Chapitre 43: discussion nocturne

Bonne année ! Je vous souhaite de merveilleux vœux pour 2023 et qu'elle sera tout aussi meilleure qu'aurait pu être 2022 pour vous !  Pour bien commencer l'année 2023, je vous poste ce très long chapitre. Donc, posez-vous bien avec votre meilleure plaid dans votre canapé ou lit, accompagné d'un chocolat chaud (ou d'un thé). 

Bonne lectuuuuuure 📖✨

***

Arthur soupira lorsqu'il s'allongea sur son lit, la tête adossé contre ses bras qu'il avait remonté pour s'adosser contre la tête de son lit afin d'être plus confortable dans son lit. Il fixait, depuis quelques minutes, les petites lumières du plafond de sa chambre et il repensait à sa soirée qu'il venait de passer avec Peter à l'instant. En effet, il venait de rentrer tout juste à peine de sa sortie et la fraîcheur de la nuit était toujours imprégner sur sa peau, qui le faisait frissonner légèrement.


Arthur soupira de nouveau et baissa le regard en diagonale, vers sa fenêtre situé sur la gauche afin d'observer la rue plonger dans la pénombre. Rapidement, il jeta un regard sur sa deuxième bibliothèque situé entre son bureau pour croiser le regard de ses quelques figurines trônant fièrement sur les étagères bleu-nuit avant de reporter son regard émeraude sur sa fenêtre. Il pouvait très clairement imaginer les courants d'air caresser les murs de brique de chaque bâtiment, les lampadaires ou le peu de verdure qui s'immisçait entre les dalles des trottoirs. 


Il abaissa ses bras derrière sa tête pour les ramener sur son ventre, changeant de quelques millimètre sa position. Le drap douillet sous son corps rendait sa position extrêmement confortables et il se sentait comme sur un nuage. Détournant son regard de la fenêtre après avoir vu un chat courir dans la ruelle avant de disparaître aussitôt, Arthur fixa une peluche en forme de chien qu'il avait laissé trôner sur le dessus d'un de ses nombreux cartons, qu'il n'avait toujours pas descendu de sa chambre à la cave alors que cela faisait déjà presque deux mois depuis son déménagement.


Arthur sourit en se rappelant que cette peluche était un cadeau de ses parents lors d'un anniversaire, plus précisément lors de ses huit ans. Le chien en peluche le regardait de ses grosses pupilles noires comme s'il attendait des croquettes ou une inattention de la part d'Arthur pour faire des bêtises ou encore de l'affection de la part du jeune homme. La chambre de ce dernier tamisé dans une faible luminosité, sentait une odeur de caramel et de muscade avec une légère touche d'hibiscus. Arthur détourna son regard en peluche en soupirant et fixa le téléphone sur sa table de chevet, l'air maussade. En effet, Arthur repensait à sa petite sortie nocturne imprévue en compagnie de Peter et il abaissa son dos pour que ne plus voir son téléphone et que sa tête retombe dans le creux de sa taie d'oreiller. Un frisson de mécontentement le parcourut et il ferma les yeux se rembobina malgré lui sa soirée qui s'était mal fini.


Flash-Back


Assis tous les deux sur le banc, ils fixaient la fontaine du parc et Colombo boire dedans. Arthur restait toujours aussi surpris que son chien ait lâchement abandonné la recherche du bâton qu'il avait lancé lorsqu'il avait vu la fontaine, faisant asseoir lui et Peter sur un banc pour l'attendre et le surveiller. Arthur vit son chien remuer sa queue de satisfaction et le vit relever subitement la tête comme intéressé par quelque chose qu'il venait de sentir.


—Colombo ! cria Arthur en le regardant s'enfuir vers une destination qui lui était inconnu.


Inquiet, Arthur s'était relevé suivi de près par Peter avant de poursuivre son chien.


—Viens, pria Arthur.


Peter ne répondit pas et suivit rapidement le mouvement. Arthur courant vers son chien pour le rattraper, mais la distance qui le séparait de son chien était incroyablement grande. Arthur l'interpellait régulièrement sans que celui-ci ne revienne. Peter et Arthur entendirent un aboiement avant qu'il ne se tarisse dans la pénombre du petit parc, inquiétant davantage le maître.


—Il est passé où, se demanda Arthur laissant s'échapper son inquiétude.

—T'inquiète pas, on va le retrouver. Il ne doit pas être bien loin.

—Mmmh.


