29. Souvenirs sanglants.
Lily avait les larmes aux yeux en terminant les lettres.
Non pas de tristesse, non pas de joie, mais de bonheur. Du bonheur de se sentir si bien entouré et d'avoir des amis et un copain aussi aimant.
Il devait être un peu plus de six heures du matin, et les autres dormaient à point fermé mais elle n'était pas arrivée à s'endormir après la fête, trop d'émotions déferlait dans ses veines pour que son cerveau arrive à se mettre au repos. Alors elle avait passé une nuit blanche alors que ses amies, assaillies par l'alcool, s'étaient endormies à peine leurs têtes avaient touchés leurs oreillers.
La rouquine rangea les lettres dans le carton avec l'album photo avant de se recoucher sur son matelas, gardant les yeux grands ouverts et fixant le plafond. Repensant encore aux lettres.
Sans recul, elle ne voyait qu'amour et gentillesse, mêlé à de l'espoir et de la confiance en soi.
Mais derrière tout ça, ils pensaient à essayer de l'aider sur un sujet qu'elle pensait qu'ils oublieraient.
Son agression.
Elle n'avait toujours pas envie de leur pitié ni de leur aide. Elle allait bien. Elle savait de nouveau rire sans une once de fausseté. Il arrivait même que certaines nuits, la rouquine ne rêve plus de ce moment.
Elle commençait à doucement oublier. Doucement et sûrement.
Les autres devaient arrêter de s'inquiéter pour elle à tout moment en forçant cette étape en voulant l'aider.
Mais en réalité, ils remuaient le couteau dans une plaie encore ouverte.
Lily se leva et s'habilla en vitesse, avant de descendre et de sortir de la salle commune pour se diriger vers un endroit que, depuis quelques mois, elle ne faisait que contourner. Mais cette fois-ci elle se dirigea directement vers lui.
Elle devait leur montrer qu'elle était forte et qu'elle allait bien.
Quelques minutes plus tard, la tour d'Astronomie était à ses pieds.
***
Ses mains tremblantes, elle ouvrit la porte qui menait aux longs escaliers interminables et qui débouchaient sur le haut de fameuse tour.
Elle avançait doucement, marche par marche, mètre par mètre... Ses jambes tremblaient, sa main se posant fébrilement sur la rampe d'escalier, son souffle devenant de plus en plus court...
Elle leva la tête vers le haut des escaliers, elle y était presque...
Et puis elle arriva au-dessus mais elle qui pensait que tout se passerait bien, tomba à genoux au sol, car ses jambes n'arrivaient plus la supporter.
Et là, c'était comme si tout refaisait surface, la plaie qui avait été faite dans son coeur et qui commençait à se recoudre tout doucement s'était brutalement ouverte, déchirant les petits fils qui refermait la blessure.
L'odeur du sang revint également à ses narines, cette odeur nauséabonde l'a fit vomir, sans qu'elle puisse s'en empêcher. Puis Lily leva la tête vers le reste de la pièce, seulement éclairé avec des flambeaux, car dehors il n'y avait pas encore une once de soleil, et le froid déchirait les entrailles de la rouquine qui n'avait enfilé qu'un gros pull par dessus son t-shirt de nuit.
Et sur les murs qui étaient comme neuf, sans un seul souvenir de ce qui c'était passé en ce premier jour de novembre, Lily, elle, avait l'impression de revivre la scène, elle revoyait les Serpentards arriver, elle se revoyait tomber à terre, puis la première tache de sang, bien vite suivit par d'autres taches. Elle ne pouvait pas s'empêcher de s'imaginer, son corps, sa tête et ses cheveux baignant dans son propre sang.
C'était comme si son cauchemar devenait réalité, et en plus, dans cauchemar, elle était morte. Et Cassiopéa rigolait machiavéliquement sur son cadavre.
Elle ne put s'empêcher de vomir une deuxième fois.
