37. Broken heart.

- Moi aussi, répondit Lily en croisant furtivement le regard de son amoureux.

- On voulait se battre, c'est une belle opportunité de faire quelque chose pour la Grande Bretagne et le peuple.

- Ouais.

- J'ai peur.

- C'est normal, mais plus cette phrase tourne en boucle dans ma tête plus ça me fait peur. Car oui c'est normal d'avoir peur de la guerre, mais ce n'est pas normal d'être en guerre par Merlin !

Pour toute réponse, James eut un sourire triste tout en serrant la main de la rouquine un peu plus fort. Lily s'arrêta pour le prendre dans ses bras.

- Tu crois que tout s'arrêtera un jour ?

- J'ai peur de me faire des faux-espoirs, donc je ne dirais rien.

Le grand brun s'écarta un peu pour regarder le visage de la rousse, rempli de ses tâches de rousseur qui commençaient doucement à réapparaitre après avoir hiberné lors du mois d'hiver.

- Tu sais que je t'aime Lily-Jolie ?

- Je le sais, et je t'aime James, saches-le car j'ai l'impression que la guerre ne va pas faire de belles choses avec nous.

Comme seule réponse, il la serra un peu plus fort dans ses bras.

***

- Sirius apporte ces fichus Patatacitrouilles par Merlin ! clama Remus à travers la chambre.

- Mais j'arrive ! lui répondit ce dernier sur le même ton. Calme le feu que tu as dans ton caleçon, on va finir tout à temps ne t'inquiètes pas !

- Laisse mon caleçon en dehors de tout ça Sir' et ramène ton fessier ici pour qu'on descende les bonbons et l'hydromel avant que Lily arrive avec James.

- Rhoo c'est bon, regarde, ils sont là.

- C'est pas trop tôt ! Peter, l'appareil photo est ok ?

- Yep mon commandant !

- Bon, Sirius tu portes les cadeaux, Peter l'appareil et moi le plus important.

- Il n'y a pas de chocolat dans tes mains Lunard.

- Ouais, mais je porte l'alcool.

- Pas faux. Bon, on y va ?

Pour toute réponse Peter passa devant ces deux comparses pour ouvrir la porte et descendre en bas.

Dans la salle commune, c'était la folie. La moitié de Poudlard s'était réuni dans la grande pièce pour l'anniversaire du Maraudeur. Mary, Dorcas, Alice, accompagnées de Frank et de ses deux meilleurs amis essayaient vainement de garder le calme dans la pièce pour encore quelques minutes.

- Sirius, cria Mary au-dessus du vacarme dès qu'elle le vit, occupe-toi de remettre le calme dans la pièce s'il te plaît.

- Quoi ? Moi ? Mais j'ai aucune autorité !

- S'il te plait ! Je sais pas, monte sur une table et danse une gigue ou je ne sais pas quoi mais fait quelque chose pour les calmer !

- Mais en quoi danser une gigue va les calmer ?

- Parce que c'est toi ! Allez, montes sur cette table et danse tout en criant aux gens de se taire et tu verras que ça fonctionnera. Puis c'est toi qui a convié tous ces gens donc ils sont sous ta responsabilité.

- Pourquoi vous êtes tous méchant avec moi ce soir ? demanda-t-il en faisant la moue mais Mary posa chastement ses lèvres sur les siennes, un sourire éclaira son visage et il soupira en montant sur la table.

Dès qu'il monta sur la table, la plupart des regards se retournèrent vers lui.

- OYE OYE JEUNES GENS ! cria l'animagus du plus fort qu'il pouvait en commençant à faire des mouvements bizarres qui devaient sûrement être des pas de danse. J'ORDONNE LE SILENCE PAR LES SLIPS DE MERLIN, OU PLUTÔT PAR TOUS LES CALECONS DE JAMES CAR C'EST LUI NOTRE MERLIN EN CE JOUR !

Mary se mordit les lèvres pour ne pas éclater de rire. Il était réellement en train de danser une gigue sur une table en criant aux gens de se taire et jurant par les caleçons de James.

- PFIOUF, BON J'ARRETE DE DANSER POUR LE BONHEUR DE VOS YEUX. MAIS JAMES VA ARRIVER DANS QUELQUES MINUTES ACCOMPAGNE DE SA BIEN-AIMEE DONC JE VOUS DEMANDE LE SILENCE MAIS DES QU'ILS RENTRENT DANS LA PIECE, CRIEZ ET CHANTEZ EN SORTANT TOUT L'AIR DE VOS POUMONS CAR NOTRE GRAND GARCON A DIX-HUIT PRINTEMPS EN CE VINGT SEPT MARS !

La foule cria un coup avant de se taire, ou de parler en chuchotant. Alors Sirius descendit de la table avec un grand sourire puis prit Mary dans ses bras en lui faisant un bisou sur la joue.

- T'as vu ? Ils m'ont écouté !

- Ouais j'ai vu ça. Tu sais, à la base je disais que tu pouvais danser la gigue, c'était une blague tu n'étais pas obligé mais merci car c'était bien marrant.

Pour toute réponse, Sirius lui pinça la hanche avant de s'écarter d'elle comme si de rien n'était avec son sourire joueur habituel. Mais la brunette eut un sourire un peu crispé, avant de lui dire cette phrase qu'elle avait aux bouts des lèvres depuis le premier rendez-vous de l'Ordre du Phénix et de celui individuel chez Dumbledore.

- Sirius, lui murmura-t-telle près de son oreille, ce soir on doit parler.

Jamais elle n'avait vu Sirius si confus.

Flash-back

- Alors, déclara le vieux professeur. Bienvenue à vous tous ici présent. Avant de vous parler individuellement, j'ai quelques détails à vous dire à régler avec vous. D'abord, par rapport à la formation. Vous irez directement au QG mais vous resterez quelques mois sans faire de véritables missions, certains pourront apprendre une formation médicale en plus, s'ils veulent faire soignant en plus et bien sur tout est gratuit.

