Une lointaine odeur de lavande...
Je reste plantée là, le regard vague. Dans ma tête, tout se bouscule. Les souvenirs de la soirée et des derniers mois me reviennent, s'emmêlent et s'entrechoquent. Le comportement de Ron, les propos de Fred, la proposition de Georges... Je ne sais plus quoi penser. Ron est un parfait idiot. Et si ça me ressemble de m'entêter, voire de m'acharner, ce n'est pas mon genre de me laisser m'aveugler. Ronald n'est pas amoureux de moi. Je ne suis que son agaçante meilleure amie. Je me suis inventée des histoires dans un regard, des sentiments dans un sourire et des phrases cachées entre les lignes. Je dois lâcher prise. C'est décidé. Ça ne va pas être facile mais je vais le faire. Je ne m'intéresserai plus jamais à Ronald Bilius Weasley. Je ne suis même pas sûre que ce soit réellement de l'amour. Je crois que je m'accrochais par habitude. Avec Viktor, c'était différent. Mais ce n'était pas de l'amour non plus. Ça ne ressemble pas à ce que l'on lit dans les livres, bien que la vie ne soit pas dans les livres, sinon on n'en écrirait plus. Comme Fred me l'a dit un milliard de fois, « Tu mérites mieux, Mione ». Je refuse de continuer à me torturer pour cet idiot. Mais les jumeaux ont tort. Moi ? Hermione Granger ? Fanfaronner avec ces deux clowns dans les couloirs du château ? Je ne pense pas que ce soit une bonne idée. Ce serait même franchement déraisonnable de me laisser entrainer dans leurs blagues idiotes, immatures et irresponsables. Ils finiront par me distraire et m'éloigner de mon objectif principal : mes cours. C'est un privilège pour une née-moldue comme moi d'étudier ici. Ce serait bête de gâcher cette chance alors que n'importe qui rêverait d'avoir ma place. Et puis, je n'ai pas leur imagination démoniaque. Non, ce n'est définitivement pas une bonne idée.
Déterminée, je me mets en route vers la salle commune. Remontant la traine de ma robe, je m'engage vers la petite porte dissimulée derrière une tapisserie de Rowena Serdaigle de l'extérieur. Sur cette tapisserie, elle tient une boule bleue lumineuse que semble convoiter un long serpent enroulé autour de son bras. Je n'ai jamais aimé cette tapisserie, elle m'a toujours mise mal à l'aise. Je traverse la salle bondée d'un pas vif, me glissant difficilement entre les gens. J'ai bien failli glisser sur des flaques de bièreaubeurre une dizaine de fois et me suis pris plusieurs coudes dans la figure quand je quitte enfin la foule de danseurs maladroits. Une voix aigüe comme une lame vient interrompre le fil de mes pensées alors que j'avais enfin achevé mon épopée à travers la piste de danse maléfique.
-Eh, Granger !
Je fais volte-face pour tomber nez-à-nez avec une Lavande Brown sensiblement agacée. Je ne sais pas comment elle fait pour se déplacer d'un pas aussi décidé avec des talons aussi hauts...
-Toi !, commence-t-elle, essoufflée, ne t'approche plus de Ron ! Articule-t-elle. Sa voix me parait plus aigue et de ce fait, plus désagréable que d'habitude et ses yeux brûlent de colère. Je suis un peu sonnée par sa demande. Miss Pimbêche est-elle en train de prendre aveuglément le parti de Ron en se mêlant d'une petite altercation qui ne la regarde absolument pas, espérant désespérément gagner des points dans le cœur pourri du rouquin ? Je crois bien que oui.
-Ne t'en fais pas Lavande, je te le laisse !
-Tu l'as blessé ! Et tu m'as énervé ! Mais j'imagine que tu t'en fiches, toi qui es tellement au-dessus des autres, ça ne doit pas te toucher ! Tu ne le mérites pas, tu es bien trop hautaine, bien trop prétentieuse, bien trop sûre de tout savoir ! Tu te crois sans doute plus maligne mais laisse moi te remettre les pieds sur terre, rien qu'en divination par exemple ! Miss Parfaite aurait-elle des faiblesses ?
Mais qu'est-ce qui lui prend ? Elle croise les bras sur sa poitrine, fière de son monologue. Si elle pense m'avoir touchée, elle se fourre le doigt dans l'œil.
-À quoi tu joues Brown ? Si tu essaies de prendre Malfoy en modèle, sache que ça ne te réussis pas.
Le monde a bien assez avec un seul Drago...
-Tu te trouves drôle ? Tu n'as rien d'autre comme répartie ? Aurais-tu peur de m'insulter ? Tu n'es qu'une idiote coincée ! Tu es sotte de croire que tu pourrais intéresser quelqu'un ! Ron te déteste, Harry se sert de toi, les jumeaux se moquent de toi ! Même Viktor Krum, le beau joueur de Quidditch, tu l'endormais ! Rien de ce que tu disais ne l'intéressais, tu le sais très bien. Personne ne s'intéresse à toi, Hermione Granger. Tu n'es rien d'autre qu'un insupportable rat de bibliothèque.
