Chapitre VII. Perdus
Je la déteste, pensa Floriel.
Elle venait à peine de rencontrer cette fille qu'elle ne la supportait pas. Elle n'avait aucune confiance en ce visage avenant qu'elle exposait.
Ils courraient depuis quelques minutes à travers les arbres et les lianes, Jazz en tête. Keenon et la fille la suivait de près, tandis que les amis de cette dernière ne les quittaient pas d'une semelle. Comme si Keenon prévoyait de lui faire du mal ! C'était plutôt elle qui risquait de l'étrangler vue comment elle se serrait contre lui ! Pourquoi Keenon l'aidait-il donc ? Elle pourrait bien être une espionne. Mais, bien évidemment, elle était la seule à s'en préoccuper - comme d'habitude.
À ses côtés, les jumeaux suivaient le rythme sans grands efforts. Ils devaient cela à Keenon qui les obligeait à suivre une cadence d'enfer. Son ami était du genre à emmener les autres à faire des bêtises. C'était toujours elle qui devait nettoyer les pots cassés. Sauf que ce n'était pas le cas, ce jour-là. C'était à cause d'elle s'ils étaient dans cette situation.
En effet, elle avait volé un livre à la bibliothèque royale. Oui, c'était bien le mot ; volé. Prendre quelque chose qui était cachée et qu'on n'était pas sensé trouver était bien un vol, non ? Si sa mère l'apprenait elle l'enverrait sûrement dans les montagnes du Kil'had rien que pour la punir. Il faisait si froid dans ces montagnes que même les ours polaires les fuyaient. Elle avait donc intérêt de récupérer ce livre d'entre les mains de Merly.
Elle fronça les sourcils, une idée lui revenant. Comment Merly avait-elle réussi à faire léviter ces bouquins ? Et pis encore, comment faisait-elle pour se téléporter aussi facilement ? Les mages étaient incapables d'user de ce genre de magie. Par ailleurs, cette cinglée semblait plus puissante qu'elle ne l'aurait crû. Elle était arrivée à créer deux fosses profondes de plusieurs pieds en un instant ; c'était un exploit, même pour le plus expérimenté des mages de la terre. Elle devrait peut-être en toucher deux mots à Callum, histoire qu'ils ne soient plus surpris s'ils la voyaient lancer des flammes.
Ils traversèrent un ruisseau qui dégoulinait entre les rochets puis disparaissait au loin, au milieu des sapins, des érables et des tecks. Ils bifurquèrent vers la droite sur une clairière tapissée de pissenlits et de jeunes pousses. Le soleil déclinant projetait des reflets dorés sur les environs et sur la longue chevelure de Merly. Ils l'avaient enfin rattrapé. Prenant son élan, Jazz fit un bond dans les airs puis atterrit souplement devant Merly, lui barrant le passage. Surprise, la mage recula puis se retourna, à la recherche d'un échappatoire. Floriel s'arrêta, sur ses gardes, et vit du coin de l'œil les autres se placer de part et d'autre de la voleuse. Ils l'avaient encerclé ; impossible de fuir.
Tu es faite comme l'ignoble criminelle que tu es ! Pensa-t-elle.
Cela faisait des années que Floriel rêvait de ce instant ; pouvoir enfin la capturer et la regarder croupir dans un donjon.
- Comment vous... ? Balbutia Merly, eberluée.
Floriel se serrait presque moqué d'elle si la situation n'avait pas été aussi sérieuse.
- Tu as crû qu'on se ferait bouffer par les bêtes pendant que tu te trimballerais avec ce que tu nous as volé ? Lança Keenon avec une mine désapprobatrice. Tss tss, je suis sûr qu'on t'a éduqué mieux que ça.
Floriel remarqua que la fille n'était plus sur son dos mais qu'il ne la quittait pas d'une semelle. Cela l'agaça. Mieux valait de se concentrer sur ce qui était important : récupérer les livres. Les sourcils froncés, elle se concentra sur un sort de récupération.
- Tatum livres, souffla-t-elle, les mains tendues.
Les livres se dégagèrent des mains de Merly pour se poser dans les siennes. Elle s'empressa de les ranger dans son sac en bandoulière.
- Vous avez les livres, alors allez-vous-en avant que je ne me mette vraiment en colère, s'exclama Merly, comme si elle ne voyait pas qu'elle n'avait aucune chance contre eux.
- Je vais te faire mordre la poussière, sale garce, lui jeta Priam. (Il tendit une main aux doigts écartés vers Merly qui se retrouva subitement plaquer au sol ) Alors, qu'est-ce que ça fait d'embrasser ton cher territoire adoré ?
Merly commença à suffoquer, le tête enfouie dans la terre humide. Priam en voulait apparemment personnellement à la mage.
