Chapitre 76: Réconfortation

Hey ! Ça fait quelques temps que je n'avais pas posté de chapitres, ici ! Aujourd'hui, je vais y remédier en vous proposant ce chapitre 76, qui, j'espère vous plaira !! Bonne lectuuuuure !! 📚


oOoOoOo


Dans la salle tamisée du théâtre de l'école, Arthur avait sa tête reposée contre l'épaule gauche de Jasmin, qui le regardait avec inquiétude. La salle de théâtre était plongée dans une quiétude qui apaisait d'unecertaine façon  Arthur. Le plus jeune fixait un point invisible au fond de la scène. Les rideaux bougeaient légèrement, mais sans une grande pression non plus puisqu'il n'y avait aucune fenêtre dans la salle de théâtre. Mais le dernier étudiant qui avait passé les rideaux, les avait touchés et ceux-ci faisait une dernière valse avant de s'estomper et rester immobile. 


Arthur se retrouvait seul quasi dans les bras de Jasmin, assis sur son fauteuil rouge et laissait le silence parler pour lui. Il ferma, enfin, les yeux se laissant câliner et apaiser par les doigts de son petit-ami qui s'infiltraient entre ses cheveux. Charley, Dante et Judith les avait laissés tranquille après avoir fini leur répétition tandis qu'Anya avait comme à son habitude fusillé du regard les gens qui l'importunait avant de partir jalousement et promptement de la pièce. 


Arthur sentait le corps de Jasmin se soulever et s'abaisser au rythme de sa lente respiration et cela le relaxait comme si c'était une berceuse. Il comptait les battements du cœur de Jasmin et essayait d'équilibrer sa propre palpitation avec celui de son petit-ami. Il sentit un frisson le parcourir quand il sentit les lèvres de Jasmin se déposer contre son petit nez et Arthur se redressa pour plonger son regard dans celui brillant de Jasmin. Ce dernier décoinça son dos de son fauteuil et de toute sa hauteur, surplomba le corps minuscule d'Arthur. Se penchant, il effleura son nez avec celui d'Arthur, qui ferma les yeux par automatisme, appréciant sentir le souffle de Jasmin sur sa peau.


Il senti les lèvres de Jasmin se déposer délicatement sur ses lèvres et l'embrasser doucement avant d'approfondir l'embrassade. La tête légèrement penchée vers l'arrière, Arthur se laissa totalement abandonner par Jasmin. Celui-ci joua des jambes pour se retrouver rapidement sur les cuisses d'Arthur, collant son bassin contre celui du jeune homme et il déposa ses mains contre la nuque d'Arthur et les perdit dans les cheveux de ce dernier tandis qu'il sentit les frêles mains de son compagnon se poser avidement contre ses hanches, tirant sa chemise blanche, qu'il portait pour son personnage de la pièce.


Front contre front, bassin contre bassin et corps contre corps, Arthur et Jasmin s'embrassaient sous les lumières tamisées de la salle de théâtre. Un moment doux et romantiques qu'Arthur chérirait. Un gémissement de leur part qui s'infiltrait hors de leur bouche et venant s'effleurer, ils s'arrêtèrent pour se fixer et pour déceler si un inconfort se transformait dans le regard de l'autre. Arthur prit l'initiative d'embrasser les lèvres de Jasmin et rapprocha le corps de celui-ci par son appui sur sa taille pour le sentir proche du sien. Jasmin sentit un sourire orner son visage et il finit par déposer des milliers de baisers contre le visage d'Arthur avant de commencer à embrasser le cou que le plus jeune lui offrait en penchant sa tête sur le visage. Jasmin sentit les fines mains d'Arthur commencer à s'infiltrer sous sa chemise blanche et il entendit, alors, les deux derniers boutons de sa chemise éclater. Ils s'arrêtèrent quand ils entendirent le tintement des boutons tomber sur le sol tapissé du théâtre et ils se mirent à rire. Jasmin finit par déposer son front contre le creux du cou d'Arthur et souffla de bien-être. Son souffle percutant la peau douce d'Arthur fit frissonner ce dernier.


