Je t'aime.
Je me réveille tôt. En fait, il ne fait pas encore clair. Je suis réveillée par le bruit de la porte de la salle de bain. C'est Ginny qui se prépare déjà. Déjà ? À une heure pareille ? Par Merlin, elle a perdu la raison. Quoique c'est une Weasley, ces gens-là ne sont pas vraiment connus pour leur raison. Soit, je peste contre cette fichue porte et le scroutt à pétard qui me sert de colocataire pour m'avoir arrachée à un rêve plutôt intéressant. Voldemort avait été vaincu et le système de Ministère avait été aboli. Les Né-Moldus étaient considérés comme des dieux et j'étais tellement célèbre que je devais prendre du Polynectar pour sortir de chez moi. Drôle de rêve. Je me redresse tandis que je vois la chevelure rousse de Gin s'échapper par la porte du dortoir réveillant Parvati Patil. Elle me regarde, ses yeux sont vides et elle a des cernes de trois miles de long. Je l'ignore et sors de mon lit. Curieux, je me souviens de plusieurs rêves. Rien de surprenant tout bien réfléchis. Selon le livre "Interprétation des rêves et Science du Sommeil" , on fait en réalité sept rêves par nuit mais nous en souvenons de maximum trois. Ce second rêve est en fait un souvenir. Celui où Malfoy me torturait. De nouveau, rien de surprenant. Je ne dis pas que j'en rêve tout les jours, mais il ne se passe pas une semaine sans que ce souvenir ne revienne me hanter. Enfin soit, le monde a assez de problème que pour que je ne me plaigne. Il y a vraiment pire ! Je me dirige vers la salle de bain. Quand je sors, Lavande et Patil foncent à l'intérieur, leur bras débordant de maquillages et de parfums en tout genre, grognant que j'ai pris mon temps. Une fois de plus, je les ignore et prends mon sac ainsi que mon livre de potion. Si le match de Quidditch du jour ne s'éternise pas, on aura le cours de potion juste après. Je ne suis pas particulièrement enjouée à l'idée de voir Rogue mais il faut reconnaitre que les potions sont un sujet passionnant. Et très utile qui plus est. Je sors du dortoir et descends les marches. Je passe le portrait pour me retrouver nez-à-nez avec une Ginny à l'air angoissé.
-Tiens ! Salut Gin! Je ne te savais pas aussi matinale ! Qu'est-ce-que tu fais ici ?
-Oh. Heu, salut ! Heu, je ... J'attends Luna !
-Ici ?
-O-Oui! Elle a tenu à ce que je l'attende ici, tu connais Luna...
Ça ne me semble pas crédible mais je met ça sur le compte de la fatigue. Je lui souhaite une bonne matinée et descend vers la Grande Salle. En chemin je croise le seul et unique, Drago Malfoy. Je l'ai ignoré superbement et il en a fait de même à mon grand soulagement. J'arrive donc à la table des Gryffondor pratiquement déserte. On n'a pas cours du matin, aussi tout le monde profite de cette grasse matinée. Moi aussi je profite de ma matinée. Pour étudier Potion. Je prends un rapide petit-déjeuner et commence mes synthèses. Au bout de trois heures, je finis mon manuel. Près d'un quart d'heure après, Ron et Harry ont débarqué. Harry est pâle et cerné. Ses yeux sont vides et il regarde fixement le sol en avançant. Ron, lui, fais de grands gestes et parle hâtivement d'une voix étrange. Ils s'installent près de moi sans m'adresser ni un mot, ni un regard. Soit.
-Un problème les garçons ?
-Harry et Cho.
Réponds Ron entre deux phrases avant de poursuivre son monologue.
-Quoi Harry et Cho ? Tu ne peux pas être plus ... explicite ?
-Je crois qu'ils ont rompu.
-Tu crois ?
Répond Harry d'une voix encore pâteuse, mais énervée, ce qui signifie qu'il n'a pas dû beaucoup parler depuis qu'il s'est levé.
-Qu'est-ce-qu'il s'est passé Harry ?
-On s'est disputé parce qu'elle n'arrête pas de pleurer. Elle ne me parle que de Cédric et uniquement de Cédric. Si elle est encore amoureuse de lui, excuse-moi mais je ne trouve pas ça très honnête qu'elle accepte de sortir avec moi !
-Harry, son petit-ami et mort l'an passé...
-Hermione, même sa famille a plus ou moins fait son deuil ! Et elle continue de le pleurer tout les jours ! Elle pourrait au moins avoir le respect de ne pas ressasser son ex-petit-ami chaque fois qu'elle me voit et pourrait avoir l'intelligence d'essayer de penser à autre chose et de se changer les idées !
