Chapitre 66: Effluve d'un arôme poivré
On toqua à la porte. Il pouvait entendre les coups se répété, il papillonna des yeux et fixait la porte de sa chambre tamisée d'un mauvais œil. Le jeune homme gémissait de douleur tandis qu'il sentait un sang chaud fluctuer à l'intérieur de son corps. Son corps tremblait. Il avait un mal de tête, sa respiration était sifflante et bourdonnait dans ses oreilles. Son palpitant cognait fortement et irrégulièrement contre sa cage thoracique. Son nez reniflait et accompagnait sa respiration ainsi que les coups répétitifs pour briser le silence de sa chambre.
—Valentin ?
Malgré ses bourdonnements, la voix chaude de Damian résonnait dans son appartement. La couverture qui le recouvrait légèrement finit par se retirer de son corps tandis qu'il se levait difficilement. Il se rattrapa de justesse par la commode installée près de son lit tandis que sa vision se brouillait. Ses fesses s'enfoncèrent dans le matelas moelleux, qui l'appelait. Il entendît, à ce moment-là, la porte de sa chambre s'ouvrir tandis qu'il tenait sa main contre sa tempe droite et qu'un faible gémissement sortait d'entre ses lèvres.
Il rouvrit ses yeux, qu'il ne s'était pas rendu compte avoir fermé préalablement, pour voir le regard inquiet de Damian.
—Val ? Tu vas bien ?
—Je crois que la sortie, la dernière fois, m'a achevé.
—C'était hier, Valentin.
La voix soucieuse de Damian parvenait difficilement aux oreilles dudit Valentin.
—Pardon...Quand je suis malade, je n'ai plus la notion du temps, dit Valentin en butant sur certains mots et respirant difficilement comme s'il faisait de l'asthme.
—Je sais...Je pense que tu ferais mieux de rester ici. Je vais prévenir Louis et Arthy, qu'on reste ici.
—Tu n'as pas à te priver ta journée scolaire pour moi Damian. Tu as oublié que tu avais un examen ?
—J'irais au rattrapage, ne t'en fais pas.
—Je ne veux pas que tu redoubles par ma faute. C'est la quatrième fois, que tu louperais un examen important.
—Ne t'inquiète pas pour ça. Tu es plus important qu'une note.
Valentin se recoucha et fixait Damian, qui textotait ses amis dans leur discussion de groupe. Ça faisait presque trois mois, qu'ils connaissaient Arthur, maintenant et ils étaient très amis.
***
Arthur prit les deux thés glacés que la vendeuse lui tendait et marcha sous la chaleur de l'été pour rejoindre Louis, qui était assis sur un banc dans la cours. Ils attendaient Damien et Valentin. Louis releva la tête de son téléphone et prit la boisson tendue par Arthur.
—Merci. D'ailleurs, Damien vient de nous écrire et il ne viendra pas, révéla Louis en voyant son ami s'asseoir sur le banc à ses côtés.
Arthur croisa son regard et haussa un sourcil, interloqué.
—Comment ça ? Il sait qu'il a un examen, aujourd'hui, pourtant, fit Arthur, inquiet.
—Ouais, je le lui ai rappelé et il m'a prévenu qu'il irait au rattrapage...
—Pourquoi ? Et Val?
—Val est malade. Damien reste avec lui.
—Du coup, on est que tout les deux pour aujourd'hui ?
—Il paraît. Mais dis-moi, Arthy, ça te dérange qu'on soit que tout les deux ? dit Louis, d'une voix énigmatique.
Arthur roula des yeux et but une gorgée de son thé glacé. La fraîcheur de la boisson rafraichissait la chaleur de son corps par la température extrêmement chaude d'aujourd'hui.
—Mais non...
—Tu voulais voir ton petit-copain ? rigola Louis.
Arthur se pencha et donna un petit coup d'épaulevers Louis en lâchant un « arrête » dubitatif. Louis était le seul dugroupe à connaître son petit secret, qu'Arthur avait dû lui révélé y'a à peine quelques jours. Effectivement, il avait vite compris qu'il était amoureux. Louis le lui avait fait remarqué au détour d'une conversation. Et depuis, Louis le charriait.