Je rêve ?! Je ne pense pas qu'elle soit en bonne position pour utiliser cet argument contre moi ! Je serre le poing, contenant l'orage qui commence à se développer dans mon esprit. Cette soirée est en train de virer à la catastrophe. Elle a débité sa tirade sans prendre sa respiration et est devenue rouge de colère. Elle parle toujours avec les mains ce qui m'agace au plus haut point. Et l'écouter énumérer les preuves qui confirment ma crainte la plus profonde ne m'a pas aidée. Je n'ai pas le temps de me défendre qu'elle renchérît.
- Qui le ferait ? Qui voudrait d'une intello incapable de s'amuser comme petite amie ? Quel est l'intérêt ? Vous échanger vos bouquins ? Et ne me dis pas le contraire Hermione... En dehors de Krum -si on peut considérer ça comme une conquête- avec qui es-tu sortie durant les quinze dernières années ?
Elle éclate de rire devant mon silence. De son rire supérieur. Son rire de victoire. Celui qui claque contre les murs et qui donne mal à la tête. Je sens mon sang taper dans mes veines comme s'il voulait les faire exploser, ce qui expliquerait cette vague de chaleur qui m'envahit. Elle a raison. Devant mon regard noir, elle conclut avec un sourire odieux.
-Bien ce qu'il me semblait.
Elle tourne les talons, m'envoyant ses longs cheveux bruns dans la figure et rejoins Ron au bar. Le rouquin a vu toute la scène, sans réagir. Ses oreilles sont pourpres et il fixe ses pieds avec la tête de celui qui fait semblant de ne rien avoir vu. Crétin. J'assimile. Ça ne fait pas du bien. Je n'avais pas besoin de ça maintenant. Mais je ne vais pas me laisser abattre par cette gargouille imbécile. Le temps de reprendre contenance, Harry a laissé ma meilleure amie sur la piste de danse et est venu m'enlacer. Ses bras s'enroulent délicatement autour de moi. Ses mains rugueuses à cause du Quidditch dansent dans mon dos et son odeur envahit mes narines. J'ai toujours apprécié les câlins de Harry. Il est plus petit que les jumeaux, et je peux aisément poser ma tête sur son épaule. Et il sent une odeur d'usé, une légère odeur de cuir et de bois. Comme le souaffle et les manches à balais. Ça a quelque chose de rassurant. Pas comme avec Fred et Georges, enfin... Disons que les jumeaux dégagent une aura plus dangereuse. Fred plus particulièrement. Ça n'a pas énormément de sens ceci dit. Je repousse mon presque-frère. Je ne veux pas qu'il laisse Gin poireauter seule comme ça, et puis je vais bien ! D'autant plus que si Lavande nous voit, elle croira qu'elle a réussi à me toucher. Or, c'est archi-faux. Je suis seulement... un peu... humiliée...
-Ne l'écoute pas Hermione. Ce n'est qu'une fille stupide et sans importance ! Tu comptes beaucoup plus que ça pour moi et pour Ronald.
Murmure le brun. Ces mots me réchauffent immédiatement le cœur comme s'ils l'avaient plongé dans un chaudron bouillonnant. Avant qu'il ne se fende un peu plus.
- Merci Harry, mais je doute que Ronald pense la même chose que toi.
Lui dis-je en me retirant de son étreinte, tandis qu'un courant d'air froid d'insinue par la fissure nouvelle. Le Survivant hausse un sourcil.
-Retourne danser avec Ginny et ...
Je ne prends pas la peine de finir ma phrase, je me suis perdue dans mon tsunami de pensées et j'ai oublié où je voulais en arriver de toute manière. Il soupire, comprenant que je me suis encore disputée avec notre meilleur ami. J'affiche mon plus grand sourire pour ne pas qu'il s'inquiète, mais je sais qu'il n'est pas rassuré pour autant. Il comprend seulement que je ne veux pas en parler ni déranger personne alors il n'insistera pas. Il retourne à contre-cœur vers la rouquine d'un pas trainant. Cette dernière me jette un regard empli d'interrogations. Si Harry me laissera tranquille malgré les regards désolés qu'il me lance en rejoignant l'évidente femme de sa vie, ladite femme de sa vie ne me lâchera pas tant que je n'aurai pas craché le morceau. Le brun lui prend la main dans un sourire rassurant et elle a déjà oublié le reste du monde. J'en profites pour m'éclipser et me glisser entre les gens jusqu'à la sortie. Je serais toujours étonnée de la capacité de Peeves à tenir le concierge éloigné aussi longtemps et aussi souvent. Il n'est donc jamais lassé de ses idioties ? J'emprunte un passage secret que les jumeaux m'ont indiqué une fois et me retrouve très vite devant la Grosse Dame. Je lui donne le mot de passe, Mimbulus Mimbletonia, et fait irruption dans la salle commune rouge et or. Les jumeaux sont à l'écart, en pleine conversation. Georges a un grand sourire tandis que Fred fronce les sourcils. Ils sont tous deux appuyés contre le dossier du canapé rouge et velouté à droite de la salle. Au bruit de la porte, ils tournent le regard vers moi et d'un coup, ils semblent inquiets. JE VAIS BIEN. Est-ce que le fait que ma soirée ait été un désastre est à ce point inscrit sur ma face ? J'ai l'air si déprimée ? J'ai à peine le temps de balayer la salle du regard que Neville fonce vers moi, rayonnant. Il commence à me parler de ce livre que je lui ai prêté et qu'il a dévoré. Il m'énumère les bienfaits de certaines plantes, les propriétés d'autres, s'attarde plus particulièrement sur les plantes d'Australie. Il m'explique les voyages qu'il aimerait faire pour compléter son herbier qu'il a commencé avec Luna. Elle et lui ont une passion commune, les plantes et les animaux. La seule différence, elle préfère ceux qui n'existent que dans son imagination. Je renchéris en parlant d'une plante similaire à la sienne, en Chine. Il n'en reste plus beaucoup mais elle a la même capacité de faire changer de couleur les pupilles de celui qui l'ingère seulement elle ne fait que des couleurs improbables. Comme le rose, le violet, l'orange, le jaune... Notre discussion que je qualifierais de très intéressante est interrompue par Seamus que je n'avais pas vu arriver. Il se poste entre Neville et moi, m'obstruant la vue.
