Chapitre 77: Décision inattendue

Hey ! Voici un nouveau chapitre pour cette fanfiction, j'espère que ça vous plaît toujours autant!! 

oOoOoOoOo


Le lendemain, Arthur ferma la porte de la salle de bain après avoir terminé de se préparer. Il retourna dans sa chambré afin de prendre son sac-en-bandoulière posé nonchalamment sur la chaise de son bureau et prit son téléphone portable posé sur le coin de celui-ci. Il sourit en voyant le fond d'écran de veille s'allumer. C'était une photo de Jasmin et de son chien jouant dans son jardin. C'était une fois où Jasmin et lui s'était donné rendez-vous pour passer le week-end chez l'aîné sous l'accord des parents d'Arthur. Jasmin était venu le chercher en compagnie de son grand-frère. De ce fait, Fabian avait fait la rencontre de ses parents et ils avaient bien discuté sur des banalités, laissant seuls Jasmin, Arthur et le chien attendre Fabian à l'extérieur. Arthur regardait Jasmin jouer joyeusement avec Columbo et il en avait profité pour prendre cette photo, au moment même, que Columbo sautait sur Jasmin, qui riait. Arthur n'avait jamais montré cette photo à son petit-ami. 


Ça faisait une semaine, qu'Arthur séchait l'école et passait son temps chez Jasmin avec le grand-frère de ce dernier. Il faisait croire à ses parents, qu'il était à l'école pendant la semaine, mais tôt ou tard, s'il continuait à sécher plus d'une semaine, une lettre d'avertissement allait être envoyé à ses parents si ce n'est pas encore déjà fais. Depuis, ce qu'il s'était passé et sa dispute avec Peter Parker, Arthur se renfermait davantage sur lui-même et n'osait plus retourner à l'école pour l'éviter, mais aussi pour éviter d'entendreses rumeurs au court de la journée. Il ne se souciait pas une seule seconde que les rumeurs allaientbon train et son absence les appuyaient. Jasmin essayait de le réconforter et de lui changer des idées, mais l'esprit d'Arthur était centralisé sur les propos curieux et mensongers de Peter. D'où lui venait ses pensées ? Comment pouvait-il dire que son paternel était lié aux explosions des bâtiments scientifiques de la ville? Les rumeurs avaient semble-t-il remonté jusqu'au patron de son père et l'avait mis à pied pour le moment. L'ambiance à la maison était devenue tendue et peu agréable. Il étouffait, alors, il dormait chez Jasmin le soir. Il venait de revenir d'un week-end chez Jasmin, ils étaient lundi et il voulait déjà y retourner. En ce moment, il voulait juste fuir tous ses tracas, même si ce n'était pas la meilleure solution.


Descendant les escaliers de sa maison, il salua sa mère qui regardait le journal hebdomadaire avec dédain et le jeta aussitôt dans la poubelle.


Tout va bien maman ?

Comment veux-tu que j'aille bien quand la presse nous ment de cette façon ? Je ne les comprendrai jamais. Ton père un saboteur ? Non mais franchement, je n'y crois absolument pas, pas même une seule seconde! Il travaille d'arrache-pied pour gagner de l'argent et c'est comme ça que son lieu de travail le remercie ? En lui faisant une mise à pied ?! Ridicule ! 

Ça fait une semaine, déjà.

Ça me met toujours dans une colère noire ! Et ton père qui ne sort plus de son bureau ! Il refuse de manger et ça m'inquiète, tu sais. Ça me déprime...

Ça va bien se tasser à un moment donné.


Arthur souffla ses mots et jeta un coup d'œil à l'horloge de la cuisine.


Faut que j'y aille. À plus tard.

D'accord. Oh, Arthy !

Oui ?


Il lança un regard inquisiteur à sa génitrice avant que celle-ci ne secoue la tête.


Non rien, passe une bonne journée avec tes copains.

Merci maman, je t'aime tu sais.