Ils entendirent un nouvel aboiement et ils pressèrent le pas, se dirigeant vers la provenance du bruit. Plus tard, sous un arbre et près d'un lampadaire, Arthur et Peter virent Colombo japper de nouveau en sautillant et remuant sa queue. Ses oreilles baisser et le regard perçant le haut de l'arbre. Arthur et Peter ralentirent le pas.


—Il est là, souffla Peter.


Arthur hocha la tête en soupirant de soulagement.


—Colombo, mais qu'est-ce que tu fais, bon sang! Interpella Arthur, ne sachant pas la provenance de cette réaction de la part de son chien.

—Viens, aller. Viens ici, ordonna Arthur en tapant sur ses cuisses, mais Colombo, laisse ce pauvre arbre tranquille !


Le rire de Peter parvint aux oreilles d'Arthur le faisant malgré tout sourire tandis qu'il s'approcha de Colombo tout doucement pour éviter de l'effrayer. Arthur sursauta en entendant un craquement et une branche tomber de l'arbre qui se fracassa contre la verdure du parc de Forest Hills. Le rire de Peter s'amplifia et Arthur bougonna. Toutefois, la curiosité piqua son esprit et il releva les yeux, les détachant de son chien pour essayer de mieux comprendre la situation. Son chien aboya de nouveau et son cri se tari dans la pénombre du parc. Arthur vit du coin de son œil gauche, Peter se rapprocher et celui-ci esquissa un sourire moqueur.


—Un écureuil ? Vraiment ? souffla-t-il en voyant en premier le perturbateur du parc.


L'écureuil les observait avec ses pupilles noirs tout en trémoussant sa queue et son nez. Ses poils hérissés et son corps se contractant pour sortir un bruit sonore assourdissant afin de faire peur ses poursuiveurs. L'écureuil mit ses pattes sur la branche et il se mit à courir avant de sauter de branche en branche pour changer d'arbre. Il sursauta en entendant un nouvel aboiement provenir du canidé. Il manqua presqu'une branche, mais agile comme il est, il se rattrapa et réussi à s'enfuir. Arthur fixait Peter qui avait accroché sur son visage un sourire moqueur. Ils entendirent Colombo couiner son malheur. Du coin de son œil, Arthur observa le visage rieur de Peter et une douce chaleur s'empara de chaque parcelle de son corps. De toute évidence, cette sensation se laissa parcourir jusqu'à son échine et il se sentit frissonner. Croyant que cette sensation était dû au froid, Arthur soupira et tapa deux fois dans ses mains faisant tourner la tête de son chien préféré qui le regarda tristement. Arthur ne put s'empêcher de faire naître un sourire tendre et timide. Quant à Peter, son rire se tarit doucement dans la pénombre du parc laissant un vide malgré tout apaisant autour d'eux s'installer tandis que Colombo vint les rejoindre, les oreilles baissés et le regard triste.


—Allez, viens, l'appela-t-il doucement.


Arthur s'agenouilla pour être à la même hauteur que Colombo et lui caressa tendrement son visage, passant de sa mâchoire à ses oreilles. Colombo ferma plusieurs fois les yeux pour mieux apprécier les caresser et en quémander en même temps à son maître. Peter le regardait faire, les mains dans les poches avec un fin sourire dessiner sur son visage. Pendant qu'Arthur caressait son chien, le jeune garçon porta son regard discrètement sur Peter qui restait silencieux depuis leur dernière conversation. Arthur soupira intérieurement.


—On devrait rentrer, il commence à faire plus froid.

—Je te suis, c'est toi le chef, répondit Peter après un moment d'hésitation.

—Ok, alors allons-y, rigola Arthur.


Arthur remit tranquillement la laisse autour du collier marron de son chien et ils retournèrent sur leur pas, marchant sur le sentier du parc sous la cime des arbres et le ciel étoilé. Le silence revint entre eux aussi rapidement qu'un cheval au galop. Toutefois, ce petit silence était léger et apaisant. Colombo marchait entre les deux jeunes hommes et se calaient sur les pas de ceux-ci. Ces derniers se rapprochaient de la sortie du parc, et du portillon ou était encore marqué sur du métal transformé le nom du quartier : « Forest Hills Parc ». Ils dépassèrent le portillon et commencèrent à marcher dans les petites rues du quartier résidentiel. Arthur jeta des œillades vers Peter et le silence lui rappelait leur dernière conversation et la méfiance de son ami sur Flash. 