Soudain, elle entendit des pas. Ils devenaient de plus en plus fort, ils s'approchaient... si ça se trouve c'était eux qui l'avaient attiré ici...
Elle recula vers le mur, et posa ses deux mains dessus avant de tomber par terre, le froid engourdissant ses membres par-dessus tout. Lily se recroquevilla sur elle-même et laissa ses larmes couler, c'était la fin pour elle, ils étaient venus l'achever, elle n'aura même pas pu dire aurevoir, ni dire à James qu'elle le pardonnait pour toutes les années antérieures. Pourquoi la vie avait été aussi cruelle avec elle ? Qu'avait-elle fait pour mériter ça ?
Elle était une Sang-de-Bourbe, voilà tout. Elle ne méritait pas d'être une sorcière.
La porte s'ouvrit, la personne était en train de chanter, elle se moquait d'elle.
Lily cria avec toute son âme, comme un dernier appel à l'aide.
Une personne toucha son bras et elle se débattit comme une folle et aveuglée par la peur et par les larmes qui remplissaient ses yeux, elle ne distinguait que les contours flous d'une femme.
- Ne m'emmenez pas !
- Miss Eva-
- LAISSEZ MOI TRANQUILLE ! Je ne veux pas mourir...
- Je vais vous emmener à l'infirmerie.
- NAAAAN !
- Miss...
- Je vais bien, je ne veux pas, veux pas...
Elle se débattait, et à chaque fois que la personne la laissait un peu tranquille, elle se refermait sur elle-même, comme pour se protéger.
- J'ai peur... confia la rouquine.
- Laissez-moi vous aider, je ne vous veux pas de mal.
- Ils vont me tuer, je ne suis qu'une Sang-de-Bourbe.
- On va aller à l'infirmerie.
Dans un regain d'énergie, Lily se releva en se tenant au mur.
- Je n'ai besoin de personne, je vais bien.
Puis elle lâcha le mur pour avancer, contournant son corps couvert de sang encore présent pour les yeux de la jeune fille, comme une illusion.
- Non ne descendez pas les escaliers seule, vous n'êtes pas en état.
- JE N'AI BESOIN DE PERSONNE !
- Calmez-vous...
- Je dois partir avant qu'ils me trouvent...
- Qui va vous trouver ? Miss Evans, non tenez-vous à moi, ne descendez pas les escaliers, c'est dangereux.
- J'ai fait des choses plus dangereuses, non lâchez moi, s'il vous plait...
- Qui va vous trouver ? Répondez s'il vous plaît.
- Des Mangemorts, car je ne suis qu'une Sang-de-Bourbe.
- Ne vous appelez pas comme ça.
Lily se débattait de toutes ses forces, se débattant de la poigne de fer de la personne, elles étaient toutes les deux devant la porte qui menait aux escaliers puis après s'être lancée un coup plus fort que les autres fois, elle tomba la tête la première dans les escaliers.
Puis ce fut le trou-noir pour Lily.
***
Sa tête lui faisait un mal de chien, comme si un marteau avait décidé de jouer du tambour dans celle-ci. Elle avait les paupières lourdes, soulever sa cage thoracique était une épreuve, et sa tête pesait une tonne.
Les yeux toujours fermés, elle se mouva dans son lit pour essayer de se mettre sur le côté mais cela lui arracha une grimace et elle dû se laisser tomber sur le dos, la seule position qui la soulageait un tant soit peu.
Mais qu'est-ce qu'elle fichait là ? Pourquoi elle était à l'infirmerie qu'elle avait reconnue grâce à l'odeur de médicaments et de potions qui traînait toujours là.
Elle sentit un mouvement à côté d'elle et elle se força à ouvrir les yeux.
Mais ce fut le noir qui lui écorcha les yeux et non pas une lumière aveuglante, depuis combien de temps était-elle là ?
Elle essaya de se redresser un petit peu, mais cela lui arracha une exclamation de douleur. Elle sentit un poids sur ses jambes s'enlever et soudain, un chuchotement retentit dans la pièce sans bruit.
