Chapitre 23
- Tu crois qu'ils vont savoir que c'était nous pour la coupure de courant ? je demande.
Alice, allongée sur mon lit, hausse les épaules.
- Aucune idée, elle dit. Je ne pense pas, il faisait nuit. Il n'y a pas moyen que Nathalie nous aille reconnue.
- Hum.
Quelqu'un frappe à la porte et je me lève de ma chaise pour aller ouvrir. Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir Aaron, dans l'encadrement de la porte, les mains dans les poches.
- Euh salut Emma, ça va ? il demande un peu timide.
Il était de nouveau habillé tout en noir. Les bonnes habitudes ne changent pas.
- Oui ça va et toi ?
- Ouai, euh je voulais te dire, tu sais, pour l'autre fois...
- Bon j'y vais moi, intervient Alice.
Elle me passe devant, ainsi qu'à Aaron et quand elle est derrière lui, elle se retourne et lève les deux pouces en l'air avec un grand sourire et disparaît.
Je lève les yeux au ciel. Désespérante...
- Pas de garçon dans la chambre des filles, crie quelqu'un au bout du couloir.
- Tu veux qu'on aille dans la salle de jeux ? je lui demande.
- Ok.
Je referme la porte derrière moi et le suit.
- Alors ? tu voulais me dire quoi ? je questionne.
- C'est à propos de l'autre fois, il commence. Je voulais te dire que j'étais désolé si je t'avais blessé en allant raconter ta crise de panique à Mark.
Je lui souris d'un sourire franc.
- T'inquiètes pas pour ça, c'est déjà oublié.
- Cool tant mieux.
- Tu en fais souvent ? il reprend.
Je soupire, mais je réponds quand même sincèrement.
- Ça m'arrive. Une ou deux fois par semaine. Ça dépend.
- Comment ça se fait ? ça vient de quoi ? il se penche vers moi et je me mets à fixer sa bouche sans m'en rendre compte.
Je secoue la tête. Non mais reprends tes esprits, ma fille.
- Tu crois vraiment que t'as une seule chance avec lui.
Là n'est pas la question.
- Pauvre de toi !
- Emma ?
- Hum ?
- Je te demandais comment ça se faisait que tu fasses autant de crise ? tu sais d'où ça vient ?
- Oui, je sais. C'est quand ça devient trop dur de me concentrer sur autre chose.
- Te concentrer sur quoi ?
- Sur rien, je réponds sèchement.
Je n'avais vraiment pas envie d'en parler avec lui pour le moment. Je me sentais un peu oppressée. J'avais l'impression qu'il me le demandait par pure politesse. Mais que ça ne l'intéressait pas vraiment.
- Ok, comme tu veux, il dit sur le même ton.
- Merci d'être venu t'excuser.
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