Chapitre 30

- Qu'est-ce qui est court et qui se jette ? demande Antoine.

- Je ne sais pas, je réponds en essayant de chercher la réponse.

- Une courgette.

Je me pince les lèvres pour ne pas rire. À côté de moi, les autres ricanent.

- À moi, qu'est-ce qui est jaune et qui attend ?

- Je ne sais pas.

- Jonathan.

En face de moi, Hugo sourit et gonfle les joues. Je vois bien qu'il se retient lui aussi. Les autres continuent à rire ce qui ne nous aide pas.

- Ok, c'est l'histoire d'un pingouin qui respire par les fesses. Un jour, il s'assoit et il meurt.

J'éclate de rire.

- Elle est nulle ta blague !

- Mais t'as rigolé.

- J'avoue, je dis.

Un raclement de gorge se fait entendre de l'autre côté de la pièce. Je tourne la tête et découvre Aaron planté dans l'encadrement de la porte.

- Emma, je peux te parler ? il demande.

- J'arrive, je fais en souriant. Alice tu prends ma place ?

- Ok, elle dit en se levant du canapé où elle était assise.

Je me lève de ma chaise, tape dans la main qu'Alice me tend et suit Aaron dans le couloir que je sens un peu tendu d'ailleurs.

- Alors ? il se passe quoi ? je lui demande.

- Rien, je voulais te voir, il répond simplement.

- C'est bien maintenant tu m'as vu, je lève les yeux au ciel, lui alors.

J'allais pour partir quand il me retient le bras. Je tourne la tête et l'aperçoit qui me fixe du regard. Il s'approche de moi et par instinct je recule. Mon dos vient toucher le mur derrière moi. Il se place entre mes jambes et je retiens mon souffle.

- Tu m'as manqué, Emma, il avoue.

Je fronce les sourcils.

- Ça fait même deux jours qu'on ne s'est pas vu, je réponds ne comprenant pas où il voulait en venir.

- Tu sais très bien que je ne parle pas de ça, il soupire.

Son souffle vient s'écraser sur mon visage et je ne peux pas m'empêcher de frissonner.

Lui aussi, il m'avait manqué. Mais j'étais trop fière pour lui avouer.

Sa tête s'approche de la mienne et je vois bien qu'il fixe mes lèvres du regard. Je fais pareil et avance doucement la tête vers la sienne. Nos bouches sont à deux doigts de se frôler.

- Oh et puis merde, il fait avant d'écraser ses lèvres sur les miennes.

Mon souffle se coupe et je ne bouge plus. Je sens ses mains se poser sur mes hanches. Il se recule et se repenche pour m'embrasser à nouveau. Cette fois, je ne peux m'empêcher de répondre à son baiser. Nos lèvres bougent à l'unisson et je soupire de plaisir. Mes mains viennent automatiquement trouver leur place dans ses cheveux. À bout de souffle, on se recule et je pose mon front contre le sien. La respiration saccadée, je ne crois pas un instant à ce qu'il vient de se passer.

Aaron s'écarte gentiment de moi, me sourit, les yeux pétillants, et file aussi vite qu'il le peut, me laissant là, les lèvres encore rougies du baiser qu'il venait de m'offrir.

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