Chapitre 69: Effluve de myrrhe et bois de santal...en terrain hostile.
Comme promis, voici un nouveau chapitre pour bien commencer la semaine ! Dans ce chapitre, on change de pdv avec deux personnages un peu mis à l'écart, mais qui sont importants pour Arthur. ;)
Bonne lectuuuuuure~
oOoOoOoOo
Louis était allongé dans le lit aux draps obscurs et humait l'odeur enivrante à ses côtés. Il en profita pour palper le buste et la chair humaine qu'il sentait sous ses doigts, parsemant de baisers le corps endormi, qui finit par bouger doucement sous ses caresses.
—Louis...
Son prénom murmurer, le jeune homme releva les yeux et croisa ceux encore embrumé de son partenaire. Il lui sourit et embrassa la hanche droite, passant sa main droite baladeuse sur le reste de son corps, la faisant remonter de son ventre à ses pectoraux délicatement.
Son partenaire ferma les yeux pour mieux apprécier les sensations et sentit son corps frissonner.
La chambre tamisée amplifiait la sensualité de leur moment. Ils s'étaient retrouvés chez Louis, hier soir et s'étaient vite retrouvés sur le lit. Le lendemain, ils l'avaient encore fait et Louis en redemandait.
Le partenaire de Louis bougea des jambes et joua de ses hanches jusqu'à réussir à lever son torse pour se retrouver au-dessus de Louis. Il effleura ses lèvres, bougea son bassin contre celui de Louis et de son nez toucha celui de Louis. Quant à celui-ci, il se redressa légèrement, noua ses mains contre la nuque de son partenaire et le rapprocha de lui pour unifier leurs bouches pour une nouvelle danse.
Plus tard, Louis avait reposé le crâne de sa tête contre le creux du cou de son compagnon de chambre et sa respiration erratique de leur derniers ébats remplissaient sa chambre. Il jouait avec les doigts droits de son partenaire et les fixait tandis qu'il sentait la main gauche de son compagnon caresser son bras droit et des lèvres se déposer contre son épaule. L'odeur de menthe et de leur ébats récents enivraient ses narines.
—Pas de succion, cette fois... fit Louis dans un faible murmure.
—Hmm...Qu'est-ce que j'ai le droit de faire, alors ? s'enquit la deuxième voix masculine.
—Tout sauf des succions...
—Ça ne t'a pas dérangé la dernière fois, mais ça t'a plutôt excité...dit-il.
—Justin...le sermonna Louis en se retournant sur son côté droit pour plonger son regard perçant dans celui provocateur de son partenaire de chambre, arrêtant de jouer avec la main de son interlocuteur comme le rappelant à l'ordre.
Celui-ci sourit narquoisement et haussa des épaules avant de se remettre sur le dos. Il leur arrivait de se disputer et d'être en désaccord après quelques rapports sexuels, surtout quand cela dépassait la limite de leurs règles établies auparavant. Après tout, ils étaient juste sex friend.
—Je dois voir Damian, tout à l'heure et je ne veux pas qu'il se pose des questions.
—Il n'a pas à en poser. C'est ta vie privée.
—Je le connais, ça lui trottera dans la tête jusqu'à ce qu'il ait des réponses à ses questionnements.
—Tu as des amis collants, Louis.
—Oui, mais ils sont géniaux. Je ne les échangerais pour rien au monde.
La phrase de Louis résonna dans l'esprit de Justin, qui repensa à ses propres amis à ce moment-là, c'est-à-dire : à Daniel, Alexandre et Jacob. Pouvait-il se permettre de penser la même chose que Louis pensait à propos de ses amis, mais envers les siens ? Il repensa à ce que ses amis et lui-même faisaient subir à Arthur, le meilleur ami de Louis sans que ce dernier ne le sache. Il serait le bras droit de Louis et se mordilla la lèvre inférieure. Louis, lui avait fait part de son inquiétude concernant Arthur une fois, l'ayant vu avec un bleu au niveau du creux de son cou et un autre au niveau de sa tempe. C'était la fois où Jacob l'avait frappé au visage et où Arthur avait sombré dans l'inconscience. Cela remontait à quatre semaines, déjà, mais il s'en souvenait comme si c'était hier.
Et Justin et Louis se sont disputé à ce sujet. Justin avait fini par s'emporter sur l'insistance de son partenaire de nuit.
Il se rappelait les mots, qu'il avait sorti et il le regrettait, parce qu'il n'a pas pu toucher et rester auprès de Louis pendant deux semaines et demie. Hier soir, c'était leur retrouvaille après tout ce temps perdu et il en avait bien profité pour retrouver le corps et ces sensations charnelles, qu'il échangeait avec Louis depuis deux mois maintenant.