Il n'a pas tort. On peut aisément comprendre Cho. Ce qui ne veut pas dire qu'elle a raison. Je ne lui réponds rien. Ron tente de lui remonter le moral en faisant des blagues nulles, la bouche pleine. Alors que je fais mine de rire à sa blague sur le Gobelin, le Sorcier et le Moldu qui rentrent dans un bar, je rouvre mon livre de potion et reprends la lecture du chapitre sur l'Amortentia et autres philtres d'Amour. Contrairement à ce que je veux bien admettre, ce chapitre est en fait assez passionnant. Ron abandonne l'idée de redonner le sourire au Survivant et se ressert une assiette de poulet. Harry, lui, n'a pas touché à sa nourriture et se contente de jouer avec sa fourchette. C'est alors que les jumeaux, que je n'avait pas vu arriver, se laissent tomber de chaque côté de leur jeune frère qui se resservait une nouvelle assiette. Ils sont complètement morts de rire. Ce qui n'annonce en général, rien de bon. Je les salues avec bonne humeur en refermant mon manuel. Ron les salue sans vraiment les regarder, visiblement passionné par le contenu de son assiette et Harry a marmonné un "Bonjour" entre ses dents, sans grande conviction que ce jour allait être bon. Malgré la "bonne humeur" apparente que renvoi Harry et l'intérêt incroyable que Ron leur porte, ils ont un large sourire et leurs yeux pétillent plus que d'habitude. Ce n'est définitivement pas bon signe DU TOUT. De quelle blague stupide sont-ils encore si fiers ? Dans quel mauvais coup se sont-ils encore embarqués ?
-Qu'est-ce-qui vous amuse à ce point ?
-Ginny et Michael se sont disputé. Et c'était violent. Ou plutôt Ginny était violente. Michael se contente de l'écouter hurler comme une mandragore et de bredouiller des excuses j'imagine.
Georges éclate de rire. Fred semble se retenir de l'imiter. Harry et Ron ont tout à coup l'air plutôt intéressés par la discussion. Moi, je sens un poids tomber de mes épaules. Je me remémore tout les moments où j'ai eu l'impression que Ginny me cachait quelque chose. Son amour démesuré pour Harry et Dean avec qui elle a dansé à la dernière fête... Nan mais à quoi elle joue ? Et pourquoi ne pas m'en avoir parlé ? Je n'en reviens pas... Ne me considère-t-elle pas comme sa meilleure amie ? Lui ai-je seulement une seule fois donné une raison de douter de moi ? Je lui ai toujours tout dit, je lui ai toujours accordé ma confiance ! Je laisse tomber mes épaules et échappe un long soupire digne d'une complainte.
- J'en étais sûre...
Soufflais-je, vexée.
-Comment ça ?
Demande Georges.
-J'en étais sûre qu'elle me cachait quelque chose... Je n'en reviens pas qu'elle ne m'en ait pas parlé !
-Tu ne savais pas qu'elle ne s'entendait plus avec son copain ?
Demande Fred cette fois.
-Je ne savais pas qu'elle avait un copain.
Répliquais-je froidement. Je regretterai sûrement mon comportement plus tard, mais je suis bien trop blessée que pour ne pas le laisser transparaitre dans ma voix. Je laisse tomber mes mains sur mon livre de potions et Fred en profite pour prendre ma main gauche. Ce geste a le don de faire dévier mon regard vers lui. Son sourire compréhensif fait un peu redescendre ma frustration. Mais pas autant qu'il semble l'espérer.
-Hé, c'est pas si grave, je suppose qu'elle voulait garder ça secret... Et puis de toute manière, vu comment ça va, leur couple ne tiendra pas longtemps...
Parce que c'est sensé me réconforter ? Et bien pour une fois, tu n'y arrives absolument pas Fred!
-Et quand bien même ! Je suis sa meilleure amie, non ? C'est à ça que je sers normalement... Je ne comprends pas qu'elle me l'ait caché... Ron et moi, on était les premiers à savoir pour Harry et Ch-
Mince. Oh non. Merlin non. Mais quelle idiote. Je tourne la tête vers Harry en tremblant presque. Je croise les yeux de Harry qui semblent vides d'émotions. Comme si toute trace de joie avait quitté son corps. Je pense être seule à remarquer les larmes qui viennent remplir ses yeux verts. Il baisse le regard.
-Oh.. Ha-Harry je suis désolée, vraiment... Je suis si maladroite, excuse-moi Harry ...
-Ce n'est rien.
Grogne-t-il en se levant. Non, Harry je ne voulais pas te blesser. Par Merlin, je suis vraiment la pire amie qui existe.
-Harry!
Tentai-je vainement une dernière fois. J'ai à nouveau soupiré et dégager ma main de l'emprise de Fred pour les poser sur mes genoux, cherchant à trouver un peu de contenance. Cette journée part vraiment de travers. Je n'aurais peut-être pas dû sortir de mon dortoir en fait. Je fixe la couverture écornée de mon manuel de potion, remuant mes idées. J'ai besoin de réfléchir seule. D'autant plus que je sens bien que je viens de plomber l'ambiance habituellement présente à la table des rouges et or. Je me lève, marmonnant une excuse. Je serre mon livre contre ma poitrine et avance tête baissée, déjà perdue dans mes pensées. Je me suis machinalement dirigée vers la bibliothèque. En chemin, je croise Ginny. Évidemment. Je crois que Merlin m'en veut personnellement. J'avais pour projet de l'éviter et de l'ignorer complètement mais je me ravise en voyant un torrent de larmes inonder son visage. À croire que cette journée est horrible pour tout le monde. Non définitivement rien ne va aujourd'hui. Elle se stoppe en me voyant. Je prends le temps d'une respiration puis la prends dans mes bras sans lui laisser le temps de dire quoi que ce soit. Une fois ses larmes séchées, elle recule, les yeux rivés sur ses pieds. L'ambiance est pesante. Ou peut-être est-ce ma simple nervosité qui rends ce moment pesant.
