Chapitre 70: L'affaire du gymnase : crise 1/2


Au cours de sport, Ned aidait Peter à faire les échauffements indiquer par leur enseignant sportif. Peter était allongé sur le dos contre un tapis bleu et Ned le maintenait par les pieds. De ce fait, Peter avait plus de facilité à relever son torse et à effectuer ses redressements assis.


—On est à combien ? demanda Peter en soufflant et en se redressant afin de fixer Ned.

—On en est à...cinq...six...

—Ned, sérieux ? Tu as perdu le compte ou quoi ?

—Non, j'allais dire qu'on en était à sept sur quinze redressements assis, avant que tu ne me coupes la parole, répondit Ned.

—Pardon...

—Continue...


Peter hocha la tête et se rabaissa avant de se redresser sous la supervision de Ned. Ce dernier, regardait Peter faire l'exercice et balaya éphémèrement le gymnase pour regarder ses camarades effectuer le même exercice. Le cours avait commencé y'a bien quinze minutes et il en avait déjà marre. Il voulait avoir voir Constance.


—Dis, que ferais-tu pour te faire pardonner ?

—Se faire pardonner ? Envers qui ? demanda Peter en soufflant.


Il s'arrêta afin de se reposer, mais il croisa le regard perçant de leur enseignant, qui vint les voir.


—Déjà épuisé, Peter Parker ? Ce n'est que le début du cours et l'exercice est plutôt facile. Vous me décevez. Continuez et arrêter de tergiverser, vous aurez un meilleur souffle.


Le professeur le regarda et Peter ferma les yeux avant de se redresser pour montrer sa gestuelle à son enseignant. Celui-ci le fixa quelques secondes avant d'aller mettre son venin sur les autres élèves. Ned était resté silencieux, impassible devant l'antipathique de leur enseignant et avait la tête légèrement baissée. Il releva les yeux pour croiser les yeux bleus de Peter. Il soupira et laissa un petit silence régner entre eux, seulement, brisée quelques fois par la respiration presque sifflante de son meilleur ami.


—Alors, que fait-on ? Pour pardonner...? reprit, Ned.

—Ça dépend de la personne avec qui on s'est disputé, Ned. Je n'ai pas été très présent autant pour Arthur, que toi ces derniers temps. Mais...j'ai remarqué que tu ne parlais plus autant avec MJ. C'est avec elle, que tu t'es disputé ?

—Hm, oui et non.

—Qu'est-ce qui s'est passé ?


Ils sursautèrent quand l'enseignant siffla et tapa dans ses mains. Peter se redressa et posa ses bras autour de ses genoux tout en zieutant Ned et leur enseignant. Ned se rassis et massa ses genoux, qui lui faisaient légèrement mal. Il souffla un peu dessus pour amenuiser la légère douleur, qu'il ressentait après s'être agenouillé aussi longtemps pour aider Peter à faire l'exercice.


—Changez ! Ceux qui ont aidé leur partenaire à bien se maintenir, prenez sa place et inversement. Vous devez être prêt avant que vous ne puissiez courir pour quinze minutes.

—Courir pendant quinze minutes ? Il veut nous voir à la morgue, lui ?!


Ned rouspétait tandis qu'il prenait la place de Peter sur le tapis et inversement. Peter maintenait les pieds de son meilleur ami et encouragea Ned tandis qu'ils entendirent leur enseignant démarrer le chronomètre. Ned fit l'exercice et eut plus de mal à l'effectuer que Peter.


—Essaye de te concentrer sur ta respiration et agis lentement. Ne te précipite pas. Ce n'est pas la bonne chose à faire.

—Merci, c'est juste que son chronomètre est stressant.

—Ouais, mais on a que deux heures de sport, il veut faire le plus de chose possible. Donc, il chronomètre et il ne sait pas que c'est plus stressant, qu'autres-choses.

—Dommage pour lui. Je lui aurais bien fait manger son chronomètre pour son repas du midi.


Peter pouffa de rire, laissa ses épaules tressauter à la réplique négative de Ned envers leur enseignant. Personne ne portait dans leur cœur le professeur de sport; il était trop brutal et sec dans ses propos. Toujours stressé sur le temps et il parlait fort tout le temps jusqu'à donner des maux de têtes aux élèves. Et il ne se séparait jamais de son sifflet. Dès, qu'il veut parler ou interrompre l'exercice, un son strident et désagréable résonnait dans le gymnase, agaçant au plus haut point les élèves.