- Lily ?! annonça une voix rauque comme si elle venait de se réveiller.
- James ?
- Par Merlin Lily tu es réveillée...
- Qu'est-ce que je fais ici ?
- Ce n'est pas le plus important, tu t'es réveillée, et cela c'est la meilleure chose possible.
- J'ai mal partout...
- Tu as dévalé une bonne partie des escaliers, tu t'es fait un fameux choc à la tête et tu t'es cassé deux côtes, tu m'aurais dit que tout allait bien je me serais posé des questions.
La vision de son corps ensanglanté lui revint en mémoire, elle ferma les yeux comme si cette vision pouvait s'envoler comme ça.
- Tu nous as fait peur, très peur, mais on en parlera demain, ok ? lui demanda-t-il en serrant sa main dans la sienne. Il faut que tu te reposes ma puce, et demain on parlera, ça te va ?
- Je viens de dormir des heures, je ne vais jamais savoir me réendormir.
- Attend, je pense que Pompom avait laissé un peu de potion pour te réendormir juste là... oui c'est celle-là (il avait regardé à la lumière de la lune qui sera bientôt pleine).
Il fit boire Lily qui ne protesta pas. Et elle reparti dans le pays des rêves.
Elle n'avait pas réellement dormi toute la journée, mais avec les autres ils avaient décidé de ne pas lui en parler directement pour ne pas lui faire peur, mais eux étaient exténués de la journée qu'ils avaient passé.
Les filles les avaient directement prévenus que Lily n'était pas dans son lit et à peine ils eurent le temps de descendre dans la salle commune et de sortir dans le couloir qu'ils avaient croisé McGonagall qui courait après eux. Les prévenant que la rouquine était à l'infirmerie et qu'elle était en train de faire une crise de panique et qu'elle avait dévalé une bonne partie des escaliers qui menait à la Tour d'Astronomie, heureusement que la prof d'Astronomie était passée faire un tour là-haut...
Ils s'étaient directement dirigés vers l'infirmerie, McGonagall, elle, devait aller prévenir Dumbledore.
Quand ils étaient arrivés, là, la porte était fermée, mais Lily criait derrière la porte, elle se fatiguait, ils n'arrivaient pas à la calmer ni à la soigner apparemment, puis Dumbledore entra, et puis quelques minutes plus tard et puis plus rien. Plus un seul bruit, le vide total comme s'il n'y avait jamais eu personne de l'autre côté de la pièce.
James avait essayé quelques fois d'ouvrir la porte, mais par aucun moyen il n'y était arrivé, alors il avait tapé avec ses poings sur la porte comme un malade, au point de s'écorcher et de s'ouvrir les poings. Puis à un moment, Alice était venue à côté de lui et lui avait pris les mains dans les siennes comme pour le supplier d'arrêter, et il n'arriva même pas à protester, tant il se sentait à bout mentalement de devoir attendre.
Il regarda Alice dans les yeux, elle pleurait et cette dernière le pris dans ses bras et il la serra de toutes ces forces, il n'y avait pas que lui qui était touché par cette situation. Alice était sa meilleure amie, lui son petit-ami et cette étreinte voulait juste signifier, ne t'inquiètes pas, on n'est pas seul, Lily n'est pas seule, on est un groupe et être touché par cette situation était normal.
- Soyons fort, pour Lily, lui avait murmuré la brunette à l'oreille avant de se détacher de lui et d'essuyer ses larmes.
Il s'était laissé tomber à côté de Sirius qui semblait être mal en point aussi, Mary de l'autre côté qui avait la tête posée sur son épaule et qui serrait fort sa main dans la sienne. Dorcas et Alice se s'étaient assise sur des chaises et essayaient de se parler pour essayer de penser à autre chose, Remus faisait les cents pas et se posait parfois contre un mur et avait passé énormément sa main dans ses cheveux en les arrachant presque au point que ses cheveux étaient quasi comme ceux de James. Le brun croisa son regard et lui lança un sourire furtif comme pour se redonner du courage.
