Chapitre 16.
Peter conduisait les yeux dans le vide, suivant seulement la mèche. Ils traversaient tous types de routes et de villages.
— On aurait pu trouver une autre solution, dit soudain Ashley pendant le trajet.
— Hein ?... mais de quoi tu parles ? lui répondit Peter.
Ashley venait de le chasser de ses pensées.
— Pour ton ancienne professeure... enfin je veux dire qu'on aurait pu essayer de la sauver, lui expliqua-t-elle.
— Tu as bien vu que la seule chose qu'elle voulait c'était de me retrouver mort ? commença à s'énerver le jeune homme.
Charlie, assis sur la banquette arrière, ne dit pas un mot.
— On n'est pas censé tuer les gens juste parce que ça nous arrange, elle avait peut-être une famille, il fallait tenter quelque chose, tu aurais pu essayer une potion ou je ne sais quoi d'autre, répondit la jeune fille.
— Tu n'aurais pas pu le dire avant que je prenne la décision de la tuer ? Et tu penses qu'elle se serait laissée faire ? Je te rappelle qu'elle voulait ma mort, s'agaça Peter.
Ils pénétrèrent dans une petite ruelle sinistre.
— Regardez ! dit soudain Charlie en observant par la fenêtre du véhicule.
L'effet de la potion de localisation cessa à cet instant et la mèche tomba de nouveau sur le capot. Surpris de l'endroit lugubre où ils se trouvaient, Peter décida de se garer et de descendre de la Chevrolet. Il s'agissait d'un vieux poste de police abandonné, entouré d'une immense clôture et d'un portail, impossible à franchir en apparence. Charlie et Ashley sortirent à leur tour du véhicule. Le sorcier à lunettes glissa de nouveau la mèche dans le bocal, au cas où elle leur servirait encore une fois pour une quelconque raison. N'en n'ayant pas d'utilité pour le moment, il jeta le récipient sur les sièges arrières avant de refermer la portière.
— Elle doit être ici, supposa Peter.
— Je pense oui, enfin je l'espère, lui répondit Charlie, terrifié par l'endroit qui ne lui inspirait pas confiance.
Peter scruta les alentours, surpris que personne n'ait retrouvé Emma ou même découvert Gorthaur dans cet ancien commissariat. La plupart des bâtiments du village paraissaient abandonnés mais certains semblaient néanmoins habités, sûrement par des immigrés. D'après ce qu'il avait pu constater, le village mais surtout le poste de police semblaient être laissé à l'abandon depuis plus d'une dizaine d'années. Cette atmosphère, semblable à celui d'un film d'horreur, effrayait et coupait le souffle aux trois amis.
— Bon, je propose que Charlie, tu récupères la cape d'invisibilité, que tu déverrouilles le portail et que tu fasses diversion s'il y a des gens à l'entrée. Comme nous sommes trop nombreux pour nous cacher dessous, Ashley et moi on va essayer de trouver un autre passage par derrière, expliqua Peter qui prenait le rôle de leader.
Aucuns de ces deux compagnons ne prirent la parole pour lui répondre. Peter jeta un coup d'œil à Charlie, qui gémissait en silence tout en se tenant les mains.
— Tu as un meilleur plan peut-être ? lui demanda Peter d'une voix étonnement dure.
Etonnée par sa façon de parler et de prendre des décisions, Ashley guetta la réaction de Charlie.
— Euh... non, c'est une très bonne idée, lui répondit-il.
— On se retrouvera à l'intérieur, je te souhaite bon courage, ajouta Peter.
Charlie récupéra la cape dans la voiture et Peter la verrouilla avant de lancer un sortilège pour la rendre invisible.
— Tout le monde est prêt ? demanda Peter avant de jeter un regard à ses deux camarades.