—Pour te faire pardonner de MJ, je pense qu'il suffit juste que tu ailles la voir et que tu t'excuses. Si tu admets, que tu as été en tort, elle peut facilement te faire pardonner. Ou dans d'autres cas, si tu veux commencer doucement, il suffit juste de lui acheter un roman de sa wish-list. Alors là, tu auras toute son attention.

—Hm...donc, tu conseilles d'aller lui parler franchement ?

—Oui. Ça ne peut que vous faire du bien. Parlez et communiquez ce que vous ressentez de façon honnête est la chose la plus facile à faire.

—Ouais, mais ce qui est simple est parfois, le plus difficile à admettre et à faire, tu sais.

—Je sais bien...

—Surtout, quand ça fait trois semaines, que tu traînes ça.

—Alors, tu ne vas pas me dire ce qui t'a fait te disputer comme ça avec MJ et Constance ?

—Constance ? Qu'est-ce qu'elle vient faire là-dedans ?


Peter leva les yeux au plafond, las de la naïveté de Ned.


—Ned, tu es mon meilleur ami. Et si tu t'es disputée avec MJ, tu es forcément en froid avec Constance aussi. Elles sont comme des...siamois ? Elles ne vont pas l'une sans l'autre.

—Hm, c'est vrai. Elles ont du être des jumelles dans une autre vie. Elles sont tellement connectées, parfois, ça en fait peur.

—C'est l'instinct féminin, ça.

—N'importe quoi. Ça n'a rien à voir!

—Tu parles! Bon, dis-moi pour que j'ai toutes les informations pour que je puisse te trouver un meilleur conseil, mais je te préviens, la communication est dans toutes les solutions.

—Hm, ok.


Ned souffla, sa respiration devenant vite saccadé plus ils parlaient. Peter lui donna une pause de quelques secondes, pour qu'il aille boire dans sa gourde et revenir avant que leur professeur ne s'en rendre compte. Ned se remit à sa place et continua l'exercice au même moment où leur professeur de sport se retourna vers eux. Ils le virent les observer sévèrement avant de porter sa concentration vers MJ et Arthur, non loin d'eux.


—Alors, ce qu'il s'est passé...eh bien, j'ai commencé à parler avec une fille de Terminale. Elle voulait parler à Constance, mais celle-ci n'était pas encore arrivé en cours de math. Alors, je lui ai demandé à cette fille ce qu'elle lui voulait. Et elle m'a dit que Constance et elle, était en froid depuis quelques jours. Et que ça la chagrinait parce qu'elles ont un devoir en cours d'économie, le mardi, à faire et que vu qu'elles se sont disputées, bah, elles ne travaillent plus ensembles sur le projet.

—Donc chacun pour soi ?

—Ouais, chacun pour soi. Et ça la chagrinait énormément. Alors, elle m'a demandé de lui donner son numéro de téléphone ou un de ses contacts de réseau social pour qu'elle puisse la contacter plus facilement.

—Et tu le lui as donné ? demanda Peter en haussant un sourcil et en plissant le nez, contrarié par quelque chose.

—Évidemment, que non! répondit Ned.

—Pourquoi ?

—Quel ami proche demanderait à un ami de cet ami-là ses contacts ? Tu comprends ? C'est là, que j'ai tilté. Cette fille de Terminale disait qu'elle était proche de Constance, mais Constance ne lui a jamais donnée ne serait-ce que son numéro de téléphone ou son insta pour lui parler après les cours ? C'est impossible que cette fille soit une amie de Constance.

—Alors, Einstein, qu'as-tu fais ?

—Rien, je me suis pris la tête avec Constance et MJ.

—Comment ça « rien » ? Je ne comprends pas, Ned.


Ned souffla d'exaspération quand son dos rencontra le tapis mou bleu du gymnase. Il ferma les yeux et se redressa pour faire son septième mouvement de redressement assis.


—Constance s'est fait insultée et pris le choux par cette fille et j'ai défendu cette fille.

—QUOI?


La voix haute de Peter résonna dans le gymnase tandis que sa voix fit retourner quelques têtes vers eux ainsi que sursauter Ned, qui l'entendit plus amplifié étant donné sa proximité avec Peter. Celui-ci regardait Ned avec de grands yeux tandis que l'enseignant se dirigea vers eux.


