Chapitre 72: Effluve amère et salée

Comme promis, voici le chapitre du jour !! J'espère que cela vous plaira :D

Bonne lecture !!


oOoOoOo


Arthur arpentait les rayons de la bibliothèque encore une fois. Il touchait la reliure du livre avec attention puisqu'il lisait le titre de chaque livre, qu'il passait d'un coup d'œil. Il fixait le nom, réfléchissait et répétait ce cycle pour tout le rayonnage de l'histoire d'art moderne, prenant de temps en temps, un livre. Ensuite, il revint sur ses pas et déposa la pile dans un petit bruit sur le dessus de la table. Il reçut un regard inquisiteur de son camarade et un regard noir de la bibliothécaire. Arthur s'excusa auprès d'elle d'un mouvement de tête et il s'assied tandis que son camarade prenait le premier livre.


—Qu'as-tu trouvé ? demanda-t-il.

—Des livres qui pourraient nous aider dans notre devoir pour Monsieur Clington, Lyam.

—Sérieux ? Je ne pensais pas qu'on était en train de faire nos devoirs d'histoire de l'art moderne, s'exclama ironiquement, Lyam en montrant de sa main gauche les papiers qui longeaient le dessus du bureau.


Ils se regardèrent et pouffèrent de rire devant cette taquinerie. Ils reçurent un appel à l'ordre de la bibliothécaire, qui toussota bruyamment.


—C'est elle qui fait le plus de bruit et elle ose nous dire de nous taire ? Elle n'a pas froid aux yeux, déclara Lyam en chuchotant, se penchant légèrement vers Arthur, pour que celui-ci l'entende.


Arthur eut un mouvement de recul et un regard de Lyam, le fit se détendre et frissonner. Les proximités, qu'il avait avec Lyam le chamboulait et le rendait nerveux. Il se mordilla la lèvre inférieure, gonflant sa joue droite et sentit ses mains devenir moites. Ses pupilles restèrent scotchés sur les yeux de Lyam, qui fixait la bibliothécaire d'un œil noir et accusateur. Les mèches de leur chevelure s'entremêlaient à cause de leur rapprochement et Arthur pouvait presque sentir le souffle chaud de Lyam contre son visage.


—Tu parles. Elle pense qu'elle a tous les droits, répliqua Arthur en voulant briser le silence qui s'était installé pendant quelques minutes.


Lyam esquissa un sourire en croisant le regard perçant de la bibliothécaire et Arthur tiqua, il se retourna et tressaillit en voyant la mine sombre de la femme au comptoir. Il se retourna brusquement et pris quelques livres, les ramena contre lui et tourna les pages sans les lires avant de s'arrêter à un chapitre vers le milieu du bouquin faisant agrandir le sourire de Lyam devant lui, quand ce dernier regardait l'empressement mêlé à la gêne chez Arthur. Devant l'agitation d'Arthur, Lyam aimait détailler son expression faciale, qui contrastait entre la panique et la timidité. Agité, Arthur essayait de se camoufler entre les pages du bouquin, se renfrognant contre ses épaules. Entre le regard rieur de Lyam et noir de la bibliothécaire, Arthur se sentait mal à l'aise et il voulait, terriblement, s'enfuir !!!


Lyam trouvait Arthur tellement expressif ! C'était un livre-ouvert à lui tout seul. De ce fait, Lyam n'avait pas de difficulté à comprendre et à cerner Arthur puisque ses expressions faciales et comportementales disaient tout à sa place. C'était comme ça, aussi, qu'il avait fini par parler à Arthur. Lyam se rappelait l'avoir vu réfléchir aux conséquences injustes de William quand ce dernier s'était battu involontairement avec la bande de Jacob dans la salle de classe. Cet événement remontait y'a deux mois, à présent, mais il s'en souvenait comme si s'était hier. Malheureusement pour William, cela ne s'est pas bien fini, mais pour eux, à Arthur et lui, ils avaient fini par tisser un lien amicale grâce à William. Depuis, Arthur lui demandait, parfois, comment il arrivait à le cerner et à voir s'il mentait ou pas. Mais, ce secret, Lyam n'allait jamais le lui révéler.


Il aimait voir la consternation sur le visage d'Arthur quand il devinait à quoi il pensait.