Peter, lui, observait la scène, assis sur une chaise, genoux remonté sur son torse, se balançant d'avant en arrière et se rongeant les ongles.
Ce ne fut qu'après une longue attente interminable que Dumbledore sortit de la pièce, l'air fatigué mais soulagé et quand il les vit il sourit. Sept paires d'yeux le fixaient à présent.
- Elle se repose, annonça-t-il.
Ils soufflèrent de soulagement.
- Dès que Madame Pomfresh vous dit que vous pouvez entrer, vous pourrez y aller mais maximum deux à la fois. Elle est très fatiguée autant physiquement que mentalement donc s'il vous plaît, restez calme.
- Merci Professeur.
- Elle vous racontera ce qu'elle veut, ce n'est à nous de faire ce travail car même si vous êtes ces proches, c'est personnel. Le professeur McGonagall vous a expliqué le plus important, donc le reste c'est à elle de juger, même nous, nous ne savons pas tout.
- Ne vous inquiétez pas.
- Je pense que ça ne sert à rien de vous demander d'aller en cours... mais je vous le conseille quand même. Et Mr Potter, vous demanderez à Madame Pomfresh de vous soigner vos poings.
Le dernier les regarda, ces derniers saignaient un petit peu à certains endroits et était un peu écorché à certains endroits, rien d'inquiétant.
- Oui Monsieur.
- Gardez espoir, rien n'est fini tant qu'il persiste, pensez-y.
Et sur cette note, il était parti.
Un peu plus tard, ils avaient pu aller la voir et la rouquine dormait, d'un sommeil assez agité vu les expressions qui passaient sur son visage. James était passé dernier avec Alice et ces derniers étaient resté très longtemps dans l'infirmerie avant qu'on leur dise de sortir. Tout le monde avait voulu retourner en cours pour essayer de se changer les idées, mais James, lui, avait décidé de retourner près de Lily, car s'il était en cours et que Lily se réveillait, il ne serait pas pardonné de ne pas être à ses côtés à ce moment-là. Il lui avait raconté un tas d'idiotie, lui avait fait la lecture du Conte de Beedle le Barde pour essayer de la distraire, mais à un moment il n'eut plus la force et pris simplement sa main pour la caresser tout en jouant avec une mèche de ses cheveux et il l'observa dormir un long moment, avant que les autres ne redébarquent dans l'infirmerie en lui disant qu'il faudrait qu'il avale quelque chose mais il n'en avait pas la force alors il déclina la proposition. Et ils repartirent, seul Sirius resta à ses côtés, prenant une chaise pour tenir compagnie à son meilleur ami.
- Tu te souviens quand on l'avait retrouvé en novembre ? commença James.
Ils n'avaient jamais parlé de ça, mais eux aussi étaient présent et s'en souvenait très bien de cette fameuse matinée. Sirius eut un rire nerveux.
- Ouais.
- Ça me fait peur quand j'y repense, j'ai tellement peur qu'il nous arrive quelque chose, chaque fois que je revois du sang, je revois Lily et je me dis que si on n'avait pas été là... qu'est-ce qu'il se serait passé ?
- Je ne préfère pas y penser.
- T'y... t'y repense toi parfois ?
- Trop souvent je crois.
- Ca me bouffe, je n'arrive pas à me séparer de ce souvenir. Je fais des cauchemars, je me réveille parfois en sursaut pour regarder la carte et vérifier que Lily n'est pas en train de se faire attaquer ou que quelqu'un d'autre ne se fait pas attaquer ou alors je ressens encore cette impression que je me fais torturer, cette ambiance est stressante et horrible et pourtant je ne veux pas le montrer à Lily, elle a déjà beaucoup à supporter pour me supporter en plus, je ne veux pas être un fardeau.
