Chapitre 31: État de crise
Coucou, comme promis Samedi dernier, voici un nouveau chapitre ! J'espère qu'il vous plaira ~
Bonne lecture hihihi
***
—Le lendemain—
Arthur se mit à bailler quand il marchait dans les couloirs du lycée. Son sac-en-bandoulière tapotait sa hanche gauche quand il marchait. Il avait, encore, dormi tard la vieille au soir. Il avait continué un de ses romans de thriller après avoir envoyé un message tardif à Peter Parker. Il avait espéré que Peter lui répond, mais c'était silence radio. Avait-il fait quelque chose de mal pour qu'il sente une légère distance entre lui et Peter ? Pourquoi Peter ne lui répondait pas ? Était-il fâché ? Arthur soupira et repensa à l'invitation de Jasmin, la vielle. Il avait accepté sans trop y réfléchir. Et il se demandait bien comment Jasmin avait pu avoir son identifiant Instagram. Est-ce que c'est Ned qui le lui avait donné ou MJ ? Arthur soupira et sentit une légère douleur s'infiltrer sur son visage lorsqu'il cogna un dos rugueux.
Il massa son nez en reculant avant de croiser des yeux perçants et un sourire carnassier quand son mur se retourna.
—Eh bien, eh bien, qui voilà ? demanda une voix masculine.
Arthur ne le reconnaissait pas avant de se rappeler du conseil de Peter concernant les brutes de son bahut scolaire.
—On dirait qu'une petite sourie s'est perdue. Alors, Arthur, encore dans les vapes d'une teuf ? demanda la voix raillarde de son interlocuteur.
Arthur fronça les sourcils et ne semblait pas comprendre les propos désobligeants et diffamatoire de son interlocuteur. Il ne sut mettre un prénom sur ce visage ovale et aux courts cheveux bruns coupé en carrée.
—Bah alors, pourquoi tu ne réponds pas ? Tu as perdu ta langue au chat ? NAN! Tu es sourd ? Oh mon pauvre ! Est-ce que tu aurais besoin d'un appareil auditif pour mieux comprendre ? trancha toujours son interlocuteur d'un ton sardonique, ne laissant aucune parole à Arthur pour se défendre.
Ses trois autres supporteurs rigolèrent aux propos méchants de leur ami aux gros bras. Celui-ci surplombait Arthur puisque l'individu était plus grand qu'Arthur.
«—Ça commence bien ma journée, pensât Arthur amèrement. »
Arthur ne sut quoi faire en cette situation. Autour de lui, des murmures se faisaient entendre et il sentait des yeux de milles couleurs le regarder, lui donnant un léger malaise. Il déglutit et sentit son corps se tendre, ses mains devenant moites. Des voix assourdissantes envahissaient son esprit et il tressaillit. Il recula et son interlocuteur voyait bien la gêne et la peur qu'il pouvait perçoit sur le visage contracté d'Arthur. Son sourire carnassier s'agrandit et s'avança promptement vers Arthur, imposant son autorité et sa carrure à celle petite d'Arthur.
Celui-ci se figea lorsqu'il vit la corpulence de son vis-à-vis proche de lui et il sentit son souffle percuter son visage. Un souffle chaud nauséabond enivra ses narines qui le fit plisser les yeux, grimaçant. Il entendit un rire fort et désagréable remplir le couloir suivit de d'autres plus fins l'accompagner.
Arthur voyait en superposition des silhouettes familières presque de la même carrure que son vis-à-vis et des mains empoigner bras et jambes. Il entendait d'autres rires assourdissant, frénétiques et jaunes se mélanger à celles des couloirs. Arthur sentit que son esprit allait exploser.
Son cœur tambourina dans sa cage thoracique encore plus fortement et sa respiration se coupa avant de devenir plus saccadée. Il devait s'enfuir et trouver un endroit moins bruyant.
—Qu'est-ce qui se passe ici ? demanda une autre voix masculine.
Celui-ci s'aventura dans la masse d'étudiant pour se retrouver devant l'homme aux cheveux marrons qui fixait Arthur.
—Flash ? Arthur ?
Arthur entendait son prénom être prononcé dans le couloir, mais n'y prêta pas attention. Sa vue floue voyait la silhouette de Flash se mélanger à d'autres et il entendait des bruits de coup de poing comme si on frappait un punching-ball en arrière-plan. Arthur secoua négativement la tête avant de s'enfuir. Il avait besoin d'air.
—Arthy! L'interpella le nouveau venu.
—Tcht, laissa échapper Flash de mécontentement.
Cependant, Arthur était trop préoccupé à fuir. Il bifurqua à un couloir et monta des escaliers avant de monter au troisième étage. Il n'était encore jamais venu ici bien que ça fait quatre semaines qu'il était présent. Son souffle se répercutait contre l'atmosphère et son cœur ainsi que les voix qui continuaient à s'évaporer parvenant à ses oreilles incessamment. Il ouvrit, enfin, la porte noire du toit de l'édifice et l'air fort le frigorifia sur place et amplifia son souffle saccadé. Son visage devenait presque rouge et il finit par avancer jusqu'au centre du toit. Il entendit des sifflements assourdissant et strident qui amplifiait les voix et le bruit de plusieurs coup de poing. Sa vue était toujours aussi peu nette et il sentait toujours l'odeur nauséabonde de Flash dans ses narines. Arthur sentit le monde tourner en rotation de trois-cent-soixante-degré. Il sentit qu'il allait tomber en arrière, mais il sentit un buste l'empêcher de s'écrouler.
—ARTHY!
Il sentit la panique de son sauveur et il regarda, du coin de l'œil, l'identité de son acolyte de la matinée. Il ne voyait qu'un contour d'une silhouette et des yeux presqu'en amende.
