Chapitre 5.
Tout le monde se tut dès l'instant où Peter pénétra dans la salle commune. Tous les regards étaient braqués sur lui et il ne comprenait pas pourquoi. Il n'avait pas signé les messages qui circulaient dans l'école et personne n'était au courant pour la mission qu'il avait eu, à part Charlie.
— Alors Peter, c'est toi ?
Il s'agissait d'un des élèves qui était assis sur un fauteuil qui venait de parler. Peter parut surpris et il ne savait pas de quoi voulait parler le garçon brun. Le jeune sorcier ne répondit pas.
— Tu es partie pendant plusieurs mois, quand tu reviens il y des nouvelles dans l'autre partie de l'école et il se passe des choses étranges, ajouta l'étudiant, qui s'enhardissait de minutes en minutes.
— Oh ! Je ne sais pas de quoi est-ce que tu parles, lui répondit Peter.
— Tu ne sais pas ? tu crois qu'on n'a pas compris ton petit jeu avec ces messages ?
Son interlocuteur se leva de son fauteuil et lui montra un avion en papier, qu'il avait déplié et qu'il tenait à la main. Puis, il se rassit lentement en contrôlant sa respiration.
— Bon ... écoutez ! c'est vrai que c'est moi qui ait écrit et envoyer ces messages mais il se passe des choses dehors, avoua Peter.
Charlie parut stupéfait. Il ne devait pas s'attendre à ce que son ami révèle la vérité.
— J'ai besoin de vous – il se tourna vers Charlie – enfin nous avons besoin de vous.
Il tourna de nouveau le regard vers les autres élèves qui ne disaient pas un mot.
— Gorthaur veut obliger un maximum de personnes à faire partie de sa meute, il est prêt à tout pour ça et s'en fiche de l'âge, ce qui compte pour lui c'est votre pouvoir, développa Peter.
— Et alors ? on est en sécurité ici, non ? demanda un autre étudiant, assis sur une chaise autour d'une table.
— Je ne suis pas sûr que ce soit pour longtemps, il veut régner sur le monde surnaturel et il est prêt à tout pour ça, il finira par trouver l'école... et je suis persuadé qu'il kidnappera des gens.
— Comment est-ce qu'on peut être sûr de ce que tu nous dis ? questionna le même garçon.
— Vous avez lu les journaux, non ? entendu ce qui se passe dehors ?
Un long silence s'ensuivit.
— Depuis quelques temps, plus personne ne le reçoit ici.
C'était une fille châtain, assise dans un coin de la pièce qui venait de parler et tous les regards furent tournés vers elle. Peter récupéra son sac qu'il avait sur son dos et y rechercha le journal qu'il avait acheté dans un bureau de tabac. Lorsqu'il l'eut trouvé, il le jeta sur la table.
Les élèves les plus proches et qui pouvaient apercevoir le titre en première page, parurent abasourdit. Il s'agissait de l'article qui parlait de Gorthaur dès la couverture.
— Attends, qu'est-ce que c'est que ça ? demanda un garçon blond, plutôt maigre, en attrapant le journal pour en lire le contenu de l'article.
— Alors comme ça c'est vrai ce qu'on dit ? qu'il ne faut pas qu'on parte d'ici parce qu'il y a des choses étranges qui ont eu lieu à l'extérieur ? questionna la jeune fille.
Peter se tourna vers elle, d'un air accablé.
— Oui...
Il n'eut pas le temps de terminer sa phrase, que Charlie le coupa :
— Il l'a vu, enfin je veux dire, on l'a vu... ce n'est pas des conneries les gars, il faut l'empêcher de kidnapper des gens, de leur faire du mal et de devenir encore plus fort.
— Alors comme ça, c'est vrai ? demanda le jeune homme qui venait de finir de lire l'article, en posant le journal sur la table.
Un autre étudiant l'attrapa et consulta la chronique à son tour.