Lyam remarqua qu'Arthur lisait à l'envers et il ria intérieurement, quand il comprit qu'Arthur ne faisait pas vraiment attention à ce qu'il lisait, et que du coup, il ne l'avait pas capté. Lyam tendit la main, prit le livre sous les yeux intrigués d'Arthur, qui releva la tête pour croiser son regard rieur et Lyam lui remit le livre à l'endroit.


—Tu lisais à l'envers depuis tout à l'heure, Arthy, ria Lyam.

—Oh...

—Oui, « oh »... pouffa Lyam et il fixa son regard taquin dans celui gêné d'Arthur, qui fixait à la fois l'intérieur du livre et son partenaire.

—On se remet au travail ? demanda une voix familière.


Lyam et Arthur se redressèrent pour croiser les yeux perçants et infatigable de la bibliothécaire. Ils soupirèrent en chœur et hochèrent la tête.


«—Quelle était lourde !! » pensa Lyam.


Arthur se renfrogna, commença de nouveau à écrire tandis qu'il en profitait pour balayer la bibliothèque des yeux.


—On est tout seul, ici. Qu'est-ce qui la dérange sur le fait qu'on puisse parler fort ou pas ? grogna Arthur.

—On est dans une bibliothèque, Arthy. C'est une règle religieuse.

—Ouais, au diable les règles. Elles sont créées pour être transgresser après tout, non ?


Lyam surprit le regard sérieux d'Arthur et souriant, il fit relever ses pommettes.


—Intéressant, alors, comme ça ma présence te fait sentir plus rebelle ?

—Non, mais c'est une expression qu'on dit tout le temps. Quand ça nous arrange...

—Je te taquine, tu es parfait comme ça, Arthy.


Le jeune homme sentit son cœur palpiter et un flux chaud le traverser dans tout son corps. Lyam le trouvait « parfait » ? Il ne put le croire. Alors, il rembobina la phrase de Lyam dans sa tête à plusieurs reprises et il ramena des livres près de lui, certains les empilant comme s'il voulait cacher son visage parce qu'il savait, que son facies devait être rouge comme un coquelicot et le léger rire de Lyam le confronta dans cette idée, le faisant râler et il plaqua un livre contre son visage.


—Arrête de te moquer de moi et travail, au lieu, de me regarder!

—Pourquoi ? Tu as peur de quoi ?

—Lyam, insista Arthur.

—Tu me distrais, je n'y peux rien.

—Lyam, répéta Arthur avec insistance une fois de plus, tandis qu'il sentit son estomac se contracter et ses rougeurs s'amplifier, une chaude chaleur l'enivrait.

—D'accord, d'accord.


Quelques secondes plus tard, Arthur redressa la tête, abaissant le bouquin sous son menton pour fixer la silhouette légèrement courbée de Lyam. Le regard de Lyam vagabondait entre les pages du bouquin et sa feuille blanche, répondant aux questions. En parlant de question, une question le taraudait depuis quelques temps et il se demandait, si c'était l'occasion de la lui poser. Il ne voulait pas paraitre intrusif. Il le fixait si intensément et si longuement, qu'il sursauta quand Lyam lui parla.


—Dis-moi ce qui te fait être si pensif et ne tourne pas autour du pot, dit Lyam en relevant légèrement la tête pour croiser les eux inquisiteurs de son interlocuteur.

—Hm..tu es sûr, que je peux te la poser ? demanda Arthur avec hésitation.

—Pose-là ou je t'embrasse.

—Quoi ?

—Puisque je te le dis !


Avait-il rêvé ? La voix de Lyam avait changé. Tantôt taquin et joviale, à présent, elle était plus sarcastique, sèche et colérique. Il plongeait son regard surprit dans celui perçant de Lyam, qui avait relevé la tête pour le fixer. Arthur déglutit et renifla avant de souffler son angoisse naissante. Il triturait le dos du livre et la tranche avec empressement. Il baissa les yeux avant de les relever pour plonger son regard inquisiteur dans celui autoritaire de Lyam.


—Ben, on m'a dit que tu avais un lien avec Damian et...

—Qui ça ?


La question surprit Arthur puisqu'elle était donnée sur un ton sec et autoritaire. Un ton brusque et qui dérangeait beaucoup le jeune homme. Arthur déglutit et se tortilla sur lui-même, bougeant des hanches pour montrer son désarroi et son malaise à Lyam. Ce dernier déposa son stylo, qui roula jusqu'à une reliure d'un livre où Arthur put y lire en lettres dorées : « Histoire matérielle et immatérielle de l'art moderne et contemporain ».