-Hermione ! Comment s'est passée ta soirée ? , demande-t-il dans un grand sourire.
-Très bien, merci.
Je réponds un peu sèchement, désireuse de reprendre ma conversation avec mon ami. Je m'écarte donc un peu pour voir à nouveau Neville et continuer notre discussion. J'ignore la moue boudeuse de Finnigan, il est un peu à cran ces temps-ci et même si j'aurais pu être plus sympathique, ce soir, je n'en ai pas envie. Tandis que Neville me décrit de manière très enthousiaste une plante d'Amérique du sud capable de courir à plus de 30 km/h sur de longues distances, Seamus se rapproche de moi et glisse délicatement sa main sur ma taille. D'un geste lent, presque sadique. Ce geste me fait me raidir immédiatement, mon visage a changé de couleur et je dois avoir les yeux de la taille de ceux du Professeur Trelawney avec ses lunettes tant je suis perturbée. Neville aussi semble déconcerté. Il hausse les épaules d'un air confus. Quant aux jumeaux, Georges reste méfiant et semble se poser plus de questions que Fred qui a déjà envie de lui lancer un Doloris. J'apprécie leur côté protecteur. C'est comme si j'avais des grands frères, moi qui suis fille unique, j'ai toujours admiré la solidarité de la famille Weasley. Mon attention se reporte sur Seamus qui n'a rien dit jusque-là, me regardant simplement avec un large sourire lui donnant l'air d'un vieux chimpanzé.
-Un problème Seamus ?
-Oh, non... Ma soirée se déroule beaucoup mieux maintenant !
Je roule des yeux en me dégageant de l'emprise de Seamus. Ça lui arrive souvent ce genre de comportement maladroit et presque lourd cette année. Il faut dire que cet été chez lui a été compliqué. Et puis la quinzaine, la crise, les hormones, tout ça, tout ça... Je suis contrainte d'abandonner Neville pour fuir Seamus et me réfugier dans le canapé moelleux des rouge et or. Je sors du tiroir de la petite table, un livre moldu sur les vampires que j'apprécie assez. Je l'avais mis là en prévention, pour ce genre de situation où je me sens mieux réfugiée dans mes bouquins. Pestant sur ma longe robe qui m'empêche de m'installer correctement, je retire mes talons d'un mouvement de pied. Une fois ma page retrouvée, il ne me faut pas dix secondes pour être absorbée par mon histoire. Je ne suis plus à Poudlard. Je suis dans un lycée moldu, nouvelle à l'école, victime du comportement suspect d'un bel adolescent brun et mystérieux. Mais Finnigan n'a pas dit son dernier mot. Il vient se laisser tomber à côté de moi et étale ses bras le long du canapé de telle sorte que ça reviendrait au même s'il les avait directement déposés sur mes épaules. Il lâche un long soupir tandis que je me rapproche de l'accoudoir opposé à lui. Ce qu'il peut m'énerver quand il agit comme ça ! Il a beau avoir quitté la soirée plus tôt, je ne suis pas sûre qu'il soit sobre pour autant.
-Au fait Mione, j'espère que je ne te dérange pas en m'assoyant là.
Demande-t-il subitement après un long silence.
-C'est en m'appelant Mione que tu me déranges.
-Je vois, les jumeaux t'ont donné ce surnom mais tu ne l'aimes pas...
Il se tourne vers moi avec un regard plein de compassion. Il parait sûr de lui, comme s'il avait tout compris à ma vie. Comme s'il lisait en moi comme dans un livre ouvert.
-T'es à côté de la plaque.
Répondis-je en reportant les yeux sur mon livre. Je tente vainement de me concentrer mais ça fait six fois que je relis la même phrase. Seamus me perturbe trop, je n'arrive pas à me détendre.
-Ah... Alors... c'est comme, votre surnom attribué ? Il n'y a qu'eux qui peuvent t'appeler comme ça ?
