Chapitre 67: Accusations

Désolé pour l'attente, j'écrivais la suite pour que vous ayez quelques chapitres de plus pour la fin du mois! —Puis parfois, les mots me manquent pour terminer un chapitre—😅 Du coup, voici le chapitre 67 qui contient pas plus de presque 5000 mots xD et j'espère que les prochains chapitres vous plairont ✨

Bonne lectuuuure~ 

oOoOoOo


Quelques minutes plus tard, Arthur et Jasmin marchaient dans les couloirs de l'école, main dans la main, profitant de l'absence des regards et de la tranquillité des couloirs pour se rapprocher de nouveau comme s'ils n'en avaient pas eu assez de leur manège, fait quelques secondes plutôt, dans les toilettes publiques de l'école. Ils étaient seuls. Et en retard de trois minutes pour chacun de leur cours. Arthur sentait la main de Jasmin caresser de son pouce le dos de sa main droite.


—Arthy...

—Hmm ?

—Je t'aime.


Arthur regardait la courbe du visage de Jasminavant de sentir ses joues redevenir chaudes et ses yeux s'écarquiller tandisqu'il amena une main cacher son visage, qu'il baissa. Personne ne le lui avait dit ce mot tendre avec autant d'assurance depuis quelques temps —depuis que Lyam est dans le coma, en réalité et même Lyam, le disait avec timidité, peu habitué à le dire— et cela, le rendait « tout-chose ».


—Ne dis pas ça comme ça...ni ici...

—Dire pas quoi comment ? Dire « je t'aime » ?

—Arrête, c'est gênant...

—Non, pas vraiment, pas quand tu es confiant pour ta relation et c'est important de le dire, sourit Jasmin.


Il amena la main d'Arthur enlacé dans la sienne à ses lèvres et embrassa ses phalanges avant de la remettre entre leur corps. Son mouvement et sa phrase amplifièrent la rougeur des joues rebondies d'Arthur, qui sentait son cœur rater un battement. Ses jambes flageolaient et il sentit qu'il allait flancher. Son corps réagissait trop à Jasmin...pourtant, il n'était pas pudique ni vierge. Il avait déjà été dans une relation amoureuse. Il avait déjà fait sa première fois. Il avait déjà ressenti ces sentiments envers quelqu'un. Il avait déjà...aimé, mais avec Jasmin...Y'avait quelque chose qui semblait différent.


—Arthy...l'appela Jasmin, le faisant revenir à la réalité.

—Jas—


Arthy écarquilla les yeux en sentant les lèvres de Jasmin se mouver contre les siennes après avoir vu son corps se voûté pour se rapprocher de lui. Il rompit le baiser et recula de quelques pas avant de tirer Jasmin contre lui dans son mouvement, lui faisant rencontrer un mur du couloir et le torse de Jasmin se rapprochait dangereusement du sien. Arthur posa une main entre leur corps pour interrompre leur nouvelle proximité.


Arthur balayait d'un regard soucieux le couloir vide. Il n'y avait qu'eux. Jasmin sourit, amusé de l'embarras qu'il engendrait chez Arthur. Il prit en coupe le visage de ce dernier pour l'embrasser de nouveau, effleurant d'abord ses lèvres à celles d'Arthur et lui léchant du bout de sa langue, les lèvres bouffies d'Arthur, qui geint et entrouvrit sa bouche. Jasmin laissa sa langue s'engouffrer, collant son torse à celui du plus jeune faisant rencontrer leur verge. Arthur sentit ses fesses se contracter et son corps se soumettre contre celui de Jasmin, attrapant de ses frêles mains tremblotantes les reins de Jasmin pour le sentir contre lui. Il laissa la langue de Jasmin chercher la sienne et la caresser en enroulant leur langues.


Arthur sentit les lèvres de Jasmin rompre le langoureux baiser qu'ils venaient d'échanger dans le couloir vide. Ils se regardèrent et Jasmin toucha du bout de ses lèvres le bout du nez d'Arthur.


