Chapitre 24: Perturbation sentimentale
Coucou, est-ce que j'aurais encore oublié de postée ? Je crois bien! Pour cela, je vous poste ce long chapitre ! J'espère que ce chapitre vous plaira encore plus que les précédents! J'adore le personnage de Jasmin, pas vous ? Je trouve qu'il complète bien la personnalité timide de notre Arthy.
Bonne lecture 📖✨
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Le ciel était recouvert de son éternel manteau noir aux paillettes bleutées et en motif, son croissant de lune qui surplombait de sa luminosité la ville du Queens dans l'État de New York. Plongée dans l'obscurité avec quelques loupiotes éclairant les recoins des fines rues commerçantes et isolées, la ville s'était endormie. Pour autant, quelques habitants restaient toujours éveillés, certains révisant leurs derniers cours pour satisfaire leur pensées ou leurs parents, d'autres continuaient à travailler professionnellement afin de terminer leur dernières tâches de travail avant de fermer les lumières pour pouvoir rentrer et dormir chez eux, au calme tandis que d'autres, surveillait la ville.
Spider-Man avait les pieds ballant dans le vide. Assit sur un toit d'un immeuble, de ses yeux, il les laissait vagabonder à travers la ville, cherchant la moindre faille de danger qui pouvait survenir dans les minutes qui suivent. Spider-Man avait son masque relever, dévoilant sa bouche pour qu'il puisse manger tranquillement son sandwich de minuit. Une main posée vers l'arrière de son corps, il surplombait la ville et sentait la fraîcheur de la nuit le frigorifier d'une douce caresse. Spider-Man soupira d'aise et bailla. À force de veiller tard, il commençait à ne plus s'empêcher de bailler et d'avoir des cernes sous les yeux lorsqu'il enlevait son masque rouge. Finissant sa dernière bougée, il épousseta ses longs doigts fins entre elles pour enlever les miettes qui s'y était collé et se redressa avant de se laisser tomber dans le vide.
Il sentit l'air fouetter violement son corps et habitué à cette sensation gratifiante de danger, il ne put s'empêcher d'émettre quelques cris de satisfaction avant de tirer une fine ficelle blanche qui lui permettait de vagabonder dans l'atmosphère sans moyen de transport en commun. De toile en toile, Spider-Man scrutait la ville, approfondissant sa ronde de nuit.
Voyant que rien ne différenciait des autres nuits, comme si les méchants dormaient profondément, Spider-Man soupira. C'était le calme plat. Rien ne se passait depuis l'explosion et son effraction dans le centre scientifique. L'enquête policière n'avançait aucunement et les informations soumises aux médias étaient infimes et inutiles. Spider-Man se décida à tourner à gauche et à bifurquer pour retourner chez lui, les pensées remplis d'inquiétude sur le calme qui se présentait depuis plusieurs jours dans ce quartier résidentiel du Queens, car rien ne se passait comme prévu ici comme pour ses sentiments d'adolescent qui ne lui facilitaient pas la tâche. Peter se rendait bien compte qu'il avait dû mal, parfois, à exprimer ce qu'il ressentait.
Il repensa au regard curieux et peiné d'Arthur lorsqu'ils se sont assis à la salle de cinéma avant que le film ne commence. Son cœur se comprima dans sa cage thoracique à ce souvenir. Spider-Man soupira et descendit, atterrissant sur le pavé d'un trottoir en délicatesse. Il repensa alors à sa soirée qu'il avait passé avec ses amis, en tant que Peter Parker, au cinéma et à la visite guidée de la ville en compagnie de Ned et Arthur. Il repensa à son énervement et à tout ce qu'il avait ressenti : des picotements jusqu'à ce qu'il ressente une contradiction virulente entre ses émotions.