-Tu sais, s-si je pleurait c'était.. Oh, u-une broutille... c'est ...
-Une broutille ? Se disputer avec son copain, je n'appelle pas ça une broutille ! Surtout si c'était aussi violent que je crois que ça l'a été...
-Je .. heu... quel copain ? Enfin, je veux dire...
Parce qu'elle avait encore l'intention de me mentir ? Encore ? Alors que je viens de la consoler ? Bon Dieu, qu'on me retienne, je vais la stupéfixier !
-Quel copain ? Oh et bien, Michael sera heureux d'apprendre que tu ne le considère pas comme ton petit ami.. À moins que la raison pour laquelle tu pleures maintenant est que vous avez rompu ?
Les larmes se remettent à rouler sur ses joues roses. Je crois que j'ai visé juste. Je me sens stupide et regrette d'avoir été aussi froide. Elle est ma meilleure amie et je me dois d'être là pour elle. Je me sens emplie de compassion et je ne sais trop comment réagir.
-Hermione, je ...
-Désolée, Gin. Mais là, je reviendrais quand tu auras assez de confiance et de respect envers moi que pour arrêter de me mentir.
Je lui tourne le dos et redescend les marches. C'est difficile de ne pas me retourner en l'entendant m'appeler. D'autant plus que sa voix brisée trahi à quel point elle s'en veut et à quel point elle est mal. J'accélère en resserrant le livre plus fort contre moi. Je cours presque vers le terrain de Quidditch. Je me trouve une place parmi la foule d'élèves venus voir le dernier match de l'année contre Pouffsouffle. Après dix minutes durant lesquelles j'ai essayé de me calmer et de réfléchir logiquement, les joueurs font leur entrée. Les Pouffsouffles en premier lieu, ils font un tour du terrain. Puis les Gryffondor. Je vois Harry passer devant Cho. Il tente de capter son regard mais elle détourne les yeux d'un air plus qu'énervé. Je me sens mal pour lui. Ginny évite soigneusement mon côté du terrain à l'inverse de Fred qui me regarde fixement en passant. Je lui sourit en guise d'encouragement. Ils doivent gagner. Ce serait bien la seule chose de positive durant cette journée. J'observe Fred se poster auprès de son jumeau, batte à la main. Mon jumeau favori a un large sourire tandis que Georges semble contrarié. En fait il a même l'air déprimé. Comment ai-je fait pour ne pas remarquer cet air sombre qui ne sied guère aux Weasley ? Surtout aux jumeaux... Je veux dire, sur le visage de Ron je suis habituée... mais là il s'agit de Georges ! Georges de Fred et Georges ! Et voilà. Je me sentais déjà mal pour Harry, Gin et maintenant Georges. Je vais finir par mourir d'inquiétude pour mes amis...
-QUE LE MATCH COMMENCE!
Tout les joueurs filent à toute allure dans tout les sens possibles et imaginables tels des poules sans tête. Georges parait complètement ailleurs et Fred est obligé de redoubler d'effort pour éviter que nos joueurs ne soient blessés. Angelina parait énervée de la situation mais surtout inquiète. Des heures durant les buts s'enchainent. Le match ainsi que tout les participants et supporters sont plongés dans un ennui que je ne pensait pas possible pour du Quidditch. Même si je ne comprends pas forcément tout à ce sport, jamais je n'ai vu les élèves et les professeurs ni même les joueurs s'ennuyer à ce point. Habituellement, Lee Jordan remet de la bonne humeur avec une touche d'humour de mauvais gout prouvant qu'il est le meilleur ami des jumeaux. Mais depuis le début de match, il semble plus que déprimé. Il a l'air à deux doigts de pleurer à chaque fois qu'il parle. En fait, c'est surtout lorsqu'il prononce le nom de Georges ou Angie. Aussi je suppose qu'il a appris pour Georges et ses sentiments. En prenant en compte l'amour exubérant que porte Jordan à Angelina, il a dû très, très mal le prendre. Preuve qu'il va mal, Lee fait preuve de professionnalisme durant ses interventions. Interventions qui s'avèrent même utiles ! C'est dire ! En bref, tout le monde s'ennuie et la plupart de mes amis semblent touchés par un incident déprimant. Je fixe Harry, la tête appuyée sur mon poing, en priant pour qu'il attrape le vif d'or. Tout les yeux sont rivés sur lui. Sauf ceux de Cho Chang. Sûrement par fierté. C'est pathétique et même plus que ridicule les conséquences d'un excès de fierté. Ce match est tellement long qu'on a loupé pratiquement tout les cours de l'après-midi ! Tout ça pour du Quidditch ! Ombrage a plusieurs fois tenté de faire cesser le match et pour une fois j'étais d'accord avec elle. C'est long, lassant et bon sang, on a des cours ! Les BUSES approchent ! Oh! Harry fonce à toute vitesse vers un point bien précis. Je rêve ? Mais non, c'est le vif d'or qui brille là ! Et l'attrapeur adverse ne l'a pas vu ! Oh mon Dieu Harry ! Oui ! OUI ! Il l'attrape !! Une vague de bonne humeur s'élève des tribunes. Tout le monde crie, saute. Moi-même, je n'en reviens pas. Je souris de toute mes dents. Quel soulagement. Ce match paraissait interminable. L'euphorie des Gryffondor nous emmène tous sur le terrain où les gens de ma maison portent Harry en triomphe et ont visiblement décidé de célébrer cette victoire dans notre salle commune. Il faut dire qu'on n'y croyait plus. Noyée dans la foule, je me retrouve près de Harry et aide même à le porter. Il baisse le regard vers moi.