La mère sourit attendrie et regarda son fils traverser la porte laissant un courant d'air pénétrer la maison d'une douce brise. L'hiver approchait à sa fin, mais le vent glacial était persistant. La mère d'Arthur baissa le regard sur la table à manger pour regarder le courrier et regarda la lettre administratif envoyé par l'école. Elle remerciait intérieurement Jasmin et son grand-frère héberger son fils, elle ne voulait pas qu'Arthur subisse encore une nouvelle dépression. Pour ainsi dire, elle laissait couler le fait que son fils séchait l'école. Si Arthur avait besoin d'une pause, qui était-elle pour l'en empêcher ? Il était grand, il pouvait prendre ses décisions et savoir ce qui était bon pour lui. Si cette pause le réconfortait, lui portait de la bonne énergie, elle ne voulait pas le lui enlever. De plus, elle voyait bien que son fils était devenu proche de Jasmin et elle en était reconnaissante au plus âgé. Mais elle avait tout de même cette peur incessante qui pinçait sa poitrine en repensant au passé. 


Déterminée, elle prit l'enveloppe et la déchira avant de mettre les morceaux dans la poubelle. Elle s'assied sur une chaise de la table à manger et s'y affala, perdant son regard dans le néant. Le regard perdu et indéchiffrable de son fils il y a deux ans commença à hanter son esprit, encore une fois. Son souffle remplit l'air de la cuisine, signalant sa seule présence. Plus aucun bruit résonnait dans la demeure. La jeune femme se sentit terriblement seule dans cette grande maison. Elle sentit sa gorge se nouer et elle amena son bras gauche contre son visage, laissant une larme couler doucement sur sa joue rebondie.


***

Lundi soir.


Assis sur le canapé de Jasmin, Arthur regarda la télévision sans grand intérêt. Il soupira et repensa à ces derniers jours. Surtout, aux rumeurs et à la distance de Peter. Il détestait ça. Pourquoi devait-il penser à ça alors qu'il était encore chez Jasmin ? Il devait penser au présent, à sa relation avec Jasmin et à Jasmin en lui-même. Pas à Peter.


Qui plus est...La réponse était simple et peu créative : il faisait le mur. Autant, à ses parents, qu'à ses amis et qu'à Peter. Il boudait tout le monde sauf Jasmin, Columbo et Fabian, le frère ainé de Jasmin. Il soupira une fois de plus et ferma la télévision en appuyant sur le bouton de la télécommande et balança la télécommande à l'opposé de sa position du canapé. Il fixa les photographies de famille affichée sur les murs beiges du salon et ferma les yeux avant de les rouvrir. Il sursauta quand il vit la silhouette de Jasmin devant lui, avec en mains, deux tasses de thé et un sourire amusé inscrit sur son visage.


Putain, Jasmin, tu m'as fait peur ! Ne me refais plus ça !

Désolé, désolé. Tient, ta tasse, ria Jasmin, amusé par la situation.


Jasmin tendit une tasse blanche à Arthur et il s'assied sur le canapé aux côtés d'Arthur en buvant une gorgée. Il soupira d'aise.


Pourquoi te sens-tu si perdu, Arthy ? Tu penses à quoi ?

À tout et à rien...

Que veux-tu dire ?

Je pense à tout, c'est-à-dire à mon père, à la fausse accusation qu'on lui porte, aux rumeurs sur moi à l'école et à la distance de Peter. Puis, MJ, Ned et Constance ne font rien pour nous réconcilier. Ces trois-là, dernièrement, j'ai l'impression qu'ils trament quelque chose qu'on ne doit pas savoir...Et au réveil de Liam...au passé. Je...je ne m'attendais pas à voir Louis à la crêperie, et ça me turlupine beaucoup depuis notre rencontre là-bas.

Je ne pensais pas que ça allait t'inquiéter autant. Pourquoi ne m'en as-tu pas parlé ?

Ça m'impacte beaucoup, Jasmin, tu n'as pas idée, mais je ne veux pas t'embêter avec mes soucis.