Qu'il est perspicace ! Il parait ne pas croire à ce qu'il dit. C'est parfois difficile pour les gens de réaliser que je suis la petite protégée des jumeaux Weasley. Moi-même, j'ai parfois du mal.
-Exactement...
Je souffle un énième soupir. A-t-il l'intention de me laisser lire ?
-Même Harry ne peut pas ?
Il a l'air étonné. C'en est presque vexant.
-Non.
-Ginny ?
-Non...
Il va tous me les énumérer ?
-Ron ?
Je sens mon corps entier arrêter de fonctionner, comme si mon cerveau avait tout mit en pause pour se concentrer sur les évènements de la soirée. Pour tenter d'éviter le tsunami. Plus le temps m'éloigne de l'incident et plus ça me parait difficile. Je tente de focaliser mon attention sur le mot de mon livre. Lumière.
-Encore moins.
Répondis-je le plus sèchement possible, priant Merlin pour que personne n'ait remarqué mon moment de faiblesse. Je jette un regard aux jumeaux, voir s'ils ont intercepté mon presque-craquage. Il faut croire que non, ils me regardent tout sourires, appuyés contre la table. Georges a l'air fier de moi et semble vouloir m'apporter réconfort par son regard. Fred lui, est plus près du regard de tueur envers Seamus et de celui qui dit « Courage ». Il m'est plus facile de placer des mots et parfois même des phrases entières sur les expressions de Fred. J'ai parfois l'impression que les yeux de Fred sont plus expressifs, plus complexes. Comme si j'en comprenais plus que ce qu'il laissait transparaitre. Je sais que c'est le cas pour lui aussi. Il me comprend exceptionnellement rapidement. Ils miment une émotion énorme probablement due à leur « privilège » d'être les seuls à pouvoir m'appeler Mione. Je n'ai jamais été une fan des surnoms qui dérivaient de mon prénom. Mais comme les jumeaux sont une cause perdue, je TOLERE qu'ils m'appellent ainsi. Je pouffe de rire. Peut-être qu'à eux deux, ils forment un cerveau complet ? Mon sourire se fige quand je sens une main sur ma cuisse. Je me retourne vivement pour faire face à un Finnigan rouge et pas tellement innocent. Il regarde ailleurs. Comme si son geste était normal ! Prenant une grande inspiration, je ferme violemment mon livre.
-Finnigan ?
-Mmmh ?
-FAIS GAFFE A TES MAINS SI TU NE VEUX PAS QUE JE TE DEFIGURE !
M'écriais-je en lui claquant mon bouquin sur la tête. Je n'ai pas l'habitude de réagir par la violence mais il me pousse à bout. Se frottant la tête, il me lance un regard noir. Sans prévenir, les jumeaux viennent s'appuyer sur le dossier du canapé, entre moi et Seamus et parlent d'une même voix.
-Ou qu'ON te défigure !
-Oh ça va les Weasley ! Elle ne fait pas partie de votre famille ! Vous l'accaparez tout le temps ! Surtout Fred, c'en est limite malsain ! Partagez un peu !
Pourquoi Fred ? Il ne sait même pas les différencier ! Me partager, il plaisante ? Je ne suis pas une poupée ! Je vois Fred baisser le regard, ses oreilles virent au rouge. Seamus n'est qu'un crétin.
-Je ne suis pas un objet ! Je traine avec qui je veux, que je sache ! Et Fred et Georges comptent bien plus pour moi que tu ne pourras jamais compter !
Je me suis levée pour lui faire face pendant que je crachais les derniers mots. Et pour m'éloigner un peu de lui et de ses réactions étranges de ce soir. Je vais beaucoup trop loin, ma colère me dépasse. Ce que je fais n'est pas du tout intelligent. Je serre tellement les poings que mes ongles me rentrent dans la peau et j'ai la sensation que ma tête va exploser. Il est bien trop tard pour supporter ce genre de disputes immatures, j'ai eu mon compte avec Ron et Barbie. Je dois monter me coucher, il faut que je trouve le moyen de fuir. Mais c'est comme si je ne contrôlais plus rien. Seamus et son comportement odieux sont en train de prendre pour tout le monde ce soir. Je n'approuve pas mais au bout d'un moment, les nerfs lâchent.
-Sérieusement ? Hermione Granger ? Rat-de-bibliothèque ? Favorite de tout les profs ? Traîner avec des idiots comme Fred et Georges ?
Alors c'est vrai. Tout le monde me range dans cette case d'intello coincée qui ne connaît rien d'autre que ses bouquins. J'aurais dû m'y attendre. En primaire déjà, mon côté bonne élève était sujet de moqueries. Pourtant, je pensais qu'on comprendrait. Je suis née moldue. Je ne pensais pas que tout ça existait. Je veux apprendre le plus possible sur ce monde qui me semble encore irréel ! J'ai la chance que tout les enfants moldus rêvent d'avoir ! Je n'ai pas le droit de la gâcher en faisant les 400 coups ou ratant mes études. Tout ça me fascine, c'est inconcevable pour une moldue. Il faut croire que non, personne ne m'a compris. Outre le fait que ce soit blessant, il vient d'insulter Fred et Georges d'idiot. Et ça, ça les blesse eux. Ils me protègent tout le temps, c'est devenu naturel pour moi de faire de même. C'est plus fort que moi, j'ai brandit ma baguette sans m'en rendre compte.