—Un problème les jeunes ? demanda-t-il de sa voix désagréable.

—Non, aucun Monsieur.

—Très bien. Finissez votre exercice. Vous courez dans cinq minutes.

—Oui, monsieur.


Le professeur s'éloigna et Ned reprit l'exercice.


—Pourquoi tu as fait ça ? Défendu une Terminale, au lieu de Constance?

—Je ne sais pas ! J'ai paniqué ! Constance se prenait la tête avec cette Terminale et je ne pouvais pas resté sans rien faire, alors, comme un idiot, j'ai pris la défense de cette Terminale, alors que je voulais initialement défendre Constance. Sa présence m'a perturbée, ok ?

—Ce n'est pas une raison. Et en plus, tu dis que ça fait trois semaines maintenant que tu es en froid avec elle ?

—Ouais, approximativement. Je ne savais pas comment agir pour me faire pardonner. Je la voyais de loin comme de proche et à chaque fois, que je la voyais, mon pincement au cœur me faisait stopper mon courage.


Peter soupira et posa son front contre le dos de sa main droite poser sur le pied droit de Ned. Son souffle chatouilla la cheville droite de Ned et ils s'assirent quand ils entendirent le siffler de leur enseignant.


—Ok, maintenant, continuez librement l'échauffement et quand vous aurez bien échauffé votre corps, vous pourrez commencer à courir la circonférence du gymnase. Des questions ? Non ? Continuez.


Ned et Peter s'aidèrent mutuellement pour se relever. Ils soufflèrent et regardèrent MJ parler avec Arthur, qui l'écoutait. MJ s'extasiait sur quelque chose, qui fit rire Arthur. Toutefois, ils furent repris par la voix acerbe de leur enseignant des plus désagréable. Aucun chuchotement et futilité est accepté dans son cours. Le silence, leur pas crissant sur le plancher à peine ciré et la respiration sifflante devaient régné en maître dans le gymnase. Peter et Ned s'échauffèrent en commençant par le cou, les poignets, les bras, les hanches et les chevilles avant de se mettre sur la ligne de départ. Peter et Ned sautillèrent sur place et commencèrent à courir après deux-trois autres camarades. Les autres n'ayant pas fini l'échauffement.


—Pour en revenir à notre discussion, cette Terminale, tu penses qu'elle veut quelque chose ?

—À Constance ? Je ne sais pas...Comparé à toi et MJ, je ne suis pas proche de Constance. Dans ce cas-là, il faudrait questionner Jasmin et Charley, ils sont de la même année. Et pour leur parler, il faudrait demandé à Arthur.

—C'est parce que tu ne veux pas parler à Jasmin, le petit-ami d'Arthur ?

—Arrête de me le rappeler à chaque fois !

—Peter, on ne te l'a pas volé, ton Arthur. Jasmin a juste été plus rapide et a jouer intelligemment ses cartes pour se rapprocher et séduire Arthur, que toi. Alors, ta mauvaise foi, tu peux aller te la faire fo*tre.

—Wow, c'est notre conversation d'avant, qui te fait pousser des ailes comme ça, Ned ?

—Non, c'est juste que tu n'es pas le centre du monde même si tu es...Spiderman, déclara Ned en chuchotant pour appuyer le dernier mot.


Peter roula des yeux à la phrase sèche de Ned. Peter sentit son corps s'échauffer et être plus ardent, plus chaud au fur et à mesure, qu'il avançait dans sa course. Son souffle se régulait mieux que celui de Ned.


—Je sais que je ne peux pas me penser être le centre du monde. Le monde ne tourne pas autour de moi, mais de Spiderman. Personne ne connait Peter Parker aussi bien que moi-même, que toi ou que Tante May et Oncle Ben.

—Et même pas MJ et Arthur ?

—Je ne passe pas autant de temps avec eux qu'avec toi, Ned. Reconnais-le. Même si j'aurais aimée que ma relation avec Arthur soit plus avancée que ce qu'il en est maintenant, je ne pense pas que j'aurais été capable de faire la même chose que Jasmin.