Charlie acquiesça d'un signe de tête puis il observa les alentours. Comme la rue était déserte, il enfila la cape. Espérant que personne ne les apercevrait de derrière le portail, Peter commença à avancer et Ashley le suivit. Ils marchèrent le plus rapidement possible le long de la clôture qui entourait le terrain. Sans un bruit, ils rejoignirent tous les deux l'arrière du bâtiment. L'ancien parking du poste de police se dressait devant eux. Un portail, qui paraissait être celui d'origine, refermait l'entrée. Ils pouvaient apercevoir des véhicules de fonction délaissés sur les places de stationnement. Peter examina les alentours, essayant de voir si Gorthaur, un membre de sa meute ou quelqu'un d'autre se trouvait dans les parages. Comme personne n'était présent à proximité du parking, Peter poussa le portail en espérant qu'il serait ouvert et qu'un sortilège pour le déverrouiller ne serait pas utile. Ils furent soulagés. Le jeune homme le repoussa le plus délicatement possible. A cause de la rouille, le portail s'ouvrit avec un grincement strident. Paniqués et stressés à l'idée que quelqu'un pourrait les démasquer et par l'ambiance glauque, ils avancèrent le plus silencieusement possible entre les véhicules abandonnés, certains avec le pare-brise détruit.
Après avoir longé les locaux par l'allée qui menait à l'entrée principale, ils se stoppèrent net, cachés à l'angle du bâtiment. Deux hommes costauds étaient postés de chaque côté de la porte, devant surveiller les lieux. Peter en était sûr. La mèche ne devait pas s'être arrêtée pour rien et comme s'il s'agissait d'un bâtiment abandonné, c'était l'un des meilleurs endroits pour se cacher ou pour enfermer quelqu'un. Personne ne viendrait se promener dans ce genre de quartier. Le jeune sorcier glissa sa tête le plus discrètement possible de l'autre côté du bâtiment, essayant de les observer. Distrait et inquiet par des bruits de pas, de feuillages et des cailloux qui voletaient dans les airs grâce à Charlie toujours caché sous la cape, les gardes commencèrent à se transformer. Même de dos, Peter reconnut qu'il s'agissait de loups-garous.
— Des loups-garous, chuchota Peter à l'oreille d'Ashley.
Elle ne lui répondit pas et se transforma à son tour. Peter aurait voulu crier, lui dire de ne pas se transformer, qu'elle risquait de les faire repérer mais surtout de se faire tuer. Mais il ne dit pas un mot, il savait que s'il lui parlait ce serait de sa faute s'ils étaient démasqués. Il l'observait en silence, anxieux par ce qu'elle allait faire. Les mains en avant, elle chargea en grognant, laissant apparaître ses griffes et ses dents pointues. Peter contemplait la scène avec stupeur, toujours caché par le bâtiment. Arrivée à mi-hauteur du premier garde, elle continua de courir derrière lui. Il n'eut pas le temps de se retourner. Trop rapide, Ashley venait de lui enfoncer ses griffes dans la nuque. Il grogna de toutes ses forces tandis que le second s'approcha vers elle à toute vitesse. Inquiet pour son ami, Peter sortit sa baguette magique prêt à jeter un sortilège en cas de besoin. Elle retira ses griffes de sa peau, avant qu'il ne s'étale de tout son long sur le sol. Elle venait de le tuer. Prête à attaquer le deuxième loup-garou qui avançait vers elle, elle chargea de nouveau en grognant.
— Non, Ashley, cria soudain Peter, terrifié à l'idée qu'elle pouvait se faire assassiner.
Ça y est, il venait de se faire repérer mais il eut de la chance. Trop préoccupé par Ashley qui galopait rapidement vers lui, le loup-garou ne fit pas attention au jeune sorcier. Peter surveilla les alentours, espérant que personne ne sortirait de cet ancien poste de police pour le secourir et lui prêter main-forte. Le gardien se stoppa net à cet instant. Du bruit retentissait derrière lui. Il se retourna pour savoir d'où provenaient les sons avant qu'Ashley ne se soit avancée vers lui et qu'elle lui ait enfoncé ses griffes à son tour.
Dès l'instant où les loups-garous à la fois gardien furent tués, elle fit signe à Peter d'avancer avant de pousser la porte d'entrée, une boule dans le ventre. Peter garda sa baguette magique à la main, angoissé et appréhendant ce qu'ils pouvaient découvrir dans le bâtiment. Ils observèrent l'intérieur du commissariat qui était horrifiant. L'accueil était resté intact depuis toutes ces années, seule la poussière et les toiles d'araignées avaient pris le dessus. Les chaises et les tables qui devaient avoir composé un coin « salle d'attente » pour les gens qui devaient entre autres venir porter plainte, donnaient l'impression de ne pas avoir bougé d'un centimètre. L'ordinateur de l'accueil et les affiches de recherches, qui commençaient à se décoller, n'avaient même pas eu le temps d'être débarrassés. Une odeur de moisissure dégoutait et retenait l'attention de Peter. L'ancien poste de police était silencieux, ce qui ne leur inspirait pas confiance.