—Je t'aime, Arthy. Je veux que tu ne sois rien qu'à moi, aussi. Je n'aime pas partager. Je suis jaloux et possessif avec ceux que j'aime, avoua Jasmin, serrant son emprise sur la taille de son partenaire.

—Hm...

—Je garderais un œil sur Peter.


Arthur replongea son regard surprit dans celui sérieux et jaloux de Jasmin. Il senti de nouveau les lèvres pulpeuses de Jasmin contre les siennes pour un baiser plus chaste. Jasmin s'écarta et reprit la main d'Arthur pour qu'ils marchent, de nouveau, dans le couloir. Le cœur battant, Arthur ne sentit plus les doigts de Jasmin que quand celui-ci lui indiqua qu'il était arrivé dans le couloir de son cours de littérature.


—Je serais au club de théâtre ce soir. Je risque de rentrer tard chez moi, Arthy.

—Vous prépariez la pièce de théâtre ?

—Oui, on a encore plein de chose à préparer. Les décors, le texte...commença à expliquer Jasmin.

—D'accord...À demain, lui coupa Arthur, sachant que Jasmin allait partir dans de longues explications.


Jasmin sourit et hocha la tête positivement. Il s'éloigna d'Arthur tandis que ce dernier entra dans sa salle de classe et qu'il ait entendu les plates excuses d'Arthur pour son retard. Jasmin soupira tandis qu'il laissa un fin sourire goguenard afficher sur son faciès tout en se dirigeant vers sa salle de science.


Quant à Arthur, il s'assied à sa chaise et croisa le regard inquisiteur de Ned et Peter ainsi que le regard de ce dernier dans son dos pendant tout le restant de l'heure du cours. Il déglutit et fixa le professeur pour essayer de se concentrer, mais son esprit ne faisait que rembobiner ce qu'il venait de vivre avec Jasmin durant leur pause déjeuner, lui contractant l'estomac avec légèreté et son palpitant valser tandis qu'il essayait de faire disparaître les rougeurs sur ses joues.


Arthur sentit plusieurs yeux dans son dos, qui lui faisaient frissonner sa nuque. Il savait que c'était Peter et Ned, mais y'avait aussi un autre regard. Le même qui l'avait suivi pendant quelques temps, qu'il avait senti la première fois quand sa mère était venue le déposer plutôt et un autre quand elle était venue le voir pour qu'ils rentrent ensemble chez eux. Arthur se sentait, une fois de plus, oppressé par tous ces regards dans son dos, alors, il fit la chose la plus logique qu'il ait trouvé. Il se retourna de sa chaise, accotant son bras sur le rebord du dossier de celle-ci et fusilla Ned et Peter, qui surprit d'être pris en flagrant délit, baissa les yeux sur leur feuilles d'exercices avec maladresse et hâte.


Arthur les fusillait avant de sursauter et fixer les yeux perçants de son enseignant.


—Laissez vos camarades travailler, jeune homme, commença le professeur de littérature.

—Je...Je peux tout vous expliquer.

—Oh, je n'ai pas besoin que l'on m'explique ce que je vois. D'ailleurs, je vois que vous aviez du mal à vous concentrer. Restez avec moi après le cours.

—Mais j'ai cours de mathématique juste après le vôtre, je ne peux pas me...

—Écoutez, je vous ferais signé un mot. Je dois parler avec vous.

—D'accord...

—Travailler.


Arthur hocha la tête et fixa ses yeux sur sa feuille avant de sentir de nouveau un seul regard. Il jeta un coup d'œil par-dessus son épaule gauche et vit Peter le scruter avec un regard peiné avant de baisser ses iris électriques sur ses propres feuilles en voyant leur enseignant venir vers sa table.


Arthur reporta son attention sur sa feuille et effectua ses exercices. La cloche sonna au bout de vingt minutes plus tard. Arthur rangea ses affaires rapidement et se rapprocha du bureau de l'enseignant en callant son sac-en-bandoulière contre lui. Il vit, du coin de son œil gauche, Peter et Ned chuchoter entre eux ainsi qu'il croisa brièvement le regard océanique de Peter.


—Alors, qu'est-ce qui se passe, Mr Olligan ?

—Quoi ?