Qu'avait-il bien pu se passer entre Peter et Flash pour qu'il soit si méfiant ? D'autre part, que devait-il penser de la méfiance de Peter ? Lui demandait-il d'être prudent envers Flash, par inquiétude ou pour tout autre raison futile ? Pourquoi Peter avait sorti cela de manière sèche ? Après tout, Arthur en avait déjà payer les frais de la méchanceté et de la dominance de Flash. Ce n'était pas grand-chose encore, mais cela l'inquiétait et savoir que Peter le mettait en garde contre les agissements de Flash, l'angoissait encore plus. Il ne voulait pas revivre ce qu'il s'était passer dans son ancien établissement. D'ailleurs, il voulait savoir ce que Flash savait sur lui. Sa menace l'inquiétait davantage.


Le froid fit rosir ses joues rebondies et son fin nez tandis qu'il regardait encore Peter, qui était plus grand que lui. Il croisa le regard de ce dernier, au bout d'un certain temps.


—Tu voulais me dire quelque chose ? demanda Peter, d'un ton curieux.


Arthur tressaillit devant la question de Peter, qui brisa le silence et fit relever la tête de Colombo, celui-ci regarda le blond d'un œil intrigué tout comme Arthur.


«—Mince, il m'a vu le regarder, pensa Arthur avant de baisser les yeux vers le sol, trouvant ses chaussures noires beaucoup plus intéressant. »


Arthur ne put s'empêcher de sortir un hoquet de surprise d'entre ses lèvres. Il mordilla sa lèvre et contracta ses doigts faisant hausser un sourcil de son camarade, qui attendait patiemment une réponse en provenance de son ami. Regardant de nouveau vers sa gauche, il croisa le regard intrigué de Peter et il détourna aussitôt les yeux tout en fronçant les sourcils après avoir vu une lueur anormal dans les yeux bleutés de son vis-à-vis. Était-ce de la curiosité ou une lueur d'amusement qu'il avait cru apercevoir? Arthur ne sut qu'en penser de la signification de cette lueur mystérieuse qui ornait les iris azur de Peter.


—Arthy ? l'interpella Peter, d'une voix douce et inquiète.

—Mmh...Eh bien, oui je voulais te poser une question...commença Arthur alors qu'ils détournaient une rue incurvé.


Arthur inspira et expira, se jetant à l'eau afin de reprendre leur début de conversation.


—Je voulais savoir...ce que tu pensais de tout ça ? demanda-t-il en jetant rapidement une œillade vers Peter pour voir sa réaction.


Il put voir que Peter haussa un sourcil avant de les froncer, plissant les yeux et le nez tout en retroussant les commissures de ses lèvres comme s'il réfléchissait intensément à la question avant de porter son regard sur le jeune homme aux yeux verts.


—Tout quoi ? demanda-t-il subitement.

—Eh bien...de Flash, mais pas que...Dis-moi, tu agis bizarrement. Pourquoi me mettre en garde contre Flash ? Pourquoi agis-tu avec autant de méfiance et de mécontentement quand tu es avec moi envers les autres ? Et puis, je me demandais aussi pourquoi MJ et Ned semblaient si contrarié ensemble la dernière fois ?

—Wow, calme-toi et respire Arthy. Je ne pourrais pas répondre à toutes tes questions, tu as parler trop vite, s'exclama Peter.


Arthur ne s'était pas rendu compte de la rapidité de débit qu'il avait élancé dans ses questionnements internes à l'extraction orale de celles-ci. Il frotta sa tempe droite, montrant sa gêne à Peter, qui en finit par rire soulageant Arthur d'une sensation qui le contractait méchamment et soudainement le cœur: l'angoisse. Le rire de Peter allégea le poids qui venait de surgir sa timidité et son stress, éloignant une possible crise de panique de naître. De plus, ce petit rire chaud et doux effaça toutes ses questions presqu'inutile et floue dans l'esprit d'Arthur, n'y prenant même plus attention à celle-ci, se concentra uniquement sur le rire léger de Peter qui parvenait à ses oreilles comme la meilleure des mélodies. 


Pourtant, ce n'était pas la première fois qu'il entendait le rire de son interlocuteur, mais cette fois il semblait différent. Quant à Colombo, il aboya se joignant au rire de Peter et Arthur ne put s'empêcher de sourire, en remarquant aussi le fait que le visage de Peter semblait moins être contracté autant que lui. Peter avait-il eu recours à du stress dernièrement? Il ne semblait pas s'en être rendu compte, après tout Peter semblait être de plus en plus absent (et en retard) ces derniers jours et cela l'inquiétait soudainement. Il se promit de faire beaucoup plus attention aux expressions faciales de son vis-à-vis.


—Alors...pour répondre à ta question concernant MJ et Ned, oui ils ont eu un différent, mais je n'en sais pas plus que cela. J'en suis au point mort aussi. Ned n'a pas voulu m'en dire davantage, ça me surprend le concernant.

