Chapitre 78: S'évader

Coucou, voici un autre chapitre que je poste et j'espère qu'il vous plaira ! 

Bonne lecture ! 📖✨

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Charley s'assied sur un banc à l'extérieur, il fixa l'édifice et renversa sa tête pour tourner son regard vers le ciel avant de fermer les yeux. Il venait de se disputer avec Dante, le président de son club et de quitter son club. Il venait carrément de mettre en péril la pièce de théâtre pour la fin de l'année! Il s'ébouriffa les cheveux et il se releva pour sortir de la cours. Il n'avait pas la tête à se remplir de chiffres ou d'autres matières et de théories philosophiques aujourd'hui. Il sorti alors et marcha dans les rues du quartier un bon moment avant de se diriger vers un bar. 


Il avait besoin de quelque chose pour se revigorer et il ne voulait pas rentrer à la maison immédiatement. L'air était plutôt rafraîchissant, il n'était pas lourd ni trop humide. C'était un juste milieux que Charley aimait beaucoup ressentir. De plus, le petit vent frappant légèrement son visage lui faisait du bien et balayait toutes ses préoccupations. Une fois seul, il pouvait penser à lui, là, maintenant. Et ça, ça le gratifiait. 


Il voulait se changer les idées.


Il pénétra le bar et balaya la salle tamisée du regard avant de s'assoir au comptoir. Les néons rougeâtres et bleus sur les murs embellissaient le bar. Il héla le barmaid et commanda une boisson alcoolisé sous le regard suspicieux du barmaid.


J'ai vingt-et-un ans, annonça Charley en finissant par fixer le barmaid avec une voix calme et légèrement exaspérée.

Je n'ai rien dit, prononça suavement le barmaid en haussant un sourcil.

Votre regard en dit long sur ce que vous pensez. Vous êtes un livre ouvert pour moi.

Tu peux me tutoyer, je ne suis pas plus âgé que toi. J'ai 23 ans.


Charley le regarda et esquissa un sourire amusé, qui lui fut rendu. Il prit le verre que lui posa le barmaid devant lui, mais en voulant le prendre, le barmaid posa sa main sur le dessus du verre, l'empêchant de boire une gorgée. Charley releva la tête et le fixa intensément, ne disant rien et attendant de voir ce que lui préparait le barmaid. Celui-ci se pencha à son oreille gauche et Charley tressaillit en sentant son souffle chaud chatouiller son cou.


Cadeau de la maison, murmura le barmaid avant de se redresser.


Charley le regarda s'éloigner, le barmaid flirtant vraisemblablement avec lui et il regarda le barmaid servir d'autres clients tandis qu'une tension l'envahit. Il croisa un regard flamboyant de la part du barmaid qui amplifia cette sensation de chaleur et de nouveauté. Sans s'en cacher, Charley ne fit qu'observer et reluquer le barmaid tout en buvant sa boisson alcoolisée.


Quelques fois, il remarqua que le barmaid lui renvoyait son regard. Quelques minutes plus tard, Charley le vit se faufiler vers les vestiaires du bar et sans hésitation, Charley déposa de l'argent avant même de remarquer qu'une barmaid remplaçait son collègue et il pénétra dans le vestiaire. Charley s'arrêta net quand il vit le dos nu du barmaid et que celui-ci tenait son veston noir et sa chemise blanche en main se changeant visiblement. Avait-il fini son quart de travail ? Probablement. Celui-ci jeta un coup d'œil derrière son épaule pour fixer Charley. Il finit par se tourner complètement pour faire face à Charley, qui celui-ci s'approcha dangereusement et rapidement vers le barmaid.


Sans plus tarder, une fois à la hauteur de ce dernier, il déposa ses lèvres sur celles abîmés du barmaid et le plaqua dans un bruit assourdissant contre les casiers du vestiaire d'employés. Ils s'embrassèrent avec empressement et Charley empoigna les épaules de son partenaire du jour de ses mains pour le caresser. Celui-ci continuait d'embrasser Charley et de rendre ce que le jeune homme lui produisait comme effet. Leur souffles se mélangèrent ainsi que leur langue et leur désirs électriques.


