Chapitre 24

Depuis quelques jours, la porte d'entrée et celle qui menait au jardin n'étaient plus fermée à clef. La raison ? un jeune un peu dérangé et violent avait été transférer ailleurs. Alors ils pensaient que les portes n'avaient plus besoin d'être verrouillées.

Je me souviens qu'Alice avait sorti un truc comme quoi ce serait plus facile de fuguer dès maintenant quand on avait su qu'on était plus enfermé. Elle ne croyait pas si bien dire.

Je n'en peux plus de cet hôpital. J'ai l'impression d'étouffer. Comme si j'étais prise au piège.

Ma veste sur le dos, je sors doucement de ma chambre et me dirige vers l'accueil. Je respire vite. Je sais que ce n'est pas une bonne idée, mais je vais craquer si je reste ici.

Je jette un coup d'œil à l'accueil. Nat n'est pas là.

- Super, je souffle.

Ils me facilitent la tâche.

Je marche d'un pas vite vers la porte et sors en courant.

- Tu ne peux pas rester, ma chérie, tente de m'expliquer papa.

- Bien sûre que si, c'est l'enfer là-bas.

- Tu exagères...

- Non c'est la prison, on s'ennuie toute la journée...

- Si ce n'est que ça, m'interrompt-il.

- Mais non, on est enfermé toute la journée, on n'a pas le droit de sortir.

- Eh bien, je vais demander à ce que tu ailles le droit d'avoir des sorties accompagnées.

- Super, je soupire.

J'essayais tant bien que mal de convaincre mon père de me laisser rester à la maison. Je n'étais pas rentrée tout de suite après ma fugue de l'hôpital. J'avais erré toute la nuit dans les rues de Boston. Je m'étais promenée. J'avais profité d'être libre pendant quelques heures.

- Emma, il faut que tu y retournes, c'est pour ton bien, tu dois comprendre ça.

Il s'asseya à côté de moi sur le canapé et me prit les mains dans les siennes.

- Je ne veux pas y retourner, c'est la prison.

- Il faut que tu te fasses soigner, ma chérie.

Je sentais les larmes couler sur mes joues. Je les essuyais d'un geste rageur, parce qu'au fond de moi je savais qu'il avait raison. Il fallait que je me fasse soigner. Je ne pouvais pas rester comme ça plus longtemps. Qui sait jusqu'où je pouvais aller par dépression.

J'hochais la tête et il sourit, compatissant.

- Je sais que c'est dur, mais c'est le seul moyen de te guérir, Emma, il me dit.

- Non tu ne sais pas, mais c'est pas grave.

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