-Retire. Tout de suite. Ce que tu viens de dire.
Les jumeaux ont émis un hoquet de surprise. Je sens la tension entre nous 4, les garçons se demandent si oui ou non je suis dans un état de nerfs suffisant pour lancer un sort. J'avoue qu'après Ron, Lavande et maintenant Seamus, je n'en sais rien moi-même. Tous me fixent et je vois l'expression de Seamus changer pour un profond dégoût. J'ai rarement autant fusillé quelqu'un du regard.
-A propos de qui ? De toi ? Ou d'eux ?
-Les deux, Finnigan ! Parce que le seul idiot ici...c'est TOI !
Il serre la mâchoire. J'ai dû le blesser car il est évident qu'il encaisse actuellement. Je peut deviner qu'il se mord la langue pour ne pas aller trop loin, la forme de sa mâchoire et de sa joue le trahissent. Avec un peu de chance, peut-être qu'il comprend son erreur malgré son léger état d'ébriété. Ça ne l'empêche pas de me foudroyer du regard. Mais je ne baisse pas les yeux. Je suis émotionnellement épuisée mais pas assez pour me laisser faire. À mon grand soulagement, il desserre la mâchoire. Je vais peut-être enfin pouvoir aller dormir !
-Je retire ce que j'ai dit sur Granger et les Weasley, grogne-t-il comme s'il s'agissait du nom d'un groupe des années 70.
Satisfaite, je prends congé de tout ce stresse. Je monte me coucher, j'en ai grand besoin. J'ai lancé un vague bonne nuit général et ai gravit les escaliers sans me retourner, les pieds et la tête lourds. C'est un effort énorme que de les bouger. Je veux juste me laisser m'écrouler dans tout les sens que l'anglais offre à ce mot. Mon cœur a l'air de vouloir descendre dans mes chaussures. A peine la porte du couloir des dortoirs des filles claque, que je m'effondre par terre. Je laisse mon corps glisser le long de la porte comme un ballon qui se dégonfle. La tête en arrière contre la porte en bois, je distingue toujours les conversations qui se déroulent en bas. La voix sarcastique et chaleureuse de Fred Weasley et la voix ébréchée de Seamus. Je reconnais la voix de Fred parce que, je sais qu'il est le plus protecteur des deux jumeaux donc celui qui est le plus susceptible de faire la morale (ou des menaces) à Finnigan. Cette pensée a le don de me rendre un peu de mon sourire. C'est agréable de se sentir appréciée à ce point. Ensuite, Georges a une voix plus rauque, plus grave que Fred qui a un timbre bien plus léger. Dans le ton des voix, bien que je ne comprenne pas tout les mots, je comprends facilement que la discussion est ... disons hostile. Ce que ça peut être immature, un garçon. C'en est profondément exaspérant. Ne grandissent-ils donc jamais ? Je soupire, envoyant voler une mèche auburn. Des bruits de pas s'ajoutent à l'écho des voix qui se rapprochent donc. Petit à petit, je comprends suffisamment de mots pour reconstituer des phrases. Et Finnigan tente clairement de provoquer Fred. Ça devient lassant.
- Lache-la ! Tu ne vois pas l'état de nerfs dans lequel elle est ? Tu ne comprends pas qu'elle ne vous supporte plus ton frère et toi ? Toujours à la suivre comme un toutou ! Tu serais bête de croire que tu as la moindre chance avec elle.
- Waw, c'est incroyable. Tu es si intéressant Seamus...
Je perçois la colère à travers le sarcasme de mon confident. C'est presque inaudible, c'est sa façon de cracher les « r ». Le cinquième année doit commencer à l'agacer.
-Elle se fiche complètement de toi, tu es le grand frère débile de son meilleur ami, et vous n'avez rien en commun.
Un silence camouflé par mes soupirs d'exaspération.
- De toute façon, vous ne serez bientôt plus là pour jouer les chiens de garde et m'empêcher de me rapprocher d'elle. Elle n'aura plus à subir votre jalousie maladive et je pourrai flirter avec elle sans que vous y puissiez quoi que ce soit ! , il marque une pause, Eh oui ! Un jour vous ne serez plus là pour la protéger !
-Elle n'a pas besoin qu'on la protège, c'est une grande fille tu sais ? Elle aura bientôt seize ans, tu te rends compte ? C'est que ça grandit vite ces bêtes-là.
Je dois plaquer ma main sur ma bouche pour emprisonner le rire qui s'est échappé de mes lèvres. Je ne m'attendais pas à une réponse si sarcastique dite aussi violemment.
- Ne me fais pas rire ! Son seul moyen de défense sont l'autorité d'un professeur et les sortilèges qu'elle a appris dans ses fichus bouquins ! On sait tous que sans livre, Hermione Granger n'est plus rien ! Au corps à corps, je la bats très facilement.
-Malfoy ne serait pas d'accord avec toi, dit Fred d'un air étonnamment détaché par rapport à tout ce qu'il a dit avant.
