Chapitre 74: L'affaire du gymnase : rumeurs 2/2

Coucou, désolé de mon absence pour cette fanfiction ces deux derniers mois, mais voici un nouveau chapitre pour me pardonner de cette absence ! <3

Bonne lectuuuure ! 

oOoOoOoOo


Arthur parcourait les couloirs du bahut et il soupira en voyant, encore, des regards le fixer. Il en avait marre. Cela faisait deux jours, depuis l'incident d'Élisabeth au gymnase, que tout le monde le regardait étrangement et chuchotait à son arrivée. Il se dirigea vers son casier et s'y arrêta net, les yeux scotchés sur les graffitis dessinées sur le casier dont il occupait.





Sans cœur.












Pathétique.








Égoïste.















Menteur.












Meurtrier.










Connard.









Bâtard.







Sac à merde.








Des mots méchants. Pleins, par centaine inscrites les unes par-dessus les autres sur son minuscule casier. Les insultes s'amplifiaient en grosses lettres noirs les uns sur les autres et des dessins obscènes s'y mélangeaient avec des dessins tels que la croix de Satan et des étoiles sataniques représentés parmi les injures. Arthur tangua en reculant et des souvenirs d'autrefois refirent surface, accélérant sa respiration. Il ne vit pas le coup partir et se retrouver sur le plancher. Il se redressa et regarda une jeune fille l'observer sévèrement tandis que des chuchotements se firent entendre autour d'eux.


—Enfoiré, c'est à cause de toi ! À cause de toi, que ma meilleure amie a failli mourir ?!

—Quoi ? Comment ça ? Je n'ai rien à voir là-dedans !

—Ah ouais ? Ce n'est pas ce que dise les rumeurs ! Putain, et dire que tu semblais être quelqu'un de gentil. J'ai été tellement naïve te croire sympa de m'avoir aidé à sauver ma meilleure amie avec les autres ! Je ne pensais pas que tout ce raffut était à cause de toi !

—De quoi tu me parles ? De quelles rumeurs ?


Arthur fixait la jeune Amila de ses yeux angoissés, inquisiteurs et effrayés. L'incompréhension se lisait sur le visage d'Arthur parsemé de ses émotions d'incrédulité et de négativité. Penaud et comprimé, il sentit sa respiration fluctuée se mélanger à ses souvenirs d'antan. Ce n'est pas pour revivre ça qu'il avait changé d'école. Ce n'est pas pour revivre ça, que ses parents avaient muté dans leur domaine professionnelle. Ce n'est pas pour revivre ça, que sa famille ait déménagé pour vivre une nouvelle direction de leur vie. Ce n'est pas pour revivre ça, qu'il a dû faire ses sacrifices.


Ses yeux se plissèrent et son corps se tendit tandis que ses mains devinrent moites. La jeune fille devant lui s'exprima de nouveau de vive colère.


—Il paraît que ton père ait agi dans l'explosion du centre scientifique de la ville. Il paraît qu'il contient des informations sur ce qu'il s'est véritablement passé et il parait, que c'est sa faute, que ma meilleure amie s'est retrouvée à être une « expérience ».

—Parle-pas de ce que tu ne connais pas. Tu préfères ces théories à la vérité ? Mon père n'a rien à voir là-dedans.

—Ah ! Dis ça à Peter.

—Quoi ? 


Le prénom de son ami résonna dans son esprit accompagné de doutes et d'incompréhension. Pourquoi cette fille venait-elle lui parler en mal de Peter ? Et pourquoi s'en prenait-elle à lui aussi? À sa connaissance, il n'avait rien fait. Que se passait-il donc ? Pourquoi elle le fusillait du regard avec autant de véhémence ? 


—Tout ça, toutes ces rumeurs proviennent de sa réflexion.

—Qu'est-ce que tu dis ? Quelle réflexion? 

—En plus d'être pathétique, tu es sourd et ignorant ? Je n'en reviens pas, tu te dis ami avec Peter, mais on dirait que lui ne te considère pas comme tel vu qu'il ne partage même pas ses hypothèses avec toi. Je culpabilise déjà sur le fait que je t'ai laissé me toucher l'épaule, mais ton ignorance et ta naïveté me déculpabilise. Je ne veux plus rien à faire avec toi de proche ou de loin. Dégage de ma vie.

—Je n'ai de compte à rendre à personne. Et on n'était pas amie initialement, Amila. Je ne te connais pas, tu ne me connais pas non plus. Ne viens pas me chercher des noises alors qu'on ne se connait absolument pas personnellement.

—Tu n'as de comptes à rendre à personne, tu dis ? Et à Anya et Jasmin ou même à moi et ma meilleure amie, tu y as pensé? On dit, que tu te le tapes. C'est vrai ? Pauvre Anya, devancée par un gamin aussi stupide que toi. Comment Jasmin a pu réfuter ses sentiments pour elle à cause de toi ? Jasmin doit tellement s'ennuyer avec toi. Le pauvre...