Spider-Man soupira et reparti dans les airs après avoir marché quelques pas afin de retourner chez lui. Il enleva son masque qu'il laissa tomber sur sa chaise roulante de couleur noire de bureau et il s'affala sur son lit. Ses cheveux blonds en pagaille s'échouèrent sur son oreiller lorsqu'il tourna la tête pour voir la porte blanche de sa chambre dans les tons foncés. Il soupira et grogna de mécontentement avant que Morphée ne vienne l'emportée dans ses songes.
***
Le lendemain, le brouhaha des élèves qui envahissaient les couloirs insupportait Peter Parker qui marchait en compagnie de Ned. Arthur n'était pas encore arrivé ou il ne l'avait pas croisé depuis qu'il était arrivé au bahut. Après tout, il n'était que sept heure et demie; les cours ne commençaient qu'à huit heures. Ned parlait de sa connexion presque parfaite avec Constance—puisqu'ils avaient quand même des désaccords—, l'amie de Michelle.
—Tu te rends comptes ? Je n'ai jamais vu une fille aussi intelligente, canon et super gentille comme Constance ! Enfin, sauf Michelle bien sûre ! Mais ce n'est pas pareille ! Elle est toute mignonne avec ses yeux aussi bleus que le ciel et la mer !
—Ned, tu divagues, rigola Peter.
—Mais non, le coup de foudre, tu connais Pete' ?! Je te jure ! Et sa voix ! Elle est si douce quand elle parle, on dirait une fée! S'exclama Ned tout en pointillant ses derniers mots.
Peter leva les yeux au ciel. Il n'aurait jamais cru que Ned serait si fleur bleu s'il tombait amoureux. Ils arrivèrent à l'extérieur afin de s'installer sur les tables rondes de couleur rouge au niveau de la verdure qui entourait l'établissement scolaire. Ils déposèrent leur affaires sur l'une des tables et s'y installèrent en attendant l'arrivé d'Arthur et MJ ainsi que l'heure fatidique où ils devront retourné à l'intérieur pour aller en classe.
Quelques minutes plus tard, MJ arriva et les yeux marrons de Ned se mirent à pétiller devant MJ, le sourire aux lèvres. MJ fronça les sourcils en remarquant le comportement de Ned, étrange. Tout en posant son livre sur la table et mettant une de ses mèches derrière son oreille, elle regarda Peter, les yeux froncés.
—Euhm, pourquoi il me regarde comme ça ? demanda-t-elle, hésitante.
—Ned est tombé fou amoureux de ton amie, répondit Peter en soupirant.
—De mon amie ? répéta MJ.
—Hum, Constance, précisa Peter.
—Oh, lâcha MJ, surprise.
De ses yeux grands ouvert et attentive, MJ regarda Ned, le regard inquisiteur.
—C'est pour ça, qu'il fait cette tête de merlan frit ? demanda MJ.
—Ouais, je crois qu'il attend que tu lui dises que Constance arrive ou pas, répondit Peter, dans un sourire amusé.
—Eh bien...! Ma foi, Ned, je dois te dire que Constance est déjà en classe. C'est une élève modèle et elle déteste arrivée en retard. Tous les matins, elle arrive pour sept heure pile et va s'installer en classe, au calme, avoua MJ.
Le regard pétillant de Ned se décomposa et il soupira, regardant penaudement son sac-à-dos noir posé nonchalamment sur la table rouge. Michelle et Peter se regardèrent, éberlué de la déception de Ned. Puis, ils sursautèrent quand Ned se leva promptement pour s'éloigner de la table de ses amis.
—Je...J'ai oublié quelque chose ! Je revins ! hurla-t-il avant de pénétrer à nouveau dans le bahut.
Michelle et Peter regardèrent leur ami de longue date s'éloigner en courant avant de croiser leur propre regard. C'était bien la première fois qu'ils le voyaient comme ça. Leur rire ne tarda pas à transcender l'atmosphère et parvenant aux oreilles des autres étudiant(e)s.