Je pouffe à nouveau de rire en me rappelant la tête de Malfoy après lui avoir offert un crochet du droit moldu en bonne et due forme. Même dans mes rêves, je n'avais pas imaginé ça aussi satisfaisant. Je redescend bien vite de mon petit nuage d'endorphine en entendant Seamus.
-Ha ! Arrête, elle est incapable de lui faire du mal, il l'a détruit en deux mots et elle a été trop faible que pour le frapper !
Ce n'est pas le genre de Seamus de déblatérer autant de conneries. Je vais mettre ça sur le compte de la mauvaise passe qu'il traverse et essayer de ne pas l'inviter à un pique-nique sur des passages à niveau. Je dois sincèrement me mordre le poing pour éviter de descendre régler cette affaire une bonne fois pour toute, quitte à lui prouver que je SAIS frapper. Ce ne serait pas raisonnable et ça m'attirerait des ennuis. Il y a d'office une raison logique à son comportement, la violence n'est en rien une solution, l'histoire l'a prouvé. C'est une notion de base qu'on trouve dans les livres pour enfants.
-Seamus ?
-Quoi ?!
-Cours.
Cours ? Il va le frapper ?! Ah non, si moi je ne peux pas, lui non plus ! Je ne peux pas laisser un ami s'attirer des ennuis ! Je me lève précipitamment et pose la main sur la poignée, un peu effrayée de l'état dans lequel peut être Fred.
-P-Pourquoi ? Tu vas me frapper peut-être ? , bégaie Seamus.
Oh non, non, non. Pas ça.
-Pas moi. Hermione est derrière la porte, elle a tout entendu et tu vas passer un mauvais quart d'heure.
Débite Fred au moment où j'ouvre la porte.Quel idiot. Suis-je donc si limpide ? Je dois me contenir de sourire si je veux qu'on me prenne au sérieux, j'éloigne donc mon regard de Fred. Au moment où mes yeux se posent sur Seamus, la colère m'envahit à nouveau. Une colère plus posée, cependant. Il a visiblement besoin d'être remis à sa place, je ne vais plus laisser personne me traiter comme l'intello coincée !
-Sans livre et sans baguette ?
Dis-je en descendant lentement l'escalier, marche par marche, savourant mon effet. Je dépose ma baguette sur la rampe d'escalier en la calant pour qu'elle ne tombe pas. Je peux voir l'incrédulité dans les yeux marrons de mon camarade de maison. Mais je sens aussi le regard de Fred sur moi et commence à m'inquiéter de ce qu'il peut bien penser de moi en cet instant. J'ai conscience que ce que je fais n'est pas nécessaire, mais un écart de temps-en-temps, est-ce si grave ?
-Serais-tu en train de demander une bagarre Hermione ? Tu as bien changé depuis que tu as des fréquentations douteuses !
Dit-il d'une voix tremblante. Tremblante de quoi ? De rage ? De peine ? De peur ? Difficile à déduire.
-Je n'ai pas changé Seamus, tu ne me connais simplement pas suffisamment. Toi, en revanche, tu as changé.
J'avoue avoir moi-même du mal à contenir l'émotion dans ma voix. Je vais me battre avec un ami ! Enfin, me battre... Le tout est seulement de me faire respecter, je ne compte pas lui porter de réel coup. Mais l'adrénaline est tout de même présente dans mes veines. Rage ? Peine ? Peur ? Probablement un mélange de tout ça. Je sens mes veines se réchauffer et brûler dans mes mains, mon cou et mes tempes. Seamus et moi nous défions du regard. Je tente de contrôler ma respiration. Je respire longuement mais à grandes bouffées, trahissant le malaise dans lequel cette situation me met.
-Alors tu tiens vraiment à te ridiculiser devant tout le monde ?
Demande-t-il d'une voix déjà plus assurée en mettant ses poings en garde devant lui. Ma respiration se bloque le temps d'une fraction de seconde, de voir Seamus dans une attitude si agressive face à moi. Je ne l'imite pas et garde mes bras le long de mon corps. Je suis résignée à ne pas le blesser. Seulement le calmer. Et si la douche froide est le seul moyen, alors...
-J'suis pas sûr que ce soit elle qui se ridiculise !, lâche Fred dans un rire.
Est-ce que ce garçon trouve toute situation drôle ? Ne prend-il donc rien au sérieux ? C'est peut-être admirable en fait, de trouver le bon côté de chaque moment et de prendre du recul. Je me pose sûrement trop de question. Je n'ai pas le temps de plus réfléchir que, poussé par la colère de la remarque, Seamus lance un coup de poing. Seulement, il est parti si loin à gauche de mon visage que je n'ai même pas eu à bouger pour l'esquiver. L'a-t-il fait volontairement ? Il en tente immédiatement un deuxième et je dois me décaler d'un pas vers la droite pour éviter celui-ci. Ce que je fais de justesse, un hoquet de surprise s'échappant de mes lèvres en voyant son poing passer à travers une de mes mèches de cheveux.
-Rah allez ! Frappe moi !, grogne-t'il de rage. Il ajoute du bout de la langue, un « Mione » dans un sourire en coin.