—Attend, tu te compares avec un Terminal ? Peter, tu ne peux pas te comparer avec un Terminale comme Jasmin ! Il a plus d'expérience que toi en la matière, supposément ! Certes, il a peut-être plus d'assurance, mais c'est parce qu'il a eu de la matière autour de lui. Nous, ce que l'on a ? De l'expérience grâce aux séries télévisées et à nos parents! Et dire, si les séries télévisées ne nous mentent pas là-dessus alors ne te compare pas ! Et puis, la société et le choix de notre entourage font, en grosses lignes, le fait que tu as peu de confiance en toi. Change un peu tes perspectives et concentre-toi uniquement sur tes capacités. Il ne faut jamais se comparer avec quelqu'un qui a plus d'année que toi, Peter. Ça te démoralise plus vite, qu'il ne le faut.


Peter écoutait attentivement le monologue de Ned. Il pensait, alors, qu'il avait de la chance d'avoir un ami en or tel que Ned. Il ne le changerait pour rien au monde!


—Et même si tout le monde semble connaître au mieux Spiderman, il ne faut pas que tu t'oublies et que tu calques ta vie sur ta personnalité héroïque comme tu as pu le faire ces derniers jours. Il faut que tu te reconcentres sur ce que tu es et qui fait que tu es toi, que tu es Peter Parker. Et oublie tout le reste ! Mais fait attention à ne pas te garnir trop ton égocentrisme, ça, c'est à fuir, pouffa Ned.


Peter sourit aux propos de Ned. Ça lui faisait du bien d'entendre ce que vient de lui dire honnêtement, Ned. Et puis, il s'en était rendu compte. Ses notes avaient commencé à chuter parce qu'il était rentré tard les derniers soirs. Il se couchait, il était à peine une heure et demie du matin. Il se douchait et s'allongeait dans son lit, réfléchissant à comment arranger la situation autant avec Arthur qu'avec le vilain, qui semait le chaos en ville. Il ne comprenait pas, quel moment attendait le vilain. Pourquoi s'était-il tarit dans l'ombre et ne ressortait pas ? Devait-il recharger ses batteries ou celles de ses particules ? Les améliorer ? En créer d'autres? Non, il ne comprenait pas ses agissements. C'était beaucoup trop silencieux. Et en plus, il venait tout juste de découvrir que le père d'Arthur pouvait être impliqué dans tout ça. Il repensa, soudainement, à ce qu'il avait découvert...l'immortalité...et cela lui glaça le sang.


Alors, qu'il réfléchissait, un cri résonna dans le gymnase, faisant arrêté la course de certains élèves. Peter et Ned se retournèrent pour voir une jeune fille complètement convulser sur le sol. L'enseignant accourait vers elle, le regard effaré.


—Que se passe-t-il ? Élisabeth ? Élisabeth, vous m'entendez ?


L'enseignant tâtonnait la jeune fille, par la tête, les épaules, les bras et les hanches afin d'essayer d'avoir un contact la jeune fille. Le corps de ladite Élisabeth gesticulait dans tout les sens, sa tête se relevait en arrière, montrant son menton plein de sang et de liquide blanchâtre. Son torse se parsemait de sueur et de frissons, hérissant ses poils et augmentant ses battements de cœur. La sueur, qui dégoulinait, de son front et de ses cheveux trempés par l'effort physique se mélangèrent dans son sang et ce liquide. Peter vit avec effroi le liquide dégouliner du corps convulser de la jeune fille pour se ratatiner en une fine étoile sur le plancher sale et luisant du gymnase.


Concentré sur cette flaque, il n'entendit pas l'enseignant sifflé à qui veut l'entendre d'amener l'infirmière. Ce fut Ned, qui le secoua pour le ramener à la réalité.


—Il faut aller chercher Madame Zayben!

—Euh, oui ! Allons-y !


Avec deux autres étudiants, ils sortirent en courant du gymnase tandis qu'ils pouvaient entendre les cris effarés de leur camarade résonné à travers la porte du gymnase, qu'ils venaient de fermer.


Pendant ce temps-là, l'enseignant parlait à ladite Élisabeth et à sa meilleure amie cherchant un moyen de la ramener sur terre.


—Depuis combien de temps, elle fait cette crise Amila ?

—Euh, je...

—Dépêche-toi de t'en souvenir !

—Je-je ne sais pas ! Je ne m'en souviens pas ! s'exclama-t-elle en amenant ses mains contre son visage.