Putain...

Désolé...murmura Arthur, encore fiévreux de leur échange charnelle.

Ce n'est rien...C'est juste que Dante va me tuer. C'était sa chemise.

Oh...


Arthur reporta son regard vers Jasmin et fronça les sourcils en plissant le nez. Un pincement noua son palpitant et son estomac.


Pourquoi tu portais sa chemise ? demanda innocemment Arthur.

Ne t'inquiète pas, ce n'est pas ce que tu penses. C'est pour la pièce, il me faut une chemise blanche pour interpréter mon personnage et je n'en avais pas apporté pour aujourd'hui. J'étais perdu dans mes pensées ce matin et j'ai complètement oublié d'en apporter une. Alors, Dante m'a gentiment prêté la sienne, qu'il gardait dans son casier pour le sport. Pourquoi ? Tu es jaloux ?

Non, c'était juste comme ça. Je suis quelqu'un de curieux, expliqua Arthur, timidement. 


Arthur détourna le regard pour fixer ses iris émeraudes sur la scène et frissonna lorsqu'il sentit les lèvres de Jasmin effleurer sa peau de son cou ainsi que sa mâchoire, faisant relever sa tête vers l'arrière. Fermantles yeux pendant un court instant encore, il serra son emprise sur les hanches fermes de Jasmin et sans s'en rendre compte, il massa de sa main gauche le dos de son partenaire courbé contre lui. 


Si on continue, je pense que je ne pourrais plus m'arrêter, Arthy...


Arthur sentit les lèvres de Jasmin épouser son cou à plusieurs reprises, parfois, s'arrêtant longtemps pour aspirer sa peau et la marquer d'un suçon qui le faisait fondre sous le corps de Jasmin. Celui-ci souriait quand il entendait le souffle de son petit-ami résonner à ses oreilles et ses soupirs erratiques. Jasmin passa une main sous le haut d'Arthur et le caressa. Jasmin sentit le frisson qui parcourut le corps d'Arthur et il se redressa pour embrasser les joues rebondies ainsi que la bouche de celui-ci.


Cependant, il rompit rapidement leur dernier baiser avant de plonger son regard dans celui enfiévré et enivré d'Arthur, qui le questionna.


On devrait arrêter-là...Tu me donnes terriblement envie, tu sais...mais je ne pense pas qu'on devrait nous laisser envahir par nos désirs...Tu n'es pas venu pour ça...Et je ne veux pas qu'on fasse que ça, quand on se retrouve seuls tous les deux. Arthy, je veux te combler aussi autrement.


Arthur tourna la tête vers la scène pour que Jasmin ne puisse pas voir son visage empourpré et intimidé par ses propos. Il était content...Arthur en était reconnaissant que Jasmin pense à lui de cette manière. Il hocha, finalement, la tête positivement et sentit un froid l'envahir quand Jasmin se repositionna contre le dossier de sa chaise.


Je pense qu'on a loupé trop d'étapes entre nous...Et ça serait bien qu'on retrouve nos bases, tu ne crois pas ?


Arthur hocha timidement la tête et il fixa ses mains qu'il triturait depuis qu'ils avaient arrêté de s'embrasser. Il vit la main ferme de Jasmin prendre l'une de ses fines mains et amener sa main contre ses lèvres pour l'embrasser chastement.


On y va ? Sinon, on risque de se faire enfermer dans l'école, après, ça ne me dérange pas de pouvoir passer plus de temps avec toi, ria Jasmin.


Arthur s'étonna de rire à la blague niaise de Jasmin et ils sortirent, main dans la main de la salle de théâtre. Ayant obtenu la clé du théâtre par Dante, Jasmin ferma les lumières plongeant le théâtre dans l'obscurité la plus totale et sous les yeux fatigués d'Arthur, Jasmin ferma à clé les doubles battant de la porte de la salle. Pendant, qu'il ferma les portes, un petit bruit sonore et strident résonna à leurs oreilles. Jasmin fronça les sourcils et attrapa son téléphone avant d'écarquiller les yeux.