Mes poings se resserrent et ma peau se met à brûler. Une provocation aussi pathétique. Je lui envoie mon plus beau regard noir et m'avance d'un pas. J'arrête de réfléchir et lui assène un coup de genou entre les jambes. Seamus palit, ses yeux s'écarquillent et il s'écroule par terre dans un gémissement de douleur. J'ai contrôlé mon mouvement. J'ai fait attention de ne pas taper trop fort. Mais par Merlin qu'est ce que je viens de faire ? J'ai la sensation de me réveiller d'une transe. La colère est tombée au sol pour faire face à la pitié devant mon ami en boule par terre. Pauvre Seamus. Désolée de ne pas avoir la patience ce soir de t'aider. Je recule, un peu sonnée de ce que je viens de faire. Être inutilement violente. Mais qu'est-ce qui te prend Hermione ? Tu ne vas jamais tenir toute ta scolarité si tu laisses les autres décider de ton humeur. Mince, Fred. Qu'est-ce qu'il va penser de moi maintenant ?
Je me retourne timidement vers le rouquin... et suis incapable de rester sérieuse devant son air ahuri. Il rit avec moi sans que ses yeux ne reprennent une taille normale. Je crois bien l'avoir traumatisé. Un peu gênée de ce que je viens de montrer de moi, je m'avance en tentant de me justifier.
- Je sais que ce n'était pas très loyal... mais, admets qu'il l'avait cherché !
Il me tend un sourire en soufflant « T'as raison ». Il saisit alors mon bras et me serre contre lui, flanc contre flanc. Il frictionne ainsi mon bras dans le geste qui dit « je suis fier de toi ». J'admets que c'est une drôle de manière de le montrer. Mais c'est un jumeau Weasley. Ils sont toujours attentionnés avec moi. Je ne suis pas sûre de savoir pourquoi mais je suis sûre que ça me touche. Ceci dit, ce contact me gêne malgré tout un peu, je ne m'y attendais pas. c'est vrai que Fred est toujours plus tactile que Georges... mais ça ne me dérange pas, étrangement.
Mes deux meilleurs amis - et Ron - entrent. Ginny est RADIEUSE. Elle a un sourire tout simplement lumineux et les joues rouges. Harry a l'air heureux aussi et peut-être troublé mais je sur-analyse sans doute. Ron a l'air déprimé. J'espère qu'il regrette. Au moins pour ce soir. Mais j'espère aussi que ça va aller mieux entre nous. Si je ne le vois que comme un ami au même titre que Harry, il devrait arrêter de râler. En parlant de Ron, il me lance un regard noir, furtif mais net. Je me sens me raidir. Je ne m'attendais pas à ce que Fred resserre son étreinte et caresse doucement mon bras avec son pouce. Pourquoi j'ai rougis ? Finnigan se traîne lamentablement jusqu'au jeune rouquin. Je lui ai quand même fait assez mal après tout. Georges engage une conversation animée avec sa sœur et mon presque-frère.
- Alors petite furie, prête à botter des fesses blondes ?, demande Georges en arquant un sourcil.
- « Petite furie » ? Vraiment ?
Ginny roule des yeux.
-C'est juste ce que tu es, ne joue pas les innocentes, petite sœur.
Gin fit une mine renfrognée mais au moment où elle ouvrit la bouche c'est la voix d'Harry qui la coupa.
-Admets que c'est un surnom qu te convient parfaitement !, dit-il en riant, Surtout face aux serpentards !
Ginny devient cramoisie et se fige. Mais les garçons ne le remarquent pas, parce que Georges renchérit « On va les pulvériser ces fils-à-papa ! ».
Les voir discuter si joyeusement me donne le sourire. J'irai bien me mêler à la conversation mais moi et le quidditch... c'est un vrai sport de brutes. Et puis, je suis bien là. Heu-
- Alors Miss Granger ? Tu seras au match ou tu préfères ta forteresse qu'est la bibliothèque ?
Fred fait un drôle de mouvement de sourcils en me posant la question. Quelle question !
- J'y serai évidemment ! D'ailleurs, vous avez intérêt à gagner !
Je lui donne un léger coup de coude qui le fait rire.
-Promis, m'assure-t-il dans un clin d'œil.
D'un coup, je ne sais expliquer ce phénomène mais mon sourire s'aggrandit, mes joues changent de couleur et je ressens expressément le besoin de détourner le regard. Je me serais même bien cachée derrière mon rideau de cheveux si ils n'étaient pas attachés pour une fois. Pourquoi je réagis comme ça ? On dirait une gamine de treize ans ! Ce n'est quand même pas à cause du clin d'œil de Fred ! Enfin, je le sais que c'est dans sa nature de tchatcher avec tout le monde, je ne devrais pas être gênée... Il s'agit de Fred... Je le connais depuis que j'ai onze ans... Me mordant la lèvre en réfléchissant à cet étrange comportement, je ne remarque pas tout de suite que mon amie a fui la conversation des deux garçons pour me rejoindre.
-Hum, Mione, me chuchote-t-elle, tu viens dormir ? J'aimerais ENFIN enlever ces talons ! ... Et puis..., (elle se rapproche de moi) J'ai un tas de choses à te raconter !!