Dumbledore marqua une pause.

- Par rapport aux études que vous voulez faire, il faut savoir que c'est impossible pour vous de les réaliser, ou en tout cas vous ne pouvez pas combiner les deux surtout si ce sont des études à l'étranger. Puis par rapport aux parents aussi, vous pouvez leur dire mais c'est votre choix et vous n'êtes pas obligé. De toute façon vous ne les verrez malheureusement plus beaucoup, rare sont les jours où vous serez libre pour leur rendre visite. J'en suis désolé mais c'est la même chose pour tout le monde. Il vous faudra votre permis de transplanage obligatoirement, et vous pouvez avoir un appartement à côté mais ce n'est pas obligatoire car vous pouvez loger au QG. Des questions ?

Les étudiants se regardèrent entre eux mais aucun n'ouvrit sa bouche pour parler.

- Bien. Dernière chose que je voulais vous dire, c'est que ce n'est pas du faux cette guerre et on ne joue pas aux héros là-bas. Vous devez avoir conscience du danger. Du sang qui coule, vous allez en voir beaucoup, des injustices aussi, lancez des sorts contre des ennemis qui vous encerclent, ça va sûrement vous arriver. On va vous apprendre à agir rapidement dans des situations de crise mais vous devez aussi savoir qu'il vous faudra des nerfs résistant ou du moins savoir vous contrôler.

Son regard parcourut la petite assemblée.

- Quand j'ai dû choisir des élèves, continua-t-il, vous devez savoir qu'à la base je ne voulais pas, vous allez avoir un choc, vous allez passer de la protection à la guerre en étant au front. J'ai réellement peur pour vous car jouer avec la mort ce n'est pas facile, c'est loin d'être facile, même pour moi. Alors quand on m'a dit que vous étiez la seule solution, et que parmi les cinquante-quatre élèves de septièmes années je devais en choisir une dizaine pour leur proposer... ça, je n'ai pas regardé à votre popularité ou encore moins à vos notes, j'ai fait par rapport à ce que je connais de vous, vos réactions et toutes ces choses-là. Car après sept ans à vous côtoyer de loin, je vous connais plus que vous ne le pensez. Mais en aucun cas je vous oblige à quoique ce soit, je n'agis pas comme Voldemort en obligeant par la force à le rejoindre. Et s'il n'y a pas de Serpentards, car je sens la question venir, j'ai peur d'une infiltration de la part du chef des Mangemorts car même si ce ne sont que des suppositions car le Mage Noir peut très bien vous utiliser, je ne préfère pas prendre de risques. Alors voilà, maintenant je commence les rendez-vous individuel donc je vous demande de sortir et je vais vous appelez un à un.

Ils sortirent tous, à par Madison qui resta dans la pièce. Pour finir, il ne restait plus que Mary dans le couloir. Les Maraudeurs avaient accepté, tout comme les filles, Théo, Luca et Madison avaient accepté aussi sauf Charlotte qui ne se sentait pas capable de faire la guerre alors elle avait refusé. Sirius attendait avec elle et ils parlaient de tout et de n'importe quoi quand Théo sortit du bureau, alors Mary se leva et son copain lui offrit un sourire encourageant en disant qu'il l'attendait.

Mary avait refusé la proposition de Dumbledore. Son directeur lui avait alors effacé sa mémoire à ce sujet, lui laissant seulement comme souvenir que c'était un ordre secret qui se battait et que ces amis participaient (pour ne pas que ça paraisse suspect s'ils parlaient de l'Ordre) puis elle était partie avec Sirius en racontant qu'elle participait et à tous les autres aussi. Le cœur en miette de se dire qu'elle allait devoir partir en les laissant là, et aussi de leur mentir, chose qui n'était pas du tout dans ses habitudes.

Le lendemain, elle envoyait un hibou long courrier en cachette à New-York pour dire qu'elle acceptait leur proposition pour rentrer dans leur école de journalisme.

Fin flash-back

- Co-comment ça on doit parler ?! lui répondit Sirius. On- on s'aime, non ?

Mais il n'eut comme seule réponse un « plus tard » car James venait de rentrer dans la pièce alors elle esquissa un beau sourire pour lui souhaiter un bon anniversaire et Sirius, avec quelques secondes de retard sauta dans les bras de son meilleur ami en adressant un regard perdu à sa petite-amie.

James, de son côté n'avait pas vu ce moment d'hésitation, trop émerveillé par tous ces gens et par ces amis surtout. Après avoir salué tout le monde et soufflé une bougie posée sur un gâteau au citron que Lily lui tenait, il prit la rouquine dans ses bras et lui embrassa le sommet de son crâne lui murmurant un « je t'aime » dans son oreille avant de se diriger vers ses trois meilleurs amis, mangeant gaiement son gâteau et buvant un verre de Whisky Pur Feu, pour bien commencer la soirée. Il alla aussi près de l'équipe de Quidditch, ils parlèrent d'un peu de tout et cela faisait du bien à James de les voir en dehors de ce stade pour des entrainements intensifs qui faisaient râler tout le monde, mais ils avaient un match après les vacances de Pâques...

Puis Lily débarqua près d'eux, les yeux un peu rouges, signe que les effets de l'alcool commençaient à faire effet sur elle, alors James lui prit son verre des mains.

- Eh ! C'est mon hydromel !

- Oui mais je n'ai pas envie que tu aies une gueule de bois demain, et puis Pomfresh ne va pas être contente, tu ne peux pas boire normalement.

- Je ne suis pas soûle, je suis juste bien. Tu sais, je contrôle encore mes actes donc tout va bien. Je vous le chipe les gars, continua Lily en se levant et attrapant le poignet de James pour le lever, on va ouvrir les cadeaux.

À la notion de ce mot, James se leva de bon cœur pour enfin découvrir ce que ces amis lui avaient offert, courant vers là où était la petite troupe pour les voir avec leurs grands sourires.