-Hermione ! Oh Hermione, on a gagné ! Tu te rends compte ? On a gagné !!
-Oui, tu as été spectaculaire, Harry ! Toute l'équipe a été spectaculaire !
Il arbore lui aussi un large sourire. Ça fait un bien fou de le voir sourire et de le voir heureux à nouveau. Ça met vraiment du baume au cœur. C'est triste à dire mais il n'y a visiblement que le Quidditch pour le remettre d'aplomb. Harry me sourit de plus belle et descend au sol. Une fois ses pieds par terre, il me serre dans ses bras. Je dois avouer que je ne m'y attendais pas. Mais je le serre en retour. Ça faisait longtemps. Ou en tout cas, trop longtemps à mon goût. Il remonte alors, tirés par des sixièmes années. Harry aime être au centre de l'attention. Ça dépends pour quoi bien sûr, mais de manière générale, il aime être traité comme une star. Si j'en crois Sniffle et le professeur Lupin, il doit tenir ça de son père. Ce genre de moment comme si la guerre était loin, comme si Ombrage ne représentait nulle menace, comme si notre avenir n'était pas incertain. Ce genre de moments innocents qui me rends nostalgique du petit garçon de onze ans qui attrapait son premier vif d'or. Ce genre de moments où on est juste des adolescents et seulement des adolescents. Sans Mage Noir, sans danger, sans problèmes. Mes pensées ô combien déprimantes sont interrompues par Ginny. Elle a un triste sourire. Elle est rouge d'avoir fourni autant d'effort ou en tout cas pendant aussi longtemps. Son front est dégoulinant de sueur.
-Hum... Hermione ?
-Oui, je crois que c'est mon nom.
Elle semble décontenancée par ma réponse. Je n'ai pas le cœur à me disputer avec elle, elle est ma meilleure amie et vu le temps qu'on passe ensemble, on est presque sœurs. Et puis, honnêtement, je ne peux pas me passer d'elle. Alors je joue la carte de l'humour ! Tout à l'image des Weasley...
-Hum. Je suis désolée. On est meilleures amies, tu fais partie de la famille et donc des personnes qui comptent le plus pour moi et je n'aurais pas dû te mentir et te cacher des choses. J-Je voulais juste... Je ne sais pas en fait. C'est qu'on voulait garder notre relation secrète et, enfin, je sais bien que ce n'est pas une excuse valable mais dans tout les cas, je suis désolée. Je te jure solennellement de ne plus jamais recommencer et-
Je la coupe dans son monologue.
-Stop ! Je t'arrête là, ça ne sert à rien d'aller plus loin Gin.
Je vois son visage se décomposer. Elle doit s'attendre à une fin de phrase bien différente de celle que je vais lui offrir. Ça me fait de la peine de la voir comme ça, mais au moins je sais que mon amitié est importante pour elle. Et ça c'est réconfortant. Savoir que nos proches ont peur de nous perdre. Je ne la ferai pas stresser plus longtemps, je me dépêche de la rassurer.
-Je veux dire, je ne vais pas t'en vouloir toute ma vie, comme tu l'as dit, on est meilleures amies, alors je te pardonne. Mais tu me dois des explications !
Elle semble soulagée et son visage redevenu pâle s'illumine d'un large sourire. Elle me serre dans ses bras un bref instant avec enthousiasme. Elle est vraiment heureuse et soulagée qu'on en ait parlé. Elle a l'air de s'être fait un sang d'encre. (Expression plus utilisée depuis les séries américaines de 2006 xD). Après m'avoir lâché, elle prit une grande inspiration et, tandis qu'on suivait le groupe de Gryffondor qui remontait à notre salle commune, elle entreprit de tout m'expliquer.
-Alors voilà. Depuis le bal de Noël, on est resté amis Michael et moi. On s'entendait plutôt bien. Un jour il m'a embrassé. je t'avoue que je ne savais pas comment réagir. Sur le moment je n'ai pas réagis. Je me suis sentie devenir rouge pivoine, j'étais comme pétrifiée. Alors il a paniqué et m'a supplié de n'en parler à personne et de faire comme s'il ne s'était rien passé. Et il s'est enfui. En courant.
J'ai du mal à me contenir de rire devant l'air blasé de ma meilleure amie. Bien que j'imagine qu'elle a du être blessée sur le moment, j'ai vraiment énormément de mal à garder mon sérieux. Je craque. Mes joues explosent et j'éclate de rire. Elle me fusille d'abord du regard me faisant rire de plus belle ce qui me vaut un coup dans l'épaule. Elle finit par me suivre dans mon fou rire, prenant conscience du ridicule de la situation. Une fois nos éclats de rire éteints, elle reprend.
