Chapitre 40

J'étais actuellement en pleine partie d'échecs avec Alice. Nous étions dans la salle de jeux depuis une bonne heure et on était loin d'avoir fini la partie.

-       À toi de jouer, me dit-elle.

Je fixai le jeu, essayant de trouver une pièce que je pouvais lui manger, mais ne trouvant rien, je finis par bouger ma tour inutilement.

Alice soupira avant de s'étirer.

-       Je commence à en avoir marre.

-       T'as cas me laisser gagner, je lui dis en rigolant.

-       Alors là, tu rêves, elle s'exclame.

Elle se penche sur l'échiquier et examine les pièces du regard.

-       Emma, appela une voix. Tu as de la visite.

Mark s'approcha de notre table. Aujourd'hui il portait des chaussettes avec des cactus et des chapeaux de cowboys. Original.

-       Il y a ton beau-père, ta sœur et ta mère pour toi à l'entrée, m'informa-t-il.

-       Ma mère ? demandais-je.

-       Oui, c'est ce qu'elle a dit en arrivant.

Merde. Finalement Paul avait réussi à la faire venir. Je me demande ce qu'il a bien pu lui dire pour qu'elle vienne.

-       Ok, j'y vais. On finit cette partie plus tard, je dis à Alice.

-       T'inquiètes. Va voir ta famille, sourit-elle.

Ma mère était en train de tourner en rond que j'arrivai à l'accueil. Je saluai vite fait Nat, la réceptionniste, avant d'avancer vers ma deuxième famille.

Paul me vit le premier et me fit un grand sourire. Arya couru dans mes bras en m'apercevant et je lui rendis son étreinte bien volontiers.

-       Oh tu m'as manqué Candy, dit-elle.

-       Je sais, riais-je. Tu me le dis à chaque fois. Alors cette dent ? tu as eu un sou sous ton oreiller ?

-       Oui, sourit-elle en se détachant de moi. J'ai reçu cinq dollars.

-       Oh quelle chance !

Paul et ma mère s'approchèrent de nous.

-       Salut Emma, comment tu vas, demanda mon beau-père.

-       Bien bien, et vous ?

-       Ça va, répondit sèchement ma mère.

-       Ce n'est pas à toi que je demandais, je réplique sur le même ton.

-       Tant mieux !

-       Oh oh, doucement les deux, intervient Paul. On ne va pas se prendre la tête maintenant, alors qu'on vient à peine d'arriver.

-       C'est elle qui a commencé, je réponds. Qu'est-ce qu'elle fait là d'ailleurs ?

-       Bien sûre, c'est de ma faute, dit ma mère en levant les bras au ciel. C'est toujours de ma faute.

-       Ça c'est sûre, je dis en soupirant.

-       Non mais tu plaisantes ! Ce n'est pas de ma faute si tu te retrouves à l'asile pour fous.

-       Peut-être mais tu y es quand même un peu pour quelque chose !

Si j'étais aussi peu tolérante à l'alcool, c'était bien de sa faute. Si elle n'avait pas plongé dedans pendant sa grossesse, je m'en serai probablement sortie sans hallucinations.

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