—Hm, pourquoi serait-ce intéressant de savoir d'où provienne cette information, Lyam ?

—Parce que si cela provient des rumeurs, elle est fausse, ok ?

—Pourquoi ? Dis-moi...

—Concentre-toi sur le travail plutôt que des commérages de brebis égarées, répliqua sèchement Lyam.

—Pourquoi cela te gênerait autant ? Je ne comprends pas.

—Tu ne fais pas d'effort pour comprendre, Arthur. Laisse-moi tranquille avec ça et ne me pose plus la question.

—Avec ça, tu me donnes juste envie d'insister.

—Arthur. Tais-toi ! Lis, réfléchis et analyse au lieu de poser des questions futiles comme celle-ci qui est hors de notre sujet.

—Si non, quoi ?

—Si « non », quoi ? Tu es sérieux ?

—Oui.

—Très bien, je vais y répondre à ton « et si non, quoi ? », d'accord ? Si tu insistes, je me lève de cette chaise, je quitte la bibliothèque et je ne travaille plus avec toi pour aucun des projets que ce soit avec l'école ou seulement toi. On rompt toutes relations entre nous.

—Tu oserais couper les ponts avec moi rien que pour cette question ? Elle t'est si gênante que ça ? questionna Arthur, le ton bas, soudain coupable de l'avoir posée.

«—Peut-être, que finalement, ce n'était pas le bon moment, pensa Arthur avec tristesse. »

—Je suis son cousin, révéla une voix derrière eux.


Arthur sursauta et se retourna non sans croiser le regard fatigué et contrarié de Lyam. Il fixa la grande silhouette de Damian et plongea son regard émeraude dans celui océanique de l'aîné.


Celui-ci lui sourit, et posa une main robuste sur le dossier de la chaise pour la râcler contre le sol et s'y asseoir. Quant à Lyam, il fusillait du regard Damian et lui balança son stylo, qu'il reprit préalablement pour lui montrer son énervement. Il se leva et commença à ranger sous l'œil amusé de Damian, mais inquiet et désemparé d'Arthur. 


Damian retient la main droite de Lyam, par le poignet alors que ce dernier finissait par prendre son sac-à-dos. Son geste fit tomber quelques bouquins tenus dans les mains de Lyam, qui retentissaient dans la bibliothèque avec un bruitt assourdissant et fort. Lyam fixait Damian et celui-ci, d'un mouvement de tête, pointa Arthur. Lyam suivit son mouvement et vit qu'Arthur réfléchissait longuement à ce que Damian venait tout juste de lui avouer et il sut immédiatement, ce à quoi pensait Arthur : le fait qu'il ne put y croire de ce lien familiale qui le liait presque fraternellement à Damian.


Devant la mine surprise et déconfite d'Arthur, Lyam s'adoucit et se rassied. Damian lâcha son poignet et fixa ses deux camarades. Il était temps pour lui de donner des explications sérieuses à Arthur.


«—Damian et Lyam sont cousins ? pensa Arthur. »


Lyam et Damian ne semblaient pas avoir de ressemblances physiques imposantes et rien ne semblaient les lier. Comment avait-il pu être aussi aveugle ? Pourquoi Damian n'a rien voulu dire sur ce lien, qui le connectait à Lyam jusqu'à maintenant ? Est-ce que Louis et Valentin sont au courant ou seulement lui ?


—Je crois, qu'on l'a perdu...ria Damian.

—Arthur est quelqu'un qui rumine trop, il réfléchit énormément.

—C'est un analyste, c'est normal.


Damian jeta un coup d'œil à Lyam et ils se sourirent mutuellement. Même s'il s'était disputé avec Arthur y'a quelques jours, une semaine à peine exactement, Damian ne voulait pas resté trop longtemps sur une relation conflictuelle avec ses amis. Il détestait ça. Surtout, que cela le rendait seule et la peur de l'abandon s'amplifiait chez lui à ces moments-là. Alors, il se rapprochait de Lyam quand c'était le cas voir même allait en boîte de nuit pour se sociabiliser autre que ses proches. Damian était quelqu'un qui devait avoir une vie sociale. La solitude, il n'aimait pas ça. Ça le rongeait de l'intérieur. Alors, en riant et en taquinant, Arthur, il espérait que celui-ci le pardonne sans qu'il ait un besoin vital de le faire comme quand une relation fraternelle se disputait. Il voulait, que ce soit le cas avec Arthur. Toutefois, la phrase d'Arthur le fait tressaillir et contracter ses mains.