-Alors j'ai réfléchis toute la soirée. Ça m'a même empêché de dormir. Et j'y ai réfléchis le soir suivant. Et tout les jours pendant un mois. C'est à cause de ça que je dois prendre des somnifères. Ce gars m'a volé mon sommeil. Je retournais "l'incident" dans ma tête. Il me plaisait. Je dois l'avouer. Mais il y avait Harry. Je l'admirais étant petite, il était mon héro, celui des histoires que Fred et Georges me contaient pour m'effrayer et il a soudain prit vie devant moi. Depuis la première fois que je l'ai vue, je suis tombée amoureuse de lui. Et un amour aussi obsessionnel que le mien ça ne s'efface pas comme ça. Et puis, tu m'as conseillé de voir quelqu'un d'autre, d'oublier Harry et de sortir avec des garçons pour avancer et redevenir moi-même. Alors je t'ai écouté. Et ça marchait mais mes sentiments pour Harry revenaient toujours à la charge et ce que je ressentait pour Corner n'avait rien de comparable. En fait, je ne pense même pas avoir été un jour réellement amoureuse de lui. Il a fini par m'agacer plus qu'autre chose.
-Si tu ne l'aimais pas, pourquoi tu pleurais quand vous avez rompu plus tôt dans la journée ?
-Mais parce que lui m'aimait! Je... Je lui ai dit que j'en avait assez et qu'il valait mieux qu'on arrête là et il a fondu en larmes en disant que j'étais son monde et qu'il ne pouvait pas vivre sans moi. Il a aussi dit quelque chose du genre qu'il avait oublié comment respirer sans moi ou quelque chose comme ça, et il pleurait sans s'arrêter et ça m'a fendu le cœur.
-Et Dean ?
-Oh. Oui, Dean. Et bien, on flirtait régulièrement. On a fini par avoir plusieurs rendez-vous et...
-Pardon ? Ginny ! Tu es sortie avec quelqu'un d'autre alors que tu fréquentais Corner ?! Gin, toi qui sais combien ça fait mal ! Tu ne peux pas jouer avec les sentiments des gens comme ça !
-Je sais mais Dean me fait ressentir quelque chose ! C'est difficile à expliquer, c'est encore abstrait dans ma tête mais j'arrive à oublier Harry, Michael, la guerre, Ombrage, et tout le reste quand je suis avec lui... Je crois... que je commence à tomber amoureuse... je veux dire, je suis vraiment moi-même avec lui et, je me dis que peut-être, c'est de lui dont j'ai besoin pour avancer et me retrouver.
Waw. Ginny, amoureuse ? D'un Amour sain ? Et pas de Harry Potter ! Je n'en reviens pas!
-Je te le souhaite Gin. Je te le souhaite vraiment, de tout cœur.
Elle me sourit. Je passe mon bras sur ses épaules en signe de réconfort tandis que la foule passe le portrait de la Grosse Dame. À l'intérieur, tout le monde crie, saute, chante, une vraie cacophonie. Mais c'est ça la force des Gryffondor, leur joie de vivre ! Et leur courage bien entendu, mais surtout leur capacité à rire parfois dans les pires moments. Et cette force je dirai que les Weasley en sont très partisans. En parlant de Weasley, où est mon préféré ? Je scrute la salle à la recherche d'une grande tête rousse, je croise le regard de Georges qui a un triste sourire, il discute avec Lee. Lee et Georges se sont donc disputé... Une amitié aussi belle que la leur... comme quoi l'Amour peut avoir des effets dévastateurs. Georges me montre alors un endroit de la salle. Fred. Je fais un sourire reconnaissant à la moitié de ma moitié.
- Je vais retrouver Fred. Tu m'accompagnes ?
- Nan merci. Je vais aller célébrer ça avec Neville, Seamus et... Dean.
Elle sourit, me donne une tape sur l'épaule en guise d'au revoir et se déplace rapidement vers les canapés rouges. Je me fraie difficilement un chemin jusque mon rouquin favori. Et dire que les grands pensent que les gens petits se faufilent partout. Quelle triste ironie. Je suis soulagée d'y être enfin parvenue après avoir du me battre littéralement avec des coudes. J'attrape le poignet parsemé de tâches de rousseur de mon petit ami. Il baisse rapidement le regard et sourit presque automatiquement. L'enthousiasme des autres Gryffondor étant communicatif et la joie de vivre des Weasley m'ayant toujours inspiré, je m'écrie avec un large sourire "Ce match était fantastique!". Ceci dit ce sont peut-être simplement les effets secondaires d'un contact visuel avec Fred. Possiblement. Il hausse un sourcil et me fait une moue peu convaincue.
-Ne mens pas, il était long et je t'ai vu t'ennuyer!
Je baisse le regard et me mordille la lèvre inférieur sans vraiment m'en rendre compte. Il a raison. Et je viens de lui mentir ouvertement. Oups.
- Oui,... bon peut-être! Mais si on enlève ce détail, vous avez tous admirablement joué. Ceci dit, Georges semblait un peu ailleurs, je croyais voir Loufo- Luna Lovegood par moment. Il a un problème ?
-Une simple dispute avec Lee... C'est pas grand chose tu sais, rien de bi-
-C'est à cause d'Angelina, n'est-ce-pas ?
C'est une manie de me mentir aujourd'hui ? Je sais bien que J'ai tendance à trop m'inquièter pour mes amis. Mais je refuse qu'on me mente pour autant ! Il marque un temps d'arrêt. Il semble hésiter à me dire la vérité.
- Oui... oui, c'est à cause d'elle. Enfin, elle n'est pas directement responsable mais..
Je lui coupe à nouveau la parole.
- J'ai compris.