- Je comprends, mais si tu n'en parles pas avec elle tu ne sauras pas ce qu'elle en pense.
- Et toi, tu ne veux pas en parler ? demanda James, sachant très bien que Sirius n'en menait pas large non plus la nuit, cela arrivait couramment qu'ils passent des nuits quasi blanches sans parler mais sachant très bien que l'autre était réveillé.
- J'ai peur de la guerre, j'ai peur de ces connards qui ont détruit ma vie, j'ai peur de tout, mais le but de ma vie est de continuer à faire bonne figure devant ces putains de pions qui ne vivent que pour tuer et nous qui continuons à attendre patiemment notre heure de mort, et ça me fume de savoir rien faire. Je passe de moment de joie intense à envie de me pendre parfois, juste pour ne plus voir leur sourire suffisant car ils savent pertinemment qu'ils vont gagner. Puis je pense à vous, puis ça me calme.
- On est ensemble et on vivra ensemble jusqu'au bout, on est les Maraudeurs, à la vie à la mort. S'il se passe quelque chose, on surmontera cet obstacle ensemble, ok ? Et avec Lily, on s'était promis de vaincre cette guerre, de trouver quelque chose pour aider le monde magique à se redresser, et je sais qu'on fera quelque chose, nous aussi.
Il posa sa main sur l'épaule de Sirius qui leva les yeux vers lui, James savait pertinemment que Sirius ne se confierait pas plus sur son état psychologique, mais au moins il s'était soulagé un peu sur son épaule.
- C'est toi qui vas mal mais c'est toi qui me rassures.
- M'en fou de moi-même.
- T'as lu Beedle à Lil's ? demanda Sirius remarquant le livre et changeant de sujet.
- Maman me les lisait le soir quand je n'arrivais pas dormir, alors je me suis dit que j'allais essayer.
Sirius rigola avant de se lever.
- Je vais chercher un truc à manger aux cuisines, tu veux quoi ?
- Il est quelle heure ?
- Huit heures du soir.
- Apporte moi un sandwich s'il te plait.
- Ok.
Mais quand Sirius revint, James s'était endormi, assis sur sa chaise mais sa tête était posée sur le matelas de la rouquine. Il sourit et retourna dans la salle commune, et il mangea deux sandwichs ce soir-là, le cœur un peu moins lourd que le matin même.
***
Le lendemain quand Lily se réveilla, James était en train de lire la Gazette du Sorcier en fronçant les sourcils, car rare se faisaient les bonnes nouvelles depuis un moment dans ce journal. Mais une fois qu'il la vit réveillée il ferma le journal et se pencha vers elle et il passa sa main sur son front pour vérifier qu'elle n'avait pas de fièvre, un réflexe idiot.
- Hey, ça va ?
- Je pette la forme. Parle moins fort s'il te plait, ça me fait mal à la tête.
- Tu veux un verre d'eau ?
- Ouais s'il te plaît.
Elle but un peu d'eau, avant de fixer James dans les yeux. Ce dernier réfléchissait, comment aborder le sujet ? Et Lily semblait comprendre rien qu'à son regard qu'il s'inquiétait et qu'il voulait parler mais qu'il ne savait pas comment aborder le sujet. La rousse baissa les yeux et elle rigola jaune avant de déclarer :
- Je voulais vous prouver que j'allais bien. Mais je crois que c'est fichu.
- Lily...
- Je ne veux pas de votre pitié.
- Ce n'est pas de la pitié mais on veut t'aider. Car tout seul, peut-être qu'on va plus vite mais ensemble on va plus loin.
- Tu vas mal aussi parfois et pourtant tu n'as besoin d'aide de personne.
- Désolé de te le dire comme ça mais il y a une fameuse différence entre avoir un coup de mou et avoir du mal à se remettre d'une agression.
- Ça fait des mois et je ne vais toujours pas mieux, en tout cas pas aussi bien que je le veux.