- Je ne vous remercierai jamais assez, cet anniversaire est génial ! dit-il en faisant assoir Lily sur ses genoux et attrapant le cadeau que les Maraudeurs lui tendaient.

C'était une fine enveloppe, qui intrigua fortement James d'ailleurs. Il s'était attendu à avoir un énorme paquet, et cet emballage était juste un tout petit peu plus petit.

- Tu vas a-do-rer, s'exclama Peter avec un grand sourire et s'appuyant bien sur toutes les syllabes.

Il décacheta la fine enveloppe, pour en sortir quatre tickets. Ils étaient à l'envers et ne voyait que la face blanche du papier, alors quand il les retourna, son regard s'éclaircit et il ouvrit sa bouche en un « O » parfait. Se levant en vitesse, faisant protester Lily qui n'avait pas trop l'air de vouloir bouger.

- Mes vous êtes des malades ! Vous êtes des fous ! Je vous aime mais vous êtes fous ! Queudever, Patmol, Lunard, venez dans mes bras !

Sirius lui avait déjà sauté sur le dos avant la fin de sa phrase de toute manière.

- On va voir les Head Canon pendant les vacances de Pâques ! Quatre places au milieu du stade, aux meilleures places, vous êtes malade, mais merci.

- Maraudeur un jour, Maraudeur toujours, dix-huit ans ça se fête et un Maraudeur ne fait jamais les choses à moitié pour son coéquipier.

Ils s'adressèrent un clin d'œil complice avant de retourner à leur place, Lily retournant sur les genoux de son amoureux alors que Sirius allait à l'opposé de Mary.

James claqua un bisou sur la joue rougie par l'alcool de Lily en agitant les billets sous son nez.

- Tu étais au courant ?

- Bien sûr ! D'ailleurs Sirius m'a même proposé de venir avec vous mais je me suis dit qu'une sortie entre Maraudeurs vous feriez du bien.

- Merci, lui chuchota-t-il dans l'oreille en réponse. Ce n'est pas contre toi, loin de là, mais pour une fois j'ai envie d'être qu'avec eux.

- Et te voir heureux est le principal, alors ne t'inquiètes pas, je comprends tu sais.

- Tiens James !

C'était Alice qui lui tendait un cadeau, un petit mais il eut un sourire.

- C'est de la part de moi, et aussi un peu de Frank.

À l'intérieur, c'était une photo d'Alice et de James, ils ne devaient pas avoir plus de cinq ans. Habitant dans le même village, ils s'étaient connus très jeune et étaient devenus de très bons amis. Sur cette photo, ils étaient dans le jardin de Bathilda, Alice sur le dos de James, des grands sourires avec presque toutes leurs dents, James ses lunettes sur le bout de son nez et Alice, ses grandes nattes lui allant presque jusque dans le bas du dos. Dans le fond, il y avait des bonbons –le cadeau de Frank.

Le brun à lunettes eut un sourire nostalgique, cela lui rappelait tant de choses, si bien qu'il avait envie de revenir dans le passé juste pour savourer ses moments une nouvelle fois. Il avait déjà vécu beaucoup de choses en dix-huit ans d'existence, alors parfois, s'arrêter un instant pour juste, se souvenir, cela faisait du bien.

James releva la tête vers Alice pour lui adresser un clin d'œil et lui glisser un merci.

- Tu sais, continua James, maman a vraiment envie de te revoir, cela fait très longtemps qu'on n'a pas passé du temps ensemble.

- Je pourrais venir chez toi, mais quand ?

- Le jour qui t'arrange, on a juste le mariage avec Lily, et puis on pourrait même inviter Lil's d'ailleurs.

- Je demanderai à mes parents ce qui les arrangent le mieux.

Un grand sourire éclaira leurs visages, heureux de se dire qu'ils pourront passer à nouveau du temps ensemble.

Mary, Dorcas et Lisa offrirent trois balais miniatures pour compléter la collection qu'il avait commencé avec Sirius il n'y a pas si longtemps, l'équipe de Quidditch s'étaient cotisée pour lui acheter plein de bonbons.

Puis ce fut au tour de Lily de lui donner son cadeau. Toujours assise sur ses genoux, elle lui mit dans les mains un emballage dont la forme ressemblait fortement à celle d'un...

- C'est un livre ? demanda James, étonné.

- Ouvre, répondit-elle simplement avec un sourire timide, en ignorant sa question.

Il déchira l'emballage, pressé de savoir ce que c'était. En effet c'était bien un bouquin, James sembla déçu, et sa moue fit sourire Lily.

- Je sais que ce n'est sûrement pas ce que tu attendais, lui chuchota-t-elle dans l'oreille. Mais si je t'ai offert ce livre, c'est parce qu'il est vraiment spécial pour moi. Il est du monde Moldu, précisa la rouquine en caressant la vieille couverture jaunie par le temps et dont les pages étaient racornies.

- Le Petit Prince... on dirait un compte pour enfant...

- C'est à moitié vrai, la première fois que ma maman me l'a lu, j'étais encore enfant et je l'ai relu il y a quelques semaines. Avec ce livre, ce qui est pratique c'est qu'on ne s'en lasse jamais, à chaque lecture, en fonction de ton état d'âme et de ton âge, tu comprends son histoire différemment, et elle me fait aussi pleurer, donc ne passe pas le livre à Sirius sinon il va faire la dramaqueen, criant à l'injustice alors que pas du tout.

James pouffa.

- Et puis... si je te l'ai donné ce cadeau, c'est aussi parce que j'avais envie de t'offrir quelque chose de pas commun, et j'ai pensé que tu aurais apprécié en apprendre un peu plus sur la Lily Moldue, donc voilà.