Mince, on devrait vite y'aller.

Pourquoi si pressé ?

Viens. Faut que je te présente à quelqu'un, avoua simplement Jasmin.


Sur le chemin du retour, le nœud qu'Arthur avait ressenti plutôt à son cœur et son estomac revint vite. Il laissa son regard se poser contre la nuque de son petit-ami avant que celui-ci ne s'arrête et sous le regard curieux d'Arthur, se laissa porter au rythme de celui-ci. Jasmin marcha, alors, calmement au côté d'Arthur, les épaules effleurant ceux de l'autre.


L'air frais de la fin d'après-midi commença, alors, à effleurer les visages de Jasmin et d'Arthur. Leur main entrelacer, ils parcoururent le parking avant de s'arrêter lorsqu'une voiture alluma ses phares.


Qu'est-ce qui se passe ? demanda Arthur, inquiet.


Jasmin plissa les yeux et passa sa main droite contre son front pour mieux voir la silhouette qui approchait. Il sourit en reconnaissant le visage.


J'ai cru que tu allais me rendre fou à attendre aussi longtemps, Jasmin, déclara la voix masculine, qui fit tendre Arthur.


Le ton désagréable du nouveau venu, fit à la grande surprise d'Arthur, rigoler son petit-ami.


Désolé, désolé...euhm, j'étais...occupé, avoua Jasmin en jetant un œil à Arthur.


L'individu tourna son regard de Jasmin et remarqua les mains entrelacés de ses interlocuteurs. Il plissa les yeux et grâce aux phares de la voiture, vit les quelques suçons qui ornaient le cou du plus jeunes ainsi qu'encore présent la rougeur sur les joues du plus jeune.


Occupé, hein ? 


Du coin de l'œil, Arthur vit Jasmin détourner le regard en amenant sa main libre contre son crâne pour ébouriffer ses cheveux. Également, Arthur vit la rougeur des joues de Jasmin s'amplifier et ses yeux timidement regarder ses chaussures. Il semblait intimidé, tout à coup, devant cet inconnu. Alors, Arthur serra la main de Jasmin et il vit un petit sourire orner ses lèvres. Arthur hocha la tête positivement faisant rire l'aîné des trois parce que oui, Arthur a discerner que l'individu qui les avait rejoints était encore plus grand que Jasmin et il se sentait beaucoup plus petit par rapport à lui. Il peinait à voir le regard complet de l'aîné.


On y va ? demanda ce dernier devant le silence intimidant qu'il avait installé.

Ouais, tu viens Arthy ? demanda Jasmin, mon frère nous ramène, éclaira-t-il de sa voix douce et suave.


Arthur tourna son regard vers Jasmin et l'individu avant d'hocher la tête. Il avait oublié que Jasmin avait un frère. Après tout, c'était bien la première fois qu'il voyait ce dit frère aîné. Il hocha positivement la têt et ne rechigna pas quand Jasmin le guida vers la bagnole noire de son grand-frère, qui éclairait la bâtisse scolaire derrière eux et leurs ombres éclairés par les phares de la voiture s'étendaient sur le bitume peu enneigé. La neige restante ayant fondu par le soleil de la matinée. Jasmin lui ouvrit la portière pour le laisser s'installer où il voulait à l'intérieur tandis que le troisième individu qui les accompagnait prenait place derrière le volant. Les fauteuils étaient noirs et en cuir. Arthur s'installa sur le fauteuil du milieu de la banquette arrière et Jasmin à sa droite. Une fois la portière fermée et les ceintures mises, que le grand-frère démarra sa bagnole.