—Ce ne sont pas tes affaires. Tu n'as pas le droit de me dire quoi faire et qui je peux fréquenter, Amila. Et c'est ma vie privée.


Le rire rauque et fort d'Amila parvint aux oreilles d'Arthur alors que leur regards se croisèrent de nouveau. Elle le pointa du doigt et se rapprocha de lui jusqu'à ce que son index touche son torse et plus elle débitait, plus elle enfonçait son index contre sa poitrine, Arthur reculait pour s'éloigner, mais Amila en profitait pour se rapprocher et gagner en supériorité.


—Malheureusement, moi, je te connais, Arthur et je suis tellement navré pour les aînés que tu fréquentes. Ils doivent beaucoup se sentir mal à l'aise et sous pression juste pour s'occuper d'un môme tel que toi.

—De quoi tu me parles encore ? Ne mêle pas mes amis à ça.

—Oh, tu ne leur as rien dit pour ta relation amoureuse avec Jasmin ? Mais est-ce vraiment une relation amoureuse ? Il me semble que tu n'es qu'un voleur en toute circonstance.

—Hein? Je ne suis pas un voleur ! réfuta Arthur, la colère montant en lui.


Amila commençait sérieusement à l'exaspérer.


—Tu le penses sincèrement? Ce n'est pas ce que je vois et de ce que mon amie m'a dit sur toi.

—Ton amie ? Je ne connais pas tes amies.

—Mais elle si. Elle m'a beaucoup parlé de toi. Tu n'es qu'un crétin et un voleur.


Les mots blessants et incompréhensibles de la jeune fille envahissaient l'esprit d'Arthur, fluctuant des doutes sur lui-même sans qu'il n'y ait vraiment de sens à cela; ajoutant un poids lourd dans son esprit. Il ne comprenait vraiment rien à rien. Cette conversation n'avait aucun sens pour lui. Que cherchait Amila ?


 —Vraiment, Arthur, tu lui as volé Jasmin. Ils étaient à deux doigts de sortir ensemble et il a fallu que tu te pointes, que tu fasses les beaux yeux et le beau-parleur pour empocher Jasmin. Et je ne pensais pas que Jasmin serait si faible devant un gamin tel que toi. Je ne le comprends pas. En plus de cela, vous avez quoi ? Deux-trois ans de différences ? Il est plus âgé que toi. Qu'est-ce que tu lui as proposé pour qu'un aîné si sérieux et créatif que Jasmin pour qu'il sorte avec toi ?

—Je ne lui ai rien proposé du tout.

—Vraiment ? Pourtant, je te vois bien en « escorte », rigola Amila.


Ce mot et cette comparaison de sa personne blessa extrêmement le jeune homme de seize ans. Comment cette fille pouvait-elle le juger de cette manière sur la façon dont lui il fréquentait les gens ? 


Malgrétout, Arthur retient une information, que venait de lui donner la jeune fille...Uneinformation qu'il ne savait pas à propos de Jasmin et qui le réchauffait d'unecertaine façon. Alors, comme ça, Jasmin avait déjà eu une proposition avant lui ? Et il l'avait refusé ? Que ce serait-il passé ces derniers jours, si Jasmin sortait avec cette Anya au lieu de lui ? Serait-il plus proche de Peter que des Terminales comme il aurait souhaité, au départ ? Son rapprochement avec Jasmin était-il valable plus que son éloignement avec Peter ? Ou sa proximité avec Jasmin était-elle fortuite depuis le début ?


—Ce n'est plus ta vie privée, si tu empiètes sur celles des autres. À partir du moment où ton père est impliqué dans cette affaire, tu n'as plus le droit à une vie privée. Garde-bien ça dans ton crâne.


La meilleure amie d'Élisabeth, Amila, fixa durement le jeune homme le faisant revenir à la réalité lorsqu'elle parla et elle se retourna, s'éloignant de lui sans en chercher plus après lui avoir dit ce qu'elle en pensait de sa personne. Arthur sentait sa respiration l'étouffer et l'air lui manquer. Que faisait son père dans cette affaire ? Il n'avait rien à voir dans cette histoire d'adolescent prépubère! Pourquoitout le monde s'en prenait à son père? 


Ou était-ce vraiment qu'une histoire d'adolescent au moment où la vie d'une jeune fille avait failli périr ? Il trébucha en reculant de quelques pas et il fut, à peine, retenu par les autres étudiants derrière lui. Alors, il recula et s'éloigna en courant, poussant les élèves près de lui. Il sortit de l'établissement et s'enfuit.


Les rumeurs couraient vite et bientôt, toute l'école sut pour l'affaire du gymnase et le lien qui unissait Arthur à cet accident fluctueux.


Quant à Arthur, il sentait son corps trembler pendant qu'il marchait dans le couloir et qu'il sentait le regard perçant des autres étudiants sur lui. Ses jambes flageolèrent, mais il ne tomba pas.

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