Flash-back
Ils étaient dans le couloir du bahut, dans un coin reculé et Justin regardait avec surprise Louis, qui venait de lui révéler son inquiétude concernant Arthur. Il déglutit et tritura le pan de son haut noir.
—Je ne sais pas ce qu'il se passe et je m'inquiète. Je le vois bien, qu'il est un peu plus lunatique que d'habitude. Que penses-tu que je dois faire Justin ?
—Je n'en sais rien, je le connais pas ton Arthur. On peut y aller ?
—Sérieux ? Je te demande des conseils et tout ce à quoi tu penses c'est notre relation ?
—Ce n'est pas ça ! C'est juste que je suis mal à l'aise avec l'idée de te conseiller sur quelqu'un, que je ne connais pas ! Je ne veux pas t'influencer sur ce que tu dois faire en mal. Mes conseils ne vont pas forcément être en adéquation avec la personnalité de ton Arthur.
Louis fusilla Justin.
—Comme ci. Tu n'as qu'à imaginer, au lieu d'être jaloux.
—Non, je ne peux pas et je ne suis pas jaloux.
—Mon œil ! Et comment ça « tu ne peux pas » ? Tu ne peux pas ou tu ne veux pas au moins essayer ? insista Louis.
—Tu dépasses la limite de nos règles, Louis.
—Et alors ? C'était ta règle ça. Pas la mienne.
—Tu étais d'accord sur le fait de ne pas se mêler de la vie de l'autre. Alors, ce que tu es en train de faire actuellement ne concorde pas sur ce qu'on a établi. Si tu continues, je me casse.
Louis le fusillait encore plus avec contrariété.
—Je ne comprends pas...Je pensais que je t'attirais...
—C'est le cas, tu m'attires réellement, Louis, mais ce que l'on a me suffit amplement. Je n'ai pas besoin de plus, mais—
—On dirait que tu t'en fiches de moi...Et d'abord, les règles sont faites pour être brisées, non ?
—Louis, ne complique pas les choses et ne fait pas l'enfant. J'ai déjà du mal à gérer notre relation avec mes propres amis, alors, en plus des tiens, je ne pourrais pas faire mieux entre nous deux.
—Quoi ? Tu trouves que notre relation est compliquée ?
—Arrête de tout ramener à toi, Louis. Tu n'es pas le centre du monde. C'est tout ce que je peux te conseiller.
—Tu penses vraiment ça ? Que je pense qu'à ma gueule ? Que je ne pense pas ne serait-ce qu'une seconde à toi ? Je me sentais en confiance et serein quand j'étais avec toi.
—Je...étais ?
—Je crois qu'il vaut mieux qu'on en arrête-là. Tu ne veux pas me connaître davantage, à ce que je comprends. Si c'est le cas, attend-toi à ne pas me voir pour les prochains jours et je ne répondrais pas à tes messages. Je ne te parlerais plus d'ici-là.
Louis s'éloigna de Justin lui tournant le dos, mettant un terme à leur relation pendant un certain temps. Un pincement au cœur lui fit marquer les traits sur son faciès. Il serrait les poings et marchait rapidement pour s'éloigner de Justin et de leur endroit d'isolement. Et cette sensation dura pour les deux pendant le temps qu'ils ne se verront pas, les hantant.
Quant à Justin, il soupira et laissa son crâne rencontrer le mur dans son dos. Il serra les poings, lui aussi, et ferma les yeux avant de prendre son visage en main et se laisser s'agenouiller en grommelant. Le dos courbé, il fixait le plancher foncé de leur établissement scolaire et baissa les mains entre ses jambes, les laissant pendouiller avec nonchalance entre elles.
Il se rappela soudainement comment sa relation avec Louis avait dérapée après leur première rencontre dans une boite de nuit. Louis était seul la première fois, se saoulant pour oublier la maladie de Valentin, qui lui a failli être fatale quelques heures avant son entré dans la boîte de nuit. Louis, lui avait alors dis qu'il avait besoin de se changer les idées et ils avaient couché ensemble ce soir-là. Ensuite, la deuxième fois, Louis était avec Damian et Justin se rappela aller être à la rencontre de ce dernier et s'être accaparé Louis lorsque ce dernier dansait sur la piste. Ils avaient longuement dansé l'un contre l'autre au rythme de la musique, des autres danseurs et danseuses ainsi que celles de la lumière multicolore qui emplissaient la boîte de nuit.
Plus tard, ils avaient fini par sortir de la boîte de nuit, se caressant, s'effleurant pour provoquer et flirter avec la présence et la chaleur de l'autre avant d'aller plus loin quand ils se sont dirigés ensemble dans les toilettes de la boîte de nuit. Cette seconde fois avait marqué le tournant de leur relation. Depuis, ils se sont retrouvés dans cette boîte de nuit plusieurs fois pour s'embrasser avant de partir chez Louis, qui habitait seul, afin de coucher ensemble. Ce manège se répétait plusieurs fois.