Charley ferma les yeux et hoqueta de surprise et de bien-être quand il sentit le jeune homme déboucler sa ceinture et son pantalon noir de lycéen pour le retirer d'un coup sec. En boxer, Charley rapprocha son bassin et le colla d'un coup contre celui du barmaid qui retient son souffle. L'inconnu mis ses mains rugueuses contre le bas du dos de Charley afin de le rapprocher encore plus et ils commencèrent à se frotter l'un contre l'autre. Leur gémissements remplissant la salle des employés.


J'espère que tu es prêt, murmura le barmaid.

Je le suis depuis que je me suis assis sur ce tabouret, avoua Charley.


Le barmaid émis un petit rire amusé et embrassa Charley de nouveau avant de le pousser et de glisser contre les casiers afin de jouer avec le boxer noir de Charley.


Arrête de jouer, intima Charley avant de retenir son souffle et de sentir ses jambes tanguer quand il sentit une pression sur son entrejambe légèrement gonflé.


Charley se tint difficilement au casier tandis qu'il sentait lentement les pressions se faire plus intense et se multipliés. Il posa sa main droite dans la chevelure bouclés et noire de son partenaire et machinalement, il bougea ses hanches au rythme de l'autre. Il retint un soupir quand il sentit des mains malaxer son fessier et amplifier également le mouvement. Il baissa la tête et croisa le regard bleuté de son partenaire. Il sentit un manque quand celui-ci arrêta soudainement les mouvements, mais il trembla quand il le vit parsemer sa partie intime de baisers avant de reprendre tout aussi vite ses mouvements de langues en happant son entrejambe gonflé et humide. 


Charley voulait juste se changer les idées et se sentir moins seul et le barmaid lui donnait tout ce qu'il voulait à ce moment précis. Il ferma les yeux pour sentir la pression de l'autre encore plus. Ça faisait longtemps, qu'il ne s'était pas « jeté » contre quelqu'un hormis Alexandre et ce barmaid dans la même semaine. Il ne savait même plus pourquoi exactement ce qu'il avait arrêté à se foutre en l'air, mais maintenant, il s'en fichait, il voulait juste recommencer.


Les joues rouges et son souffle coupé, Charley sentit l'extase et le désir l'envahir à nouveau. Il avait ressenti ça avec Alexandre, l'autre soir à la fête, mais avec ce barmaid c'était tout aussi vif et plaisant plus que tout. Il se sentit flancher et brusquement, il s'agenouilla, perdant l'équilibre. Son geste fit reculer le barmaid et leurs yeux se croisèrent. Le barmaid l'observa et amena sa main gauche à la joue chaude de Charley pour l'embrasser avant de l'allonger délicatement sur le sol.


Ils continuèrent ainsi à s'emboîter et à se donner de l'extase, ne voulant pas perdre ce sentiment de plénitude et de désir. Ils essayèrent de rester le plus silencieux possible pour éviter que les collègues viennent ici les déranger et cela donnait une ambiance tout autre et plus excitante, plus intense. Quand ils eurent fini, ils se donnèrent automatique leur numéro et un dernier baiser.


Maintenant seul, Charley cacha son visage avec ses mains et commença à se rhabiller, les jambes encore tremblotantes et les joues rougies. Il sortit précipitamment des vestiaires. Il jeta un dernier coup d'œil à la salle et croisa la grande silhouette du barmaid qu'il venait de rencontrer et il sourit quand il remarqua son regard. Il le salua de la tête et sorti du bar.