Sur la route, il suivit attentivement ce qui l'entourait et les panneaux signalétiques, écoutant parfois ce que Jasmin lui racontait. De temps en temps, lorsqu'il regarda dans son rétroviseur, il observait Arthur, qui se murait dans un silence inquisiteur. Alors, qu'Arthur semblait intéresser plus par l'extérieur, que par ce qu'il se discutait à l'intérieur, il se courba vers l'arrière en voyant qu'il ne reconnaissait pas les rues, il fronça les sourcils et sentit son estomac se nouer en remarquant la voiture s'engouffrer dans une autre rue d'un quartier. Il se retourna vers son petit-ami et l'aîné de celui-ci.


Où est-ce que l'on va ? Vous ne me déposer pas chez moi ? On vient de dépasser mon arrêt!

Calme-toi, Arthy. Tu vas passer la nuit chez nous.

Chez toi ?

Hm, ça ne te convient pas...?


Arthur tritura ses lèvres et baissa les yeux vers ses cuisses. Il claqua ses pieds l'un contre l'autre et secoua la tête.


Non, ce n'est pas ça. C'est juste, que ça m'a surpris de ne pas reconnaître les rues du quartier...

Ne t'inquiète pas, Arthur, on peut te ramener chez toi, si la situation t'est inconfortable. Désolé, c'est l'habitude...


Arthur secoua vivement la tête.


Ça me convient ! se sentit empressé de dire Arthur, ne faites pas demi-tour inutilement. Je vais juste devoir prévenir mes parents de mon absence. La dernière fois ça ne s'est pas très bien passé quand je ne leur ai rien dis.

C'est vrai, il y'avait même les flics.

Wow, qu'est-ce que tu as fait ? Une fugue ?

Nan, pas vraiment...Je me suis laissé entraîner par Jasmin et...

Hey ! Ne ramène pas la faute sur moi!

Et pourquoi pas ? C'est bien vrai, non ?


Le rire du grand-frère retentit dans l'habitacle, qui finit par s'arrêter devant une maison tandis qu'il vit du coin de l'œil, son frère embrasser la joue d'Arthur, qui sursauta et repoussa son petit-ami, qui arqua un sourcil tout aussi surprit. Il recula sur son siège et ne put s'empêcher de sentir une pointe de déception venir. Il baissa la tête et son regard s'attarda sur sa main enlacée à celle d'Arthur. Sentant le silence devenir embarrassant, Arthur déglutit et amena son index droit à sa tempe avant de sortir une excuse.


Désolé...Je ne suis pas habitué à ça...devant des gens...

Je ne le prends pas mal, t'inquiète.


Arthur jeta un coup d'œil au frère aîné, qui sorti de la voiture, laissant une intimité à son frère et à son petit-ami. Le silence se prolongea et Arthur finit par rompre le contact de sa main camouflée à celle de Jasmin et sorti précipitamment de la voiture en emportant avec lui son sac-en-bandoulière. Il suivit le pas de l'aîné et gravit les escaliers noirs extérieurs menant à la terrasse. La maison semblait grande, mais sans être extravagante non plus.


Désolé d'avoir plombé l'ambiance.

Ce n'est rien...Euhm...

Fabian...Je pensais que Jasmin t'aurait parlé de moi.

Il l'a fait, mais pas trop non plus.


Fabian jeta un coup d'œil derrière l'épaule droite d'Arthur et vit Jasmin prendre ses affaires. Fabian vit que le jeune homme se tortilla sur place et resserra la hanse de son sac-en-bandoulière. Il entendit Jasmin venir vers eux.


J'ai laissé mes affaires dans le coffre de la voiture, mais je vous ouvre d'abord, il commence à faire froid le soir. Je reviendrais les chercher plus tard, prévient Fabian.


La porte s'ouvrit et Fabian laissa Arthur ainsi que son jeune frère pénétrer dans la demeure familiale. Il ferma la porte et ils se déchaussèrent, se débarrassant aussi de leur manteau. Si les manteaux se mirent directement sur le porte-manteau, les chaussures allèrent sur le tapis près du mur pour éviter de salir le plancher. Arthur s'avança du hall d'entrée et fit attention à la marche qui l'emmena dans un petit couloir qui se déversa directement sur l'immense salon nuancé dans les tons crème et la cuisine en arrière-plan nuancé de gris.