Charlie qui venait de rejoindre ses compagnons, retira la cape d'invisibilité et la garda précieusement avec lui au cas où il en aurait de nouveau besoin.
— Je pense que nous devrions nous séparer, suggéra Peter à voix basse pour ne pas être entendu de loin.
Charlie avait l'air nerveux et tremblait de tous ses membres à cause de la panique qui l'avait envahi.
— Je ne sais pas si c'est une bonne idée, imagine qu'il y ait quelqu'un, répondit Charlie d'une voix qui empestait la terreur.
— Je suis d'accord, nous couvrirons plus d'espaces et nous la retrouverons plus vite, répondit à son tour Ashley qui venait de se motiver en se frottant les mains.
Peter examina les alentours.
— Ashley tu peux aller par-là, je pense que c'est les archives et tu peux regarder si tu ne trouves pas des indices ou un signe de passage de Gorthaur ou de quelqu'un d'autre, ordonna Peter en tant que chef du groupe.
L'adolescent avait effectivement aperçu une porte entrouverte qui semblait mener aux archives. Une pièce remplie de cartons disposés sur des étagères en métal. Quant à Charlie, il donnait toujours l'impression d'être angoissé.
— Charlie, lui dit Peter en se tournant vers lui, si tu veux tu peux jeter un coup d'œil ici si tu trouves quelque chose, tu peux aussi aller sur le parking derrière le bâtiment pour essayer de voir si tu ne remarques pas quelque chose ou quelqu'un dans une des voitures abandonnées.
Charlie acquiesça seulement d'un signe de tête, trop paniqué pour répondre quelque chose.
— Quant à moi je vais aller voir ce qu'il y a là-bas, dans ce couloir, expliqua-t-il en montrant du doigt un couloir qui se dressait devant eux et qui devait mener à des anciens bureaux.
Ashley commença à avancer vers la pièce, laissant toujours apparaître ses griffes et ses crocs au cas où elle aurait de nouveau besoin de se défendre.
Apeuré à l'idée de savoir ce qu'il allait bien pouvoir découvrir et à l'idée de savoir s'il allait retrouver Emma, Peter marchait le plus discrètement possible jusqu'au couloir sombre. Il progressa en silence. Au grand détriment de Peter, ses yeux ne s'habituèrent pas à l'obscurité. Le peu de lumière qui se dégageait des fenêtres des bureaux n'était pas assez puissant pour atteindre le couloir. Les nuages n'étaient pas non plus d'une grande aide à cela. L'air n'était pas très chaud et empestait la poussière. D'un geste de la main, il fit apparaître un jet de lumière au bout de sa baguette pour s'éclairer avant de continuer à avancer dans ce couloir rectiligne. Il pouvait entendre que le frottement de ses semelles sur le béton et le vent qui s'engouffrait à l'intérieur des locaux sûrement par les fenêtres et les portes beaucoup trop vieilles pour isoler quelque chose.
Il ne put s'empêcher de repenser à Emma et à sa mission qu'il n'avait pas réussi. Cela le faisait frissonner. Il appréhendait à l'idée de ne pas la retrouver ou d'arriver trop tard et qu'il lui soit arrivé quelque chose de grave. Mais au moins, il avait pu se faire une nouvelle amie, Ashley, qu'il n'aurait sûrement jamais rencontré s'il n'était pas parti à la recherche de la banshee.
Un écriteau en bois sur lequel était indiqué « commissaire » était encore fixé sur la porte du bureau, grande ouverte. Peter pénétra à l'intérieur, toujours dans un silence. Seul le vent faisait claquer les volets et résonner à travers l'unique fenêtre de la pièce. Comme un peu de lumière rentrait dans la pièce, Peter murmura quelques mots avant que le jet de lumière ne disparaisse de sa baguette. Des piles de documents étaient entassées sur le bureau recouvert de saletés et de moutons, installés au milieu de la pièce. Une armoire de rangement détériorée, était placée contre un mur. Soudain, Peter sursauta. Un rat venait de lui couper devant, ce qui lui permit de constater que le sol était poussiéreux lui aussi. La poussière le faisait suffoquer et lui rendait la respiration difficile tellement il y en avait dans tous les recoins du bâtiment.