Charley sentit l'air frais venir le frapper en plein visage et cela baissa sa chaleur éreintante qui l'écrasait. Il marcha pour rentrer chez lui sachant qu'il serait seul pour le reste de la journée, ses parents n'étant pas à la maison et il réfléchit à ce qu'il venait de se passer. Il venait de coucher avec deux hommes en à peine deux jours et il avait aimée ça. Le sexe lui avait manqué. Le cœur palpitant, il repensa aux regard ténébreux d'Alexandre et celui bleuté du barmaid. Il savait ce qui l'attendait les prochains jours et la chaleur revint en lui : le goût du risque et de l'extase. La chaleur. La peau d'un inconnu contre la sienne. Ouais, ça lui avait manquée. Il avait hâte de remettre ça sur le tapis. S'il n'avait pas le numéro de cet Alexandre, il avait celui du barmaid et rien que cette idée de le refaire avec lui, le mettait dans tout ces états.


Chez lui, Charley pénétra la chambre de ses parents et ouvrit le tiroir de chevet du côté droit et prit le briquet ainsi que les cigarettes de son paternel. Il entra ensuite dans sa chambre et ouvrit la fenêtre, laissant un vent frais s'installer. Il alluma la cigarette et reprit une veille habitude qui l'exalta. Il ferma les yeux en posant sa tête contre le rebord de son lit. Par terre, il huma l'odeur de la cigarette et fit de grandes inspirations. Le silence l'entourait et lui donnait un bien-être incroyable. Pas de bruit. Pas de crise de jalousie ou de conversation à tenir. Pas de questionnements ou de culpabilité. Pas de musiques. Pas de rideaux qui s'ouvrent et qui se ferment. Ni de bruit de pas ni de cris. Pas de coups ni de mal-être. Rien. Le silence le plus total l'entourait. Et ça lui faisait du bien.


Il était seul et venait de s'isoler de ses amis en quittant le club de théâtre, personne ne viendrait le chercher ou même le ramener. Il pouvait faire ce qu'il voulait sans qu'un jugement vienne le perturber. Effectivement, si Charley se montrait solaire et sociale à l'extérieur, ce côté-ci de lui-même le rendait « malade » et l'épuisait parce qu'en réalité, Charley était quelqu'un de solitaire et asociale. Il se rappela la proposition d'Arthur qui l'invitait à dormir chez lui avec Jasmin et auquel il avait refusé. Il rigola en se rappelant sa « fuite ». Il ramena sa cigarette à sa bouche et exalta une autre taffe avant de soupirer, laissant la fumée s'échapper d'entre ses lèvres bouffies par les derniers baisers qu'il avait échangé avec le barmaid. Son manège de faux-semblant l'épuisait et le rendait plus susceptible et encore plus colérique. Ça le frustrait et sa cage se ratatinait contre lui, lui mobilisant tout mouvement. Alors, il explosait.


Son changement de personnalité. Il s'était même demandé s'il n'était pas bipolaire...mais personne ne le prenait vraiment au sérieux. Tout le monde lui disait que ces sauts d'humeurs étaient dû au stress devant les examens scolaires, mais lui, il savait que ce n'était pas cette raison qui le rendait « fou » et « désorienté » comme ça et malade rien qu'à l'idée de dormir chez quelqu'un d'autre. 


Charley reprit une énième taffe de sa cigarette et il l'écrasa rapidement quand il entendit des bruits dans la maisonnée, il rouvrit les yeux s'étant endormi et il s'insulta en voyant son tapis se faire troué par les petites braises de la cigarette. Il tapa bruyamment, rapidement et brusquement son tapis pour éteindre les braises pour laisser un trou apparaître sur le sol. Il s'ébouriffa les cheveux et ne pensa pas à ce qu'il aurait pu se passer s'il n'avait pas entendu son paternel s'activer à l'étage inférieure. Il venait d'éviter une catastrophe.


Le cœur palpitant à cette idée, il fut secoué quand la porte de sa chambre s'ouvrir brutalement et il cacha rapidement la boîte de cigarette sous sa taie d'oreiller blanche ainsi que le trou qu'il venait de faire avec son pied.