—Cela fait depuis deux minutes, monsieur, déclara une voix féminine.


L'enseignant regarda la jeune fille à la chevelure bouclé, qui venait de parler, la remerciant de lui donner une réponse exacte.


—Merci, Michelle. Il nous reste trois minutes pour éviter un cas plus grave.

—Elle va mourir ?

—Non, pas si les quatre autres qui sont parti aller chercher Madame Zayben ses dépêchent.


L'enseignant administra les premiers soins en dégageant les voix aériennes de la jeune Élisabeth. Ladite Amila s'agenouilla et prit la main de sa meilleure amie afin de stopper quelques spasmes, mais elle fut reprise par un de ses camarades.


—Il vaudrait peut-être mieux ne pas la toucher, Amila.


La jeune fille releva la tête et fixa les yeux émeraudes d'Arthur, qui s'était penché vers elle. Celle-ci refusa et secoua négativement la tête.


—Non, je ne la lâcherais pas. Je ne l'abandonnerai pas.

—Tu empires son cas, Amila. Écoute ce que te dis Arthur. Ou aide-moi à lui maintenir sa tête.

—Oui, d'accord.


Amila lâcha la main et se releva pour se mettre à côté de son enseignant avant de lui prendre carrément sa place, renversant légèrement la tête de sa meilleur amie pour l'aider à mieux respirer. Au même moment, Madame Zayben arriva avec les quatre étudiants.


—Combien de temps ?

—Quatre minutes.

—Bien. Comment ça se présente ?

—Elle continue de convulser et de saigner par le menton.

—Malheureusement, on ne pourra rien faire.

—Pardon ? Mais vous avez dit, qu'elle n'allait pas mourir ! Il faut faire quelque chose ! s'exclama Amila.

—Ce n'est pas ce que j'ai dit. Écoutez, il faut la laisser convulser pour arrêter la crise. Il ne reste qu'une minute. Vous avez bien fait le reste. Maintenant, ce qui reste à faire est de mettre des coussins et des couvertures. Éloignez tout objets tranchants, qui pourraient la blesser encore plus davantage. D'accord ? Elle sera plus confortable. Il faut éviter, aussi, de la toucher.


Les autres étudiants, Madame Zayben et l'enseignant sportif rassemblèrent du mieux, qu'ils le pouvaient coussins et couvertures voir même les tapis, qu'ils assemblèrent autour de la blessée. Et ils attendirent.


—Combien de temps, maintenant ?

—Presque six minutes. J'ai bien peur qu'il faille...

—Regardez, elle a arrêté de convulser ! informa un étudiant.

—Elly ! Elly, tu m'entends ?!

—Ne la toucher pas ! Tu risques d'empirer sa crise. Il faut qu'on attende dix secondes pour vérifier.

—Vérifier quoi ? Elle va bien ! Elle va mieux, regardez-là, elle respire !

—C'est déjà ça, oui, mais il ne faut pas qu'un élément perturbateur puisse démarrer sa crise, de nouveau.


La jeune fille soupira et recula. Il ne restait que six secondes. Tout le monde regardait avec effarement la jeune fille. L'attente était interminable, alors que les six secondes furent passés. Ils restèrent immobiles pendant trois secondes supplémentaire avant que Madame Zayben puisse se rapprocher de l'élève et de la mettre en position latérale tout en croisant sa jambe du dessus sur l'autre. Dans le mouvement, Madame Zayben vérifia si la respiration de l'étudiante était régulière en penchant sa tête au-dessus du corps de la jeune Élisabeth. Son souffle se répercutait sur sa joue et Madame Zayben soufflait de soulagement.


La crise était passée. Ils observèrent que le liquide blanchâtre et sanguinolente de la jeune fille s'échouer sur le plancher et se mélanger tout comme Peter.


—C'est...c'est le même liquide, que j'ai trouvé dans le tiroir du père d'Arthur.

—Pardon ? Tu en es certain ? demanda Ned, devant les propos de Peter.

—Oui, le même. Je l'ai chez moi...Ned, il faut absolument qu'on en ramasse un échantillon et qu'on le compare. Je suis sûr qu'il peut nous apporter des solutions, des hypothèses, je-ne-sais-quoi, qui pourraient nous en dire plus sur sa provenance.

—Avec le sang d'Elly ?