—D'abord, vous arriviez en retard à mon cours et vous ne travaillez pas alors que je vous sais studieux ? Quelque chose vous tracasse, Mr Olligan ? Quelqu'un vous dérange-t-il pendant, avant ou après mes heures de cours ?


Arthur regarda avec étonnement son professeur. Il pouvait dire « oui » à toutes les questions que son professeur lui posait, mais devait-il vraiment sortir cette réponse au risque d'inquiéter son enseignant et son entourage plus que son propre esprit ? Arquant un sourcil, Arthur vit le regard dubitatif de son enseignant. Celui-ci déposa son stylo qui roula sur la surface de son bureau dans un tintement métallique et se leva de sa chaise, contournant le bureau afin de se rapprocher du jeune homme. Il se pencha vers lui une fois à sa hauteur, mettant sa main rugueuse contre l'épaule droite de son élève. Le regard soucieux, il fixa Arthur avant de reprendre la conversation.


—J'ai horreur qu'on ne me réponde pas. J'ai horreur qu'on ne travaille pas durant mes cours, vous comprenez ça, Mr. Olligan ? demanda le professeur de littérature tout en voyant son élève hocher promptement la tête à chacun de ses mots.

—Arthur ?


La voix de Peter fit sursauter le concerné et retourner le professeur, qui arqua de nouveau son sourcil pour croiser le regard déterminé et inquisiteur de Peter.


—Peter Parker. Le nouveau génie dans le domaine scientifique, commenta l'enseignant.

—Rebonjour, Mr. Prevost, je viens chercher Arthur, euhm, l'infirmière voudrait le voir.

—L'infirmière, vraiment ? 

—Oui, il n'a pas signé sa feuille de sortie de la dernière fois. Vous saviez, qu'il avait fait un malaise, non ?

—Oh oui, évidemment que l'on m'avait prévenu. Mr. Olligan, vous pouviez y aller.


Arthur hocha la tête positivement et alla rejoindre Peter qui l'attendait devant l'embrassure de la porte de la salle de classe.


—Oh ! Attendez, Mr. Olligan.


Arthur croisa le regard interrogatif et préoccupé de Peter avant qu'il ne se retourne pour voir leur enseignant lui tendre une feuille.


—Votre mot pour Madame Zayben.

—Merci...


Arthur prit la feuille et regarda droit dans les yeux de son professeur en sentant une résistance dans le papier.


—Oui ?

—On se reverra pour notre prochain cours, Mr. Olligan.

—Euh, oui...

—Bonne journée...


Arthur hocha la tête et d'un même accord avec Peter, quitta précipitamment la salle de classe qui lui glaça le sang. Ils restèrent silencieux en s'éloignant le plus possible de la salle de classe et une fois loin, Arthur sorti un soupir de frayeur. 


Finalement, Arthur marchait dans le couloir au côté de Peter. Cela faisait combien de temps qu'il n'avait pas marché au côté de Peter Parker ? Ce dernier semblait toujours occupé ou l'éviter. Arthur jetait un coup d'œil à Peter, qui ne semblait pas être accompagné par Ned pour une des rares fois. Le silence les submergeaient. Aucun des deux ne semblaient démarrer une discussion et se muaient dans un silence religieux. 


Ils étaient en retard pour leur prochain cours et de ce fait, ils étaient les seuls dans les couloirs du bahut puisque tout le monde était en salle de classe. Cela lui faisait écho à Jasmin et son cœur bondit dans sa cage thoracique, le faisant sourire timidement. Arthur regardait droit devant lui, puisque Peter ne le regardait pas en retour. Pour autant, même s'ils étaient en retard, ils prenaient leur temps : ils ne se pressaient pas.


—Alors...l'excuse de Madame Zayben...c'était un mensonge ? demanda Arthur en triturant la hanse de son sac-en-bandoulière et brisant le silence entre eux.


Sa question resta en suspend et il baissa la tête, déçu de la non-réponse de Peter. Il se mordilla la lèvre inférieure, soucieux du silence de Peter. L'évitait-il d'une autre façon ? Pourquoi Peter restait aussi muet ? Pourquoi Peter l'ignorait ?


