docteur Cho, ça va aller... je te tiens, gamin, je suis avec toi...

- Me lâchez – me lâchez pas...

Des larmes débordaient de ses yeux alors que Tony étouffait un sanglot en voyant l'état de Peter. Mais tout irait bien, tout irait bien.

Peter lui avait promis qu'il ne partirait jamais. Tout irait bien.

C'était son fils, il ne pouvait pas perdre son fils.

Il n'y avait aucune autre issue possible : Peter ne pouvait pas mourir. Il devait rester en vie. Il n'y avait aucune autre alternative.

Tony se battrait contre l'Univers entier s'il le fallait. On ne le lui arracherait pas.

- Je te lâche pas, Peter, je te lâcherai jamais, souffla Tony alors qu'il pleurait, lui aussi, une main sous la tête du petit, et l'autre caressant doucement son front, remettant ses cheveux en arrière.

- Je...

- Je te promets que tout va bien se passer... je te le promets...

Il pressa doucement un baiser sur le front de l'adolescent. Peter le regardait, les yeux troubles. Ses yeux clairs, d'enfant.

- T-Tony, je... je veux pas mou-mourir... J'veux pas – j'veux pas mourir, T-Tony...

- Tu vas pas mourir, Peter, tu vas rester avec moi, on restera... on restera tous les deux, j'te promets... s'il-te-plaît, reste avec moi...

- J'reste – j'reste avec, avec v-vous...

Et Tony aurait voulu le croire.

En fait, il s'accrochait à cet espoir plus qu'à n'importe quoi d'autre au monde.

Il s'accrochait à Peter comme à sa propre vie.

Mais sa peau était trop pâle. Le sang trop vif, trop rouge, trop présent.

Reste avec moi, je t'en prie. Reste avec moi.

- Peter..., chuchota Tony, la voix brisée en milliers d'éclats de verre, les larmes roulant le long de ses joues, Peter, je t'en supplie, reste avec moi... Peter...

L'adolescent ouvrit la bouche, ses yeux à demi-fermés, la respiration plus lente. Sa poitrine qui se soulevait doucement. Faiblement.

Non.

- Peter... je t'en prie, s'il-te-plait, je t'en supplie, reste avec moi... Je – je t'aime, Peter, je t'aime, alors reste avec moi...

- T-Tony... ?

Une de ses mains se posa sur la poitrine du jeune homme pour s'assurer qu'il respirait, et une autre main, ensanglantée – celle de Peter – se posa sur la sienne et effectua une faible pression.

- Me fais pas ça, Peter... me fais pas ça, je t'en supplie...

Mais ses yeux n'étaient plus là.

Ils étaient figés.

Figés dans un dernier regard, un dernier souffle.

Et sa main était pleine de sang. Et Peter n'était plus à l'intérieur de lui-même.

Sa poitrine immobile.

Sa main pleine de sang.

Son visage pâle.

Sa main pleine de sang.

- Non... non, non, non, non, non... Peter... PETER !

Tony le secoua par les épaules, mais ses yeux restaient vides, vides, vides.

- Non, non, non..., gémit-il en le serrant contre lui, sa joue posée contre le front de l'adolescent, les larmes mouillant sa peau, coulant le long des joues barbouillées de sang de Peter. Peter, non, je t'en supplie... Non... Non...

Il le serra fort contre lui, la respiration bloquée dans sa poitrine.

Reviens. Reviens. Reviens.

Il ne sut pas combien de temps il se passa ensuite. Ni même ce qui se passa vraiment.

Il était comme hors du monde. Suspendu. Invisible.

Insensible.

Indifférent au monde. Littéralement.

Sans savoir comment ni pourquoi, il était dans son labo dévasté et détruit. Assis au sol, à même les débris. Déconnecté.

Il ouvrit grand les yeux et regarda autour de lui. Il n'y avait plus de sang sur ses mains. Il ne savait même pas combien de temps était passé, et il tenait le masque de Spider-Man entre ses doigts. Il caressait doucement le tissu.

La douleur était atroce. Parce que la seule chose à laquelle il pensait maintenant, c'était qu'il l'avait perdu. Putain, il avait perdu Peter.

Est-ce qu'il y avait quelque chose de moins réel que ça ?

Ce devait être un cauchemar. Il fallait qu'il se réveille.

Il avait besoin de voir Peter. Il avait besoin de le prendre dans ses bras, d'effacer ses craintes. Il lui avait promis que tout irait bien. Il ne pouvait pas... il ne pouvait pas...