Maintenant, oui. Tu peux m'embêter avec tout ce que tu veux, je suis ton petit-ami non ?


Jasmin vit Arthur hocher positivement la tête timidement.


C'est ça mon rôle, prendre soin de toi. 


Arthur but une gorgée de sa tasse de thé et trop vite, puisqu'il se brûla à cause de la chaleur de l'eau.


Aie !

Arthy ! s'écria Jasmin en se redressant et se rapprochant de son petit-ami.

Ça va, y'a pas mort d'homme, je me suis juste brûler la langue.


Arthur sentit les cuisses de Jasmin proche des siennes et la proximité nouvelle entre lui et Jasmin. Il releva la tête et plongea son regard dans celui clair de Jasmin. Arthur était touché par les doux mots de Jasmin, ça lui a mis du baume au coeur. Leur nez se toucha et leurs lèvres se frôlèrent. Leurs souffles se mélangèrent et tout à coup, Arthur sentit les lèvres de Jasmin sur les siennes. Ici et là, ils s'embrassèrent et leur corps s'embrasèrent. Arthur fit tomber sa tasse en voulant la mettre sur la surface de la table basse et le bruit d'éclat de verre retentis dans le salon. Jasmin se sépara d'Arthur, surprit.


Ce n'est rien...c'était ma tasse.


Jasmin rigola timidement et fixa sa tasse positionnée elle-même entre leur corps.


Je vais la poser aussi.


Jasmin se recula et déposa sa tasse sur la table basse sans la faire tomber. Debout, il fixa de nouveau Arthur et espiègle, il retira son haut tandis qu'il vit Arthur suivre le mouvement en retirant sa veste grise ainsi que son haut noir. Leur corps s'attira et ils s'embrassèrent de nouveau, mêlant leurs souffles. Le corps d'Arthur se contorsionna en voulant se rapprocher dangereusement de celui de Jasmin, quand celui-ci déposa ses lèves sur son torse, le parsemant de baisers avant de revenir vers le visage d'Arthur et l'embrasser à nouveau.


La tension montait quand des pas précipités dans l'escalier commencèrent à se faire entendre et que la voix suave de Fabian fendit l'air du salon faisant sursauter Jasmin et Arthur, qui se séparèrent l'un contre l'autre.


Ouh-là ! Pardon, les gars.

Fabian ?

Euhm, je voulais te prévenir qu'Alexander et Julian, mes amis viendront ce soir passer la soirée.

Oh...Euh, ok.

Si vous voulez être tranquille, allez dans votre chambre pour faire...euhm, comme vous le pensez.


Jasmin hocha la tête tandis que la timidité et la rougeur prenaient l'emphase sur sa personnalité d'habitude ensoleillée et extravertie. Jasmin tourna son visage vers la fenêtre du salon et vit une voiture se garer dans le parking.


Ah en parlant du loup, ils viennent d'arriver !! Je vais leur ouvrir.

Tu veux monter ?


Fabian n'entendit pas la réponse d'Arthur, mais il entendit les pas des garçons gravir les escaliers et monter à l'étage. Il sourit et ouvrit la porte à ses vieux amis. Dans la chambre de Jasmin, Arthur et son petit-ami vinrent s'installer sur le lit et se coller. Arthur se calla contre le côté gauche de Jasmin et calla sa tête contre l'épaule gauche de Jasmin.


Pour revenir à tout à l'heure...Arthy, tu as le droit de ressentir ce que tu ressens. Ne te brime pas et tu peux tout me parler. Je serais là à t'écouter et si tu veux des conseils, je t'en donnerais. Si tu n'en veux pas, je ne t'en donnerais pas, mais je serais là pour te soutenir. Quoi qu'il arrive, je serais là pour toi, tu le sais ça ? hein ?


Jasmin sentit Arthur hocher la tête et il frissonna en sentant les cheveux bruns d'Arthur frôler sa peau. Jasmin posa sa tête contre celle d'Arthur et soupira d'aise en le serrant tout contre lui. Jasmin aimait l'odeur et la chaleur corporelle d'Arthur. Leur mains s'entrelacèrent et se caressèrent tandis qu'ils entendirent les fortes voix d'Alexander et de Julian, les amis du grand-frère de Jasmin, dans le salon se mélanger avec celle de Fabian.