—Peter ? l'appela Arthur.


Ça l'attristait que Peter ne lui répondît pas. Était-il encore fâché de sa décision de la dernière fois le concernant ? Était-ce ça ? Était-il en colère contre lui ? Avait-il quelque chose de plus important à faire que de rester avec lui ? En même temps, il ne le connaissait pas et même pour Jasmin, il connaissait peu de chose sur eux, finalement. Se mettre en couple avec Jasmin, était-il une si bonne idée, finalement? Certes, il était physiquement attiré par Jasmin, mais pas que...et il s'égarait. Il se reprit et repensa a sa distance avec Peter. Il ne devait pas penser à Jasmin, alors, que Peter avait l'amabilité de le sauver de leur professeur de littérature et de rester avec lui.


Il repensa, alors, aux dernières sorties, qu'il avait passé avec Peter en se mordillant la lèvre inférieure, les sourcils froncés. Avait-il mal agi en lui reportant leur sortie ? En même temps, elle emboitait sur les deux autres et il n'aurait pas supporté plus. Déjà, qu'il avait appris le réveil de Lyam de la part de Louis, qu'il n'avait pas prévu de revoir de sitôt et leur sortie a été écourté au parc. D'ailleurs, que comptait-il faire à propos de Lyam ? Il ne savait que faire. Rien de plus ni de moins. Enfin, jusqu'à ce qu'il se rapproche dangereusement et charnellement de Jasmin le week-end qui suivit. Était-ce ça ? 


—Est-ce que...tu es en colère, Peter ? demanda Arthur, timidement et cherchant des réponses.


Peter arrêta de marcher et regarda enfin Arthur, qui se stoppa lui aussi dans sa marche. Ils se regardèrent et Peter jeta son dévolu sur la porte au fond du couloir.


—Qu'est-ce qui te fait croire ça, Arthy ? demanda Peter, enfin.

—Tu es tellement silencieux...et j'ai l'impression, que tu m'évites, je me trompe ?

—Être silencieux ne veut pas forcément dire qu'on évite quelqu'un, Arthy...

—Mais, on ne se voit plus beaucoup ces derniers temps...

—Arthur, tu n'es pas le centre du monde. J'ai mes propres problèmes, aussi.


Arthur baissa les yeux, penaud à la phrase sèche de Peter. Tout dans son attitude le confrontait dans l'idée que Peter Parker était bel et bien fâché contre lui. Il serrait sa hanse de son sac-en-bandoulière et allait s'excuser, quand Peter le devança.


—...Et l'excuse de Madame Zayben, oui...c'était un mensonge. Tu as bien deviné.

—Tu m'as l'air toujours contrarié...


Peter ne répondit pas à la phrase d'Arthur et cela semblait vexé ce dernier encore plus. C'est au tour d'Arthur de prolonger le silence comme s'ils se sont plongés dans un cercle vicieux. Et c'était un peu le cas.


—Je ne suis pas en colère ou contrarié comme tu le penses, Arthy. Je réfléchissais.

—Tu réfléchissais ? À quoi ? À la manière de m'éviter encore ?


Peter jeta un petit coup d'œil envers Arthur et soupira d'exaspération avant de le fixer droit dans les yeux.


—À toi. Je réfléchissais à toi.

—À moi ?

—C'est bien ce que j'ai dit.

—Oui, mais pourquoi ? demanda Arthur en sentant ses joues être cramoisi.

—Je pensais...comment dire ça ? Hmpfr, je pensais précisément à toi et Jasmin.

—Hein ? 


Arthur écarquillait les yeux et fixait Peter comme si c'était la première fois, qu'il le voyait. Étonné, Arthur ne comprenait pas ce que Jasmin et sa relation avec lui venaient faire dans le silence de Peter.


—Qu'est-ce que Jasmin vient faire dans l'histoire ? s'enquit Arthur.

—Je me disais que vous sembliez extrêmement proche...je vous ai vu à la cantine et à la crêperie.

—À la crêperie ? Tu es venu ? Et Tante May, elle va mieux ?