Putain, Charley, est-ce que tu aurais vu mes cigarettes ? cria le père en fixant sournoisement son fils.

Non, papa.

J'espère pour toi que tu ne me mens pas, sinon, gare à toi, accusa le père en le pointant du doigt.


Charley secoua la tête négativement et il sentit le jugement dans le regard de son père.


Je te le jure, je ne sais pas, tu les as peut-être terminés la dernière fois que tu as fumé, mentit Charley.

Arrête de parler, je n'aime pas tes suppositions.

Désolé, s'excusa automatiquement et platement Charley en baissant la tête.


Son père finit par quitter la pièce en claquant la porte, qui fit sursauter le jeune homme. Il soupira et s'allongeant dans son lit en mettant son bras droit sur son visage pour cacher ses lamentations.


Le soir venu, il mit à fond sa musique, quand il entendit le vacarme et la dispute violente entre ses parents. Il se remit à fumer et à boire la bouteille de son père qu'il avait caché dans un coin de sa chambre. Il n'entendit plus que les voix de ses parents dans un bourdonnement d'essaim et il soupira d'aise. Il était assis sur son lit, le dos appuyé contre le mur de sa chambre et il était calme quand la porte s'ouvrit à nouveau.


Putain, Charley, ÉTEINT CETTE STUPIDE MUSIQUE ! On ne s'entend plus avec ta mère ! cria la voix masculine de son père.


Charley sursauta et laissa tomber la bouteille dans un tintement métallique. Le père fixa la bouteille et zyeuta son fils, qui se releva.


Excuse-moi, papa, dit Charley d'une voix arrogante, provocatrice.


Son père se rapprocha et tandis que la musique amplifia ses oreilles, il gifla le jeune homme qui se tenait droit comme un i devant lui. Charley tangua, mais il réussit à se rattraper avant de sentir à nouveau un nouveau coup.


Finalement, ta musique servira à quelque chose, fiston. Je vais pouvoir te montrer que mentir à son paternel est mal. Cette correction ne te fera que du bien, tu verras.


Charley essaya de se relever, mais son père le frappa de nouveau et cela continua pendant plusieurs minutes. Son corps se replissa de douleurs et se mêla au plaisir ardu qu'il avait ressenti avec le barmaid. Il sentit son esprit partir et s'évanouir dans le néant. Il ne sut ce qu'il se passait ensuite. Est-ce que son père continuait de le brutaliser ou avait-il arrêté ? Il ne pouvait pas le dire, son corps ne réagissant plus à son esprit éteint comme d'habitude quand cela dérapait, mais cela était la première fois que son père allait aussi loin dans sa colère.


***


De leur côté, Jasmin et Arthur essayaient de comprendre les motivations de Charley à vouloir quitter leur club, ne sachant pas ce qui arrivait à Charley pour le reste de la journée. Jasmin a essayé d'appeler plusieurs fois son meilleur ami, mais il restait tout le temps sur sa boîte vocale l'inquiétant et le frustrant davantage. C'était rare que Charley ne répondît pas à ses appels. Jasmin soupira et rangea son téléphone dans la poche arrière de son jean. Il croisa le regard soucieux d'Arthur et il lui sourit.


Ne t'inquiète pas pour lui, Charley peut se gérer tout seul. Il est grand.

Oui, mais...

Arthy, il va bien. S'il ne répond pas, c'est qu'il doit être occupé...et dans ces cas-là, il préfère qu'on ne s'occupe pas de lui. Il veut être seul.


Arthur hocha la tête positivement et ils marchèrent le long du couloir du bahut. Jasmin fixait droit devant lui et ne sentait pas les regards balayant d'Arthur se poser sur lui tout le long du chemin. L'inquiétude le rongeant davantage plus qu'il n'y paraît, après tout, Charley était devenu aussi son ami. Un mauvais pressentiment le rongeait tout de même. 

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