Soupirant, Arthur marcha le long du trottoir et remis correctement son sac-en-bandoulière sur son épaule gauche. Le vent fit virevolter quelques mèches de sa chevelure de la couleur du pelage d'un corbeau. Il entendait quelques conversations des élèves qui marchaient près de lui et Arthur était plongé dans ses pensées, repensant encore à la merveilleuse sortie qu'il avait passé ce week-end en compagnie de Peter et Ned ainsi que de Jasmin, Constance et Michelle à la fin de la soirée. Il repensa aux sourires de ses parents lorsqu'il leur avait raconté sa sortie et avait adoré retrouvé l'énergie de Colombo, une fois rentrée. Il bailla et arriva bien vite au campus. Il avait raté le bus ce matin et il avait dû marcher jusqu'au bahut puisque sa mère était partie plutôt en raison d'une réunion entre professeures qu'il l'attendait avant l'heure des cours.
—Arthy ! cria une voix qui lui sembla familière.
Il se retourna et haussa un sourcil en remarquant la silhouette masculine d'un élève courant vers lui. Il fronça les sourcils et un sourire esquissa sur son visage lorsqu'il reconnut Jasmin.
—Tu vas bien ? demanda Jasmin, d'une voix calme.
—Oui et toi?
—Comme toi...On fait le chemin ensemble ? demanda Jasmin.
Arthur hocha la tête et ensemble, ils firent les quelques mètres qui les séparaient du bahut. Devant eux, l'établissement scolaire les surplombait de toute sa hauteur et longueur. Le campus était immense.
—Alors, qu'as-tu fais le reste du week-end ? demanda Jasmin.
—Hum...J'ai passée du temps avec mes parents et mon chien. J'ai lu et j'ai regardé des films, répondit Arthur.
—Ah je vois! Si tu veux, on pourra se faire une soirée film. Je préfère les films aux séries télévisées, personnellement, déclara Jasmin.
Un fin sourire s'afficha sur le visage de Jasmin tandis qu'Arthur regardait devant lui, Jasmin l'observait. Arthur rendit le sourire à Jasmin et accepta la proposition de Jasmin.
—Pourquoi préfères-tu les films aux séries ? demanda curieusement Arthur.
—Un film ça se regarde plus vite qu'une série de vingt épisodes d'une heure, répondit Jasmin.
—Oui, mais dans les séries y' a beaucoup plus de détails.
—Ouais, mais trop de détails tuent le charme de la série, répliqua Jasmin.
Arthur médita un peu sur la réponse de Jasmin sans rien répondre. Après tout, Jasmin n'attendait pas forcément une réponse après sa phrase. Le vent siffla, balayant l'atmosphère d'une douce mélodie et quelques feuilles mortes voltigèrent autour d'eux. Une feuille morte s'arrêta dans la chevelure ébène d'Arthur. Machinalement, Jasmin s'arrêta et regarda la silhouette d'Arthur s'éloigner. Il l'appela et lorsque celui-ci se retourna, Jasmin se rapprocha doucement de lui de quelques enjambées avant de se pencher vers l'avant, tendant sa main vers son visage. Arthur retient son souffle et haussa un sourcil en voyant le comportement mystérieux de Jasmin envers lui. Le brouhaha des étudiants qui les entouraient brisaient, quelque peu, le silence entre eux même s'ils le trouvaient apaisant. Arthur plissa son nez faisant remonter ses pommettes et il ferma légèrement son œil droit lorsqu'il sentit la main rugueuse de Jasmin contre ses cheveux.
Ils n'avaient jamais été aussi proche qu'à ce moment-là. Non, Jasmin avait toujours osé avoir une telle proximité avec lui. Arthur se rappelait la fois dans le bus —lorsqu'ils se sont rencontrés pour la première fois— ou encore quand Jasmin le raccompagnait jusqu'à chez lui avant de s'éloigner.
Et maintenant...