—Je—Je n'arrive plus à respirer, bégaya-t-il en à coup.
—Je suis là...Imite-moi : inspire, expire, inspire, expire.
Assis l'un contre l'autre, le super-héros d'Arthur était dos à la porte et maintenait Arthur par les bras, le serrant avec maladresse contre lui. Arthur entendait moins les bruits de poings se cognant contre un punching-ball, des rires frénétiques ou encore des voix raillardes qui le narguaient. À la place, il sentit un souffle chaud et doux se percuter contre son visage et un corps chaud contre son dos. Il ferma les yeux et se laissa amadouer par la respiration régulière de son bienfaiteur. Il essaya de se caller contre la respiration régulière de son protecteur et il rouvrit les yeux afin de croiser des yeux bleus.
—Tu vas mieux? Demanda doucement la silhouette aux iris bleus.
Arthur ne peut que répondre en hochant la tête. Son bienfaiteur s'éloigna, agrandissant la distance, entre eux, même s'il aurait aimé garder cette proximité.
—Tu devrais retirer ton sac-en-bandoulière et ta petite jacket, ça t'aidera à mieux respirer.
Arthur hocha positivement la tête et retira sa jacket noire aux manches jaunes après avoir enlevé son sac-en-bandoulière gris qu'il déposa sur le sol. Assis en tailleur, Arthur baissa ses yeux vers ses mains qu'il enlaça entre elles, les massant pour enlever sa nervosité et les légères voix qui commençaient à diminuer d'ampleur. Il fit des aller-retours entre ses mains et les yeux bleus de son protecteur.
—Tu ne me poses pas de question, Jasmin ? demanda timidement Arthur.
Jasmin qui avait lever les yeux au ciel pour observer les nuages les replongea pour croiser le regard émeraudes d'Arthur. Il esquissa un fin sourire, se pencha vers l'avant faisant relever son fessier du sol et caressa le haut du crâne d'Arthur, plongeant ses doigts rugueux dans les cheveux corbeaux d'Arthur qui plissa un œil au toucher.
—Pourquoi faire ? C'est ce que tu veux ? demanda Jasmin, soucieux.
Arthur ne répondait pas, laissant un fin silence agréable s'installer entre les deux jeunes hommes. La cloche se mit à sonner faisant sursauter Arthur.
—On devrait aller en cours, dit Arthur d'un ton indifférent et calme.
Il commença à se lever, mais Jasmin rattrapa sa main et Arthur baissa les yeux pour les plonger dans ceux azur de son super-héros du jour.
—Reste ici, tu n'es pas en état d'aller en cours. Ce n'est pas grave de sécher pour une fois, tu te rattraperas en demandant les notes à un de tes camarades, avoua Jasmin essayant de se justifier pour rester un peu plus longtemps au côté d'Arthur.
Même s'il ne voulait pas chercher derrière ce comportement étrange, tracassant et sensible d'Arthur, il voulait qu'Arthur reste avec lui, en ce moment. Son visage soucieux fit soupirer Arthur tout en hochant la tête. Automatiquement, il s'assit devant Jasmin et resta silencieux avant de le briser.
—C'est...la troisième fois que je fais une crise de...panique, avoua Arthur.
Jasmin releva les yeux vers Arthur les ayant baissés pour voir les mains d'Arthur l'une contre l'autre en train de se masser en cercle pour évacuer le stress et la nervosité du jeune homme.
—Tu n'es pas obligé de continuer, tu sais, ce n'est pas pour ça que je t'ai fais rester ici, déclara calmement Jasmin.
—Mais c'est la première fois que...que quelqu'un me voit comme ça autre que mes parents et mon chien, fit savoir Arthur.
Jasmin ne répondit rien, circonspect et légèrement décontenancé devant l'aveu d'Arthur. Que s'était-il passé ? Jasmin voyait bien que cet événement avec Flash l'avait troublé et blessé intérieurement. Finalement, il sut qu'il ne connaissait pas tant que ça Arthur, malgré les quelques moments passés en sa compagnie. Celui-ci avait encore une aura de mystère qui l'entourait et Jasmin se mordilla la lèvre inférieure. Son cœur tambourinait dans sa cage thoracique. Il fixa Arthur et regarda ses yeux et ses joues légèrement rouges même si la rougeur était moins flagrante qu'il y a quelques minutes.
Il voulait être présent pour lui.
C'est ce que son cœur criait.
Jasmin esquissa un timide sourire sur son visage et réfréna cette pulsion de serrer, à nouveau, Arthur contre son torse. La chaleur qu'il avait ressentie, il voulait la retrouver, mais il réfréna cette pulsion soudaine. Un vent se leva pour caresser et surélever quelques mèches noires des cheveux d'Arthur. La sangle du sac-en-bandoulière, les manches jaunes de la jacket d'Arthur et le pan de la jacket se mirent à se surélever du sol avant de retomber mollement sur le bitume du toit du bahut après que le vent fut passé.
Il était huit heure et vingt. Ils avaient manquée presqu'une demi-heure de cours de littérature pour Arthur et d'histoire d'art moderne pour Jasmin. Ils restèrent silencieux, humant l'odeur vanillé et caramélisé de l'un comme de l'autre; le vent ayant mélangé leur odeur corporelle.
En cet instant précis, Arthur se sentait apaiser en compagnie de Jasmin. Il l'avait toujours été tout comme il se sentait toujours en sécurité auprès de lui. Arthur releva les yeux pour observer discrètement Jasmin et il lâcha un souffle de soulagement. Les voix, sa gêne et sa nervosité s'étaient estompés. Il entendait juste la douce mélodie du vent arpenter la cours extérieure de l'école.
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