James caressa sa joue rougie par ses explications un peu brouillonnes, un peu gênée de devoir expliquer ça, en souriant. Il était content de se dire qu'il pourrait un apprendre plus sur Lily dans ce livre, et tout ce qui se rapportait à Lily le rendait heureux, donc ce livre le rendait heureux aussi. Il ouvrit la première page avec délicatesse, comme par peur d'abîmer le livre plus qu'il ne l'est. À ce moment-là, quelque chose tomba du libre, puis une deuxième, plus épaisse.

C'était deux mots, un était une lettre épaisse et l'autre un simple mot qui commença à lire en premier.

« Rendez-vous devant les portes de la Grande Salle à une heure du matin.

Lily.

P.S. : prends deux balais avec toi... »

En un regard et un sourire il fit comprendre à Lily qu'il était d'accord, tout en disant qu'il lirait la plus longue lettre un peu plus tard.

Le reste de la soirée se passa sans réelles encombres, les gens dansaient, buvaient, s'embrassaient, faisaient des trucs débiles... une soirée normale quoi.

Vers une heure moins de quart, Lily partit et James alla chercher des balais dans le dortoir, tout en s'arrêtant pour la lettre de Lily en même temps. Couché sur son lit, ses pieds balançant dans le vide, il décacheta l'enveloppe.

Cher Jamesie,

Bon anniversaire mon p'tit binoclard préféré ! Dix-huit ans et encore toutes ses dents... pour toi on peut qualifier ça de véritable réussite ! Je suis fière de toi et de ce que tu es en train de devenir, mais aussi de ce que tu es pour l'instant.

Les autres te voient comme cet homme très beau et très joyeux, qui aime faire des coups en douce et provoquer les professeurs. Personnellement, je te vois plus comme cet adolescent qui devient doucement un homme mais qui a encore son esprit enfantin qui le permet de réaliser ses rêves et de briser les codes...

J'aime voir tes yeux s'illuminer quand la folie s'empare de ton corps pour faire ces centaines de choses interdites que tu as faite, j'aime voir ton sourire s'agrandir quand tu as gagné un match de Quidditch, j'aime entendre ton rire quand tu discutes avec les Maraudeurs, j'aime te regarder quand tu te concentres pendant les cours pour réaliser quelque chose de difficile. En fait, j'aime tout chez toi, et même si tu m'énerves parfois, je n'arrive plus imaginer ma vie si tu n'étais pas là.

Tu t'es immiscé doucement dans ma petite vie tranquille depuis ce début d'année et on a vécu à présent trop de choses pour que je puisse retourner en arrière et recommencer à te détester. Mon monde est le tien, ton monde est le mien, on est capable de battre des montagnes grâce à ça, grâce à toi et ta persévérance à toujours avoir ce que tu veux. Parfois, j'ai encore envie de te donner des baffes, mais ça malheureusement c'est trop inscrit dans mes gênes pour que je puisse y changer quelque chose... et je n'en suis pas désolée (oups ?)

Tu te souviens de ce début d'année ? On avait commencé à faire des batailles de blagues avec les Maraudeurs, j'avais tellement ris quand tu étais descendu des escaliers avec Sirius des grandes moustaches dessinée au marqueur. Ou même avec les jus d'orange quand vous avez commencé à danser, chanter sur les tables... cela semble tellement loin à présent, alors que cela ne fait que quelques mois. On a grandi, surtout toi à vrai dire, mais je ne sais pas comment te dire que j'aime ce que nous sommes devenus, nous et nos grands rêves de refaire le monde. Parfois, j'aimerais beaucoup revenir en arrière, lors de notre premier voyage en train pour aller à Poudlard et essayer de refaire notre rencontre pour qu'on devienne directement ce que l'on est devenu mais au fond... je l'aime comme ça, toutes ces disputes, mes claques, ces coups de gueules en public, ton sourire arrogant et mes cris de rage... ça marque l'esprit et même si je paraissais énervée à chaque fois, je les aimais aussi beaucoup, nos moments comme ça (même si parfois j'avais réellement envie de t'étrangler).

Tu t'imagines si tout ça n'avait pas eu lieu ? Je crois que notre existence aurait été bien plus triste, c'est pour ça que je ne veux rien changer.

Alors ce soir, j'ai envie de fêter ce que l'on est devenu, car on peut être fier de nous, tu ne crois pas ?

Avec tout mon amour,

Plein de bisous baveux,

Lily-Jolie.

Jamais James n'allait avouer que cette lettre lui avait donné un sourire débile sur les lèvres. Jamais il n'allait avouer qu'il avait envie d'aller faire un gros câlin à Lily et que toutes ces phrases lui avaient donné envie de pleurer, pourtant quand il redescendit avec les balais, sous sa cape d'Invisibilité, il courut jusque près de Lily et lui fit un gros câlin un sourire ému aux lèvres.

- Je t'aime, tu le sais ça ? lui dit-il avant d'embrasser son visage de tous les côtés, la faisant rire aux éclats.

- Bien sûr que je le sais, mon p'tit Jamie. Je t'aime.

- Ma Lily-Jolie.

La rouquine fronça du nez avant de lui donner une petite claque sur la joue.

- Ce n'est pas parce que j'ai signé comme ça dans la lettre que j'accepte à présent que tu m'appelles comme ça.

- Lily-Jolie, lança James avec un grand sourire pour la provoquer.

- Par contre on devient beaucoup trop niais comme ça, tu ne trouves pas Jamesie ?

- Ça change de nos habitudes, tu as raison ma p'tite harpie.

- Biquette des forêts va'.

- Ma bichette à moi.

Il sauta dans ses bras pour l'ennuyer et elle commença à se débattre en vain, avant qu'il ne la lâche, mort de rire.

- Un vrai petit lionceau enragé, commenta-t-il en lui ébouriffant ses cheveux flamboyants.

Après une pichenette dans les côtes, Lily lui prit un balai des mains et courut dehors dans le parc, le vent s'infiltrant dans ses cheveux et riant aux éclats.