Mon père...il a été suspendu de son travail à cause des rumeurs. Il s'enferme dans son bureau et n'en sorts que pour faire ses besoins naturelles. Il ne mange presque plus avec nous et la maison devint de plus en plus...calme et sombre. La communication n'est plus aussi bien qu'auparavant et donc, je me sens oppressé de partout.

Hey...Tu sais que tu peux rester ici autant que tu le souhaites, Arthy.

Merci... Mais faut que je retourne chez moi à un moment donné, Jasmin.

Et...Peter ? Il a joué un rôle dans ça ?

Et pas qu'un peu...Il en parlait avec Ned et on les a surpris dans leur conversation et la rumeur est partie de là...Je lui en veux beaucoup. Peter a été irréfléchi sur ce coup. 

Donc, ce n'est pas totalement de leur faute, n'est-ce pas ?

Je suis encore fâché contre eux, plus à Peter qu'à Ned, mais...la rumeur vienne de leur discussion et ça à impacter le travail de mon père. Je ne peux pas lui pardonner ça. En tout cas, pas dans l'immédiat, c'est encore trop frais dans ma tête.

Prend ton temps pour faire la part des choses, Arthur. Ne te presse pas et si tu es encore en colère contre Peter, reste en colère, mais cette colère...il ne faut pas qu'elle te consume et te renferme sur les autres qui restent comme Ned, MJ, Charley, Constance, tes parents et moi. Et si tu sens, que cette colère te prend trop la tête, dis-le-moi. Ok ? Jet'aiderais à te faire changer les idées.

Hmm...Oui, ok.


Jasmin sourit et continua encore ses caresses sur le dos de la main du plus jeune. Ils s'endormirent tranquillement l'un contre l'autre et le silence de la chambre remplit la chambre du plus âgé. Le lendemain, Jasmin se réveilla et grimaça avant d'attarder son regard sur Arthur, avachi sur son corps. Il sourit et déposa un baiser sur le front du plus jeune. Il sortir tant bien que mal du lit pour sortir de la chambre en prenant ses vêtements du jour. Ensuite, il se dirigea vers la salle de bain de la maisonnée et il se déshabilla. Une fois nu, Jasmin pénétra la douche et laissa l'eau chaude couler sur son corps pour enlever toute la saleté, ses douleurs de muscles et il fixa les gouttes d'eau se déverser sur sa musculature. Jasmin baissa la tête vers l'arrière, laissant l'eau passer sur son cou et l'asperger. Il ferma les yeux et l'image d'Arthur sur le canapé, courbé sous lui le fit soupirer d'aise. Il redressa la tête et posa ses mains sur le carrelage mural afin de baisser la tête et fixer son entre-jambe. Il esquissa un sourire contrit.


Putain...


Rapidement, il tourna l'eau chaude à l'eau froide et continua sa douche dans la fraîcheur de l'eau. Quelques minutes plus tard, il revient dans la chambre et Arthur dormait toujours dans son lit. Cette image le fit sourire de nouveau et son cœur palpita dans sa cage thoracique. Jasmin se rapprocha d'Arthur et s'assied sur le rebord de son lit. Il caressa du bout des doigts, les quelques mèches du plus jeune et il apposa un baiser sur la joue rebondie de celui-ci. Une notification provenant de son téléphone le fit revenir de sa latence et il se tendit pour pouvoir prendre le téléphone sur sa table de chevet.


(Note : vu que c'est une conversation téléphone, je mettrais les dialogues de Charley en italique, mais Arthur peut quand même entendre quelques bribes.)


Charley?

—Eh mec! Comment ça va au pays des amoureux ?

Arrête, Charley.

—Je te taquiiiine. Dis, dis, est-ce que tu viendras au party de Daniel ?