Il perdait pied avec la réalité. Rien n'avait de sens. Il passait parfois des heures en un clignement d'oeil. Rien n'avait plus de sens.

Il se retrouva ainsi, quelques heures plus tard (qui lui semblèrent être des secondes, pourtant) assis à son bureau intact. Avec cette photo encadrée, à côté, lui et Peter à Stark Industries, son attestation de stagiaire dans leurs mains.

Son cœur s'était brisé. Littéralement. Et comment pouvait-il vivre, maintenant ?

Il avait besoin de voir Peter. De l'entendre. De lui parler.

Il brancha le masque de Spider-Man à son ordinateur, le connecta. Il fallait qu'il le voie. Il fallait qu'il l'entende, il en avait besoin. C'était vital.

Et foutrement ironique...

Il accéda aux vidéos enregistrées par le Protocole Baby Trotter, commença à les visionner. Des larmes coulaient le long de ses joues, sa poitrine était secouée de sanglots déchirants. Parce que voir Peter en vie, l'entendre parler, alors qu'il n'était... alors qu'il n'était...

Et puis, il y eut cette vidéo.

Cette vidéo à laquelle il ne s'attendait pas. Quand est-ce que Peter avait fait ça ?

- Hé, Monsieur Stark ! Heu, je suis pas super doué pour ça, je sais pas vraiment pourquoi je le fais, c'est quand même un peu bizarre et ça va sûrement me porter la poisse, étant donné la chance que j'ai...

Tony fronça les sourcils et se rapprocha de l'écran. Il essuya ses yeux brouillés pour mieux voir le visage de Peter en face de lui.

- Ouais, donc, voilà... je me suis dit que j'allais enregistrer une petite vidéo, vous savez, au cas où il m'arrive quelque chose... J'espère que vous n'aurez pas besoin de la regarder, et si c'est le cas, je suis vraiment désolé...

Peter sourit à la caméra, un sourire triste, et Tony étouffa un sanglot dans la paume de sa main.

- J'voulais juste vous dire, Monsieur Stark, si c'est vous qui tombez dessus, que, quoi qu'il se soit passé, rien n'est de votre faute. Vous avez assez de culpabilité sur vos épaules pour ne pas avoir à rajouter celle-ci. Je suis sûr que j'ai été trop téméraire, trop stupide. Quoi qu'il se soit passé, j'espère que c'est après que j'aie fait quelque chose de bien. Vous savez, un truc comme sauver le monde, vous sauver vous, ou sauver d'autres gens... Un truc cool.

Sans pouvoir s'en empêcher, un petit rire étranglé passa la barrière des lèvres de Tony, les larmes dévalant ses joues.

- Je suis désolé de vous faire souffrir, Tony. Je sais que vous tenez à moi, Pepper me l'a dit, une fois, elle m'a dit... elle m'a dit que vous étiez plus heureux, maintenant, et franchement, j'espère que vous serez quand même heureux sans moi. Et vous êtes... j'espère vraiment que vous tomberez pas sur cette vidéo... vous êtes comme un père pour moi. Je voulais pas vous le dire, parce que j'avais peur que ça vous fasse complètement flipper ou que ça devienne bizarre entre nous, enfin bref... Merci pour tout ce que vous avez fait pour moi, parce que vous avez rendu ma vie bien meilleure quand vous y êtes entré – même si vous avez mis un sacré bazar aussi, alors j'espère que j'ai aussi mis le bazar dans la vôtre, à ma manière, vous savez. Voilà, je sais plus vraiment quoi vous dire de plus, Tony... merci pour tout. C'était Peter, Peter Parker. Et j'imagine que c'est un au revoir.

Et la douleur explosa dans sa poitrine.

C'était Peter, Peter Parker.

J'imagine que c'est un au revoir.







Tony se réveilla d'un coup dans son lit, les yeux dégoulinants et la respiration erratique et sifflante.

Peter.

Mon dieu, Peter.

Il était mort. Peter était parti, il n'était plus là.

Son cœur lui faisait mal, littéralement, et Tony posa une main sur sa poitrine pour sentir les battements de cœur furieux qui cognaient durement.

Où était-il ?

Il était persuadé d'être dans son laboratoire, en train de regarder... en train de regarder...

Mais cette pièce ressemblait à sa chambre... et il était allongé dans un lit... est-ce que... est-ce qu'il avait rêvé ?