— Pourquoi est-ce qu'on vous mentirez ? sa photo est sur la première page et il est clairement dit dans l'article de se méfier si on voit des gens douteux qui pourrait faire partie de sa meute... donc oui, c'est vrai, et si vous voulez d'autres preuves, je peux vous en trouvez, expliqua Peter.
Il dévisagea les gens présent dans la salle. Quant à Charlie, il sortit à un morceau de parchemin de son sac de cours.
— Pour ceux ou celles qui sont prêt à faire quelques chose vous pouvez écrire votre nom sur cette feuille, dit le jeune à lunette en posant le morceau de parchemin et de quoi noter sur la table.
Les deux amis attendirent en silence la réaction des autres étudiants. Quelques-uns se levèrent pour y inscrire leur nom mais la plupart ne paraissaient pas encore totalement convenus. Peut-être que le fait de ne pas connaitre le plan de Peter ne les motiver pas.
— Je peux comprendre que certains préfèrent rester ici sous la surveillance du directeur, protégé dans l'école... mais sachez qu'un jour il finira par connaitre l'existence de l'école et par rentrer à l'intérieur... si jamais vous n'êtes toujours pas convaincu vous pourrez me poser vos questions quand vous voulez, expliqua Peter.
Un garçon se leva et se dirigea vers le parchemin. Puis, un second. Content et à la fois déçu de ne pas avoir convaincu plus d'étudiants, Peter récupéra la feuille et se dirigea vers son dortoir. Assis sur son lit, il scruta la liste et il leva la tête à l'instant où il entendit des bruits de pas. C'était Charlie qui l'avait rejoint.
— C'est mieux que rien, tu ne trouves pas ? lui demanda le jeune homme à lunettes.
— Ça aurait pu être mieux, s'agaça son ami.
— Oui, je sais bien, mais il y en a sûrement qui changerons d'avis et qu'il y a aussi les élèves des autres niveaux à convaincre, rassura Charlie.
Peter parut un peu plus soulagé. Il savait que ce n'était pas le moment de baisser les bras et qu'il devait continuer d'influencer les étudiants.
— A l'extérieur de l'école aussi ! s'exclama soudain Peter, toujours installé sur le lit.
— Comment ça ?
— Il faut convaincre les autres personnes surnaturelles, je sais qu'il y a des loups-garous en ville, peut-être qu'ils voudront bien nous aider... il faudrait y aller.
— Attends, tu veux sortir de l'école ? on est en sécurité ici le temps de trouver un plan, s'inquiéta Charlie.
— Je sais bien, mais plus il y a de personnes à nos côtés plus on aura de chance de nous en sortir et de l'empêcher de faire quoi que soit, répondit Peter.
— Très bien.
L'heure du dîner arriva à grand pas. Après avoir mangé et être retournés dans la salle commune pour répondre aux questions des autres élèves, le sommeil gagna Peter et il finit par s'endormir.
Le lendemain, entre les cours, Peter expliqua la situation aux plus d'élèves possibles, les incitants à faire eux-aussi quelque chose. Il leur indiqua également que s'ils se décidaient à le suivre, ils devraient le prévenir et signer la liste sur le parchemin.
Pendant le repas du midi et celui du soir, il se faufila entre les tables, s'arrêtant discuter avec les étudiants. Peu importe s'il était entendu par des membres du personnel, il avait un objectif : convaincre le plus de personnes pour faire quelque chose. Le suivre était une autre étape, ce qu'il souhaitait le plus pour l'instant était de les persuader d'agir de leurs côtés.
Le lendemain matin, ils se douchèrent, enfilèrent leurs vêtements et mangèrent leur petit-déjeuner. Puis, juste avant que les cours n'eurent commencés, Peter sortit du bâtiment le plus discrètement possible. Charlie le savait. Il savait que Peter avait prévu de retourner en ville pour essayer de convaincre le plus de monde pour s'allier avec eux. Quant à Emma et Ashley, elles étaient à leurs talons et les suivaient à la trace. Peter avait juste eu le temps de leurs dires qu'il souhaitait retourner en ville. Mais comme elles croyaient en lui et ne savaient pas si elles pouvaient avoir confiance aux autres étudiants, elles avaient insistés pour le suivre même si elles ne connaissaient pas son plan.