- Rends-toi, Merly, lança Kallhan de sa voix ne trahissant aucune émotion. Tu ne peux plus t'échapper.
- D'accord, fit Merly avec difficulté. Je...me rend.
Cependant, Priam ne la libéra pas pour autant. Au contraire, il accentua la pression, alors que le visage Merly virait au bleu.
Il va la tuer ! Songea Floriel.
Elle s'approcha de lui et posa une main sur la sienne tendue.
- Arrête, sinon tu vas finir pas la tuer, lui souffla-t-elle.
- Et alors ? Rétorqua Priam, les dents serrées. C'est ce qu'elle mérite après tout ce qu'elle t'a fait !
La jeune fille sentit sa gorge se nouer. Elle était vraiment touchée que son ami veuille se salir les mains pour elle. Mais se n'était pas ce qu'elle voulait. La mort était une sentence beaucoup trop clémente pour cette fille. Elle méritait de souffrir pendant des dizaines d'années avant de mourir.
- Ne lui fais pas ce plaisir. Je préférerais que le Conseil s'en charge.
Lentement et à contre coeur, son ami libéra la rousse qui se redressa tant bien que mal en toussotant. Lorsque Keenon fit mine de s'approcher d'elle, Floriel fut surprise lorsque les choses s'enchaînèrent vite. Merly tendit une dans sa direction en psalmodiant dans une langue qu'elle ne reconnue pas puis un bruit sourd retentît - comme un " boom ", suivi d'une traînée de fumée blanche épaisse qui envahit la clairière. La fumée lui piqua les yeux et lui brûla la gorge. Cependant, elle se dissipa bien vite, sûrement grâce à Priam. La jeune fille fouilla la clairière des yeux... mais ne vit pas Merly.
Ni Keenon et la fille.
- Elle nous a encore échappé, fulmina Priam, qui n'avait pas remarqué que leur ami avait aussi disparu.
- Annastasya ! Cria le garçon au cheveux longs.
- Cette cinglée a amené Keenon et l'autre fille avec elle, apparemment, commenta Kallhan d'un ton calme.
Floriel était pétrifiée. Elle ne se sentait même pas la force de parler. Pourquoi est-ce qu'a chaque fois qu'elle croyait toucher au but les choses se renversaient-elles ? Alors qu'elle se disait qu'ils allaient enfin capturer Merly, voilà qu'elle disparaissait, et son meilleur ami aussi. Et c'était sa faute.
- Il faut qu'on aille les chercher, dit Jazz. Ils peuvent être n'importe où et...
- Non, vous ne devez surtout pas, la coupa le gamin, à la surprise de Floriel.
Laconiquement, elle se tourna vers lui. Il avait garder le silence tout ce temps et lorsqu'il prenait la parole, c'était pour débiter des sornettes pareilles ?
- Et on peut savoir pourquoi ? ( elle lui jeta un regard noir.) Je te rappelle que ton amie fait partir du lot.
- Regardez. ( il désigna le ciel qui virait à l'orange entre la cime des arbres. ) Le soleil va bientôt se couché et vous risquez d'y rester. Si vous sortez d'ici, ils auront une chance d'en faire autant. Par contre si vous ne faîtes pas ce que je dis...
- Comment ça ? L'interrompit le jeune homme. Qu'est-ce qui se passera au couché du soleil ?
- Cette forêt est maudite, expliqua Kallhan. Et nous risquons de l'être aussi si nous nous y attardons.
- Raison de plus pour chercher nos amis, dit-il.
- Il a raison, le soutint Jazz. On ne peut pas les laisser ici.
Floriel comprenait leurs inquiétudes. Cependant, ils ne savaient même pas où commencer les recherches. Peut-être Merly les avait-elle amené avec elle ? Ou bien, les avait-elle téléporté à l'autre bout de la forêt, de sorte qu'ils ne puissent pas les retrouver. Il serait risqué de se perdre en allant à leur recherche. Elle jeta un coup d'œil au gamin. Ses yeux était presque dissimulés sous le capuchon de sa chemise et il avait l'air serein, comme si la situation ne le concernait pas.
- Je pense qu'il a raison, fit-elle en désignant Elynor du menton. On pourrait y rester si nous nous jetons à l'aveuglette dans les bois.
S'il a dit vrai, ils pourront nous retrouver si nous réussissons à sortir d'ici.
- Ça fait beaucoup de si, tu ne trouves pas ? Lança Priam. Tu crois qu'on peut lui faire confiance ?
La jeune fille se tourna vers Elynor.
- Tu es certain que Keenon et la fille auront une chance si nous sortions d'ici ? ( il hocha la tête.) Et qu'est-ce qui te fait croire ça ?
Il haussa les épaules.