Avec méfiance, il s'approcha à pas de loup de l'ancien bureau du commissaire dont il ignorait son nom. Il examina les piles de documents posés en vracs sur le bureau, espérant y trouver des informations qui lui serait utile. Mais en vain. Il s'agissait d'anciens dossiers concernant des enquêtes, laissés à l'abandon. Peter se questionnait à l'idée que des dossiers qui contenaient des informations confidentielles pouvaient être oubliés et laissés à la vue de tous. Par curiosité, il déplaça les piles de papiers avant d'être pris de stupeur. Un plan et d'autres documents recouvraient la table, ayant étaient cachés par les piles de feuilles sans aucune utilité. Il observa instinctivement le plan, scrutant chaque petit indice. Surpris que le plan du ministère de la magie soit étalé sur ce bureau, se demandant ce qu'il pouvait bien faire là et pourquoi Gorthaur ou quelqu'un d'autre en aurait besoin, il continua de l'observer avec attention. Certains lieux précis, des couloirs, des salles ou encore des portes avaient été entouré à l'aide d'un marqueur rouge.
Il récupéra un autre document qui lui paraissait suspect avant de l'examiner à son tour. A son grand étonnement, il s'agissait d'une liste d'actions à réaliser. Il comprit assez rapidement que la personne responsable de ces documents, sûrement Gorthaur, avait l'intention de pénétrer à l'intérieur du ministère de la magie et du surnaturel, d'y réaliser des opérations ou encore d'avoir un œil dans les locaux de l'école du surnaturelle au sein de l'équipe scolaire et administrative pour y imposer ses règles. Gorthaur voulait tuer le ministre de la magie pour prendre sa place car d'après Peter et les informations qu'il avait récolté, il ne pouvait s'agir que de lui. D'autres papiers étranges avaient également été cachés sous les piles de dossiers. Des documents intitulés « ordre de mission », d'autres cartes, des indices sur le plan de Gorthaur pour prendre le pouvoir et régner sur le monde du surnaturel.
Effrayé après avoir entendu un bruit douteux, il resta figé sur place. Il n'avait pas envie d'effectuer le moindre son ou bruit de pas et que si quelqu'un se trouvait dans le couloir puisse l'entendre et le surprendre. Il eut de la chance. Personne ne pénétra dans le bureau ou passa devant la porte restait ouverte. Il se soulagea en se disant que se devait être seulement un rat ou un quelconque petit animal. Ne souhaitant pas être aperçu par un membre de la meute de Gorthaur ou par Gorthaur lui-même, il sortit son téléphone portable, prit en photo tous les documents suspects qu'il avait pu trouver avant de les cacher de nouveau sous les piles de papiers concernant des anciennes enquêtes. Il jeta quand même un coup d'œil à l'intérieur du placard mais comme il était seulement encombré par des toiles d'araignées, il le referma aussitôt pour sortir de l'ancien bureau du commissaire. Il longea de nouveau le couloir rectiligne et sombre. Toujours sa baguette magique à la main, il prononça encore une fois ses quelques mots en guise de formule magique avant qu'un jet de lumière ne surgisse de nouveau pour lui servir de lampe torche.
Comme il ne savait pas ce qui pouvait l'attendre s'il se faisait prendre et qu'il n'avait aucune envie d'avoir des ennuis plus ou moins graves, il avança avec méfiance, le plus discrètement possible. Les portes des autres bureaux devant lequel il passa, étaient également grandes ouvertes. Il jeta à chaque fois un coup d'œil à l'intérieur. Il n'y avait personne et aucuns documents n'avaient été laissés à l'abandon sur les tables de travail.
Il tourna sur la gauche au bout du couloir qui avait la forme d'un T. Son corps tout entier se remplit d'un soudain stress. Il aperçut les cellules de cet ancien poste de police et il avait comme la certitude qu'Emma y serait renfermée. Mais en vain. Il n'avait entendu aucun bruit provenant d'une des cellules, aucun signe de vie. Personne n'y était présent, même pas un autre individu qu'aurait pu aussi kidnapper Gorthaur. Peter en était abasourdit.