Au party de Daniel ? Comment ça ?


Arthur haussa un sourcil et un mauvais sentiment l'étrangla intérieurement. Il ne sut pourquoi, mais ce prénom commun lui disait quelque chose et il espérait que ce ne serait pas cette personne. Parlant au téléphone, Jasmin ne se préoccupait pas trop de ladite réaction surprenante d'Arthur face au nouveau prénom utilisé. Il parlait avec effervescence et intriguassions à Charley sans jeter un regard à Arthur. Ce constat décevait un peu Arthur, mais il comprenait.


Daniel ? Il organise un party ?

—Ouais, ce week-end ! Est-ce que, le roi de la fête, me fera part de votre présence ?

Je ne crois pas, Charley. Je pense que ce monde-là n'est plus pour moi. Je pense faire une pause.

—Tu en es sûr ? Dave et Dante seront là.

Dave...

—Ouais mon pote, le seul et l'unique, Dave Courtney.


Arthur vit Jasmin se mordre la lèvre inférieure et se pincer l'arête du nez à l'entente de ce prénom. Arthur commençait progressivement à apprendre un peu plus sur Charley et Jasmin ainsi que leur relations, mais il n'avait encore jamais entendu parler de ce Dave, en tout cas, il semblait important aux yeux de Jasmin. Et Arthur sait, à présent, d'une certaine façon, qu'il n'était pas la première relation de Jasmin. Et ce sentiment désagréable s'amplifia. Est-ce que Jasmin jouait de lui comme MJ pensait le lui avait soufflé une fois? Il retirarapidement ce doute en voyant le froncement de sourcil et le rictus énervé de Jasmin,une expression de colère, de renfrognement... Il semblait ne pas être heureux que ce Dave serait présent à cette fête. Arthur se mordit la lèvre inférieure, gêné d'entendre la conversation privée entre Jasmin et Charley. Après tout, peut-être qu'il ne sera pas convié à cette fête-là, elle semblait plus adulte et privée avec un cercle restreint d'ami.


Non. Je ne viendrais pas. Tant pis, Charley.

—Alleeeez ! Ne te fais pas ramollir à cause d'Arthur.

Charley, n'insiste pas, je ne viendrais pas à ce party à la con. Et ce n'est pas sympa pour Arthur de le traiter comme ça. Tu le sais bien. 

—Tu ne disais pas ça avant...Tu disais tout le temps oui pour tout. Pourquoi ça changerait maintenant parce que tu as un petit-ami ? Tu peux quand même t'amuser sans lui, non ? 

—Eh bien, c'était avant. Je suis en couple, Charley et tu dois t'y faire. Tu es mon meilleur ami. On ne peut plus s'amuser comme avant. Grandis un peu!!!

—Malheureusement ! Si toi tu ne viens pas, je ne viendrais pas.

Ne fais pas ta vie en fonction de moi, Charley.

—Je le sais bien. Et puis, ma condition ne me permet d'aller à une fête seule comme ça. À moins, que je veux me mettre en danger de mort, rigola Charley.

Eh, ne plaisante pas avec ça...


Un silence malaisant s'insinua entre les deux, inquiétant Arthur. Il ne voulait pas que Jasmin se dispute avec son meilleur ami à cause de lui. Il voulait intervenir, mais Jasmin le devança.


Tu vas bien, Charley ?

—Ouais...C'est juste que...

Hmm ? Oh, faut que je te laisse, Arthur se réveille.

—Bon, ok, je te laisse.


Charley raccrocha et balança son téléphone à l'autre bout de la chambre avant de s'avachir sur sa chaise roulante noire en soupirant de frustration. Il regarda le plafond et plissa le nez en voyant ses étoiles transparentes légèrement collées à son plafond et illuminées par la légère pénombre de sa chambre formé des constellations.


...C'est juste que mon meilleur ami me manque terriblement et il ne le comprend même pas...avoua Charley en soupirant et en fermant les yeux, plongeant son regard dans l'obscurité.