Jasmin alluma les lumières et il s'avança dans le salon pour déposer en bas d'un escalier installé à la gauche, son sac-à-dos. Ensuite, il se retourna vers Arthur qui s'avançait dans le salon de Jasmin, balayant la pièce du regard et tenant toujours son sac-en-bandoulière contre lui.


Je suis chez Jasmin...Pour la première fois...


Cette pensée tournait en boucle dans l'esprit d'Arthur, jusqu'à ce que son regard s'accroche à celui de son partenaire. Il entendit des pas derrière lui et il sut que c'était Fabian.


Alors, qu'en penses-tu? demanda Jasmin.

C'est...chaleureux ?


Jasmin sourit et hocha la tête.


Qu'est-ce que vous voulez manger ce soir ? Personnellement, je n'ai pas très faim. Je pense que je vais aller travailler sur mon contrat actuellement et aller me coucher après.

Tu as une envie particulière, Arthy ? demanda Jasmin.

Non, pas vraiment...

Pizza, ça te dit ? proposa, alors, Jasmin.


Arthur hocha la tête et Jasmin vit le regard consterné de son grand-frère. Il haussa les épaules et joueur, il prit la main d'Arthur fermement avant de prendre son sac-à-dos de sa main droite pour monter à l'étage supérieure laissant sans voix son grand-frère.


LAISSE TA PORTE OUVERTE !


Fabian entendit un râlement sonore trahir la frustration et la consternation de son plus jeune frère, un rictus orna sur son visage en secouant la tête. Il aimait beaucoup taquiné son jeune frère, surtout le rendre mal à l'aise devant ses amis. Fabian se massa le crâne et alla s'installer devant son ordinateur après s'être préparé une tasse de thé à la camomille pour ses insomnies réguliers du moment et après avoir démarré son ordinateur portable. La lumière fluorescente de son ordinateur l'éblouisse quelques instants avant qu'il ne s'adapte à l'ambiance tamisée de la pièce entre la cuisine et le salon.


De son côté, Jasmin fit entrer Arthur dans sa chambre, qui balaya du regard la chambre de son petit-ami; un bureau était placé dans un coin de la pièce et au-dessus, se trouvait un tableau en liège avec des affiches punaisés qui représentaient des pièces de théâtre accompagné de leur billets, des photos de Jasmin accompagné de ses parents et de Charley ou uniquement de Charley et lui. D'autres photos étaient punaisées pour représenter du club de théâtre de l'école dont faisait partie Jasmin, Arthur pouvait y retrouver Charley, Dante, Judith et d'Anya, et Arthur pouvait voir celle-ci détourner le regard de l'objectif de l'appareil photo pour regarder Jasmin.


 Une sueur froide traversa Arthur.


S'étant approché du tableau en liège pour mieux observé les photos et les affiches accroché, Arthur baissa le regard sur le bureau en lui-même. Il pouvait y trouver une tasse de chocolat chaud où un fond de la boisson était encore visible. Un tapis de souris dans les tons gris ornait aussi le dessus du bureau et un ordinateur portable séjournais au centre. Une pile de livre se trouvait à gauche du pupitre et cachait un pot de crayon gris rempli et un carnet marron où des horloges y étaient incrusté dans la couverture du carnet. Un présentoir à classeur s'y trouvait également accompagné d'un calendrier. Non loin du calendrier, un casque, un chargeur et une paire d'Air Pods y étaient déposé nonchalamment. Le bureau était rangé, mais légèrement fouillis.


De l'autre côté de la pièce, se trouvait contre le mur une grande bibliothèque blanche rempli de bouquin en toute diversité ainsi que son lit accompagné de couvertures dans les tons vert et argents. Une lampe y était installée entre les deux. Du côté droit, Arthur pouvait voir un immense placard aller jusqu'au plafond, sûrement là que Jasmin rangeait ses vêtements...


