- Emma, ton père est là.

- J'arrive !

Je prends mon manteau et mon sac d'affaires dont je n'ai pas besoin et je sors de ma chambre.

- Alors comment ça va, ma chérie ? me demande papa alors que nous venions de nous installer sur le canapé de la maison.

- Bien, je réponds simplement.

- C'est tout ?

- Bah tu veux que je te dise quoi ? que tout va pour le mieux. Et non ! je m'écrie.

- Je suis désolé si ça ne va toujours pas mieux, il me dit en me prenant la main. Mais je n'y suis pour rien, ne rejette pas ta colère contre moi.

- Désolée.

J'avoue que je m'étais un peu emportée, mais j'étais un peu cran. Je n'avais pas de nouvelles d'Aaron depuis la sortie à la patinoire où Alice m'avait dit qu'elle l'avait vu aller à son entretien de famille. Je ne l'avais trouvé nulle part et je ne savais pas non plus où se trouvait sa chambre. J'étais un peu bloquée pour le coup.

- Ce n'est pas grave ma chérie, mais tâche de t'en souvenir la prochaine fois. Je suis là pour t'aider, souviens t'en.

- Je sais.

Nous mangions notre repas tranquillement assis sur le canapé devant la télé. J'avoue que ces moments simples comme ça avec mon père m'avaient manqué.

- Aaron est aussi à l'hôpital, je lance.

- Aaron ? ton Aaron ? il questionne étonné.

- Oui, mais ce n'est pas mon Aaron, je fais en levant les yeux au ciel.

- Mais qu'est-ce qu'il fait à l'hôpital psychiatrique, remarque mon père. Il n'était pas censé avoir disparu de la circulation.

Je reste bloquée sur ce qu'il vient de dire. Je devais reconnaître que je n'en savais pas plus que lui. J'avoue que je n'avais jamais posé la question à Aaron. Mais je ne m'étais questionnée moi-même sur le sujet.

- Je ne sais pas. Je ne lui ai pas posé la question.

- Tu devrais.

J'hoche la tête et note dans un coin de ma tête que je lui demanderai quand il sera réapparu.