Chapitre 50: Fissure
Heeey! Je vous fais une petite surprise en vous postant ce cinquantième chapitre ! J'espère que ça vous plaît toujours autant cette fanfiction ! J'aime toujours autant écrire la suite de cette histoire et l'approfondir ヾ(^▽^*)))
Bonne lecture 📖✨
***
Comment s'était-il retrouvé là ? Précisément, à se retrouver entre le regard inquisiteur de Jasmin, ceux curieux de ses amis et le regard illisible de Louis ? Celui-ci s'était mis à ébouriffer ses cheveux légèrement frisés et toujours en bataille ; à chaque matin, pour Louis, c'était la guerre pour se coiffer. Louis fixait Arthur et jeta un coup d'œil au grand garçon qui se trouvait être à gauche d'Arthur. Il n'avait jamais pu pouvoir, un jour, revoir Arthur. Si Valentin et Damian ne l'avait pas poussé du lit, le matin même pour voir cela, il ne l'aurait pas cru!
Un silence lourd et peu agréable survint s'installer entre les deux jeunes hommes entourer des nouveaux amis d'Arthur. Celui-ci ne sut trop comment réagir et Louis non plus faisant durer la quiétude parsemé de nervosité qui les entourait. Pourquoi avait-il abordé Arthur lorsqu'il l'avait reconnu, déjà ? Louis retournait cette question dans son esprit une dizaine, non, des milliers de fois dans sa tête comme un capharnaüm de sons d'instrument de piano mal accordé. Quant à Arthur, il se demandait si Louis était accompagné de ses amis, Damian et Valentin ? Et s'ils allaient aussitôt venir les rejoindre ? Sentant ses mains moites, Arthur contracta ses doigts pour les détendre et enlever la sueur qui gorgeait ses mains et il commença, subitement, à balayer la salle de la crêperie du regard. Louis le remarqua et haussa un épaule avant de tiquer en voyant la main rugueuse de Jasmin se positionner entre les omoplates d'Arthur. Louis haussa un sourcil, intrigué sur la probable relation que pourrait entretenir ce grand garçon et Arthur. Il fixa Arthur.
—Si tu cherches Damian et Valentin, ils sont au comptoirs pour commander leur crêpe, annonça-t-il.
—Hum...
Arthur ne fit que murmurer et hocher la tête. Jasmin fronça les sourcils devant le soudain mutisme de son crush. Il jeta un coup d'œil à Louis et fronça les sourcils, se posant milles et une question sans réponse et qui le resteront probablement. Louis vit qu'Arthur ne lui prêtait plus aucune attention et cela le frustrait. Agacé, Louis soupira fortement et tapa du pied, amenant le regard hagard d'Arthur sur lui. Arthur pinça sa lèvre inférieure devant l'impatience de Louis et fronça les sourcils faisant plisser son petit nez et relever ses pommettes. Arthur ressentait fortement un malaise qui s'était installé non seulement entre lui, Jasmin et Louis, mais aussi entre ses autres amis qui attendaient impatiemment le fin mot de cette rencontre inattendue.
—On peut parler ? demanda enfin Louis.
—Tu peux le faire devant nous, y'a aucun secret entre nous, annonça Ned, qui osa s'interposer, mais surtout impatient.
Arthur tressaillit et il jeta un coup d'œil furtif vers Louis pour remarquer son regard moqueur.
—Tu es sûr de ça ? Vous ne connaissez pas très bien, Arthur, dans ce cas, riposta Louis. Je veux seulement discuter seul à seul avec Arthy, déclara Louis sursautant la nouvelle bande d'ami.
—C'est bon...allons discuter, céda Arthur.
—Tu es sûr, Arthy ?
Arthur sentait sa nervosité s'amplifier, ses picotements à ses orteils et ses doigts le suffirent à s'impatienter tout autant que Ned. Frénétiquement, il hocha la tête pour répondre à la question inquiète de Jasmin. Il voulait terminer cette rencontre fortuite. D'autant plus, qu'il ne voulait pas s'éterniser ici au risque que ses amis, sauf Jasmin, Judith et Charley, puisse rencontrer ses parents. Cette sortie était à ses risques et périls, en fin de compte. De plus, Peter n'était pas présent et cela le vexait. Avait-il fait quelque chose qui avait déplu au jeune homme ? Il ne l'espérait pas.
—Attendez-moi seulement près de la porte, à l'extérieur. Je ferais vite, promis.