- Tu peux nous dire ce qui ne va pas, les amis c'est aussi fait pour ça.
- Mais vous savez très bien pourquoi ça ne va pas.
- On n'en sait la cause, mais ce qui se passe dans ta tête, ce n'est que des suppositions car on n'est pas legitimens. On aurait pu t'accompagner dans la Tour d'Astro, et t'aider à aller mieux, faire un grand pas vers l'avant.
- ...
- On a confiance en toi, on sait que tu peux y arriver.
- Tu sais, quand je suis arrivée là-haut, je me suis sentie très mal, mais... ça fait des mois que je fais le même cauchemar, je vois la scène de cette fichue matinée sauf que je suis spectatrice et je me vois me vider de mon sang et moi je ne peux rien faire, vous n'arrivez jamais puis Melfia arrive et là... et là... elle me donne un dernier coup de couteau dans le ventre et je ne bouge plus et je crie à ce moment-là mais je ne peux toujours pas bouger et je ne peux même pas crier et je ne peux rien faire car des liens me retiennent. Et quand je me suis retrouvée là-haut, je me suis vue avec ce couteau dans le ventre, morte et comme si moi, je n'étais plus qu'un esprit qui s'était échappé de mon corps, et là... j'avais l'impression de mourir comme si quelque chose à l'intérieur de moi voulait m'ôter la vie, c'était horrible. Et j'ai eu très peur mais pour une fois, je pouvais crier.
La rouquine laissa tomber une larme, un peu trop amère pour une goutte d'eau un peu petite. James prit la rouquine dans ses bras et l'embrassa.
- Mais maintenant on est là, je suis là, Alice est là, tous les autres sont là. On est un groupe, pour le meilleur et pour le pire.
- J'aimerai tellement pouvoir être celle qui aide parfois.
- Mais la vie est faite comme ça. Écoute, ce n'est pas que je n'ai pas envie de te quitter mais j'ai promis aux autres de venir leur dire quand tu étais réveillée alors voilà...
- Vas-y, ne t'inquiètes pas.
Il se leva et au moment où il allait ouvrir la porte de l'infirmerie, Lily lança :
- James ?
- Oui ?
- Je voulais te dire que je te pardonne, pour toutes ces années, je voulais juste que tu le saches.
Il sourit et avant de partir, il se dirigea une dernière fois vers la rouquine pour l'embrasser.
Et Lily eut un sourire aussi.
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Hey guys !
Aujourd'hui, c'était pas un chapitre très joyeux... sorry ?
Dites moi votre avis en commentaire sur ce chap, ça m'interresse hihi.
Bref... Désolé si les chapitres arrivent de plus en plus tardivement mais j'ai du mal de suivre avec les cours donc j'ai un peu poins le temps d'écrire, voilà voilà. Et petite question, pour ceux qui ont encore cours, vous aussi vos profs vous mettes énormément de travail et beaucoup de pression ? (dites moi que je suis pas la seule pleaz)
Pour un exemple, même mon prof de sport m'a envoyé un mail pour me demandé pourquoi ça faisait 5 jours que je n'avais pas été courir et avec un grand sous-entendu qu'il fallait que je me remue un peu plus le derrière et d'aller courir, rhaa ces profs...
Bref, je m'égare... si vous voulez raconter votre vies en com's ou en dm, je suis là hihi :)
ET AUSSI JE VOULAIS VOUS DIRE MERCI POUR TOUT LES RETOURS DU DERNIERS CHAPITRES, j'ai souris derrière mon tel comme une imbécile pendant un bout de temps car vous etes des véritables amours ( un merci particulier à @Botruc_de_compagnie @sirius_marauders MAIS LES AUTRES AUSSI mais particulièrement à vous deux, vos com's m'ont beaucoup fait rire)
Bref, moi je vais continuer mon film (Call me by your name pour les curieux) et je vous dis à la semaine prochaine :)
Juliette <3
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