—Et toi et Val ? Ça avance ? demanda Arthur, d'un ton taquin et ripostant.
—Je t'interdis de continuer sur cette lancée !
Et inversement, Arthur connaissait le secret douloureux de Louis. Enfin, une partie...Le regard noir de Louis le fit pouffer de rire tandis que Louis bouda en buvant à grande gorgée sa boisson avant de toussoter. Rapidement, Arthur passa sa main gauche contre les omoplates de Louis et lui fit un petit massage de réconfort pour laisser passer la forte toux de son meilleur ami.
—Est-ce que ça va ?
Une goutte d'eau perla sur l'extrémité de l'œil droit de Louis et qui glissa sur sa joue joufflue. Louis hocha la tête et fixa Arthur.
—Avec nos conneries, j'ai failli y passer, rigola Louis.
—Ce n'est pas drôle, tu étais en train de t'étouffer, répliqua Arthur, en fronçant les sourcils.
—T'inquiète pas, je vais bien.
Arthur hocha la tête et son regard capta la présence de son béguin non loin d'eux, qui marchait dans la cours. Il le fixait jusqu'à ce que la silhouette un peu plus grande que lui ne disparaisse en traversant les grandes portes de leur établissement scolaire sans un regard vers lui.
—J'y vais, fit-il en se levant.
—Quoi ? Tu vas lâchement abandonné ton meilleur ami comme ça alors qu'il a failli s'étouffer ?
—Bah, tu m'as dit que tu allais mieux non ? Faut que j'y aille.
Louis n'eut le temps d'empêcher Arthur de filer, que ce dernier s'était déjà éloigné de lui. Il soupira et se renfrogna. Il se retrouvait seul dans cette immense cours, rempli d'adolescents dans la fleur de l'âge. Il se sentait abandonné par ses amis et sociable comme il est, il n'aimait pas ça. Louis ébouriffa ses cheveux noirs et se leva pour se diriger pour son premier cours. En plus, d'être seul le matin, il le sera jusqu'à l'heure du dîner parce que l'horaire du jour faisait en sorte qu'il n'était pas dans les mêmes classes que ses amis. Il but à grandes gorgées les dernières gouttes de sa boisson et la jeta dans la poubelle. Louis longea un couloir et descendit quelques marches avant de se diriger vers les vestiaires. Il se changea, après avoir déposé son sac-à-dos dans son casier avec nonchalance, faisant résonner le choc du sac-à-dos avec le métal assourdissant du casier.
Il enleva sa veste noire, son haut gris et son pantalon cargo beige. Il se retrouvait en boxer et il passa ses mains dans ses cheveux en soupirant. Il sursauta en sentant une poignée de main sur ses épaules le caresser et descendre contre son torse ainsi que des lèvres parsemer sa nuque et ses épaules de baisers. Il soupira d'aise et se colla au torse de son camarade en cherchant du contact.
La tension montait et il ferma les yeux tandis qu'il renversa sa tête tout en ayant amener sa main gauche contre la nuque de son partenaire invisible.
—Je t'ai cherché partout...chuchota son partenaire, laissant son souffle percuter la peau chaude de Louis.
—Tu sais bien que j'étais ici...tu le savais...que...Hmm...j'ai athlétisme...
Il geint quand il sentit une pression se faire sur son ventre, une caresse et un pincement dans son cou le faisant cambrer son corps.
—On est seul pendant quelques minutes...Ça te dit ?
—On n'a pas beaucoup de temps...Il est quelle heure ?
—Presque huit heures...Sept heures quarante...
—Hmm...ça nous laisse peu de temps...
Louis se retourna pour croiser des yeux joueurs et perçants. Il passa ses mains contre la nuque de son interlocuteur le rapprochant de son corps et il sentit le métal froid du casier derrière lui coller à sa peau. Il caressa du bout des doigts les boucles noires de son interlocuteur et ses yeux devenant un peu plus enfiévré capta ceux intéressés et brumeux de son partenaire. Il le rapprocha collant leur buste et rapidement, Louis fit rencontrer ses lèvres pulpeuses contre ceux de son interlocuteur.