Amenant ses mains jointes contre son front, Charley resta solitaire dans sa chambre tamisée. Il entendit des poings se cogner contre la porte de sa chambre, le faisant se relever et lancer une taie d'oreiller contre la porte.


LAISSE-MOI TRANQUILLE ! hurla-t-il.


Les coups s'arrêtèrent brutalement et aussi soudainement, qu'une averse pouvait tomber d'un moment à un autre. Dernièrement,Charley était en colère, il se sentait impuissant et triste par sa solitude quil'étouffait. Il craquait sous la colère plus facilement. Lesilence revint subitement envahir sa chambre quasi plongée dans le noir. Il fixa ses posters de théâtre sur Roméo et Juliette de Shakespeare, ou encore de Hamlet, du fantôme de l'opéra et plein d'autres posters de théâtre ou de groupes de musique qu'il adorait. Charley resta seul dans sa chambré et puis, soudain, ilébouriffa ses cheveux bruns bouclés, il se leva et prit son portefeuille ainsi que sa jacket bleuté avant d'ouvrir la porte et de s'enfuir de la maison. 


Il y avait qu'un seul moyen pour lui de se sentir moins seul et plus entouré: Aller en boîte de nuit. 


Il marcha dans l'obscurité bien que quelques lampadaires allumés guident son chemin et il s'arrêta devant une enseigne. De là, il fixa la boîte de nuit et le videur. Il lui hocha la tête positivement et pénétra dans le club sans aucun regard en arrière. Charley passa une main dans sa chevelure frisottée et écouta la musique qui était devenue beaucoup plus forte qu'à l'extérieur. Les néons roses, bleus et violets virevoltaient dans la grande salle tandis que Charley marchait parmi la foule et s'introduisant délicatement à l'intérieur.


Les oreilles déjà bourdonnantes, Charley se dirigea aussitôt vers la piste de danse et se mit directement à danser, bougeant facilement son corps svelte au rythme saccadée et électro de la musique. Se laissant emporter par la musique, il sentit que plus tard qu'un corps s'était collé au sien et il se laissa guider par celui-ci après avoir regardé brièvement les yeux perçants de l'inconnu. Charley sorti son plus beau sourire et il passa une main dans le cou du jeune homme, qui lui faisait face jusqu'à ce qu'il touche sa nuque et le bas de sa chevelure brune. 


Sans un mot, Charley se retourna et fit face à l'inconnu, bougeant son corps au rythme de son nouveau partenaire et il s'emporta en posant ses lèvres sur son beau inconnu, qui y répondit avidement. C'était rapide, mais Charley en avait besoin decette ferveur et de cette empressement. L'inconnu fit sortir Charley de la piste de danse et il s'engouffra vers l'étage supérieur. De là, il s'introduit dans une pièce V.I.P et projeta Charley sur l'un des canapés avant de le rejoindre aussitôt pour l'embrasser encore plus. Seule la musique en fond les accompagnait dans leur embrassade plus que charnelle.


Quant à Jasmin, il assistait au réveil d'Arthur et le chatouillait. Le rire d'Arthur amplifia la chambré et fut une douce mélodie pour les oreilles de Jasmin.


Pendant ce temps, Charley plongeait son regard fiévreux dans celui noir ébène de son coup d'un soir. Il lui fit pencher la tête vers l'arrière puisque sa main tenait les cheveux bruns de l'inconnu et il embrassa sa pomme d'Adam après s'être redressé pour effectuer ce mouvement. Leurs gémissements se mélangèrent ensemble ainsi que tout le reste, qui s'emboîta bizarrement à la perfection. Charley le regardait avec un regard surpris, inquisiteur et brumeux. De plus, une pensée affolante s'imprégnait dans son esprit. Il avait l'impression de l'avoir déjà vu de loin, quelque part...N'y pensant plus quand il sentit des lèvres aspirer son cou, il ferma les yeux et gémit, s'abandonnant dans les bras musclés du jeune homme et aux nombreux touchers de celui-ci sur son corps.


