2. Un nouvel arrivant à Goddric's Hollow.
C'était un soir d'été 1977 à Goddric's Hollow, il faisait froid et il pleuvait. Les détraqueurs avaient enfin réussi à répandre le malheur dans les rues. Le ministère avait vraiment du mal à les laisser à Azkaban...
- Échec et mat ! s'écria Euphémia en faisant tomber le roi de son fils, un sourire victorieux accroché à ses lèvres.
- C'est pas juste ! Je suis sûr que t'as triché ! s'exclama James.
- Et comment j'aurais pu tricher ?
- Papa est dans le coup !
Il pointa son père du doigt, ce dernier venait de rentrer du travail et lisait la Gazette du Sorcier. Fleamont releva la tête et leva les mains pour prouver son honnêteté.
- J'ai rien fait, je te le jure ! Je suis pas dans votre histoire, c'est vous qui passez vos soirées à jouer aux échecs version sorcier ! répliqua-t-il.
- Tant que je ne gagnerai pas une partie, on jouera aux échecs ! s'exclama James, résigné.
- Je veux pas jouer aux échecs jusqu'à ma mort ! Il faudra se rendre à un moment Jamesie, tu ne gagneras jamais contre moi !
- Peuh, même pas vrai, je te battrai un jour.
- Non.
- Si.
- Non.
- Si.
- N-O-N !
- Non.
- Ah ! J'ai gagné ! Je t'ai eu, tu ne me battras jamais !
- Mais c'est pas juste ! Tu m'as déconcentré !
James croisa les bras et commença à râler tel un enfant de cinq ans, ce qui fît bien rire ses parents.
James passait beaucoup de temps avec eux, enfin, surtout avec sa mère. Cela faisait trois ans qu'elle était malade. Ses parents étaient encore tout les deux Aurors à se moment là. Mais lors d'une attaque, Euphémia avait reçu un sort de magie noire très poussé si bien qu'elle était resté deux mois à Sainte Mangouste -les pires mois de la vie de James-, un médicomage avait bloqué le sort pour ne pas qu'il se répande mais il était toujours présent et se renforçait au fil des temps. James était déjà très proche de ses parents mais depuis ce moment là, il y était encore plus, de peur de les perdre. Il avait peur pour sa mère mais son père étant le chef du bureau des Aurors, il avait peur pour lui aussi car la guerre faisait rage dehors et les quelques lettres que Sirius avait pu lui envoyé ne le rassurait pas car les mots échangés derrière les portes closes du clan Black n'étaient pas des mots tous rose...
Le ventre de James gargouilla.
- Maman, je peux aller chercher de la glace ?
- James, il est dix heures du soir !
- S'il te plaît, la supplia-t-il en faisant les yeux doux. Je suis sûr que tu en veux aussi.
Euphémia soupira et déclara :
- D'accord mais n'en prend pas pour moi !
- Merci ! Je t'aime tu es la meilleure maman du monde !
Il sauta du divan et plaqua un bisou sur la joue de sa mère, avant de s'éloigner vers ma cuisine.
- Dire que tu as dix-sept ans... soupira-t-elle.
- Et fier de les avoir ! s'écria une voix dans la cuisine.
Il revient dans le salon un bol de glace dans la mains et un sourire enfantin collé à ses lèvres.
- De la glace au citron ? Encore ? demanda son père en levant les yeux au ciel.
- Jamais, c'est trop bon. Et lève pas les yeux au ciel, c'est propriété Evans, ça, répondit James du tac-au-tac.
Se rendant compte de son erreur, il rougit.
- C'est propriété quoi ? s'exclama son père.
- Euh... Evans.
- C'est qui Evans ? demanda son père, curieux.
- C'est euh... une fille qui euh... euh... roule tout le temps des yeux, répondit-il du ton le plus convaincant possible -c'est à dire pas convaincant du tout.
- Et tu crois que je vais te croire ?
- Oui ?
- Elle n'est rien d'autre ?
- Non rien d'autre ! dit James, un peu trop rapidement pour être crû.
James commença à rougir pour de bon sous le regard insistant de ses parents mais ne leur dit rien d'autre. Bien sûr que elle n'était pas "rien d'autre"... Evans... Lily Evans. La fille la plus têtue, la plus à cheval sur les règles, la plus ennuyante parfois mais aussi la plus intelligente, gentille, pleine d'empathie, de bon coeur et belle. Ça pour être belle, elle l'était, avec sa longue chevelure rousse ondulée, ses yeux de biche verts émeraude plein de malice et ses tâches de rousseur parsemant sa peau pâle... Oui, Lily Evans était vraiment magnifique.
- Eho ! Il faut lui envoyer un hibou ou quoi ?
Le grand brun sursauta.
- Oui ? Qu'est-ce qu'il y a ? demanda-t-il.
- Rien tu étais juste ailleurs. Elle est vraiment si jolie que ça ? demanda sa mère.
James rougit si fort que les cheveux de Lily sembleraient pâle à côté de son visage, c'était pour dire...
- Mais je ne pensais pas à elle ! mentit le brun. Et pour ta gouverne, maman, c'est toi la plus belle femme du monde.