Il vit ses amis hocher positivement la tête et les observer s'éloigner, quittant promptement la chaleur de la crêperie et son odeur de caramel mélangé à celle du sucre et de chocolat. Immédiatement, Arthur tressaillit en sentant la fraîcheur venir frapper entre ses vêtements. Il avait oublié de prendre son manteau.
—Tu as cinq minutes pour t'expliquer, annonça Arthur froidement après qu'ils se furent éloignés de la crêperie une bonne dizaine de mètre.
Louis leva les yeux au ciel pour observer les nuages défiler lentement et il souffla.
—Tu n'es pas sympa, vraiment. Ça fait combien de temps qu'on ne s'est pas vu ? 2 ans, peut-être bien ?
Arthur se renfrogna à cette constatation et attendit patiemment les explications de Louis, qui avait presque gâché sa sortie avec ses amis.
—Qui est ce garçon pour toi ? demanda soudainement Louis en scrutant Arthur.
—Qui?
—Le plus grand, celui qui te maintenait le dos, cracha amèrement Louis.
—Je n'ai pas de compte à te rendre, Louis et respecte-le, c'est ton aîné.
—Je m'en fiche. Dis-moi, ce garçon...c'est pour remplacer Lyam ? Tu l'as déjà oublié ?
Arthur tressaillit et sentit un poids sur ses épaules en repensant à Lyam. Bien que leur relation soit terminée, ils s'étaient quittés en mauvais termes.
—Y'a rien entre nous, cracha défensivement Arthur.
—Tu en sûr ? Ce n'est pas ce que j'ai pu observer...oh? Alors, c'est comme ça, réfléchi Louis.
—Quoi ?
—Rien...Je ne devrais rien te dire.
—Pourquoi veux-tu discuter avec moi si ce n'est pour rien me dire ? Tu voulais quoi ? Il te reste quatre minutes.
Louis rigola devant l'audace de son interlocuteur. Ses épaules suivirent le rythme de son rire ainsi que ses petites mèches qui lui collaient sur le front. Il arrêta de rire en voyant la nonchalance d'Arthur. Son rire s'éteint et un soupir las pris sa place. Louis ferma les yeux et toucha l'arrête de son nez comme s'il cherchait ses mots, baissant légèrement la tête.
—Je voulais te parler de Lyam. De quoi d'autres, pensais-tu?
Arthur se renfrogna à cette idée et commença à reculer.
—Je n'ai rien à te dire concernant Lyam. Tu peux t'en aller.
—Pourquoi te braques-tu ? Je ne voulais rien commenter d'ignoble sur ce qu'il s'est passer y'a deux ans, Arthy. D'ailleurs, je ne sais pas si tu accepterais mes excuses, mes excuses pour avoir retourné ma veste et t'abandonner alors que tu en avais le plus besoin tout comme pour Valentin et Damian. Mais les concernant, ça sera à eux aussi de s'excuser envers toi, déblatéra Louis d'une voix calme et pesante avec une once de tristesse.
—Je ne veux pas de tes excuses. On n'a plus rien à voir ensemble. Ni toi, ni Valentin et ni Damian. C'est terminé, cracha amèrement Arthur, la rancune envahissant son cœur.
—Je sais...D'ailleurs, ce que je t'apprête à te dire, je ne savais même pas que je pourrais te l'avouer un jour puisque je ne savais pas où est-ce que tu avais déménager. Si on se croisait, c'était un miracle. Et Lyam...
Arthur fronça les sourcils, plissant son nez et relevant ses pommettes rebondies. Pourquoi diable Louis n'arrêtait pas de prononcer le prénom de son ex-petit-ami ? Pourquoi, à chaque fois, qu'il le prononçait, il frissonnait de tendresse et d'angoisse ? Ses mains moites, cette situation le mettait inconfortable. Il avait envie de retrouver les autres immédiatement. Il en avait marre de voir le visage de Louis.
—Quoi Lyam ? demanda-t-il sèchement.
—Arthy...Lyam s'est réveillé...Lyam n'est plus dans le coma, avoua Louis.