Peter fixait Arthur et ne laissa rien paraître de sa surprise et de sa maladresse, mais il serra son poing droit, contrarié de lui-même. Parce que seulement-là, il venait de se trahir.


—Oui, Tante May va beaucoup mieux. Hm, c'était qu'un mal de tête. Elle m'avait fait une peur bleu en m'appelant, mentit Peter.

—Oh...Et pourquoi tu n'es pas resté à la crêperie avec nous alors ?

—Parce que tu ne voulais pas de moi. Tu ne voulais pas que je vienne avec toi et tu as préféré la sortie avec les autres. Vous sembliez tellement vous amusez sans moi, que j'ai préféré resté loin de vous tous. Autrement dit, je m'étais dit qu'en m'éloignant, tu te sentirais plus à l'aise avec mes amis et les tiens.

—Quoi ? Mais comme tu le dis, ce sont aussi tes amis...je pense ne pas comprendre ton raisonnement...

—Je te rappelle que c'est ce que tu m'as dit en partie au parc la dernière fois...Quand tu promenais ton chien en pleine nuit. Tu te souviens ?


S'il s'en souvenait ? Évidemment, qu'il s'en souvenait...! Il se souvenait du parc, de la fraîcheur de la nuit effleurant sa peau, le frigorifiant sur place parfois et de la chaleur qu'avait apporté Peter cette nuit-là jusqu'au retour de la promenade nocturne; la chaleur s'étant estompée juste après leur séparation cette nuit-là, chaleur que Jasmin réussit agréablement à remplacer et à combler.


—C'est vrai, mais...

—Tu as choisi Jasmin, pas vrai ? Vous sortez ensemble ? C'est ça ?


La question surprit Arthur. Elle était pleine de curiosité et d'amertume. Il ne savait pas quoi répondre. Il voulait encore garder sa relation avec Jasmin secrète encore quelques temps pour profiter et éviter tout jugement. Après tout, Jasmin était plus vieux que lui, ça pouvait faire parler et juger, et il ne voulait pas nuire à Jasmin comme à lui et son entourage. Et comme on dit, ça regarde qu'eux, n'est-ce pas ? De plus, sa relation avec Jasmin avait changé que récemment et il ne voulait pas perdre ça. Et sa discussion avec Peter actuellement le mettait dans un certain malaise tout comme la distance et la froideur créée par Peter, qu'il sentait entre lui et ce dernier actuellement le confrontait dans cette idée.


—Écoute, Peter, tu n'as pas à me dire qui je dois fréquenter ou inversement. Je décide moi-même. Tu n'es pas mon petit-copain ni mon père.

—Alors, je suis sans importance pour toi ? Je ne peux pas te conseiller ou simplement en discuter avec toi ? Je ne suis peut-être pas ton petit-ami ou ton père comme tu le dis si bien, mais je suis ton ami, Arthur. J'ai le droit de m'en inquiéter.

—Oui, tu as le droit, mais de t'imposer dans mes décisions, non.

—Tu penses vraiment que je veux m'imposer dans ta relation avec ce Terminal ? Tu te trompes. Je m'en contrefiche de ce Jasmin. Je m'inquiète simplement pour toi.

—Alors, arrête s'il-te-plaît. Tu n'as pas à en faire tout un plat. Jasmin est quelqu'un de bien.

—Ce n'est pas ce que j'ai entendu.

—Que veux-tu dire ?


Arthur fusillait Peter du regard et attendit la réponse de son ami arriver aussitôt.


—MJ et Constance m'ont prévenues de certaines choses concernant les Terminales. Certains abusent des premières et des secondes. Que ce fait-là concernant les Terminales est monté à la surface depuis que quelques mois.

—Jasmin ne fait pas partis de ces gens-là.

—Tu es certain ? Tu le connais, que depuis trois mois, Arthur.

—C'est déjà bien suffisant pour connaître quelqu'un.

—Non, c'est déjà bien suffisant pour connaître qu'une facette de sa personnalité, c'est-à-dire qu'un seul côté de ce que la personne veut vous faire croire. Les apparences sont souvent trompeuses, Arthur.