Alors, comment tu l'as trouvé, ma chambre ?

Elle est simpliste, mais géniale, on t'y retrouve bien !


Jasmin sourit et attrapa la main d'Arthur pour y sentir sa chaleur contre la sienne. Arthur sentit une chaleur grimper en lui et il détourna le regard pour croiser la collection de disque vinyle de Jasmin. Il écarquilla les yeux et s'approcha du panier de rangement bleuté pour s'agenouiller devant et faire parcourir de ses doigts fin la collection de disques vinyles.


Tu as une grande collection !! Je ne savais pas que tu aimais ce genre de truc vintage!

Elle provient de ma mère...C'est le dernier cadeau, qu'elle m'a offert avant de partir.

Oh...Excuse-moi...

Non, ce n'est rien, tu ne savais pas. Tu veux écouter un morceau ? proposa Jasmin.

Tu as un tourne-disque, aussi ?

Oui, il est simplement rangé dans sa boite.

Alors, si cela ne te dérange pas, je veux bien.


Jasmin sourit en hochant positivement la tête et il se dirigea vers son placard. Il ouvrit une portière et Arthur pouvait voir sur un emplacement, une boite que Jasmin empoigna pour en sortir un tourne-disque. Jasmin le déposa sur son bureau en tassant son ordinateur portable.


Choisis n'importe quels morceaux, annonça Jasmin pendant qu'il installait le vieux tourne-disque pour qu'il fonctionne.


Arthur baissa le regard pour laisser ses yeux parcourir les grands classiques et des pièces musicales de Roméo et Juliette à Autant en emporte le vent.


Tu as choisi ? demanda Jasmin en se retournant pour voir Arthur agenouillé et lui tendre un disque vinyle en hochant positivement la tête.


Jasmin sourit, s'avança et prit le disque vinyle tout en sentant la chaleur se propager dans l'entièreté de son corps quand ses doigts frôlèrent ceux d'Arthur d'une douce caresse. Il approcha le disque vinyle et sourit en lisant le titre.


La pièce musicale d'Autant en emporte le vent ?

Je ne connais pas, les chansons sont bien ?

Splendides...Très émouvantes et pleines d'histoire!

Allons-y pour ça.


Jasmin hocha la tête en sortant le disque de sa pochette et le positionna correctement sur le tourne-disque. La première chanson de la pièce musicale d'Autant en emporte le vent de Margaret Mitchell par Gérard Presgurvic résonna doucement dans la chambre. Jasmin s'installa sur son lit en position demi-assise, son dos se reposant contre la tête du lit et il tapota l'emplacement à sa droite pour laisser venir Arthur près de lui. Arthur s'approcha du lit et s'y installa timidement. Jasmin sourit et déposa son bras droit contre la nuque d'Arthur pour le rapprocher de lui et sentir son corps contre le sien. Jambes relevés pour l'un et détendu pour l'autres, les deux jeunes hommes écoutaient l'intro de la comédie musicale avant que la chanson intitulée « Le Bien contre le Mal » joue dans la chambré de l'aînée.


****


De l'autre côté, Peter faisait les cent pas dans sa chambre bordélique. Il se frottait les cheveux et s'insultait. Il regarda vers son bureau et frustré, il prit son sac-à-dos posé nonchalamment sur sa chaise de bureau tournoyante pour le balancer à l'autre bout de la pièce dans un bruit assourdissant. La fenêtre ouverte, le vent frais du soir le frigorifia et faisait virevolter les rideaux noirs de sa chambre. Au moment où il allait balancer un bouquin contre le mur, la porte de sa chambre s'ouvrit sur Tante May.


Mais que se passe-t-il, ici Peter ? J'entends du boucan venant de ta chambre jusqu'en bas! Tu déménages ou quoi ?

Tante May ? Tu n'es pas à ta soirée entre amies ?

Non, je t'avais prévenu dans la journée que ça à été annulé, Peter,  quel est donc se vacarme que tu nous fais ?