—Faites-comme si je n'étais pas là, railla Arthur, revenant à la réalité.


Lyam pouffa de rire devant la contrariété que faisait preuve son interlocuteur. Damian resta silencieux et fixait timidement Arthur, se tortillant sur sa chaise. Un étouffement criard en provenance de la bibliothécaire les firent soupirer et arrêter de rigoler pendant un moment. Lyam et Arthur fixèrent leur affaires d'histoire d'art moderne et reportèrent leur attention à Damian.


—On va ailleurs pour discuter ? Je sens que la bibliothécaire peut nous trucider avec ses yeux électriques.

—Ouais, je pense aussi qu'il y a des explications à donner.


Une fois la décision prise, Lyam et Arthur rangèrent leur affaires. Damian les aida en empilant les livres.


—Vous voulez les emprunter ? demanda Damian en pointant du menton la pile de livre, qu'il venait de superposer.

—Oui, on en a besoin pour notre devoir.

—Allons-y.


Lyam et Arthur hochèrent la tête et aidèrent -à contrecœur pour Arthur- Damian à les transporter après avoir ranger quelques papiers, trousses et manuels scolaires dans leur sac-à-dos, ils prirent chacun deux livres avant de se montrer près de la bibliothécaire.


—C'est pour emprunter, expliqua Damian en mettant les livres sur le comptoir.


La bibliothécaire hocha la tête et commença à scanner le pin des romans.


—Vous avez deux semaines, à partir d'aujourd'hui. Au risque d'un quelconque retard, vous devez de l'argent à la bibliothèque.

—Très bien, merci. Bonne journée.

—Bonne journée, répondit sèchement la bibliothécaire en retour.


Ils quittèrent, alors, la bibliothèque, les bras chargée de livre. Ils arrivèrent aux casiers et rangèrent les livres dans les casiers de Lyam et d'Arthur. Ensuite, ils se regardèrent et soupirèrent en chœur. Damian finit par commencer à marcher dans le couloir et s'arrêta pour se retourner vers ses interlocuteurs. Il leur sourit, mais Arthur le sentit comme un sourire contrit ce qui le fit culpabiliser encore plus en repensant à leur conflit, qui n'était pas nécessaire. Il soupira.


—Vous venez ou vous rester planter-là comme de poteaux ?

—On vient ! s'exclama Lyam en levant sa main gauche vers le plafond faisant agrandir le sourire de Damian.


Damian regarda Arthur, qui haussa les épaules, mais finit par les suivre à son plus grand soulagement. Ils avaient besoin de parler. Ils s'excuseraient plus tard. Il peut prendre sur lui, Arthur avait besoin de savoir son lien avec Lyam et finalement, cette discussion, qui détruisait son jardin secret pouvait peut-être les réconcilier ?! La communication commença, alors, pour dénouer les doutes d'Arthur.


—Les parents de Lyam et les miens ne s'entendent plus vraiment. On était hyper fusionnel et la distance, que nos parents nous ont mis entre nous a fait en sorte, qu'on a perdu notre...connexion et notre affection. C'est qu'en rentrant dans ce lycée, que nous nous sommes retrouvées.

—Pourquoi vous avoir éloigné ?

—Les parents de Lyam ne voulaient pas qu'il se fasse influencer par le reste de notre famille, je suppose. Les parents de Lyam et les miens avaient une idéologie de plusieurs facettes de la société opposés. Et ça se disputait beaucoup.

—Comment ça, opposés ?

—Mes parents étaient des conservateurs...des personnes qui restaient strictes sur les traditions tandis que ceux de Lyam étaient plus modernes et ouverts d'esprit, ce que mes parents rejetaient.

—Oh...

—Non seulement, ils sont traditionnalistes chez la famille de Damian, ils prônent également les mariages arrangés dans le lot, ajouta Lyam.

—Lyam, l'appela Damian comme s'il voulait cacher quelques informations à Arthur.

—Hein?

—Tu veux qu'on lui dise tout ou rien ? Faut savoir, Damian. Il faut qu'il comprenne.


Arthur vit son ami baisser la tête en soupirant et passa ses mains dans ses cheveux marrons courts tout en fermant partiellement ses yeux pour les rouvrir et écouter attentivement l'incompréhension chez Arthur.


—Ça se fait encore ? Je veux parler des mariages forcés...je pensais que ce n'était plus d'actualité. Que c'était aboli ou quelque chose comme ça.