Arthur écarquilla les yeux et sentit son nouveau monde se fissurer comme si une balle de baseball avait traverser et briser une fenêtre tandis que son passé revenait à la vitesse de la lumière dans son esprit. Choqué et stoïque, plus aucun son ne sorti de sa bouche tandis qu'il se revoyait assis sur une chaise noire, serrant doublement la main inerte de Lyam, allongé dans un lit d'hôpital. Le bip incessant des machines parvint de nouveau dans les oreilles d'Arthur. Un mutisme semblait clore les lèvres d'Arthur et Louis soupira, se maudissant de ne pas avoir penser au contre-coup de ses paroles étonnantes. Arthur ne pipait plus un seul mot. Il fixait les chaussures blanches de Louis sans rien répondre.
Au loin, Louis vit Damian et Valentin sortir de la crêperie et sembler chercher quelqu'un. Il se maudit et leva le bras pour faire signe à ses deux amis.
—Il est là-bas ! dit le plus grand, Damian, en pointant du doigt son second meilleur ami.
Le duo se rapprocha en courant, leur crêpe en main et ralentirent en voyant une silhouette familière se dessiner plus librement à leurs yeux. De loin, il voyait seulement le dos vouté du jeune homme qui faisait face à Louis. Et restant au côté de Louis tous les jours, ils avaient de la facilité à reconnaître sa silhouette de loin peut importait s'il était de dos ou de face.
—Qui est-ce à ton avis ? demanda Valentin en prenant une bouché de sa crêpe.
—Je ne sais pas, répondit Damian.
À l'entente de ces voix familières, Arthur ne porta plus attention aux chaussures de Louis ni à celui-ci qu'il se retourna et bouscula Damian pour rejoindre ses amis qui venaient de sortir eux aussi de la crêperie, suivant le mouvement de Valentin et Damian. Passant à côté, Damian se figea en reconnaissant le visage d'Arthur tandis que Valentin ne semblait pas s'en familiariser et qu'il se mit immédiatement au côté de Louis. Damian se retourna pour voir le dos courbé du corps svelte d'Arthur s'éloigner. Il croisa le regard azur d'un grand blond et il tressaillit devant son regard devenu perçant. Damian se retourna et se rapprocha de ses deux amis qui l'attendait. Il fixa Louis.
—Est-ce que...c'était Arthur ? demanda-t-il en reportant ainsi ses iris caramel à la silhouette d'Arthur entouré de ses nouveaux amis qui s'éloignèrent de la crêperie à contre-sens de leur position.
Louis vit Valentin sursauter à cette question et essayer de retrouver la silhouette de leur ancien ami parmi cette bande plutôt nombreuse avant de gonfler les joues, mécontent de ne pas le trouver.
—Je ne le vois pas moi, bouda Valentin.
—Hum...C'était bien lui, affirma Louis dans un souffle.
Damian regarda le visage contrit de Louis et jeta son dévolu sur sa crêpe tandis qu'ils commencèrent à marcher sur le trottoir pour profiter de l'air frais d'un début d'hiver.
—Tu lui as dit pour...
—Pour Lyam ? Ouais...Je le lui ai dit.
—Qu'a-t-il dit ? s'enquit Damian.
—Rien...Absolument rien.
Damian scruta du coin de l'œil Louis soupirer de frustration et croqua une nouvelle bouger dans sa crêpe vanille-chocolat. Louis observa Valentin qui ne disait rien non plus. Il coinça son bras près des omoplates de ce dernier qui le fait se retourner et s'approcha de lui avant de l'embrasser sur les lèvres.
—Ne t'en fais pas, il va bien.
—Tu es sûr ? s'enquit Valentin.
—Je le trouve bien entouré, affirma Louis en caressant l'épaule droite de son petit-ami.
—Oui, mais être entouré ne veut pas forcément dire qu'on est bien à l'intérieur de soi, Louis, contra Damian.
—Chuut, souffla Louis mécontent de la phrase défaitiste de Damian.
Celui-ci haussant les épaules et continua de manger sa crêpe tandis qu'il pouvait observer Louis essayer de réconforter Valentin. Valentin était l'ami le plus proche d'Arthur entre eux, étant donné qu'ils étaient presque dans les mêmes classes. Toutefois, même si Valentin se retrouvait dans la moitié des classes d'Arthur, il n'avait pas pu empêcher les altercations toxiques entre Jacob et Arthur.
***
On en sait un peu plus sur le passée d'Arthur, qui revint au galop grâce à la première vraie apparition de Louis, Damian et Valentin dans la nouvelle vie d'Arthur.
À votre avis, que s'est-il passer et pourquoi cet ancien quatuor semble être en froid ?
J'ai hâte de savoir vos hypothèses o(^▽^)o
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