Ce n'est rien, Tante May, tu peux aller te recoucher.

Tu plaisantes, j'espère ? Et laisser mon petit-fils dévergonder sa colère avant de dormir ? Hors de question ! Je te rappelle qu'il faut évacuer toute sa négativité pour avoir une bonne nuit de sommeil. Raconte-moi tout.


Peter soupira en s'asseyant sur son lit, déjà contrarié par la tournure de son incompétence relationnelle et de son impasse dans son enquête. S'ilracontait des événements à Tante May, elle n'en comprendrait pas le sens de lamoitié de ses actions puisqu'elle n'aurait pas tout les éléments en sapossession. Lui qui pensait simplement protéger Arthur et ses amis, son identitésecrète associé à ses actions insensés aux yeux des autres faisaient plus demal qu'autre chose.


Tante May, je ne pense pas que tu puisses m'aider cette fois-ci, tu ne comprendrais pas toute l'ampleur de la situation dans laquelle je me trouve...essaya de réfuter Peter.

C'est sûr que si tu ne me dis rien, je ne comprendrais pas la raison de ton excès de colère, Peter. Écoute, je sais que ces derniers temps ont été difficile pour toi depuis que je t'ai pensé ta blessure à l'épaule. D'ailleurs, elle va mieux ta blessure?

Oui, beaucoup mieux.

Tu vois, je peux peut-être t'aider à t'évincer un minimum ton trouble. Le sommeil c'est important, mon garçon. Tu dois bien dormir et rester en santé avant de te confronter à un problème. Tu n'arriveras à rien en étant fatigué et en colère. Tu te confronteras toujours à un mur et tu n'arriveras pas à le briser. Dis-moi. Jeveux pouvoir t'aider de quelle que manière qui soit, mon garçon.


Peter se mordilla la lèvre inférieure avant d'hocher positivement la tête. Il s'assied sur le rebord de son lit et commença à raconter son problème.


J'ai fais du tort à un ami, qui m'est cher et je ne sais pas comment lui expliquer ce que j'ai fait de mal. Ce n'était pas pour le rendre colérique ou le décevoir, tu sais. Euhm...je l'ai mis dans une situation inconfortable et je crois que maintenant il me déteste...et je ne sais pas comment me faire pardonner ou même s'il veut se réconcilier avec moi. J'ai dit un truc qui l'a fortement contrarié. Alors, que mon but n'était pas ça. Je voulais me rapprocher de lui et tout ce que j'ai réussi à faire ces derniers jours, c'est de m'en éloigner avec ma maladresse éternelle. Déjà, que je trouve que ces derniers temps on s'est mutuellement beaucoup éloigné, alors, maintenant avec cette histoire...je pense qu'il ne voudra plus se rapprocher de moi, Tante May.

Tu as déjà essayé de lui parler ? De lui dire ce que tu ressens ? demanda Tante May, d'une voix inquiète et douce.

Oui, bien entendu, mais il n'a pas voulu m'écouter. 

Alors, laisse-le temps faire les choses. Ce garçon était sûrement à fleur de peau. Et quand on est en colère et à sang chaud, on n'use pas toujours de la bonne réaction. Parfois, on regrette nos agissements après que la colère est passée. Il t'en veut pour le moment, alors, prend s'en compte ce qu'il te reproche et laisse-lui le temps de digérer le tout. Et toi aussi, d'ailleurs. Laisse-le respirer et dès que tu vois une ouverture, vas-y, parle-lui.

Tu en es sûre, Tante May ?

Parfois, il vaut mieux garder ses distances et se faire pardonner quand la hache de guerre est froide. Tu ne penses pas ? Je trouve que le calme et la quiétude seront de très bon amis pour répondre à votre dispute. Et sois le plus sincère possible.


Peter émis un triste sourire et tranquillement, il posa sa tête contre l'épaule gauche de Tante May.


Merci, Tante May.