...Qu'il remarquait cette proximité fulgurante entre lui et Jasmin, Arthur ne sut quoi penser de cette attractivité qui les reliaient. Étaient-ils juste, même, amis ? Que pensait Jasmin de lui? Pourquoi était-il si entreprenant envers lui depuis leur rencontre ? La relation qu'il entretenait avec Peter était tellement différente comparé à celle de Jasmin. Peter était plus réservé et de ce fait, moins entreprenant. Toutefois, la relation qu'il entretenait avec Peter était, tout aussi, précieuse que celle de Jasmin, pour lui. Même ses sentiments qu'ils ressentaient pour Jasmin et Peter étaient différents.
Pourquoi remarquait-il cette différence de relation qu'il entretenait entre Jasmin et Peter, depuis son arrivé, que maintenant ? Toutes ces questions —alors qu'ils savaient très bien que Jasmin ne se les posaient nullement pas—qui envahissaient l'esprit tourmenté d'Arthur firent colorer ses joues tandis qu'il sentit le souffle chaud de Jasmin se répercuter contre son visage. Machinalement, Arthur serra la sangle de son sac-en-bandoulière de ses mains afin de réfréner les battements de son cœur et de son souffle. Il sentit les doigts de Jasmin caresser doucement sa chevelure avant qu'il ne se recule de deux pas. Arthur plongea son regard sur le visage de Jasmin et vit un sourire s'afficher sur celui-ci.
—Tu avais une feuille d'érable dans tes cheveux, expliqua Jasmin.
—Une feuille ? répéta Arthur, incrédule et reprenant son souffle.
—Le vent l'a sûrement emporté jusqu'à toi. Dans tous les cas, tu n'allais pas entrer en classe avec ça, rigola Jasmin.
Le rire de Jasmin parvenait aux oreilles d'Arthur comme une berceuse et le vent fit fouetter ses cheveux et ses vêtements contre son corps tendu. Côte à côte, ils montèrent la petite pente qui les mèneraient au bâtiment scolaire entouré d'arbres et de terrains verdoyants. De son côté, Peter fixait le duo infatigablement en serrant son poing et mordillant sa lèvre inférieure, faisant soupirer Michelle.
—Peter, tu vas arrêter de les fixer comme ça ?
—Comme quoi ?
Michelle leva les yeux au ciel en levant sa main droite, montrant son exaspération.
—Comme si tu allais frapper l'un deux, pardi ! s'exclama-t-elle.
—Quoi ? Je ne frapperais jamais Arthur ! s'écria Peter, étonné du sous-entendu de son amie.
—Dis-moi ce qui se passe. Tu as l'air ailleurs et...différent depuis l'arrivé d'Arthur, reprit MJ d'une voix douce et inquiète.
Peter baissa les yeux et vit un bourdon voltiger vers eux pour atterrir sur un pissenlit pour récolter son pollen avant qu'il ne fane. Peter l'observa se frotter contre les pétales du pissenlit et récolter le pollen avec ses petites pattes de couleur noire, devenant rapidement légèrement jaune. Il le vit, ensuite, marcher sur la fleur avant de s'envoler tout aussi brusquement qu'il était apparu, en un clin d'œil.
—Peter ? l'appela MJ, doucement.
—Hum...je ne sais pas moi-même ce qui se passe...Je suis...perdu dans ce que je ressens, avoua Peter en laissant une légère teinte rosée s'afficher sur ses joues et en contractant ses mains, montrant son embarrassement à son amie.
Michelle fronça les sourcils et attendit patiemment ce que Peter allait lui dévoiler avant qu'ils ne se fassent interrompre par la cloche, les faisant soupirer tous deux.
—Allons-y, dit lassement Peter en se levant du banc rouge métallique.
MJ ramassa son bouquin qu'elle avait laissée sur la table et le mit tout contre elle avant de regarder le dos de Peter, qui s'éloignait sans l'attendre. Elle soupira et le rejoignit rapidement, pénétrant le bahut sous le chahut des autres étudiants, qui se dépêchaient d'aller en cours.
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