Je jette à nouveau un regard vers Jordan et le jumeau diabolique de Fred. On a l'impression qu'ils vont exploser et fondre en larmes aussi bien l'un que l'autre. Ça fait peine à voir. Aussi je me concentre sur un spectacle un peu plus joyeux. Katie, Angelina & Alicia qui ont l'air hystériques. Je souris sans vraiment le réaliser face à ce spectacle... comment dire... atypique ? Je sens Fred prendre une inspiration.
-Hermione ?
Sa voix est étrangement sérieuse. Entendre un des fameux jumeaux Weasley parler avec un ton aussi dénué d'émotions fait presque froid dans le dos et a le don de m'inquièter immédiatement.
- Oui ?
Je plante mon regard dans le sien. Il entrouvre la bouche. Ses yeux semblent changer d'émotion. Il les ferme alors et fronce les sourcils probablement dans le but de se concentrer. Il ré-ouvre ses yeux bleus en même temps qu'il reprends la parole.
-I-Il faudrait que je te parle d'un truc... hum...
Est-ce-que Fred vient juste de bégayer ? Est-ce-qu'un des Weasley vient juste de perdre son assurance coutumière ?!
- Oui?...
Répètai-je en marquant un sourcil, lui intimant ainsi de continuer. Je commence à avoir très chaud.
- Je.. Enfin... Fred et moi- je veux dire, ... Georges et moi on a décidé de faire une vraie boutique de farce et attrapes. U-Une vraie genre un magasin de blagues en tout genre, on a d'ailleurs déjà trouvé les locaux et on commencera bientôt à les louer. On a un tas d'idées et on est persuadé que ça va marcher. On voudrait vraiment en faire notre métier tu vois.
C'est pour ça que tu me fais stresser à ce point ? Sombre crétin. Je me serais bien énervée contre lui s'il ne semblait pas nécéssiter un soupçon de soutien moral.
- Oh. Et bien, je vous soutien. Si c'est ce que vous voulez faire, faites-le. Je sais que vous êtes doués et que vous vous en sortirez à merveilles. Si ça vous rends heureux alors je suis contente pour vous deux.
Il me fait un sourire tout bonnement magnifique. Je sens mon estomac se retourner et mon cœur tomber dans mes chaussettes. Mon cerveau a momentanément arrêté de fonctionner. Il prends un instant simplement à me fixer me faisant passer par toutes les teintes de rouge existantes. Je prie Merlin, Morgane et même Dumbledore qu'il ne s'en soit pas rendu compte. Ce qui est malheureusement fort peu probable.
-Merci Hermione. Mais... hum. Il y a un léger détail qu'il faudrait aborder...
Mon cœur reprends un rythme excessivement élévé. Ce garçon est décidément un ascenceur émotionnel à lui tout seul !
- Je t'écoute...
Soupirai-je. S'il y a bien une chose qui m'énerve, C'est d'avoir une discussion avec quelqu'un qui tourne autour du pot. Va droit au but, Fred et arrête de malmener mon rythme cardiaque par pitié !
- On a décidé que... Enfin... On s'est rendu compte que... On n'avait pas vraiment complètement réellement besoin d'Aspics pour ouvrir notre magasin et donc ... bah, on quitterai l'école un peu avant histoire de laisser notre empreinte, pour qu'on se souvienne de nous longtemps.
-Quoi?!
Je ne le crois pas. C'est définitivement une blague. Quoi d'autre ? Il ignore soigneusement mon intervention.
- On partirait en apothéose, on en ferai presque un show!
- Tu te fiche de moi ?
Lui demandais-je sèchement en lui lâchant finalement le bras. Sa blague n'est pas drôle ! Enfin il ne songe tout de même pas réellement à abandonner ses études parce qu'il ne trouve pas ça utile ?! Je recule d'un pas pour lui faire face.
-Hum... non ?...
Se risque-t-il en fuyant mon regard. Parce qu'il trouve ça drôle en plus ?!
-Mais Fred! Tu ne peux pas quitter l'école comme ça! Que vas dire ta mère ?! Je suis sûre qu'elle désapprouverait !
M'énervais-je en pointant mon doigt sous son nez. Je reprends.
-Ils ne serviront peut-être pas pour votre boutique stupide mais vous pouvez au moins essayer de les passer ! Non mais vraiment, sacrifier vos études ! Tout ça pour vous donner en spectacle ?! Pour attirer l'attention ??
-Mais non Mione, c'est pas ça... ce n'est pas QUE pour ça...
Me repond-il avec un sourire en coin. Mais c'est qu'il trouve réellement ça drôle ?! Et je suis supposée prendre ça comment ?! Il s'attendait peut-être à ce que je reste calme ?! Que je lui dise "Mais qu'elle merveilleuse idée ! Mais vas-y fonce, qu'est-ce-que tu attends ?" ?!
-Et ça te fais rire ! Et bien moi, je ne trouve pas ça drôle Fred Weasley! Et puis...
Et puis ? Et puis nous. S'il s'en va déjà, notre idylle se terminera avant même d'avoir réellement commencé. Est-ce-que c'est pour ça qu'il me fait part de son projet? Pour me dire que tout est fini ?... Je fuis son regard tandis que ma voix se fait plus aigüe trahissant mes sentiments. Pour ma non-capacité à mentir, je me déteste. Cependant, on ne peut pas se tromper, je suis toujours très en colère. Tout les traits de mon visage sont tirés et mes dents et mes poings sont serrés.