Ce n'est rien, ça prendra du temps à te faire pardonner, mais il te pardonnera. Il n'oubliera peut-être pas tes mots, parce qu'ils ont pu être très blessant envers ce jeune homme, mais il te pardonnera. On doit assumer ses actes et agir en conséquence, ne l'oublie jamais.


Tante May sentie un frisson lui parcourir l'échine en sentant Peter hocher la tête positivement à ses propos contre sa peau. Elle sourit et pencha la tête sur le côté pour réconforter son petit-fils. Elle empoigna sa main droite pour câliner celle de Peter tandis que l'autre main caressait l'arrière-crâne du jeune homme. Un silence s'en suivit dans la chambre du jeune homme alors que Peter s'endormit aux côtés de Tante May tout doucement, sous les caresses de sa grand-mère.


****


Quant à Arthur, il sentit des petites caresses sur le dos de sa main et parcourir le long de ses bras tandis qu'il entendait la respiration lente et agréable de Jasmin près de lui comme une douce berceuse. Après avoir téléphoné à ses parents pour les rassurer de son absence, Arthur venait de se confier à Jasmin et celui-ci était en colère contre Peter, mais il ne devait pas s'interposer entre la dispute de Peter Parker et d'Arthur. Il n'avait pas son mot à dire sur les décisions, que devait prendre Arthur, mais il pouvait que le réconforter, le conseiller et le soutenir. Ils s'endormirent l'un contre l'autre en se câlinant, la chambre plongée dans une lumière tamisée avec la porte à semi-ouverte.


Pendant ce temps, un regard plissé et un sourire s'agrandissant sur un faciès plongée dans l'obscurité s'afficha tandis qu'il fixait la texture métallique et scintillante dans une rangée de bocaux devant lui. La texture bouillonnait, virevoltait dans les bocaux, s'entrechoquant contre celui-ci jusqu'à l'exploser et tournoyer au-dessus de l'individu. Une alarme retentit et des portes s'ouvrirent à la volée tandis que des agents de sécurité pénétraient l'espace, il n'y avait juste plus rien seulement les morceaux de verres de chaque bocaux séjournant sur l'étagère à présentoir et le plancher.


Un cambriolage, murmura l'un des agents de sécurité, éclairant les dégâts.

Ce ne sera pas la première fois. Il faut que l'on revoie notre plan de sécurité. Ce n'est plus possible, à ce rythme, le centre fera faillite et nous, on sera au chômage, pire encore incendiée par la presse !

On ne signale pas l'incident et on sera tranquille, déclara un autre.

Vous croyez ?

Bien entendu ! Personne n'a encore découvert que les ailes Est et Ouest ont été interchangé. Les découvertes du centre doivent resté encore sous surveillances et resté confidentiel. Personne ne doit découvrir la vérité, si c'est le cas, on doit tout faire pour le faire taire. C'est bien compris ?

Oui, chef !

Bien, rangez-moi tout ce bazar et dite-moi qui a fermé les portes en dernier !

Je crois que c'est Mr. Olligan, je l'ai aperçu dans le hall y'a plus d'une heure. On s'est salué, discuté et je l'ai laissé partir.

Vous en êtes sûr ? Je sais que Mr. Olligan est un travailleur et perfectionniste dans son domaine. Il ne peut pas avoir oublié de fermer la porte à clé de cette pièce. Appelez-le et faite-le venir demain pour qu'on en parle. Il ne doit plus mettre le centre en danger.

Ce n'est pas la première fois ?

Lors de l'explosion, Mr. Olligan a été aussi la dernière personne a quitté le centre. Il était resté travaillé tard pour avancer dans un projet. Je me questionne, c'est tout.


Les agents de sécurité hochèrent la tête et restèrent aux aguets le restant de la soirée. Ledit cambriolage n'apparût pas dans les journaux les prochains jours, la seule raison donnée fut un exercice d'incendie pour justifier la sonnette de l'alarme, qui a retentit durant la nuit. Seulement une poignée de personnes savaient que ce n'était pas la vraie raison.

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