***

De l'autre côté, dans la fête, Sirius commençait à vachement s'impatienter. Depuis que James s'était enfuit avec Lily, il était resté avec les autres Maraudeurs, un verre de Whisky en main, regardant partout et nulle part en même temps, sa jambe tressautant pour essayer de calmer le stress qui le rongeait depuis que Mary lui avait annoncé qu'il fallait qu'ils parlent.

Lui, Sirius Black, en couple avec une fille, c'était déjà assez improbable, mais alors pendant presque cinq mois, cela relevait de l'impossible, enfin, c'est ce que tout le monde pensait avant Mary. Ce qui avait sauvés ce couple assez spécial, c'était qu'ils étaient très discrets, ils ne se montraient pas en public autant que James et Lily par exemple, il ne se baladait pas constamment main dans la main, ne se lançaient pas des piques comme James et Lily... même si ces deux derniers ne faisaient pas ça pour se montrer mais simplement parce que c'était leurs caractères. Sirius savait pertinemment que c'était normal qu'ils soient différents car un couple n'est pas un autre, il savait qu'il se comparait beaucoup à eux en ce moment précis pour essayer de trouver quelque chose qui clochait entre lui et la brunette... était-ce pour ça que Mary en avait marre de lui ? Elle voulait plus de démonstration en public ? Voulait-elle qu'ils se charrient tout le temps ? Devait-il l'emmener faire des balades en balai ?

Il ne savait pas quoi faire, il était perdu.

Alors peut-être que l'alcool l'aida un peu, mais il se dirigea vers Mary qui dansait sur la piste improvisée avec les filles, prit la brunette des mains, et commença à danser avec elle et à chanter, sûrement faux, la chanson qui résonnait contre les murs de la salle commune. Assez surprise, elle commença un peu après à chanter avec lui et à bouger sur le rythme de la musique, riant de leurs piètres qualités.

Les musiques continuèrent à passer... jusqu'à ce qu'un slow commence.

L'alcool qui continuait à circuler dans leurs veines les poussèrent à se rapprocher, jusqu'à ce que Mary pose sa tête sur le torse de son copain et qu'elle puisse entendre son cœur battre chaotiquement et sentir sa respiration irrégulière.

On pourrait penser que c'est à cause de l'effort qu'il venait de faire (parce que même quand on danse n'importe comment, cela demande de l'énergie, surtout quand on s'appelle Sirius), ou peut-être à cause de la proximité avec Mary qui lui faisait cet effet là...

Il y avait du vrai là-dedans, mais si son cœur battait vite et sa respiration était saccadée, c'était surtout encore à cause de son stress qui persistait et une phrase qui était au bout de ses lèvres mais qui n'osait pas sortir. Ce fut à la fin du slow, alors que tout le monde recommençait à parler et à s'écarter que Sirius osa enfin, se lancer :

- Et si on partait un peu pour parler au calme ?

- Hein ?! lança Mary qui avait totalement oublié, car elle se sentait trop bien pour penser à se disputer.

- Tu ne devais pas me parler ?

- Ah, si. Oui, c'est vrai.

- Alors par Merlin, puis-je savoir quel est le sujet ?

Elle regarda autour d'elle pour essayer de trouver un endroit qui serait moins peuplé mais sa petite taille l'empêchait de voir un coin plus calme. Optant alors pour l'option la plus simple, elle le tira par la manche pour l'emmener en dehors de la salle des Gryffondors.

Ne comprenant toujours rien, il se laissa entraîner par la jeune fille dans les couloirs, jusqu'à arriver dans une salle de classe désaffectée, faisant attention à ne pas croiser Rusard qui devait sûrement rôder dans le coin. Elle commença à marcher un petit peu partout dans la salle, l'observant comme si elle pouvait trouver les mots à sa place. Sirius lui s'installa sur un petit bureau, balançant ses pieds dans le vide et commençant à en avoir un peu marre d'attendre.

- Je ne sais même pas comment te dire ça, lança-t-elle en plein milieu du blanc qui devenait pesant sur leurs épaules.

- Il se passe quoi ? Lâche le morceau, dis quelque chose mais ne reste pas comme ça, ça me stress ! Depuis que tu m'as dit qu'on devait parler, je suis en train de revoir toute notre relation depuis le début en me demandant si je n'ai pas fait quelque chose de travers, et même si je sais que je ne suis pas parfait, que je suis loin d'être le plus attentif, je- je t'aime ! et je n'ai pas envie que ça s'arrête, je sais pas, qu'est ce qui se passe ? Puis imagine le groupe après, est-ce que ce sera la même chose ? Puis pour l'Ordre ? Je ne sais pas quoi faire moi, je ne sais même plus quoi penser, que ce soit à propos de nous... de tout !

- Je suis désolée d'avoir du mal à trouver mes mots, être de l'autre côté c'est pas aussi facile qu'on puisse le penser !

- Pourquoi tu dis que tu es désolée ? Tu me trompes ? Tu ne veux plus être en couple avec moi ?

- Mais non ! Pourquoi tu dis des choses pareilles ! Jamais je ne te tromperai et je t'aime !

- Mais par Merlin, qu'est-ce qu'il se passe ?

Sirius s'était levé et avait crié tellement fort que Mary avait sursauté.

- Je ne te permets pas de me parler sur ce ton ! Je fais ce que je veux de ma vie Sirius !

- On dit que les couples doivent toujours avoir confiance en eux, j'ai confiance en toi, je te laisserai toujours faire ce que tu veux de ta vie mais parle-moi !

- Si tu veux tout savoir j'ai refusé de faire partit de l'Ordre et je pars à New-York à la mi-juillet pour faire des études de journalisme ! C'est ça que j'essaie de te dire depuis longtemps mais je ne savais comment t'annoncer qu'à un moment ou un autre on devra se quitter parce qu'on ne tiendra jamais à distance !

Sirius ne prit même pas la peine de répondre, restant la bouche grande ouverte, essayant de comprendre et d'enregistrer ce que la brunette était en train de lui raconter.