Ce dernier caressa les reins de Louis et faisant une pression ramena le corps du jeune homme encore plus proche contre lui faisant rencontré leur virilité. Louis soupira d'aise tandis qu'il sentit le souffle chaud de son partenaire effleurer ses lèvres. Leurs fronts étaient collés l'un contre l'autre et leurs nez se touchaient.
Ils se regardaient et s'embrassaient tout en administrant des caresses contre le corps de l'autre pour le rendre fou. Louis passa une main baladeuse sous le haut bleu royal de son interlocuteur et le lui enleva aussitôt tandis que ce dernier le fit lever sa jambe gauche d'une main pour rapprocher encore un peu plus leur corps, pressant l'un contre l'autre leurs virilités par la même occasion.
Louis sentit son cœur valser dans sa poitrine tandis que les lèvres de son partenaire embrassaient sa mâchoire et son cou. Il ferma les yeux et sentit l'explosion de ces sensations d'apaisement s'amplifier et électrifier son corps. Il chercha de nouveau le contact de ses lèvres et embrassa de nouveau son partenaire tandis qu'il sentit son boxer se faire enlever durant l'embrassade. Sa virilité dressé, il geint quand il sentit une pression empoigner son membre et ses fesses se contracta tout comme son corps moite qui se cambra une fois de plus.
—Louis...
—Hmmm...?
Son souffle se stoppa d'un coup en sentant le plaisir augmenter avant de se faire plus saccadée et se retenir par une nouvelle embrassade. Louis caressait maladroitement le corps de son camarade bien bâti et il s'en délectait à chaque fois. Comment il en était arrivé à là ? Il ne savait plus trop bien. La situation lui faisant couper du monde extérieur. Peut-être serait à cause de sa sociabilité ? Ça ne l'étonnerait pas.
—Justin...geint-il en sentant la pression se faire plus forte et les mouvements de son partenaire se faire plus pressante.
—Chut...
Ledit Justin accéléra les mouvements et nicha sa tête contre le creux du cou de Louis. Il l'embrassa et pinça la peau, la suçotant plus fortement jusqu'à ce qu'une marque violacée apparaisse et que Louis jouisse entre ses mains. À ce moment-là, il léchait le succion tandis qu'il sentait le souffle chaud et sifflant de Louis contre son oreille.
—Tu es trop craquant, Louis, avoua ledit Justin avant d'happer les lèvres de son partenaire.
Ce dernier remonta ses mains vers la nuque de Justin pour l'encercler et le rapprocher de lui-même afin d'amplifier le baiser. La chaleur et le récent orgasme, qu'il venait de vivre vibrait encore en lui. Il en voulait plus. C'était toujours comme ça depuis que Justin était devenu son ami avec des bénéfices. Il en voulait toujours plus, à chaque fois.
—On se voit à la pause et ce soir, d'toute façon ?
—Hm...Oui...Tu as mon numéro...d'toute façon, dit Louis en reprenant les mots de son partenaire, le narguant.
Et Justin trouvait toujours une solution pour les rassasier. Justin l'embrassa de nouveau et ils se collèrent l'un contre l'autre, s'embrassant de nouveau avant de se séparer quand une sonnerie de téléphone retentit les faisant soupirer de frustration. Justin finit par quitter Louis et s'éloigner du vestiaire tandis qu'il répondait au message de son meilleur ami, qui l'avait appelé laissant Louis encore une fois seul et nu.
Louis prit son téléphone et se maudit en voyant l'heure...sept heures cinquante-cinq. Il lui restait peu de temps pour arriver à l'heure. Il décida de prendre une douche rapide pour enlever l'électrifiant chaleur et sa sueur de son corps avant de se préparer pour son cours d'athlétisme.