Quel meilleur endroit pour enfermer quelqu'un que l'on vient de kidnapper et emmener dans un vieux commissariat si ce n'est pas pour l'emprisonner dans une cellule ?
Il tourna les talons et continua son chemin pour emprunter le troisième couloir. Son cœur se mit à battre à deux cent à l'heure. Plus il avançait dans ce long couloir sombre, plus il entendait des gens crier. Il reconnut la voix d'un homme et d'une femme qui se disputaient. Effrayé par l'ambiance de l'ancien poste de police, qui n'était en aucun cas rassurante et par le fait de pouvoir se faire repérer, il continua de marcher le plus silencieusement possible. Il passa devant différentes pièces qui devaient avoir servi de bureaux, de salles de pause ou encore de salles de réunion. Préoccupé par la dispute, Peter ne prit pas le temps d'observer toutes les pièces et continua d'avancer.
Plus il s'approchait de l'endroit d'où provenait la dispute, plus il serrait de plus en plus fort sa baguette magique dans sa main. Des gouttes de sueurs perlaient sur son front. Il était terrorisé comme jamais. Peter espérait au plus profond de lui qu'il ne s'agissait pas de Gorthaur qui hurlait sur Emma. A cause de la panique, il n'arrivait pas à se concentrer sur la discussion et à en comprendre le sens.
Le jeune homme se stoppa net dès l'instant où il arriva près de la pièce d'où parvenait la conversation. Il glissa sa tête le plus discrètement qu'il put par la porte qui était grande ouverte, comme toutes celles des autres pièces du poste de police. Pris de frayeur après ce qu'il venait de découvrir, il cacha de nouveau son visage derrière le mur. Emma était bien présente dans cet ancien bureau, tout comme le mage noir, mais ce n'était pas sur elle qu'il criait. Elle était attachée sur une chaise, les mains liées dans le dos et la bouche recouverte d'un scotch pour ne pas qu'elle puisse prononcer le moindre mot. Quant à Gorthaur, il conversait avec une fille, debout dans un coin de la pièce. Il ne s'agissait pas de n'importe quelle fille, Peter la connaissait. Ashley. Gorthaur dialoguait avec Ashley, que Peter venait de rencontrer et qu'il appréciait énormément. Malgré la peur et le stress qui l'envahissait, il fit un effort pour écouter la conversation.
— Je t'ai dit de surveiller le garçon, qu'il ne devait absolument pas venir ici et retrouver la fille, hurla Gorthaur.
— Je sais, j'en suis désolée, se défendit-elle.
— Tu aurais pu l'empêcher de retrouver la banshee ou alors tu aurais dû me prévenir qu'il était en route, s'énerva le chef de la meute.
Le jeune sorcier comprit aussitôt pourquoi Ashley lui avait proposé de le conduire quand il avait réalisé du stop, pourquoi elle l'avait aidé à vaincre le kanima, pourquoi elle avait dormi dans le même motel que lui et Charlie, pourquoi elle s'était elle aussi retrouvée dans l'hôpital psychiatrique Peterson mais surtout pourquoi elle avait voulu l'aider et lui rendre service. Tout lui paraissait clair à présent. Ce n'était pas un hasard ou une coïncidence. Elle travaillait pour lui, pour Gorthaur. Il pensait s'être fait une nouvelle amie, qu'il aimait beaucoup, mais elle l'avait trahi. Peter en était malade et il en était tellement déçu. Peter se questionnait.
Pourquoi avait-elle prit la décision de lui rendre service en espionnant un garçon de dix-huit ans ?
Soudain, il sursauta. Charlie venait de surgir derrière lui, tellement silencieusement qu'il n'avait pas remarqué que quelqu'un marchait. Il fit signe à son ami de ne pas parler et ne faire aucun bruit pour écouter la suite de la discussion mais surtout pour ne pas se faire repérer.
Je te laisse deux possibilités, soit tu parsloin d'ici et que je ne revois jamais, soit tu auras de graves problèmes,ajouta Gorthaur.
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