A tâtons, il se leva, enfila un t-shirt et sortit rapidement de la chambre, un sanglot dans la gorge et les yeux brûlants de larmes.

Il ne savait même pas quel jour on était. Il ne savait plus rien, il était complètement perdu. Il ne savait plus quel était le rêve, quel était la réalité. Mais la souffrance dans sa poitrine, elle, était bien présente.

Ses pas le conduisirent automatiquement vers la chambre de Peter. Il ouvrit la porte, tremblant.

Et il ne s'était pas attendu à ça.

Non, il était tellement perdu qu'il s'attendait sincèrement à trouver le lit vide.

Vide, vide, vide.

Mais non. Une masse informe était recouverte par une couverture, ne laissant apparaître que des cheveux clairs et un léger ronflement.

Tony aurait pu en pleurer. Il s'approcha doucement du lit et s'assit sans bruit à côté de Peter.

Il avait été tellement persuadé qu'il n'était plus là. Parti. Disparu. Envolé. En poussières d'étoiles...

Mais non.

Peter était là. Juste là. A portée de doigts.

Alors, Tony passa délicatement une main dans les cheveux de l'adolescent endormi, les yeux brûlants de larmes alors qu'il étouffait le sanglot qui l'étranglait littéralement.

Son fils était en vie.

Il n'y avait jamais eu d'attaque, jamais eu de vidéo... Peter était là, juste à côté de lui...

Peter était là...

- Mmmh... Tony ?

Et Tony aurait dû comprendre que son cauchemar en était un. Parce que depuis la guerre contre Thanos, Peter ne l'avait plus jamais appelé Monsieur Stark.

Réveillé par les larmes de celui qu'il considérait comme un père, Peter se redressa doucement dans le lit, interloqué par l'état de Tony.

- Tu... tu vas bien ? Qu'est-ce qui se passe ?

Mais Tony ne pouvait pas répondre. Effondré sur lui-même, sa tête dans ses mains, il était trop occupé à pleurer des larmes de soulagement et d'un chagrin intense, pour évacuer cette peur terrible qui l'avait envahi.

A moitié endormi, Peter fit la seule chose censée à laquelle il pouvait penser en cet instant. Il s'assit dans son lit et entoura les épaules de Tony, posant sa tête dans le creux de son épaule secouée par les sanglots.

Doucement, il frotta son dos avec sa main. Il ne savait pas vraiment ce qui se passait, il n'avait jamais vu Tony dans cet état, mais il était là pour lui.

Peter serait toujours là pour Tony. Toujours.

Et puis, Tony finit par se calmer et il se redressa, séchant les dernières larmes qui brûlaient ses paupières. Il se sentait vidé de toute substance.

- Je suis désolé que tu aies assisté à ça, murmura-t-il d'une voix un peu rauque.

- C'est rien, Tony... je sais que pour toi je suis qu'un gamin, mais tu peux venir me trouver à n'importe quelle heure de la journée ou de la nuit...

Tony sourit. Cet enfant causerait sa perte, il le savait.

- Merci, petit. Pardon de t'avoir inquiété.

- Qu'est-ce qui s'est passé ?

- Rien d'important..., répondit Tony en se tournant vers Peter pour le regarder, avant de passer une main dans ses cheveux bouclés. Recouche-toi.

Peter n'insista pas. Il savait que Tony n'aimait pas parler de ses faiblesses. Alors il acquiesça et se recoucha dans le lit, alors que Tony remontait les couvertures sur lui avec un sourire doux et paternel.

- Je t'aime, Peter, chuchota-t-il.

Il avait besoin de lui dire.

Et pas dans un moment où l'un des deux allait mourir. Non, un moment calme et apaisé, comme celui-là.

Il avait besoin que Peter sache.

Et ce dernier sourit, ému. Parce que c'était la première fois qu'il le lui disait comme ça.

- Moi aussi, Tony.

Il ferma doucement les yeux, et Tony sourit.

Peut-être qu'il allait rester un peu. Juste pour s'assurer que le gamin continuait à respirer.


Hi, everyone ! Comment avez-vous trouvé cet OS ? J'espère qu'il vous a plu. 😁

Aloooors, demain nous serons le 17 Décembre, et nous découvrirons un OS écrit par ma Super Team Mate, odinsonswife, qui s'intitule The first Noel, je suis sûre que vous l'aimerez, parce que c'est fluffy, fluffyons. :)

On se retrouve donc demain, et d'ici là, le plus important : prenez soin de vous. ❤️

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