- Ce n'est pas de ma faute si je ne me sens pas prête pour me battre ! Et pile à ce moment-là, j'ai reçu ma réponse des Etats-Unis qui disait que ma candidature était acceptée dans une grande école de journalisme sur la mode etc., tu crois que je n'ai pas réfléchi aux conséquences si je partais ? Tu crois que ça m'a fait plaisir de mentir à tout le monde en disant que j'allais me battre mais en fait non ? Que j'allais partir de mon côté alors que vous allez vous battre et souder vos liens encore plus fort ? Non ! Mais je n'ai pas votre courage ! Je suis une Gryffondor mais ce n'est pas pour ça que je suis une fille qui fonce dans le danger la tête baissée en continu ! Tu comprends pourquoi je n'ai pas voulu vous annoncer que je partais avant ? Mais j'ai voulu te le dire en premier pour qu'on puisse en parler normalement avant que je le dise aux autres !

- ...

- Puis même, il n'y a pas que toi, les filles... vous allez tous me prendre pour une faible, ou je ne sais quoi ! Je ne voulais pas tout gâcher mais au final j'ai l'impression de tout empirer en faisant ça comme ça. Tu ne te rends pas compte de comment je m'en veux de ne pas être comme les autres. Mais la guerre me fait trop peur pour ça.

Mary tomba assise contre un mur et se prit la tête dans ses mains, attendant indéfiniment que Sirius ouvre sa bouche.

Mais ce dernier prit son temps pour répondre essayant de calmer son cœur et de trouver les mots justes, pour ne rien regretter.

- Tu sais, commença-t-il d'une voix éteinte, ce qui me perturbe le plus c'est que tu ne nous en as pas parlé avant. On aurait accepté par Merlin ! Tous sans exception, car ce n'est pas à nous de choisir pour toi, on se serait organisé pour faire ça au mieux, même si la séparation aurait été difficile, il y a toujours des putains de solutions, on aurait pu trouver des moments pour se voir, ce n'est pas pour le temps que ça nous prend en tant que Sorciers de traverser l'océan ! Surtout que j'ai une petite fortune grâce à mon oncle mort que j'aurai pu utiliser pour nous, et on peut toujours faire ça ! De toute manière dès que l'on rentre dans la vie active les gens se séparent un peu plus, on a la chance de pouvoir et de vouloir se battre mais ce n'est pas parce qu'une personne part que on la met à l'écart, chacun est différent et on ne t'en veut pas d'être la fille que tu es. Mais là, je ne sais pas. Pourquoi vas-tu me dire ? Car je ne sais pas si je peux avoir confiance après que tu m'ais caché quelque chose d'aussi gros qui peut changer notre futur. Moi, j'aurais tout donné pour qu'on puisse rester ensemble et rester complice donc si tu m'aimes... pourquoi veux-tu me quitter ? Ce n'est pas la bonne solution !

- Qui te dis que ce n'est pas la bonne solution ?

- C'est moi qui te dis que ce n'est pas la bonne solution et à ce que je sache je suis le principal concerné ! Tu ne vas pas couper le contact avec tes amies mais avec ton petit-ami car avec lui tu penses que ça ne va pas aller si tu pars mais que ça va toujours fonctionner avec tes amies ? Je ne sais pas mais il y a quelque chose qui cloche non ?

- Je te connais Sirius, c'est pour ça que je sais que ça ne peut pas marcher !

- Mais par Merlin pourquoi tu dis ça ?!

- T'es un coureur de jupons ! Tu veux que je sois plus claire ? Si je disparais tu crois vraiment que tu vas pouvoir arriver à ne coucher avec personne ?

- Arrête de dire que je coucherai avec tout le monde si tu disparais ! Peut-être que j'ai embrassé beaucoup de fille et tout le tralala, mais s'il y a bien une chose que je n'ai jamais faite car je trouve ça injuste, c'est tromper quelqu'un, alors je ne te permets pas de dire une chose pareille ! Je sais me contenir quand même !

- C'est ça tu vas voir une fille canon, tu vas me quitter dans une lettre, puis comme ça tu es libre de m'avoir sur ton dos et tu peux faire ce que tu veux avec l'autre ! Tu me prends pour une conne ?

- Mary, tu ne vas pas simplement partir, moi je devrais me battre, tu crois franchement que je vais m'amuser constamment ? Non ! Et je pensais que tu avais confiance en moi, tu parles de confiance là ? Et puis si c'est toi que j'aime, tu penses vraiment que je vais aller me balader dans les rues en me disant « oh ouais, elle est trop belle celle-là » alors que je t'ai toi et que même si tu seras à des milliers de kilomètres de moi, tu es quand même la plus belle ?

- Arrête avec tes belles phrases, je ne suis pas la plus belle !

- La beauté c'est subjectif ! Tu ne t'aimes peut-être pas mais moi j'aime comme tu es, personne n'est parfait, et on a tous ce putain d'objectif qu'on veut tous devenir mais c'est impossible ! Puis le physique est une chose, mais tu crois si je suis avec toi il n'y a que ça ? Non, si je suis avec toi, c'est aussi pour tous ces petits détails qui sont peut-être insignifiant pour toi, comme ces discussions en pleine nuit, ton rire, et même cette façon que tu as de souffler quand tu en as marre de quelque chose... ce sont ces choses-là qui font que je tiens à toi, tu sais beaucoup de choses sur moi comme je sais beaucoup de choses sur toi... c'est ça le plus important, si on s'aime, tout est possible et la distance n'est rien si on arrive à toujours se pousser vers le haut ! Tu ne sais pas tous les efforts que je fais pour toi, tu vois, ça je ne le ferais jamais « pour la fille canon que je vais croiser dans la rue ».

- Et si tu rencontres l'amour de ta vie là-bas, et si moi je commence à voir quelqu'un là-bas ?