—Oui, on n'aura pas le choix ! Il faut un échantillon. Tu as ta pipette sur toi, Ned ?

—Dans mon casier.

—Merde, va le chercher.

—Maintenant ?

—Oui, avant qu'ils essuient !


Entre-temps, la jeune fille fut emportée et amener à l'infirmerie. Peter regardait l'enseignant revenir avec un mouchoir et des produits ménagers pour nettoyer le sol. Il fixa la porte et se mit à courir vers son enseignant, maudissant Ned, qui ralentissait.


—Excusez-moi, monsieur.

—Oui ? Désolé, Peter, mais je n'ai pas de temps à perdre. Je dois nettoyer tout ce cauchemar avant que mon prochain cours puisse se faire. Je n'ai pas le temps de te parler.

—Non, c'est que...il s'agit de ce qu'il s'est passé avec Elisabeth.

—Quoi donc ? Que veux-tu qu'on en parle ? Y'a rien à ajouter.

—Non, écouter.


Peter se mit entre son professeur et la tâche de liquide sur le plancher comme pour être sûr que l'enseignant ne l'écoute. Peter vit le professeur soupirer et le pointer par sa main gauche.


—Vas-y...que veux-tu parler ?

—Est-ce que vous savez, ce qui a pu déclencher cette crise de convulsion ? demanda Peter.

—Je ne suis pas médecin, et même, si je l'saurais, je n'aurais pas le droit de te le dire.

—Même si on a été témoin de la scène ?


Peter essayait de gagner du temps à Ned et lorsqu'il le vit passer le cadre de la porte, il sentit le stress qui l'avait gagné en commençant sa discussion avec son prof de sport diminuer.


—Écoutez, je voudrais savoir. Ce que vous aviez fait tout à l'heure, c'était très héroïque et si jamais je devais faire face à cette scène, de nouveau, plus tard, j'aimerais savoir quoi faire comme vous, vous aviez pu savoir.

—Merci, Peter, c'est très gentil, mais je n'ai fait que mon devoir d'enseignant. Chaque enseignant dans cette établissement a eu des formations. Même si on peut paraître brutes, stricts ou que sais-je qui pourrait vous effrayer, on n'est pas là pour vous humilier ou vous rabaisser. On est là pour vous améliorer à être au top de vos capacités, à vous encourager dans vos réalisations et à vous parfaire dans vos domaines d'études. On est là en tant qu'accompagnateur, pas en tant qu'ennemi ou démon. D'accord ?

—Euh, oui, répondit vaguement Peter et il sentit une tape contre son talon, il y répondit doucement en tapant du sol.

—Merci, pour cette leçon de vie, professeur. On se revoit la semaine prochaine.


Ned disait cela, empoigna Peter par le poignet gauche et tandis que Peter trébuchait, Ned l'emportait avec lui hors du gymnase. En baissant les yeux, le professeur vit avec étonnement que tout avait été nettoyé et disparu. Il n'y avait plus aucun tâche. Le professeur haussa un sourcil et fixa les battants de la porte, qui claquèrent.


Il haussa les épaules et se prépara à son prochain cours, oubliant ce qu'il venait de se passer.


De l'autre côté, Ned et Peter marchaient dans le couloir. Ned tenait sa pipette avec un regard étonnant et il la mit sous un sac protecteur blanc avant de le glisser dans son sac. Il ne vit pas le liquide s'agiter et encore moins réagir à la noirceur de son sac-à-dos.


—Je n'en reviens pas, qu'on vient de voler le sang d'Élisabeth, murmura Ned en soufflant.

—On ne l'a pas volé, Ned. Et puis, en quoi cela te dérange ? C'est pour la science.

—Ouais, ben, c'est grave quand même. On peut nous prendre pour des psychopathes.

—Eh bien, comme ça on sera deux psychopathes, qui volent le sang des élèves qui convulsent dans cette établissement. N'en fait pas toute une histoire!


Ned leva les yeux au plafond et ils longèrent un couloir avant de se diriger vers la salle de science.


—J'espère, qu'il n'y a personne.

—Ils devraient être en pause un peu comme avec notre prof de sport.

—Si non, faudra attendre ce soir après les cours.

—Tient, ça me rappelle quelque chose.

—Reste concentré, Ned.

—Ça va, je gère ma concentration.