-Et puis...ça veut dire quoi pour nous ? Je veux dire... est-ce-que... ça...
Respire. Tu es une Gryffondor. Contrairement à ce que lui et son jumeau disent, il ne faut pas avoir peur de poser une question même si on a peur de la réponse.
-Ça veut dire que tu romps avec moi ?
C'était plus une affirmation qu'une question. Tout ça n'étais qu'une douce utopie et j'ai été bien idiote d'y croire. Comment ai-je pu penser que je valais plus qu'une Ashley, une Alicia ou je ne sais quelle autre conquête ? Comment ai-je pu penser qu'il s'intéressait réellement à moi pour ce que j'étais et qu'il me comprenait ? Comment ai-je pu rentrer dans le jeu d'un des plus grands dragueurs de Poudlard aussi aveuglément ? Son manque de réaction en dit long. J'en étais sûre. Je pince les lèvres pour ne pas pleurer. Mes sourcils se froncent et mes traits se crispent. Oui, ça fait mal. Je suis déçue. De moi. De lui. De tout les autres qui m'y ont fait croire.
- Tu sais, si tu voulais en finir, il y avait peut-être un autre moyen...
Ma voix se brise. Je me rends compte que de plus en plus de gens écoutent notre conversation et que le silence s'abat peu à peu sur la salle mais je n'en ai rien à faire. À cet instant précis, il n'y a plus grand chose qui compte. Ma vision s'embue et j'ai du mal à contenir mes larmes. Je respire et me redresse pour reprendre un peu de contenance. Lui, reste muet. Comme résigné au fait qu'il ait fait quelque chose de mal. On dirait que tout ça ne l'atteinds pas. La colère reprends le dessus. Je me sens utilisée, manipulée. J'ai juste l'impression qu'il s'est moqué de moi sur toute la ligne. Je suis tellement, tellement stupide.
-Franchement, tu ne pouvais pas me le dire avant ? Tout ça pour ça... j'en reviens pas... t'es vraiment le dernier des crétins, tu le sais ça ?!
Je me rends compte que la salle est pratiquement plongée dans un silence aussi total que celui de l'idiot auquel je parle actuellement et que tout les regards sont fixés sur nous. Mais ça ne m'empêchera pas de continuer à élever la voix. Je vois du coin de l'oeil que certaines filles ont l'air réjouies. Un sourire sadique est collé sur leurs visages.
Il a l'air de commencer à s'énerver. Ses oreilles sont rouges sang.
-Hermione écoute-moi ...
Commence-t'il d'une voix beaucoup trop posée pour la situation.
- Nan, j'm'en fiche en fait. Fais ce que tu veux Fred. Mais sache que je ne cautionne définitivement pas! Mais je suppose que mon avis ne compte pas...
-Par Merlin, écoute-moi !
Crie-t-il, surprenant la moitié de la salle. J'ai bien failli sursauter mais plutôt mourir que de lui faire croire qu'il me fait peur... Je le foudroie du regard tout en lui faisant signe que je l'écoutais.
- Je dois avouer que je ne comprends pas ta réaction Mione ! Merde c'est mon choix, tu devrais le respecter non ?! Notre décision est prise et t'y changera rien! Non, ça ne veut pas dire que je romps avec toi idiote! Ça veut simplement dire que je ne suis pas comme toi ou comme Percy et j'en suis PAS désolé !
-C'est pas une question de ça! C'est une question de tu ne m'as rien dit! Comment je suis supposée te faire confiance si tu me cache des choses ?! Et puis tu te rends compte de ce que ça veut dire ?! Tu te rends compte qu'on se verra dit fois moins après ça ?!
Je commence à trop en dire. Je le sens. Mon flot de parole échappe à ma pensée. On dirait que ma bouche ne réponds plus de mon cerveau. Je crois bien qu'elle vient de prendre son indépendance. Ses traits du visage se radoucissent momentanément avant de se crisper de plus belle. Il a l'air de s'énerver de plus en plus, lui aussi.
-Et qu'est-ce-que ça change ?! C'est vraiment si grave que ça?!
Sa question vient de se planter au creux de ma poitrine. Comme une flèche meurtrière. J'ai la sensation qu'une explosion nucléaire vient d'avoir lieu aux alentours de mon cœur détruisant tout ce qu'il y avait en moi. Alors, tout ça ne comptait vraiment pas pour lui ? Je ne comptais vraiment pas pour lui ? Croit-il que tout ça n'était qu'un jeu ?!
-Évidemment que c'est grave, sombre crétin !
Lui crachai-je au visage. Ma colère vient de prendre le dessus sur tout le reste. Elle domine à présent toutes mes autres émotions et je n'ai plus aucun contrôle ni sur mes paroles ni même sur mes gestes.
-Ah ouais ? Et pourquoi ça ?
-Mais parce que je t'aime espèce d'idiot !!