Comme d'habitude, au bout de quelques minutes d'attente, il pouvait sentir un regard sur sa personne pendant qu'il courait sur le terrain d'athlétisme à l'arrière du bâtiment scolaire. Un regard, qu'auparavant, il n'arrivait pas à trouver. Mais à présent, il savait que c'était Justin, qui le fixait. D'où ? Il n'avait jamais trop su. Comment il savait quec'était Justin ? Il le lui avait demandé durant l'un de leur rapport sexuel.Justin le lui avait dit, qu'il l'observait.
Quant à Arthur, il avait passé sa matinée en compagnie de Lyam, son premier amour, jusqu'à ce qu'il se fasse encore coincé au détour d'un couloir par la bande de Jacob lors de la deuxième heure de la matinée. Daniel le cognait avec Alexandre sous les yeux satisfaits de Jacob. Des pas s'ensuivirent et Jacob se tourna vers le retardataire, le fusillant.
—T'était où?
—Désolé, j'avais une urgence.
—Encore ?
—Désolé...
Justin avait quitté ses amis lors de la pause entre la première heure et la deuxième heure de la matinée pour rejoindre de nouveau Louis, mais ils avaient pris plus de temps que d'habitude lors de leur pause, se disputant les positions, mais très vite, leur dispute s'était arrêtée pour que ce soit plus charnelle et cela était rare que leur rapport se fasse plus sauvage...Ça arrivait, mais rarement.
Revenant à la réalité, Justin regardait leur souffre-douleur. Arthur ne criait plus, il encaissait. Ça se finissait toujours comme ça. Au début, il gémissait de douleur, sortant des cris plaintifs tandis que son corps se faisait tabasser par les coups de pieds virulents de Daniel et d'Alexandre et que Jacob et Justin regardaient avant qu'Arthur ne retienne ses gémissements de douleur.
Jacob reporta son attention sur le petit corps allongé par terre et son sourire s'amplifiait quand il voyait les bleus parsemer le corps d'Arthur. Il avait très vite compris que le corps d'Arthur était sensible et qu'il marquait vite. Il pouvait voir encore les coups qu'il avait reçu la vieille et l'avant-veille. Jacob s'approcha d'Arthur, qui soubresautait sur le sol. Daniel et Alexandre s'écartaient d'Arthur pour laisser la place à Jacob. Ce dernier s'agenouilla et regarda l'œuvre de ses amis.
—J'aime toujours autant le spectacle que tu nous offres Arthy...Tu sais que ça me fait tellement plaisir, fit Jacob en zieutant le visage épargné d'Arthur.
À ce moment-là, personne ne savait qu'une fissure s'agrandissait, s'écartelait et s'infiltrait dans leurs liens qui les rapprochaient inexorablement.
Une fissure qui se séparait en plusieurs chemins divergeant, mais où un seul point les reliait qu'un effet papillon était installé en place et s'agrandissait dans la mauvaise direction.
Arthur fixait Jacob et cela ne plu pas à ce dernier.
—Qu'est-ce que tu regardes, hmm ? Les cabots dans ton genre n'ont le droit de rien dire. Baisse ton regard.
Arthur ne le faisait pas, sentant un sentiment de courage remplacer la peur et la douleur qui l'habitaient. Toutefois, cela fut de courte durée quand il sentit un coup au visage partir et le néant l'envahit...s'évanouissant sous les coups. Jacob cracha près d'Arthur et se redressa, s'éloignant à reculons d'Arthur.
—Allons-y.
Justin regardait d'un regard énigmatique le corps inerte d'Arthur et soupira avant d'accompagner ses amis retourner en classe tandis qu'ils entendaient la seconde cloche résonner dans le bahut. Il prit son téléphone et tapa un message rapidement avant de le ranger comme si de rien n'était, suivant les pas de Jacob, Daniel et Alexandre.
***
Un chapitre qui debrief une nouvelle bribe du passé de notre petit Arthur et qui marque un nouveau tournant un peu plus complexe sur le passé d'Arthur. Pendant que Damien s'occupe de Valentin qui est malade, on en sait un peu plus sur le personnage de Louis, Justin et de leur implication dans ce qu'il s'était passé à l'époque avec Arthur.
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