—Oui, de ce que j'ai cru comprendre, il semble être plus extraverti.

—Ouais, c'est une vraie commère, rigola Peter.


Arthur esquissa un sourire moqueur à cette comparaison.


—Mais ça prouve qu'on ne peut pas se fier toujours à ce que les autres nous montrent, déclara Peter.

—Mmh, c'est vrai, confirma Arthur.

—Pour Flash...il n'a jamais été très gentil envers moi et ce sentiment est réciproque. Je veux dire que je ne porte pas non plus Flash dans mon cœur. C'est tout. On a vraiment eu quelques différences banales de jalousie et ça c'est terminer une fois en baston.

—En baston, carrément ? Ça devait être important comme mésentente.

—Non pas vraiment, c'est juste qu'il n'a pas voulu me laisser tranquille. Il cherchait carrément la bagarre en me provoquant. On est allé jusqu'à se rendre chez le proviseur. C'était y'a deux ans, précisa Peter.

—Comme chaque fin de provocation scolaire, souligna Arthur.

—C'est ça et le fait qu'il t'approche...je n'aime pas cette idée. Fais juste attention. Il peut être très provocateur et blessant. C'est une brute de première.

—Je ferais attention, promis.


«—Mensonge, titilla une voix dans l'esprit intérieur du plus jeune. »


Arthur soupira et fini par laisser tomber ses yeux sur les lampadaires qui éclairaient les rues plongées dans le noir. Il se demandait ce qui avait commencer l'animosité entre Flash et Peter puisque ce que Peter venait de lui dire ne l'avait pas satisfait pleinement, lui laissant un léger goût amer dans la bouche puisqu'il se doutait que Peter ne lui avait pas tout dit, qu'il lui cachait sûrement quelque chose de plus grand que ce qu'il n'osait lui dire. Il serra la sangle de la laisse ce qui fit relever la tête de Colombo vers lui. Arthur émit un petit sourire à son chien pour le rassurer et laissa Colombo les guider vers la maisonnée du plus jeune. Arthur sentait presque l'épaule gauche de Peter cogner légèrement et gentiment à sa propre épaule tellement que la proximité de leur deux corps était moindre. Ils finirent par s'arrêter près d'un passage piéton une fois de plus et Arthur essayait d'analyser dans son esprit, les dernières paroles de Peter.


—Arthy ?


Le jeune homme sursauta et vit Peter qui l'avait légèrement devancé, un pied sur une ligne blanche du passage piéton. Le regard inquiet et curieux de Peter lui fit un émettre un maigre sourire.


—Tu viens ? demanda Peter d'une voix douce.


Arthur hocha positivement la tête et laissa son chien passer devant à son tour, avant qu'il ne s'engage sur le passage. Ils ne leur restaient plus qu'un mètre de distance entre le temps à passer avec Peter et le temps de voir sa maison. L'air frais de la nuit le frigorifia de nouveau, passant à travers son cou légèrement découvert. Le silence commençait à peser sur Arthur et il ne put se dépêcher de trouver une solution pour lancer une nouvelle conversation sans penser à ce que Peter ne lui cachait ni de penser aux propos inquiétants de Flash. Arthur soupira intérieurement en voyant la devanture de sa maison se découvrir quand ils bifurquèrent de nouveau une ruelle. Ils passèrent l'arrêt de bus et la crêperie. 


En voyant la crêperie, Arthur repensa à son problème et à sa conversation avec Constance. Pourquoi avait-il fallu que Charley propose cette sortie entre ami ce week-end-là ? Il ne pouvait pas en choisir un autre ? Il maudit Charley et il se traita d'idiot à son tour, intérieurement. Devait-il lancer la conversation sur ce sujet qui le tracassait ? Il n'avait pas osé en parler tout à l'heure et par réflexe, il avait paniqué en changeant de sujet sur la méfiance que portait Peter à Flash. Il se mordilla la lèvre inférieure. Il s'arrêta, faisant stopper la marche à Colombo qui aboya plaintivement alertant Peter, qui se retourna en fronçant les sourcils.


—Que se passe-t-il, Arthy ? demanda-t-il, curieux et incompréhensif.

—Je me demandais...La sortie qu'on fera ce week-end, hum...

—Quelque chose te tracasse ? le coupa Peter.

—Eh bien...J'ai malencontreusement eu un imprévu.


Peter fronça les sourcils et baissa la tête, en pleine réflexion.