- Mais putain si on est en couple on ne commence pas à s'intéresser à plein de monde comme ça !

- On ne sait jamais à quoi s'attendre !

- Pourquoi tu es si défaitiste ? Tu t'attendais à quoi ? Que je t'empêche de partir, ou que je vienne avec toi ? Tu peux faire ta vie, mais moi j'ai le droit à faire la mienne aussi, tu prends une grande partie de cette dernière mais j'ai aussi les Maraudeurs, les filles, on n'est pas seul au monde et j'ai décidé de me battre et de New-York, ça va être compliqué d'être au cœur de l'action !

Ils s'étaient tous les deux levés, et se lançaient la pierre de l'un à l'autre sans vraiment quoi savoir-faire.

- Je ne t'empêche pas de rester ici, mais je te laisse une sécurité en prévoyant toutes les options ! Et si personne ne rencontre personne, on pourra se remettre ensemble dès la fin de la guerre ou tu viendras près de moi !

- Qui te dis que j'ai envie d'aller à New-York ?

- Pour qu'on soit ensemble !

- Parce que tu veux qu'on se quitte mais dès que la guerre est finie, que je revienne près de toi comme une fleur en me disant « maintenant on peut être ensemble ! » mais c'est débile ! Et après j'aurais surtout besoin de repos si je ne meurs pas ! Et je ne vais pas laisser les Maraudeurs après ça, même s'il n'en reste plus qu'un seul !

- Donc tu choisirais les Maraudeurs à moi ?

- Je ne choisis personne ! Je vis ma vie dans le moment présent et puis je prends toutes les opportunités !

- Tu resteras quand même près d'un Maraudeur mais pas près de moi !

- Je n'ai jamais dit que je ne voulais pas aller près de toi, mais les grandes villes et moi on est pas copain, c'est tout ! Il me faut un grand jardin, un endroit pour jouer du Quidditch en toute tranquillité, un endroit où je pourrais inviter tous mes amis sorciers sans créer pleins de problèmes, j'ai été enfermé dans une maison en pleine ville toute mon enfance et je n'ai pas envie de recommencer, alors la ville, oui mais pas pour y habiter !

- Oh ne ressort pas tes problèmes d'enfance, tu ne seras pas enfermé dans un appartement sans rien ! Et puis je serais là !

- « Oh ne ressort pas tes problèmes d'enfance ?! » je ne me suis jamais plaint et pourtant j'en ai bavé ! Je t'en ai parler une fois, et c'est tout ! Ce n'est pas sur toi que ma mère jetait des Doloris quand je faisais une bêtise ou un truc du style ! Je ne te permets pas et si c'est ça ton avis sur moi, pourquoi tu es avec moi ?

- Hein ? Mais c'est quoi cette question ?

- Tu es sérieuse ?

- Pourquoi es-tu avec moi Mary ?

Devant la bouche grande ouverte de Mary, qui voulait sûrement dire quelque chose, Sirius rigola un coup, d'un rire jaune, comprenant un peu ce qui était en train de se passer. Le silence de la jeune fille ne fit qu'empirer sa colère.

- Et toi tu ris en plus !

- Tu dis que tu m'aimes et puis voilà ta réaction !

- Je suis énervée, désolée si je dis des trucs pareils !

- Tu crois que je ne suis pas énervé ? Est-ce que je te traite et sors tout tes traits négatifs en donnant ça comme argument, non ! Alors dis-moi réellement pourquoi tu voulais me parler car on dirait que la vraie vérité c'est que tu voulais me quitter. Je ne sais même pas pourquoi je me bats pour nous alors que je suis le seul à faire des efforts. Alors tu sais quoi ? Vas-y, pars.

Il ouvrit grand les bras, lui laissant tout l'espace qu'elle voulait pour quitter la pièce.

- Eh bah tu sais quoi ? Ouais, je pars.

Elle sortit en furie de la pièce, claquant la vieille porte en bois qui fut tellement de vent qu'elle remua la poussière qui régnait dans la pièce.

Sirius baissa les bras, et commença à rire, sans réelle raison. Pour évacuer la pression sûrement. Lui, Sirius Black venait de se faire quitter après presque cinq mois de relation avec Mary McDonald. Il se laissa glisser contre le mur pour aller s'assoir sur le sol, pour se prendre la tête dans ses mains comme l'avait fait plutôt Mary, réalisant doucement ce que cette dispute allait engendrer. Ne plus pouvoir l'observer discrètement, la faire rire aux éclats, l'embrasser, l'entendre parler de tous ces potins et de tous ces petits détails qui l'énervaient adorablement. Non, il ne pourrait plus voir et entendre tout ça.

C'était fini, son seul dernier bon souvenir avec elle, c'était comment ils avaient dansé tout à l'heure, il avait eu l'impression de se faire berner pendant tous ces mois.

Le regard dans vague, il repensa à tous ces moments, puis le noir... la fin. Plus rien. Il ne pourra jamais plus dire « Elle, la jolie fille là-bas, c'est ma copine. Et si tu lui touches ne serait-ce qu'un cheveu, t'es mort. »

Il se mordit la lèvre et ferma les yeux, pour empêcher ses yeux de pleurer.

C'était le problème quand quelque chose était trop intense et qui se terminait aussi brutalement. Ça repartait aussi vite que ça arrivait, et dans les deux cas, ça nous chamboule.

***

Quand Remus et Peter virent Mary rentrer en furie dans la salle, les yeux baignant de larmes pour monter directement dans le dortoir suivit des filles et de Lisa qui l'avaient vu aussi, les deux garçons comprirent aussitôt que quelque chose clochait.

D'un regard entendu, Peter monta vite avec Remus pour aller chercher la carte des Maraudeurs et trouver Sirius pour le rejoindre, et savoir ce qu'il s'est passé.

Une fois en dehors de la salle commune, ils ouvrirent la carte et trouvèrent Sirius dans une pièce, assis ou peut-être debout contre le mur d'une salle.