Peter leva les yeux au ciel à son tour et ils arrivèrent bientôt à la salle de science. Peter s'exclama positivement en voyant, qu'elle était vide et quémanda les instruments nécessaires à Ned. Il alluma le microscope et demanda le liquide à Ned ainsi qu'une plaque de pétri en verre de borosilicate. Ned lui donna la plaque de verre et le sachet où se reposait sa pipette. Peter prit le pipette après avoir, préalablement ouvert, le sachet transparent contenant la pipette bien sûr et descendit le liquide sur ladite plaque avant qu'il ne la glisse sous la lentille du microscope.


Peter se pencha et mit son œil droit pour observer les cellules de la substance blanchâtre mélangée à celui du sang de la jeune Élisabeth. Il fixait le liquide stable sur la plaque avant de bouger et de se dandiner pour se mélanger, réagissant à la lumière. Dansant, les cellules firent des formes géométriques rondes pour fusionner et se détacher, se reproduisant se formant comme des racines d'arbres.


—Qu'est-ce que cela donne, Pete' ? Pourquoi tu ne dis rien ?

—Ça se reproduit, Ned. Les substances bougent. Ils me rappellent dangereusement les particules noires, tu sais.

—Hein ? Comment ça se fait ?

—Ned, ce truc...c'est vivant.

—Ça serait ça qu'il attendait ? répondit Ned, tout aussi surprit que Peter.


Immédiatement, Peter se poussa et laissa la place à Ned d'observer à son tour pour vérifier les propos de son meilleur ami, même s'il croyait fortement à Peter, il ne pouvait s'empêcher d'avoir des doutes quand ce genre de phénomène arrivait...juste pour se rassurer. Ned fixait les rondeurs que formaient le liquide et surtout, le phénomène, qu'observait Peter depuis tout à l'heure, était étrange puisque ce qui caractérisait les couleurs de la cellule était surprenante et horrifiante en même temps. Effectivement, mélangé au sang d'Élisabeth, d'un côté la cellule était de couleur rouge-sang et de l'autre, de couleur blanchâtre presque cadavérique. La cellule était bicolore et vivante, mélangeant deux liquides telles que le sang et une autre d'une provenance inconnue.


Ça n'était à rien y comprendre. Était-ce pour cette horrible expérience, qu'ils n'avaient pas eu de nouvelles de leur Villain ? L'immortalité...cette substance et les particules...Tout ça, et Élisabeth qui en a été touchée. Serait-elle la cible numéro une de leur expérience sur les humains ? Auraient-ils accéléré les travaux ? Auraient-ils accéléré la cadence et arrêté de faire des expériences sur les animaux pour les faires sur les humains ? Combien d'humain ont été touché jusqu'à aujourd'hui ? Combien d'humain ont été victimisé et ont été pris pour cible ? Et comment ils sont sélectionnés ? Peter réfléchissait à va-vite. Son visage respirait son inquiétude et son angoisse. La situation commençait à devenir davantage inquiétante et le dépasser. Toutefois, même déstabilisé, Peter trouvait toujours un moyen de trouver une solution, qui pourrait l'aider à régler tout cela.


—Il faut se pencher sur la couleur blanche. Il faut trouver la provenance de cette substance blanchâtre, commença Ned en se reculant et fixant avec crainte son meilleur ami.

—Oui, et vite. Il ne faut pas que cela soit contagieux ou que ce soit une maladie. Je ne veux pas que quelqu'un d'autre fasse une réaction comme Elly.

—Faudrait interroger Élisabeth.

—Tu t'en occupes ? Faudrait que je retourne au centre ou dans le bureau du père d'Arthur relire les documents, que j'avais trouvé la dernière fois.

—Certainement.

—Ok, il faut percer ce nouveau mystère.

—Je me croirais presque dans Scooby-Doo, ria Ned, l'excitation le gagnant d'autant plus.


Peter leva les yeux au plafond, sachant très bien que son meilleur ami raffolait des dessins-animés de ce genre. Plaçant progressivement leur objectifs de la semaine, Peter et Ned ne se préoccupèrent nullement du regard insistant sur eux à travers la porte de la salle de science et de nouveaux pas dans le couloir, s'en éloigner avant qu'eux-mêmes ne sortent de la salle de science. Un sourire s'affichait sur cet individu mystérieux. 



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