- Oh ! Merci mon chéri, c'est trop chou.
- Lèche-botte, grommela son père.
- C'est de moi qu'on parle, pas de toi, répliqua James avec le même ton.
- Qu'est ce que vous trafiquez à voix basse tout les deux ? demanda Euphémia en mettant les mains sur ses hanches.
- Je... commença James mais quelqu'un toqua à la porte à ce moment.
Son père et sa mère se levèrent d'un bond, baguette à la main. Ce n'était pas courant que quelqu'un vienne toquer à la porte à cette heure ci, surtout avec les temps qui courent... Mais James était déjà parti en direction de la porte, sa baguette prête.
Quand il ouvrit la porte, il s'attendait à tout sauf à voir Sirius, trempé jusqu'aux os, avec un gros hématome sous l'oeil.
-Bonsoir aussi, déclara-t-il voyant que James n'avait aucune réaction.
James se poussa pour le laisser rentrer et il remarqua qu'il boitait aussi.
- Je me suis barré de chez moi, dit Sirius.
- Tu... quoi ?! demanda James en parlant enfin.
- Je me suis barré de chez moi.
À ce moment-là, les parents de James arrivèrent dans le hall d'entrée.
- Sirius ! Je suis contente de te voir ! s'exclama Euphémia en s'approchant de lui, elle l'avait toujours considéré et aimé comme son deuxième fils.
- Content de vous voir aussi, Euphémia.
En s'approchant près de lui, elle remarqua ses blessures.
- Sirius, c'est quoi ce bleu sous ton oeil ?!
- Oh, c'est rien. Juste mon père, dit-il sur le même ton que s'il parlait de la météo.
Euphémia pinça ses lèvres mais ne fît aucun commentaire. Elle avait toujours contesté la façon dont les Black punissaient leurs enfants.
- Il c'est passé quoi ? demanda James.
- Plus tard, dit Sirius d'un ton sans réplique.
- D'accord Patmol, et en tout cas bienvenue à la maison, mon frère.
Les garçons se firent une accolade cent pourcents masculine, puis James déclara :
- Viens dans le salon, je vais te chercher de la glace et je vais terminer la mienne.
***
Les Potter et Sirius discutaient dans le salon, essayant de changer les idées à ce dernier, vu les événements de la soirée, et Fleamont demanda à Sirius :
- Dis moi, toi peut être que tu pourras m'en dire plus, c'est qui Evans ?
James devient cramoisi et Sirius regarda son meilleur ami avant d'éclater de rire.
- Sérieusement, Cornedrue ? Tu leur en a parlé aussi ?
- Un mot de plus sur elle, Patmol, et je t'assassine, menaça-t-il.
- Non, trop marrant.
- Prépare ta tombe.
- James est amoureux d'elle depuis des années mais elle n'a jamais voulu sortir avec lui, déclara Sirius en parlant très vite et se levant du divan en courant.
- PATMOL JE VAIS TE TUER ! ESPÈCE DE FAUX FRÈRE !
James sauta du divan et poursuivit Sirius jusqu' à l'autre bout de la maison. Jusque quand à bout de force, Sirius rendit forfait.
Pendant ce temps là, les parents de James échangèrent un sourire : il s'était passé la même chose pour eux, Euphémia repoussait toujours les avances de Fleamont, jusqu'en septième année où ils commencèrent à sortir ensemble...
***
Alors que James et Euphémia débarrassaient le salon et apportaient les bols de glace aux elfes, Fleamont était allé dormir et Sirius ranger ses affaires, Euphémia demanda à son fils :
- Alors, c'est vrai ce que Sirius à dit ?
- Euh... ouais.
- Tu l'aimes si fort que ça ?
- Si tu savais...
- Elle ressemble à quoi ?
- Elle est assez petite, elle a une longue chevelure rousse ondulée, de grands yeux verts émeraude qui pétillent de bonheur et son visage est constellé de taches de rousseur, qui contraste avec sa peau pâle...
- C'est vrai qu'elle a l'air jolie...
- Mais ce n'est pas seulement son physique que j'aime. Car autant elle peut être bornée et ennuyante, autant elle est très intelligente -c'est la première de classe-, gentille, rieuse enfin... sauf quand je suis dans le coin. Lily a un coeur en or, elle est toujours la première à aider les autres.
- Eh bien, tu pourrais faire une dissertation sur elle si ça continue !
- Si tu la voit un jour, ne lui dit jamais ça ! J'ai pas envie de recevoir une claque, encore.
- Elle te frappes ? demanda Euphémia en riant.
- Les gars ont compté combien de claques je me suis pris l'année dernière.
- Et ? Combien ?
- Nonante-six.
Euphémia rigola.
- Eh ! C'est pas marrant !
- Si ! Tu devrais voir ta tête quand tu dis ça !
- Et Sirius il a peur d'elle même si il ne me l'a jamais dit, quand elle s'énerve mais ça tout le monde s'en fou car les claques que je prends, c'est plus marrant.
- Mais pourquoi elle s'énerve sur toi ?
- Elle est préfète. Et sûrement préfète en chef pour la septième année.