- Tu crois qu'on peut avoir confiance en lui ? Répéta Jazz, les sourcils froncés. C'est un gosse !
- On peut lui accorder le bénéfice du doute. ( elle leur jeta un regard circulaire.) On n'a pas vraiment le choix.
Jazz resta planter là, les bras croisés et l'air buté. Puis, brusquement, elle ouvrit la marche vers la sortie, Elynor et les jumeaux sur les talons.
Floriel hésitait encore. Elle avait l'impression de trahir son ami. Après tout, c'était à cause d'elle, s'il était dans cette situation.
Il va me détester quand il apprendra que je n'ai même pas essayé, songea-t-elle, la boule au ventre.
A côté d'elle, le jeune homme, ses cheveux brun balayant ses larges épaules, fusillait la clairière des yeux comme si elle était responsable de la disparition de leurs amis.
- Ils vont réussir à se sortir de là, souffla-t-elle.
Il se tourna vers elle, ses yeux bleus braqués dans les siens.
- Pourquoi j'ai l'impression que tu essais de t'en convaincre, toi-même ?
Puis il la planta là, talonnant les autres.
Peut-être parce que c'est le cas.
* *
*
Keenon s'arrêta pour scruter les pins qui les entouraient. Ils étaient déjà passé par là, non ?
Il baissa les yeux, a la recherche d'une quelconque trace de leur passage. Nonobstant, les aiguilles de pins qui tapissaient le sol l'empêchait de repérer quoique ce soit. De plus, les bois s'assombrissaient, bien qu'il lui fut très aisé d'y voir clairement. Certains animaux bougeaient furtivement dans la pénombre, tandis que d'autres les épiaient, comme pour lui faire remarquer qu'il était un étranger.
- Faut croire qu'on s'est perdu, fit la fille derrière lui.
Il se tourna vers elle, les sourcils haussés.
- Merci, mais j'avais remarqué.
Les bras croisés sur la poitrine, elle fit une moue agacée.
- Apparemment, tu n'es pas fichu de trouver la bonne voie. Je n'aurais pas dû te laisser prendre les devants ; tu fais sacrement nul, comme guide.
- Ha, parfait, voilà qui me rassure. ( il leva les yeux au ciel.) Je ferai mieux de me trouver une autre vocation que celle de guide.
Il fit volte-face et reprit sa route, sans se soucier de savoir si elle le suivrait.
Par tous les démons ! pensa-t-il. Qu'est-ce que je te hais, Merly !
Il s'était attendu à presque tout en acceptant de participer à cette pseudo-chasse à l'Ether. Presque tout ! Mais surtout pas à tomber sur cette foutue garce qu'était Merly. Il l'avait placé sur sa longue liste de personnes à éliminer. Elle arrivait à la deuxième place. Il avait été autant plus surpris lorsque qu'elle avait utilisé la lévitation et creusé deux fausses en même temps. Dans ses souvenirs, elle n'était pas aussi puissante. Cependant, qu'en savait-il vraiment ?
Cette folle était plus surprenante qu'un elfe dissimulé dans une boîte. Alors qu'il la croyait complètement vider de toute énergie, elle était arrivée à le téléporter aussi loin que possible. Et pas que lui seul !
De ce qu'il savait, la téléportation et la lévitation était des tours réservés aux magiciens et aux sorciers. Il n'avait jamais entendu parler d'un mage possédant les même pouvoirs que les sorciers.
Il faut que j'en touche deux mots à Callum. Il y a peut-être de la magie noire, là-dessous.
Il arrêta son avancée sous un hêtre qui n'avait pas du tout sa place entre les pins. Keenon sauta puis se rattrapa à une branche aussi épaisse que son bras. Il grimpa ainsi, en s'accrochant à l'écorce. Les arbres étaient si grands et si rapprochés que même étant au milieu du tronc, il lui était impossible de voir le ciel à travers leurs cimes. Il avança encore de quelques mètres, se tint debout sur une branche suffisamment solide pour supporter son poids tout en s'agrippant à une autre.
De là, il dominait presque tous les arbres de la forêt. Pour autant, il lui était impossible de voir où elle commençait et où elle se terminait. Le ciel au-dessus de lui était pourpre et doré, comme si on y avait mit le feu. Plusieurs oiseaux, formant des chaines, voyageaient tous dans le même sens.
Eux au moins savaient dans quelle direction se trouvait leur maison, songea Keenon, l'air pitoyable.
Ils leur restaient environ une trentaine de minutes pour se sortir de là et ils ne savait même pas quelle direction prendre. S'il devait y passer, Keenon espérait de tout coeur que Floriel et les autres avaient réussit à capturer Merly. Il ne faudrait pas que sa disparition soit veine.