Plus tard, Charley avait son verre de Whiskey en main et laissait son torse à découvert aux yeux marron de son partenaire. Il but une gorgée et une autre jusqu'à vider la moitié du verre tout en sentant que sa pensée ne le quittait pas. Il zyeuta son compagnon avant de plonger son regard dans son reflet à travers le liquide jaunâtre du verre, qu'il tenait dans sa main gauche.


Dis, on ne se serait pas déjà vu quelque part ? demanda-t-il.

Tu es ce genre de personne donc?

Non, répond-moi. Ça me turlupine depuis que tu m'as abordé en réalité.


Charley fixa alors son interlocuteur, qui se leva soudainement pour marcher dans la pièce et éviter le regard de son partenaire. Charley plissa le nez et fronça les sourcils faisant ressortir ses pommettes. Il se leva à son tour, la vérité devint plus pressante et tensionnelle.


Ton silence me prouve que j'ai raison. On se connaît hein ? Merde.

Seulement de loin. On ne s'est jamais côtoyé, mais je te voyais dans les couloirs de l'école.

Attend, quoi ? Ne me dis pas que tu es un enseignant ?!

C'est seulement ça qui te préoccupe ? Ne t'inquiète pas de ça, tu es plus âgé que moi.

Attend deux secondes, ça veut dire quoi exactement ?


L'inconnu se tourna pour fixer enfin Charley et il esquissa un sourire étiqueté.


Qu'est-ce que ça peut te faire ? On s'est donné mutuellement du plaisir et avec consentement. Tu n'as pas besoin d'avoir plus d'information à mon sujet. C'était juste pour un soir, on ne se reverra pas autrement.

Pourquoi tu veux faire le mec mystérieux ? Tu as quelque chose à cacher ?

Tu me connais. Je te connais. On a couché ensemble. C'est assez dangereux comme ça. Je n'aurais même pas dû t'approcher. 

Dangereux ? Faire l'amour pour toi est dangereux, tu es sérieux mec ?


Le rire nerveux de Charley fit froncer les sourcils de son interlocuteur et ce dernier prit sa veste. À ce geste, Charley se précipita pour l'intercepter à la porte avant qu'il n'ait le temps de s'enfuir. Le corps de l'inconnu se cogna contre la porte qui en trembla et Charley plongea son regard dans celui de son partenaire. Leurs souffles proches se percutèrent dans le cou de l'autre.


Ton nom. Dis-moi ton nom.

Alexandre.

Alexandre ? Et c'est tout ce que tu peux me donner ?


Alexandre posa ses lèvres sur celles de Charley sans hésitation et très brièvement pour le distraire puisqu'aussitôt, Alexandre en avait profité pour actionner la poignée et ouvrir la porte avant de s'enfuir dans la boîte de nuit. Le regard hagard, Charley fixait le couloir.


Hey ! Vous aviez l'autorisation d'être dans la salle V.I.P ? Hey !


Charley sursauta à la voix criarde et se mit à courir, sortant de la boîte de nuit en courant. L'air frais frappa son visage de plein fouet, l'étourdissant de prime abord et enleva tout l'alcool qu'il avait ingurgité depuis le début de la soirée. Il continua sa course effrénée jusqu'à ce que la silhouette de sa demeure se présente devant lui. Il vit les lumières de l'étage supérieure être allumée et deux silhouettes dans une chambre être enlacée et s'embrasser. 


Charley essoufflé sentit l'excitation et le désir de tout à l'heure se renfermer et alourdir ses épaules tandis qu'il ouvrit la porte de sa demeure. Il ferma les yeux quand il entendit des gémissements s'introduire dans les couloirs de sa maison. Il s'enferma rapidement dans sa chambre, actionna sa chaîne Hi-fi et la forte musique amplifia sa chambre pour camoufler les bruits érotiques et insupportables de son paternel. Il s'allongea sur son lit en reprenant son téléphone. Il alla sur Instagram et sans hésiter, commença à chercher son inconnu, ne regardant même pas les nouveaux postes de Jasmin, qui s'incrustaient dans sa page d'actualité.