Euphémia parti en fou rire, elle n'en pouvait plus.
- Arrête de te moquer de moi !
- Toi, amoureux d'une préfète ? Jamais je n'aurais cru ça.
- Eh bah, ouais, j'en peux rien ! Les sentiments ça se contrôle pas, malheureusement.
- Ah là là, mon petit Jamie, qu'est de qu'on va faire de toi ?
- Le mari de Lily Evans, ça serait bien.
Sa mère lui ébouriffa les cheveux en souriant.
- Tu me rappelle beaucoup ton père quand il était à Poudlard, avoua-t-elle.
- Pourquoi ?
- On va dire que... ton père faisait beaucoup de gaffe et moi, je m'énervais contre lui car il faisait perdre beaucoup de point aux Griffondors. Mais en sixième année, à chaque fois qu'il me croisait, il me demandait de sortir avec lui... mais je refusais. Ce n'est qu'en septième quand il a commencé à se calmer que j'ai accepté.
- Jusqu'en sixième, c'est exactement la même chose mais après... l'avenir nous le dira.
- Si tu lui exposais tes sentiments, tes vrai sentiments, peut être que ça fonctionnera.
- Je vais essayer ça. Merci maman, pour le conseil, car elle est importante pour moi.
- Tout ce que je veux, c'est que tu sois heureux.
James lui fit un câlin et lui souhaita une bonne nuit avant de rejoindre sa chambre et d'avoir une conversation avec Sirius.
***
James rentra dans la chambre de son meilleur ami -la chambre juste à côté de la sienne. Et alla s'assoir sur son lit, pendant que Sirius rangeait ses affaires.
- Alors, il s'est passé quoi, réellement avec tes parents, exactement ? lança James pour casser le blanc.
Sirius lui expliqua en détail ce qu'il c'était passé et James écarquilla les yeux quand il expliqua la fin.
- Et le pire, conclut Sirius, c'est que Reg va devoir les rejoindre. J'ai essayé de lui parler, de le faire venir avec moi mais il a pas voulu.
Sirius se leva et commença à tourner en rond dans sa chambre en s'arrachant les cheveux.
- Il va mourir, il n'a pas assez de cran pour leur tenir tête et je vais m'en vouloir j'en suis sûre.
- Patmol, calme toi. S'il choisit de les rejoindre, est son choix, pas le tient. S'il meurt, tu ne dois pas t'en vouloir. Et il lui reste encore deux ans à Poudlard donc il peut peut-être encore changer de camp.
- Mais qu'il ne compte plus sur moi.
- Et le bleu c'est ta mère aussi ? demanda James pour changer de sujet.
- Non, c'est le gars qui me sert de père qui me l'a fait.
- Pourquoi ?
- Euh... Je sais plus. Ah si ! C'était parce qu'il trouvait que ça ne se faisait pas d'aller à un dîner de famille en jogging.
James éclata de rire.
- Patmol, t'es sérieux ?
- Bah, ouais pourquoi ?
- T'as vraiment pas de tact.
- Parce que tu en as déjà eu ?
- J'en ai beaucoup du tact par rapport à toi.
- Et je m'appelle Minchum, maintenant.
- Qu'est-ce le Ministre de la Magie vient faire la dedans ?
- Cornedrue, tu me désespère. Allez vas dans ta chambre faire de gros dodo et laisse moi tranquille.
Sirius poussa James hors de sa chambre sans prendre compte de ses cris de protestations.
- Ne me pousse pas comme ça ! répliqua le brun.
- Tu peux rester mais alors, tu me dis comment tes parents sont au courant pour Evans.
- OK ! Bonne nuit Patmol !
Sirius ricana avant de fermer la porte sur son frère de coeur.
***
Quelques jour plus tard, au déjeuner, deux lettres en provenance de Poudlard arrivèrent pour les garçons.
- Tiens, Sirius, voici ta lettre, déclara Euphémia en lui tendant le bout de papier. Et voici la tienne James.
- Merci, dirent les deux garçons d'une même voix.
La liste des livres était plus petite cette année ci, car ils ne suivaient plus que les cours pour devenir Aurors plus tard.
- James, dit sa mère, cette année le seul jour possible pour aller au Chemin de Traverse et que ton père vienne avec nous, c'est demain. Donc si vous avez un truc de prévu, il faudra le reporter au lendemain.
- OK, pas de problème, je vais envoyer un message à Remus et à Peter pour savoir s'il peuvent venir avec nous.
- Ils vont bien ? s'inquiéta Euphémia. Ça fait longtemps que je ne l'ai ai pas vu.
- Ils vont bien, t'inquiètes pas maman, dit James en levant les yeux.
- Vous allez faire quoi aujourd'hui ?
- On va faire du Quidditch.
- Encore ?
- Je me lasserai jamais de ce sport.
- J'avais remarqué...
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Salut les gens !
Vous allez bien ? Moi je suis en vacances eheh. Désolé pour le retard mais... j'ai eu un week-end plus chargé que prévu..
Sinon j'espère que le chapitre d'aujourd'hui vous a plu et je suis toujours ouverte à tout avis (tant que c'est constructif)..
À la semaine prochaine ! :)
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