Un hoquet de surprise traverse la salle. Qu'est-ce-que je viens de dire ? Oh par Merlin. On se fixe dans le blanc des yeux sans se lâcher. Il a l'air de ne pas en revenir. Moi non plus je n'en reviens pas. Je viens juste d'avouer en deux secondes et devant tout le monde quelque chose que j'ai mis des semaines à m'avouer à moi-même. Mais il était tellement énervant et même arrogant ! Je ne contrôlais plus aucune de mes paroles. J'ai envie de m'effacer. De m'enfuir. De le terrer dans un petit trou et d'y rester jusqu'à ce que le monde entier ait oublié mon existence. Ma respiration est rapide est saccadée à cause de la colère. La pression redescend petit à petit. Je dévie le regard et hausse les épaules comme pour dire "Bah oui, je t'aime et quoi ? Qu'est-ce-que j'y peux ?". Prise d'un rire nerveux, je relève la tête vers le ciel empêchant ainsi les larmes de couler. Mon rire s'éteind rapidement et un silence de plomb s'abat à nouveau sur l'assemblée. On vient littéralement de se donner en spectacle. Je ne sais pas quoi faire. Partir ? Dire quelque chose ? Attendre que lui parle ? Je n'ai pas le temps d'y songer plus longtemps parce qu'il brise le silence d'une voix tremblante.
-M-Moi aussi je t'aime Hermione".
Deuxième explosion. Quoi ?... Je baisse le regard vers lui. Il sourit. Ses yeux brillent. Ses magnifiques yeux bleus mer. Il est sincère. Je le vois dans son regard. En une fraction de seconde, j'ai effacé la distance qui nous séparait et l'ai embrassé. Toute la foule s'est mise à crier. Certains de joie. Certaines de haine ou de désespoir. On finit par se lâcher. Je redescends de ma pointe de pieds et fixe mes pieds. J'espère sincèrement que mon épaisse chevelure se rendra utile pour une fois et masquera mes joues aussi rouge que ma cravate et mon sourire aussi large que les ailes d'un Hyppogriffe. Je redresse la tête dès lors que mes joues ont repris une couleur normale.
- Tu reste un idiot tu sais ?
-Moui mais je suis ton idiot préféré!
Je lève les yeux au ciel mais mon sourire s'agrandit. Il a tellement raison. La voix de Ginny surpasse tout le brouhaha ambiant en hurlant mon nom. J'ai tout juste le temps de me retourner qu'elle me saute au cou.
-Ginny!
- Je suis tellement heureuse pour toi Hermione, tu ne t'imagines même pas à quel point.
Submergée, je réponds finalement à son étreinte. Il se passe plusieurs minutes avant qu'elle ne me laisse respirer. Ginny me fait un coup d'oeil discret en direction de l'endroit où se tenait Ron et Harry deux secondes plutôt. En regardant, il est évident qu'ils ne sont plus là. Les épaules de Ginny retombent. Pourquoi sont-ils partis ? Je balaie la salle du regard. Ils ne sont plus là. Je laisse échapper un "Oh" de surprise et peut-être aussi de déception. Quand ces deux-là disparaissent ce n'est jamais bon signe. Et au vu des signaux que Ginny m'envoie, je devrais vraiment m'inquièter. Je me tourne vers Fred.
-Je crois que je vais aller voir où ils sont. Quand mes idiots de meilleurs amis disparaissent aussi vite, ce n'est jamais bon signe!
Ma phrase se termine avec un petit rire forcé. Je sors précipitamment de la salle commune des rouge et or. J'ai à peine passé le portrait que je me met à courir. J'arpente les couloirs du château alors que le couvre-feu va déjà bientôt arriver. Dans ma course, je me dis que j'aurais dû prendre la carte du maraudeur. Après une demi-heure de recherche, je les trouve dans une salle de classe inutilisée. Il est passé le couvre-feu et eux sont là, tout seuls, à discuter tristement alors que les autres sont en train de célébrer leur victoire. McGonagall est sûrement déjà passé féliciter les autres -C'est par ailleurs une chance que je ne l'aie pas croisée- et a sûrement dû être très déçue de ne pas nous avoir trouver. Quand j'y pense, elle va sûrement penser qu'on prépare un nouveau mauvais coup. En même temps, on l'a cherché. Disparaître tout les trois alors que l'intégralité des Gryffons font la fête et espérer que personne ne s'inquiète relève clairement de la stupidité. C'est vrai, c'est toujours nous trois.
- Je peux savoir ce que vous faites ici tout les deux ?!
Ils me toisent du regard avant de sortir de la salle en silence, non sans m'avoir donné un coup d'épaule au passage. Mais qu'est-ce-qu'ils leur prends ?! ...
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Hellow mes nargols ! Oui, J'ai un retard incommensurable, vous n'imaginez pas à quel point je suis désolée mais j'avais un tas d'idée mais pas forcément pour la fanfic en cours donc c'était très compliqué de trouver ce que je voulais écrire. J'aimerai vraiment accélérer mon rythme d'écriture mais au vue de ma ponctualité à toute épreuve, je ne pense pas pouvoir y arriver. Je pense ré-écrire les premiers chapitres à la fin de la cinquième année de Mione. Il ne le reste que deux ou trois chapitres d'ici là. Ensuite je reprendrais mon histoire (parce qu'elle ne s'arrête évidemment pas à la fin de la cinquième, ce serait trop idiot). J'espère que ce chapitre vous plait, moi je l'ai trouvé éprouvant xD Bref, balancez vos théorie du "Pourquoi Ron et Harry font encore la gueule ?" Je sens que ça pourrait être drôle ^^
Faites attention aux Jonshurwins.
Nox /*
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