Sans un mot, les quatre amis se dirigèrent vers la voiture de Peter. A peine furent-ils installés dans leurs sièges que Peter, assis à la place du conducteur, prit la parole.
Ashley, assise à l'arrière, se contenta de le dévisager d'un air soucieux.
— Vous devez vous demander pourquoi je veux retourner en ville ?
— Oui, mais vu la manière dont tu es sortis de l'école, j'imagine que tu as une idée derrière la tête et que tu n'avais pas l'autorisation de t'en allé, devina Ashley.
Les filles ne se sentaient pas vraiment rassurés.
— Tu es sûr que c'est une bonne idée d'aller là-bas ? demanda Emma.
— Tout ira bien, nous avons juste besoin de retrouver des personnes surnaturelles, des loups-garous entre autres, pour les convaincre de faire quelque chose contre Gorthaur. C'est plus facile que tu ne le crois, il suffit juste de leurs parlés et même s'ils ne sont pas convaincu, ils y réfléchiront, détends-toi ! expliqua Peter.
Peter s'enfonça dans son siège, les mains sur le volant. Pendant qu'ils s'enfonçaient dans les rues de Phenix, il réfléchissait. Il savait que le bureau de tabac près de son appartement était tenu par un loup-garou mais il fallait trouver d'autres créatures surnaturelles.
Au fur et à mesure du trajet, des détails que Peter n'avait pas remarqués le frappèrent, ce qui le troubla. Les gens qui marchaient dans les rues, paraissaient mal à l'aise. Ils évitaient tout contact les uns avec les autres, comme s'ils ne savaient plus à qui ils pouvaient faire confiance.
Plus les amis avançaient, plus les rues devenaient crasseuses. Ils pouvaient apercevoir des ordures partout, des vitres brisées et des graffitis sur la plupart des murs. Malgré le soleil qui persistait, une ombre semblait planer sur les rues.
Avant d'atteindre le centre-ville, Peter s'engagea dans une ruelle déserte pour se garer. Lorsqu'ils furent tous sortit de la Chevrolet, des cris retentirent, ce qui donna des frisons à Peter. Il devait se passer quelque chose dans le centre-ville.
Peter fit la grimace. L'endroit où ils s'étaient garés n'était guère engageant. Ashley lui donna une bourrade dans le dos.
— C'était ton idée, non ? passe devant.
Il ne répondit pas et se contenta d'avancer lentement vers le centre, ses trois amis sur les talons. Plus ils marchèrent vers le cœur de la ville, moins ils n'aperçurent de voitures et encore moins de taxis. Ils croisèrent seulement quelques personnes isolées, qui devaient fuir. De temps à autre, ils entendirent quelqu'un qui parlait trop fort, des cris ou des rires suspects. Peter se sentait de plus en plus mal à l'aise, pourtant il faisait jour et c'était beaucoup moins effrayant que si la nuit commençait à tomber. Ils étaient presque arrivés au centre-ville quand Charlie s'arrêta brusquement.
— Vous avez vu ça ? chuchota-t-il.
— Quoi ? demanda Peter.
Ashley indiqua quelqu'un sur sa gauche.
— Là ! s'écria-t-elle.
— J'ai vu quelqu'un sortir d'un bâtiment, une baguette magique à la main... j'ai eu l'impression qu'il cherchait quelque chose ou quelqu'un, comme s'il faisait partit de la meute de Gorthaur, expliqua Charlie.
Peter poussa un soupir, il n'aimait pas ça du tout. Il espérait plus que tout que son ami se tromper.
— Ce n'est peut-être rien du tout, suggéra Emma.
— Il vaudrait mieux bouger d'ici tout de suite, dit Peter.
Ils se remirent enmarche. Lorsqu'ils atteignirent enfin le centre-ville, un sentiment de surpriseenvahit Peter et les autres. Le centre était recouvert de sorciers et deloups-garous.
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