—Charley nous a tous proposé de sortir avec eux à la crêperie. Ça se passerait au même moment que notre sortie. Hum...comment dire...Je n'ai pas pu refuser.

—Charley ? Le...meilleur ami de Jasmin, c'est bien lui ? demanda Peter afin de se situer dans cette situation malencontreuse.

—Oui, exact, c'est lui. On a manger avec eux ce midi en compagnie de MJ, Constance et Ned. De plus, mes parents veulent faire la sortie à la même crêperie le même week-end. C'est fou ça, ils se sont tous donné le mot, ragea Arthur.

—Je vois. Et puis, que voudrais-tu qu'on fasse ? demanda Peter, à moitié intrigué et déçu.

—Je ne sais pas...Je ne veux pas annuler nos sorties ni le reporter.

—Faudra faire des choix et tu sais, parfois, les choix ne sont pas faciles à prendre; ils nous amènent à en faire des concessions que ça plaise ou non.

—Je le sais bien, mais les trois sorties sont importantes pour moi et je ne veux décevoir personne.


Arthur entendit Peter soupirer, lui faisant penser que cette conversation commençait à faire perdre patiente son interlocuteur. Il se mordit la joue intérieure et il mit une main dans l'une de ses poches de son manteau, pour le serrer sans que son vis-à-vis ne voit sa frustration, sa déception et son incertitude visuellement. Pourtant, cette pensée ne durera pas quand Peter brisa le maigre silence qui les entourait de nouveau.


—Penses d'abord à toi, ce que toi tu veux et ce que toi, t'a envie. Ne pense pas à espérer de réussir à ne pas décevoir quiconque, parce que tu n'y arriveras pas ou partiellement. Tu ne peux pas réussir à satisfaire pleinement quelqu'un. Y'aura toujours une déception ou une jalousie quelque part en celui que tu ne veux pas décevoir, tu comprends ? Fais-en fonction de ce qui te donnerait le plus envie de faire, conseilla Peter.


Arthur avait écarquillé les yeux devant ce que lui avouait Peter et il ne sut quoi répondre. Peter lui mettait une raison de plus de douter de tout pour ces sorties et ne l'aida pas particulièrement à choisir. Il le guidait, le laissant faire ses propres choix et n'imposant pas sa vision des choses, c'est-à-dire que peu importe sa décision, Peter l'accepterait et il ne pourrait rien en redire. Que veut-il en priorité ? Passer du temps avec ses parents ou ses amis ? Même si son groupe d'ami avait diamétralement grandi en à peine deux semaines, il ne voulait pas qu'il y ait un avantage pour l'un et pas pour un autre. Peter le regardait et attendait patiemment sa réponse, laissant tout le temps à Arthur d'y répondre sans précipitation. 


Colombo s'était, finalement, mis en position assise et regardait curieusement l'altercation silencieuse entre Arthur et Peter, se léchant parfois les babines. Peter semblait avoir orienter Arthur dans la bonne direction dans la décision de ses choix et il en était satisfait. Le vent caressa ses joues rosies comme s'il semblait, lui aussi, accepter le conseil que Peter avait dicter à Arthur. Peter sautilla d'un pied pour se réchauffer et il attendit avant qu'Arthur ne puisse avouer sa décision.


Peter soupira et hocha la tête, sentant son cœur se comprimer et ses yeux se plisser douloureusement. Le regard qu'il lança à Arthur, celui-ci ne le comprit pas et l'inquiétait. Peter ne semblait pas d'accord avec sa décision, malgré ce qu'il lui avait dit et cela l'attristait.


Fin du Flash-back.


Arthur retourna sur son lit, se mettant sur son épaule droite afin de ne plus croiser les yeux globuleux de sa peluche en forme de chien ni la rue à sa fenêtre ni à son téléphone qui vibra sur sa table de chevet. Faisant dos à la rue, Arthur soupira et contracta ses mains posées près de son visage, repensant à sa décision : celle de reporter sa sortie avec Peter pour la passer avec ses amis et ses parents. Déjà, il devait en parler le lendemain matin à ses parents même si la décision était à la dernière minute. 


Tout de même, il y aurait Peter, mais ils ne seraient pas seuls comme c'était convenu initialement. Toutefois, il y aurait tout le monde encore une fois et ça le convenait pour le moment bien que son cœur fût contracté quelque peu. Il se mordilla la lèvre inférieure et ne put s'empêcher de sourire en entendant Colombo pousser la porte de sa chambre et venir près de son lit, s'y coucher et s'y reposer. Arthur finit par s'endormir et cala sa respiration sur celle de son chien préféré. 



Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top