Les jambes battantes, il scrollait les pages les unes après les autres et s'arrêta soudainement sur l'une d'entre-elles plus attentivement. Il plissa le nez et son cœur tambourina en le reconnaissant. Dès qu'il fit défiler les pages, son corps s'activa pour lui faire ressentir ce qu'il avait ressenti plutôt. Son souffle. Son regard. Son nez. Son toucher. Ses doigts qui parcouraient sa peau. Tout revint au galop et il ferma aussitôt son téléphone pour crier dans sa taie d'oreiller tandis que sa tête se remplissait d'image de son émoi. Il redirigea sa main gauche pour prendre son téléphone parce qu'il avait envie d'appeler Jasmin, mais arrêta son geste brusquement et après quelques secondes de réflexion, il finit par approcher sa main de son caleçon pour apaiser sa nouvelle érection tandis que ses joues devenaient de plus en plus rouges et qu'il s'abandonna à ses pensées sur le jeune homme qu'il venait de rencontrer. 


Le reste de la journée, il l'a passé seul, tarit dans sa chambre et s'il sortait de celle-ci, c'était pour aller dans la cuisine récupérer un casse-croûte et dans la salle de bain pour ses besoins naturelles. La semaine suivante, si Charley séchait à son tour l'école, Jasmin y retourna avec Arthur. Toutefois, Arthur se détacha de tous ses amis et restait avec les Terminales du club de théâtre, qui finissaient de préparer le spectacle de fin d'année. Il se rapprochait tout doucement de Judith, la fille du directeur et de Dante, le président du club. Pendantces moments-là, Anya restait éloignée et fusillait Arthur se rapprocher desmembres du club et avoir des moments doux avec Jasmin. Elle quitta promptementla salle du club sans se soucier des regards curieux de ses compères. Mais ce soir-là, après les cours du mardi, l'ambiance dans le club de théâtre fut différent. Arthur et Jasmin s'apprêtaient à entrer dans le club quandils entendirent déjà des exclamations de voix  à l'extérieur et lorsqu'ils pénétrèrent la salle du club, ils furent frappés par la puissance de deux voix masculines et d'une celle plus féminine.


ARRÊTEZ DE CRIER! hurla Judith, le regard inquiet mélangée à une expression de surprise, ça ne vous arrangerait pas de discuter calmement pour une fois ?! Vraiment, vous m'énerver à vous hurler dessus comme ça ! Ok? Pourquoi vous vous crier dessus pour vous parler et pour vous faire entendre à chaque fois ? Vous apportez juste de la mauvaise ambiance à l'équipe et on n'avance pas ! 


Le silence remplissait la salle de théâtre et le discours beuglante de la fille du directeur résonna et percuta les murs jusqu'à ce que quelques élèves à l'extérieur se questionnent sur ce qu'il se passait. Le président et le jeune homme avec qui il se disputait tournèrent leurs pupilles froncés vers la jeune fille et celle-ci soupira avec exaspération.


Prenons une pause de dix minutes pour vous calmer tous les deux et on reprendra sur de bonnes bases.

Pas la peine, je n'assisterais pas à la pratique. Je quitte le club. Je suis venu juste pour vous prévenir.

Charley ! Attend une seconde, Charley ! On a besoin de TOUT LE MONDE ! CHARLEY !!! cria Dante.


Tandis que la voix hurlante du président du club résonnait entre les murs de la salle de théâtre, Charley jeta un regard à Jasmin et lui cogna l'épaule avant de sortir de la salle de théâtre sous le regard surpris de Jasmin et d'Arthur. Jasmin le regardait avec éberluassions, ne s'imaginant pas une seule seconde que Charley puisse quitter un jour le club avant la fin de leur année de Terminale. Jasmin n'y avait même jamais pensé à ça. Les sourcils froncés et le nez plissé, Jasmin regarda Charley disparaître entre les battants de la salle de théâtre. 



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