—Ce n'est pas le cas de Jasmin, maintenant, arrête-ça, Peter. Tu n'es pas mieux que ce que tu prétends être. Tu n'es pas mieux quece que tu prétends être. Tu n'es jamais présent, tu ne me parles pas quand on estensemble l'un à côté de l'autre, préférant parler avec Ned et t'isoler avec luiquand nos amis viennent. Tu restes muet avec moi et tu ne me regardes même pas,pas comme le fait Jasmin avec moi. Alors, tu n'es pas mieux que ces rumeurs.


Peter et Arthur se lancèrent des éclairs dans les yeux tandis qu'ils entendirent la cloche de l'entre-deux se mettre à sonner. Ils venaient de raté une heure de cours de l'après-midi. Les deux garçons se détournèrent l'un de l'autre, se tournant le dos avant de reprendre le chemin en silence, se séparant à la bifurcation du couloir. L'un allant au toilette et le second se dirigeant vers le gymnase.


Peter ferma la porte de son casier dans un bruit assourdissant, qui accompagna son soupir. Il se retourna et s'assied sur le banc.


—Je ne comprends pas, Ned.

—Qu'est-ce que tu ne comprends pas ? Un problème de mathématique, de science ou de relationnelle ? demanda Ned, non parce que pour les deux autres, je peux t'aider, mais pour le problème relationnelle, c'est que je suis moins sûr de pouvoir le faire.

—Ned !

— Déjà avec Constance et MJ, je suis en froid en ce moment, alors, je ne pense pas moins de tes propres relations, Peter. Non, quoique, je pense que tu es plus dans la sauce que moi, mais dans ces cas-là, je ne sais pas si je serais à la hauteur de te conseiller.

—NED !

—Quoi ?


Ned fixait Peter et serrait le haut de sa tenue sportif.


—Ok, c'est un problème relationnel...C'est Jasmin et Arthur, c'est ça ?

—Quoi ? Non ! mentit Peter, avant de soupirer en voyant le regard lourd de Ned sur sa personne.

—Sérieux, Pete' ?

—Ok, qu'est-ce qui te fais dire ça ?


Ned attendit qu'ils soient les derniers dans le vestiaire et camoufla son torse nu en enfilant son haut bleu et jaune. Il s'assied au côté de son meilleur ami.


—Déjà, tu es distant avec Arthur depuis une semaine. Vous ne restez plus ensemble comme avant. Je veux dire, tu l'évites et du coup, il t'évite. Vous ne vous parlez plus ou si c'est pour vous parler, vous vous disputer. Toi en l'accusant et lui en se défendant.

—Je ne l'accuse pas ! s'indigna Peter en se levant et en faisant rencontrer son dos contre le casier froid des vestiaires.

—Tu es sûr ? Réfléchis-bien à la manière dont tu lui parles. Parfois, on a l'impression que tu vas faire un meurtre.

—Le seul, que j'ai envie de tuer c'est Jasmin.

—Voilà le problème.

—Les relations c'est barbant.

—Certes, mais c'est galvanisant d'un certain côté.

—Peut-être bien, mais c'est trop de problème.


Ned se mit à rire et hocha positivement la tête.


—Seulement, quand on n'est pas très communicatif et qu'on se ment à soi-même.

—Quand on n'a pas confiance dans tous les sens du terme, donc. Super.

—Dans ces cas-là, ça devient très toxique. Surtout, les relations qui vont uniquement dans un sens ou qui ne savent pas où se diriger.

—Tu veux dire comme celle que j'ai avec Arthur ? supposa Peter en soupirant et en ébouriffant ses cheveux d'un mouvement de main.

—Pete', tu as dit toi-même qu'Arthur n'est pas le centre du monde, mais toi non plus tu ne l'aies pas. Il faut que vous vous trouviez un terrain d'entente, que vous arrivez à faire la part des choses et à vous expliquer. À être honnête avec ce que vous ressentez. Et si possible dans un décor calme et apaisant, qui vous lie.

—Tu essayes de m'enfoncer ou de me réconforter ? Ma relation avec Arthur n'est pas toxique.