- Sinon, Queudever tu peux aller chercher James et Lily car ils doivent être sûrement sur le chemin du retour à cette heure-ci, ça va faire presque deux heures et demi qu'ils sont partis, et moi je vais déjà près de Sirius.

- Oui, regarde, s'exclama Peter en cherchant les deux amoureux sur la carte, ils sont en train de remonter du terrain de Quidditch. J'y vais, on se retrouve là-bas ?

- Ouais, prends la carte au cas où on revient ou il change de pièce.

- Ok. Allez, à tantôt Lunard.

Après une accolade entendue entre les deux meilleurs amis, ils se dirigèrent tous les deux dans les directions opposées.

Remus courrait presque dans les couloirs, montant un étage, se perdant à moitié et ouvrant plein de portes en pensant que c'était la bonne mais en fait non.

Jusqu'à une vieille porte d'une salle désaffectée, qu'il ouvrit assez violemment, surprenant son meilleur ami, assis la tête entre ses mains, un air triste et nostalgique sur son visage qu'il tourna vers Remus.

Ce dernier se rapprocha de lui pour s'assoir sans lui parler, car s'il forçait Sirius à parler, il n'en tirerait rien. Alors il prit sur lui pour se taire, plongeant la salle dans un silence particulier, entrecoupé par la respiration chaotique du loup-garou, faute d'avoir couru un peu trop vite. Après un petit moment de calme, Sirius posa simplement sa tête sur l'épaule de son ami, qui tourna sa tête vers lui, observant ses yeux tristes, comme s'il était sur le point de pleurer.

- Mary m'a quitté, on s'est disputé.

- Quoi ?? Mais-

- Ouais, tout allait bien. Mais elle va partir à New-York car en fait elle ne fait pas partie de l'Ordre et donc elle dit qu'on ne peut pas faire un couple à distance car « imagine si je rencontre quelqu'un là-bas... » donc ouais, on s'est franchement crié dessus, puis en gros elle ne m'aime pas, enfin j'en ai l'impression et- voilà quoi.

Sirius lâcha un rire jaune, Remus ne dit rien, essayant d'assimiler tous les éléments avant de parler.

- Sirius Black qui se fait larguer après cinq mois de relation, lança-t-il sarcastique, ça va faire du bruit ça.

- On s'en fout des autres, occupe-toi de ta vie sans les écouter, on a déjà assez de problèmes comme ça.

- Facile à dire.

- Pas facile à faire, je sais mais malgré tout, c'est vrai.

Il eut un blanc.

- Mais moi je l'aime quand même, lança-t-il en se mordant la lèvre inférieure qui commençait à devenir rouge sang à force de se mordre pour ne pas pleurer.

Remus lui prit sa main et la serra très fort comme réponse.

Pile à ce moment-là, deux autres furies rentrèrent et Sirius et Remus s'écartèrent rapidement et se relevèrent en essuyant leur pantalon pour enlever la poussière.

James ouvrit les bras grands et se dirigea droit vers son meilleur ami pour le prendre dans ses bras, malgré son non-amour pour les câlins, et ils furent bien vite rejoint par Peter et Remus avant de s'écarter et de rire un coup, car c'était ce qu'ils savaient faire le mieux pour remonter le moral des gens.

Mais Sirius dût quand même expliquer ce qu'il venait de se passer et tout le monde réagit de la même manière quand il expliqua que Mary partait et qu'elle avait mentit... mais bon, ils n'étaient pas fâchés contre elle mais étaient juste comme Sirius, ils ne comprenaient pas pourquoi, tout simplement. Même si ça allait changer quelques petits détails dans leur groupe, surtout au début car les deux ex-amants ne se parleront sûrement pas tant qu'ils ne se seront pas expliqué plus clairement et qu'ils se seront un peu calmés.

- Tu sais, commença James en posant son menton dans sa main, vendredi prochain on rentre, alors on a qu'à se faire une soirée à l'ancienne dans la semaine, et un bon coup contre Rusard, et amuser la galerie comme on sait le faire. Car ça me manque tout ça.

Les regards qu'ils se lançaient, ils voulaient tout dire, alors ce fut à trois heures et demi du matin, qu'ils préparèrent un plan machiavélique à l'ancienne contre Rusard, dans cette vieille classe désaffectée, retrouvant leur côté de blagueur qui était enterré depuis bien trop longtemps.

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HEY GUYS I'M BACK

Après un mois d'absence, here we are, un new chapitre qui m'a prit beaucoup de temps à écrire, j'en suis désolée... mais entre les jours où je n'étais pas là, ceux où je faisais autre chose ou encore quand j'avais des baisses de motivations, eh beh ça à prit du temps à arriver.

BREF, DITES MOI TOUT SUR CE CHAP ! Je parle beaucoup d'un couple qui n'en est maintenant plus un, sur lequel je ne m'étais pas beaucoup penchée...

Sinon, dans ma vie il ne s'est pas passé beaucoup de choses très intéressante en un mois, je lis beaucoup, et je me suis trouvée une véritable passion pour les 1D et pour Harry Styles, sinon ma vie est la même huhu.

J'OUBLIAIS, GENRE 33K DE LECTURES ? MERCI !!!!

Et j'espère que votre rentrée s'est bien passée ou qu'elle va bien se passer, moi c'est demain, on verra et je croise les doigts. (et si je poste maintenant c'est aussi pour vous remonter le moral après cette rentrée hihi)

Dernier détail, je ne sais pas du tout quel sera le rythme de publication, car je passe dans une année assez difficile apparemment en Belgique (cinquième ici, la première pour les français :)) donc au début ce sera assez chaotique jusqu'au moment ou j'aurais enfin trouver mon rythme avec tout, car je travaille aussi certains w-k.

Bref, voilà voilà, je vous dis à bientôt, plein de courage avec l'école, je crois en vous !

Juliette <3

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