Fin du flash-back
Justin soupira et déposa un baiser contre l'épaule gauche de Louis, s'étant mis sur son côté gauche pour pouvoir effectuer ce geste. Il serra la main de Louis dans la sienne et de son pouce fit quelques arabesques sur le dos de sa main.
—Tu dois vraiment partir ? demanda Justin.
—Je le dois et tu sais très bien pourquoi.
—Il ne peut pas attendre ? demanda Justin, frustré à l'idée que Louis s'en aille.
—Arrête, Justin.
Ce dernier vit Louis se redresser et sortir du lit, lui révélant son dos légèrement musclé. Il le vit enlever son caleçon et se diriger vers la salle de bain pour y pénétrer sans un regard vers son partenaire d'une nuit.
Justin soupira et se mit sur son dos en râlant. Il fixa le plafond et entendit son téléphone sonner. Il le chercha en tâtonnant sur la table de chevet et le prit, l'allumant. Ils étaient samedi et l'heure était au rendez-vous de l'après-midi.
—Ouais ?
—Prêt pour sortir, crétin ?
—Ne m'insulte pas de si bon matin, râla Justin.
—Justin, il est presque trois-heures de l'après-midi. Qu'as-tu fait de ta journée pour oublier l'heure?
Justin se redressa en s'ébouriffant les cheveux et en jouant du bassin, faisant baisser la grosse couverture de Louis sur ses cuisses, révélant sa musculature. Il fixa le réveil sur la table de chevet de Louis à sa droite et effectivement, il étai deux heures et demie de l'après-midi.
—Putain...
—Ouais, ramène-toi.
—J'arrive...
—Ne te recouche pas !
—Je raccroche !
—Jus—
Et il raccrocha, laissant un Daniel colérique derrière le téléphone.
—Est-ce que ça va ? demanda Louis en sortant de la salle de bain, une serviette autour de sa taille, camouflant ses parties intimes.
Justin hocha la tête en râlant et en sortant du lit.
—Ouais, faut que j'aille voir mes amis. Ils me demandent.
—Tu es si populaire auprès de tes amis ? pouffa Louis.
Louis regardait son partenaire s'affairer à chercher ses habits, se trouvant nu dans la chambre. Un à un, Justin prit son jean, son haut blanc qui ressemblait plus à un débardeur et son caleçon. Il se rapprocha de Louis, apportant sa main sur la mâchoire de ce dernier et il le fixa avant de l'embrasser chastement. Quoi de mieux que d'avoir une relation interdite telle que celle-ci pour exprimer et explorer ses sensations de frustration ?! C'est ce qu'ils pensaient tout les deux dansce baiser.
—Sèche-toi et habille-toi au lieu de me provoquer.
—Je ne te provoque-pas.
—Tu en es sûr ? Je dirais plutôt le contraire.
Louis haussa les épaules en souriant innocemment et en s'écartant de Justin, qui prit la place de Louis dans la salle de bain. Louis et Justin se préparèrent ensemble, mais chacun de leur côté avant de se séparer en bas de l'immeuble de Louis, se tournant le dos puisqu'ils prenaient des directions différentes; l'un allant à gauche et l'autre à droite pour finir leur journée avec leurs propres amis. Ils furent surpris de se retrouver le soir dans la même boîte de nuit. Ils jouèrent et leur scénario de leur première rencontre se joua de nouveau comme rembobinant une nouvelle pièce de théâtre musicale.
—Tu es avec qui ? avait demandé Justin, ce soir-là en se rapprochant de Louis en dansant au rythme de la musique et criant presque pour se faire entendre par-dessus celle-ci.
—Avec des amis.
—Qui ? Tu as un petit-ami ?
—Je ne crois pas...Je ne pense pas qu'il le veut. Je suis avec Damian...Et toi ?
—Je suis aussi avec des amis.
—Tu fais le mec mystérieux ?
—Ça te plaît ?
—Pas vraiment. Je préfère les mecs confiants et vaillants.
—Tu n'aimes pas les antagonistes, alors ?
—Exact. Je préfère les héros.
—Dommage, je suis plutôt un antagoniste.
Louis s'était rapproché de Justin pour lui murmurer à l'oreille.
—Tu peux toujours me surprendre. Je changerais peut-être d'avis sur la question.
C'est comme ça, à ce moment-là, qu'ils se retrouvèrent. Justin s'empara de la taille de Louis et l'embrassa fusionnant de nouveau leur bouches l'une contre l'autre et en le faisant diriger vers un endroit plus isolé et intimiste. C'est à ce moment-là, qu'en se retrouvant charnellement dans les toilettes de la salle de bain, que Justin comprit que son attachement envers Louis s'amplifiait dangereusement vers un nouveau sens plus profond.
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