—J'essaye de te faire comprendre certaines choses. Elle ne l'est peut-être pas encore sur le moment, mais elle n'en est pas très loin, Pete'. Au début, elle ne l'était pas, mais elle commence à le devenir.

—Ouais, ben ce n'est pas ce que j'ai demandée.

—Personne ne l'a demandé, Pete', mais les choses ont fait que—...

—Son père est impliqué.

—Quoi ?


Ned resta stoïque à la révélation de Peter. Il ne comprenait pas, ce que Peter lui a dit. 


—Le père d'Arthur est impliqué dans l'explosion du centre scientifique. Je te rappelle qu'il fait partie du personnel du centre, qui a explosé. Et j'ai enquêté dessus pendant une semaine voir deux et mes recherches m'ont emmené à fouiller dans le bureau personnel du père d'Arthur.


Ned écoutait invraisemblablement les informations, que lui donnaient enfin Peter. Ce dernier restant silencieux sur ce qu'il avait trouvé depuis quelques temps, et même s'il avait insisté plusieurs fois, pour que Peter lui fasse un débrief sur son enquête, Peter avait toujours refusé jusqu'à maintenant.


—Tu es sérieux, Pete'?

—Oui...J'ai retourné toutes les informations dans tous les sens jusqu'à faire quelques nuits blanches, mais ça revient au même.


Peter vit Ned camoufler son visage avec ses mains mates et soupirer. Il le vit renverser sa tête et fixer le plafond tandis que ses mains se reposèrent contre ses genoux.


—C'est une des raisons pour laquelle tu es froid avec Arthur, pas vrai ? demanda Ned en fixant, cette fois-ci, son meilleur ami.


Celui-ci humidifia ses lèvres et hochât la tête positivement, dans le même mouvement.


—Tu le lui as dit ? demanda Ned, soucieux.

—Non, enfin, je voulais, mais je ne pouvais pas lui dire : « oh salut Arthur, au fait, j'ai fouillé le bureau de ton père parce que je suis Spiderman et j'aurais aimé que tu m'expliques ce liquide et ces documents, que j'ai trouvé dans l'un des tiroirs de ton père ? ». Pitié, Ned, ça aurait été pathétique de ma part et Arthur n'a rien à voir avec son père. Il ne travaille pas avec lui au centre scientifique. Ça serait lui donner de fausses accusations et je ne veux pas en faire.

—Tu ne penses pas que son père aurait pu lui dire des informations ? Comment comptes-tu régler cette histoire?  

—Comme quoi ? Qu'il travaille sur l'avancée humaine et sur des exploitations de la génétique pour trouver l'immortalité ? Je ne peux pas lui demander ça. Ça créerait plus de toxicité dans notre relation, qu'il y'en a déjà. Je ne veux pas plus me disputer avec Arthur et je ne sais pas, je suis perdu. Et y'a l'autre, qui se tarit dans l'ombre. Il ne se montre plus du tout.

—Ouais, mais en même temps, tu ferais mieux de trouver une solution pour calmer le jeu entre toi et Arthur. Ça déteindrait sur les filles et les autres. Et tu crois qu'il attend juste le bon moment pour te tabasser ?

—Je ne sais pas, en tout cas, je ne préfère pas. Je ne ressens plus de sensation étrange ces derniers temps...Enfin, sauf avec Arthur et vous autres. D'ailleurs, ce n'est pas le cas entre toi, Constance et MJ ? D'ailleurs, qu'est-ce qui s'est passé ? J'ai manqué un épisode ?

—Pete', tu manques plein d'épisodes.

—Je prends mes responsabilités très au sérieux, Ned. Tu ne peux pas me juger sur ça.


Ned sourit et se leva de son banc pour se diriger vers l'extérieur du vestiaire.


—Et si on prenait nos responsabilités d'étudiants et qu'on allait en cours de sport ? Hm ? On discutera là-bas quand on fera les échauffements.

—T'a raison.


Ned sourit et attendit Peter, qui finit de se chausser avant de sortir du vestiaire pour se diriger vers le gymnase et retrouver leur classe.

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