Fred pouffe de rire et nous le foudroyons du regard en réponse. Il nous fait son sourire le plus niais en regardant sa jeune sœur. Dieu ce que ses yeux sont bleus ! Ses taches de rousseur et la couleur feu de ses cheveux les font ressortir à merveilles ! Tu m'étonnes que la moitié des filles de l'école soit à ses pieds ! Je n'avais jamais vu Fred sous cet angle... je veux dire, je ne m'étais jamais dit qu'il pouvait vraiment être beau. Il plonge son regard dans le mien et étonnamment, je le soutien. Est-ce qu'il vient de rougir ?!! Ginny me sort de ma transe en attrapant mon bras. La main chaude de Fred s'en dégage immédiatement comme si elle s'était brûlée. Je fuis son regard mais remarque à sa gestuelle qu'il est mal à l'aise. Comment me suis-je fourrée dans pareille situation ? La rouquine me tire vers elle en insistant du regard. J'admets que défaire cette coiffure tirée par les cheveux, sans mauvais jeu de mot, me ferait le plus grand bien.
-Bonne nuit, frangin.
La voix de Ginny a un léger ton accusateur et porte beaucoup de sous-entendus que je ne comprends pas.
-Bonne nuit ma chère sœur !
Il embrasse son front dans un geste tendre. J'ai toujours admiré la fraternité des Weasley. Cette famille déborde d'amour. On s'apprête à monter vers nos dortoirs.
-Et bonne nuit Mione !
-Bonne Nuit Fre-
Ses lèvres viennent doucement se poser sur mon front. Un éclair me traverse. Un rideau pourpre me tombe sur le visage. OHMONDIEOHMONDIEUOHMONDIEUOHMONDIEU. Je tressaillit et fuis presque sans un mot vers les escaliers, trébuchant sur la première marche. J'entends vaguement les rires de Ginny, déjà en haut des escaliers et le « bonne nuit » de Georges et Harry. Je claque finalement la porte du dortoir après ce sprint de l'incompréhension. Mon cœur bat fort dans ma poitrine et ma cage thoracique se soulève rapidement. Mais qu'est-ce qui me prend ? On peut dire que j'ai été complètement dépassée par les événements. Ca ne me ressemble pas ... Mille questions quant à mon comportement me traversent. Suivies de questions à propos du comportement de Fred, de Ron, de Seamus, de Lavande... J'ai la migraine.
-Toi, tu as des choses à m'expliquer !
Ma cadette me regarde avec un sourire en coin et un sourcil arqué, typiquement Weasleyen (wizlè-un). Elle attend vraisemblablement des explications. Malheureusement, je ne les ai pas ces explications...
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Hello mes nargols ! Vous vous souvenez de moi ? L'auteure horrible qui laisse son histoire et ses lecteurs en plan pendant presque un an ? Et bien, je suis de retour ! (du moins j'essaie) Non, non ce n'est pas une blague malgré la date du jour.
Il faut dire que torturer autant Hermignonne c'est pas ce que je préferais écrire. Et que comme j'ai la fin de l'histoire déjà en tête, réécrire les tout premiers chapitres me soule un peu. Mais je l'ai voulu, ils sont bourrés de fautes, d'incohérences et ne dégagent pas toujours le sentiment que je voulais vraiment en tirer. On sent un grand manque de maturité dans mes premiers chapitres et je ressens le besoin de consolider cette fragilité. Je manque juste d'un peu de motivation ... Mais plus on avance dans l'histoire, moins j'ai à corriger puisque j'évolue. Je vais essayer de me fixer des deadlines et de publier les chapitres 3 avant le 15 avril. J'espère que vous ne m'en voulez pas trop.
Vous êtes quelques uns à m'avoir posé la question en dm, je ne compte pas abandonner cette fanfiction. Mais une histoire commencée à 13 ans est parfois difficile à continuer xD.
J'espère que vous n'êtes pas déçu de cette deuxième version, le chapitre a BEAUCOUP changé. Je me base sur vos commentaires pour comprendre comment vous percevez mes écrits et la différence avec ce que je voulais vraiment dire. J'ai réalisé par exemple que je n'avais pas explicité le fait que Seamus traverse simplement une mauvaise passe, comme dans l'histoire de base, et qu'il n'est pas vraiment méchant. Il s'est juste mal comporté en cinquième année et j'ai joué avec ça. Lavande était trop superficielle et ses dialogues ne tenaient pas debout. Quant à Ron, il ne peut pas être volontairement aussi méchant avec Hermione. Ils ont beau se chamailler, ils sont meilleurs amis, font presque partie de la même famille et il y a quelque part une histoire d'amour dans l'histoire originelle. Je devais donc lui donner plus de profondeur.
Bref, j'espère qu'il vous a plu. Sachez que vos commentaires sont tous plus drôles et plus adorables les uns que les autres et que c'est vraiment la meilleure des motivations. Si vous voulez discuter avec moi, je suis ouverte à tout conseils, questions, réflexions, tags et même juste "cc cv".
Souhaitons tous un joyeux anniversaire à nos jumeaux préférés et bonne lecture!
Nox /*
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