—Dans certaines familles comme celle des Duncan, la famille de Damian entre-autre, ça reste le meilleur choix, surtout quand la famille est influente!

—Les familles influentes pensent qu'ils ont tous les droits sur les autres et ça, ça n'a pas changé malheureusement, mais en plus de cela, les personnes individuelles peuvent aussi l'être tout autant.

—Donc, si je comprends bien, tu es l'héritier d'une famille influente ? Et ils veulent te marier tout comme ils veulent que tu reprennes l'entreprise familiale ? demanda Arthur.

—Ouais, dans les grandes lignes c'est ça.

—Toutefois, Damian ne veut pas se marier et l'entreprise familiale Duncan ne l'intéresse nullement, mais trop fier, il refuse de l'admettre.

—L'entreprise familiale ?

—Ouais, Damian devra reprendre l'entreprise de ses parents. Ils travaillent dans l'immobilier.

—C'est surtout, que je ne veux pas blesser mes parents. Je leur dois tout.

—Au diable ! Ce n'est pas une raison. Tu dois vivre TA vie. Ils n'ont pas à t'imposer quoi que ce soit ! Que ce soit pour le mariage forcé ou reprendre l'entreprise familiale. Ils n'ont pas à t'imposer leur idéologie surtout si cela peut t'empêcher de prendre ton indépendance et de t'épanouir. Ils n'ont pas à te bloquer et à vivre à travers toi. Et toi, tu n'as pas à vivre longuement à travers eux pour rester dans leur bonne grâce !


Damian soupira une fois de plus. C'était son tic à lui. Damian soupirait beaucoup quand quelque chose le dérangeait, quand il réfléchissait, quand il pensait, quand quelque chose le frustrait, l'exaspérait ou quand il restait silencieux, Damian soupirait.


—Ce n'est pas si simple à effectuer. Simple à dire, mais c'est une autre histoire d'agir.

—Bon sang, Damian ! Tu n'es plus un gamin de six ans ! Tu en as dix-sept maintenant ! Il serait grand temps, que tu te prennes en main et que tu leur dises leur quatre vérités à tes parents !

—Et ne plus les voir comme le font les tiens ? cracha Damian.

—Si c'est parce que tu as peur de te perdre des repères, que tu as peur de te retrouver seul, je te le garantis que ce ne sera pas le cas ! Tu auras plein d'aide autour de toi. Seulement, tu te fermes les yeux ! Et purée, je n'aime pas te voir aussi distrait, désemparé et silencieux ! Au fond de toi, tu sais quel est la bonne chose à faire : t'émanciper.


Arthur déglutit devant la colère de Lyam. Il comprenait maintenant pourquoi Lyam et Damian ne se parlaient pas en public ensemble, l'eau était encore bouillante entre eux. En même temps, Lyam avait une forte personnalité, c'est-à-dire qu'il pouvait être impulsif et s'emporter facilement. En plus, d'avoir une personnalité ardente, il était tout aussi réfléchi et mystérieux d'un autre côté.


Dès, qu'il l'avait vu, Arthur s'était senti attiré vers lui comme un aimant et cette discussion le confronte dans ses sentiments les plus profonds, qu'il a obtenu envers Lyam depuis un mois maintenant. Il se rappela avoir douter de ses amis à plusieurs reprises, surtout, quand il proposait des sorties que ce soit au cinéma, au centre commercial ou au parc, et que Damian, Valentin ou Louis refusait l'invitation. 


Très vite, il avait abandonné l'idée de les inviter au bout d'un certain moment. Cette période de l'année était bien avant la période fusionnelle de leur amitié et de sa nouvelle relation moins ambiguë avec Lyam – étant donné, qu'il était devenu son petit-ami officiellement – jusqu'à ce que toute relation se brise comme un château de cartes s'écroulant au bout d'une petite faille de la forteresse autour d'Arthur de nouveau, après l'événement, qui avait plongé Lyam dans le coma.


La discorde, la tromperie et les accusations fautives régnaient, alors, en maître à ce moment-là avant que personne ne puisse résoudre ce problème puisqu'Arthur avait drastiquement changé de comportement. Sa personnalité introvertie et casanière s'amplifiant exponentiellement et il resta cloîtré chez lui, refusant toute invitation de ses amis pour discuter de la situation et leur relation amicale resta en suspend puisqu'Arthur changea promptement d'établissement scolaire, quatre mois plus tard.

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