Il redescendit, de la même manière qu'il était monté, mais ne posa pas pied à terre. Assise, le dos appuyé contre le tronc d'un pin, la fille ( il ne savait pas comment elle s'appelait.) examinait attentivement son pied droit. Elle avait replié la jambe de son pantalon en laine et sa botte gisait a côté d'elle. Sa cheville enflée avait pris une teinte violacée qui ne lui disait rien qui vaille. Une partie était beaucoup plus sombre et boursouflée.
Où est-ce que t'es allé trainer, toi ?
Des mèches de cheveux dorées tombèrent sur son visage blême. Elle les replaça derrière son oreille avec agacement. Son visage était maculé de saletés et de sang séché. Et elle semblait si fatiguée que le jeune homme avait du mal à croire qu'elle tenait encore debout. Lorsque qu'elle était tombée de cette pente, alors qu'ils affrontaient Merly, dans le cimetière, il avait d'abord crû que c'était un gamin qui c'était perdu. Puis elle s'était redressée, ses cheveux se baladant dans son dos. Elle était si menue et si fragile dans ses vêtements de garçon, qu'il avait eu envie de l'éloigner de Merly, afin qu'elle ne lui fasse pas de mal, à elle aussi.
Soudain, cela s'imposa à lui : il voulait la protéger. Aussi bizarre que ce soit, c'était ce qu'il ressentait. Il voulait la faire sortir de cette forêt et veiller à ce qu'elle soit en sécurité. Keenon aurait aimé que Lan soit présent. Son familier aurait sûrement trouvé un moyen de...
Par tous les bons Esprits ! Pourquoi n'y ai-je pas pensé plutôt ?
Il se laissa tomber juste devant la fille qui sursauta comme si elle avait oublié sa présence. Dans le cimetière, Keenon avait remarqué qu'elle avait un familier qui avait essayé de s'attaquer à Merly. Si elle l'avait avec elle en ce moment, ils auraient une chance de s'en sortir.
- Où est ton familier ? lança-t-il
Elle prit le temps de remettre sa botte et de se tenir debout, le menton levé.
- Qu'est-ce que ça peut te faire ? fit-elle, suspicieuse.
Elle se méfiait de lui après qu'il l'ait porté et aidé jusque là ? Elle pourrait lui accorder le bénéfice du doute, quand même !
- Tu t'imagines que je... ( il s'interrompit puis soupira. Le temps pressait; mieux valait ne pas s'attarder en disputes inutiles.) Écoute, le soleil va bientôt se coucher et crois-le ou non, je n'ai aucune envie de m'éterniser ici.
- Ne me dis pas que tu as peur du noir, se moqua-t-elle avec un sourire.
Il la trouva adorable. Et fronça les sourcils. Depuis quand trouvait-il les filles adorables ? C'était sûrement cette maudite forêt qui agissait sur lui.
- Cela te ferait plaisir, si c'était le cas, hein ? ( il désigna la forêt d'un grand geste.) Elle est maudite et, à moins que tu ne veuilles l'être aussi, ton familier est notre seul carte de sortie.
Elle le dévisagea un long moment, les sourcils froncés, comme si elle ne le croyait pas. Finalement, elle retira son sac à dos et en souleva le rabat.
- Kelia, murmura-t-elle. Tu vas mieux ? Tu peux nous aider ?
Une petite louve vola hors du sac puis se tourna vers lui. Keenon ne pu retenir un sourire. Lan sera plus que heureux d'apprendre qu'il n'était pas le dernier de sa race. Kelia avait un pelage gris tacheté de blanc, deux yeux bleus et un rubis incrusté dans le front.
- Que dois-je faire, demanda-t-elle d'une toute petite voix.
- On a besoin de toi pour sortir de là. Mes amis doivent déjà être en sûreté à l'heure qu'il est. Si tu réussis à les repérer, on aura au moins une chance, expliqua Keenon.
Kelia le considéra, confuse. Elle semblait inquiète mais ne savait pas comment les aider.
- Mais on est beaucoup trop éloigné pour que je puisse sentir quoique ce soit, paniqua-t-elle. ( elle regarda son amie.) Anna, je suis désolée. Je veux aider mais...
- Calme-toi, d'accord ? ( ce n'est pas le moment de paniquer, il nous reste peu de temps, pensa-t-il.) Il faut que tu te transformes; cela décuplera tes sens.
Hésitante, Kelia se transforma, les aveuglant d'une lumière bleutée. Devant eux se tint une grande louve aux immenses ailes blanches. Elle sonda les alentours, ses narines se dilatant.
Je perçois quelque chose, fit la voix du familier dans la tête du jeune homme. C'est très faible mais je la sens.
Lorsqu'ils se transformaient, les familiers communiquaient par la pensée.
- Parfait. ( il jeta un coup d'œil la fille. Elle était appuyée contre l'arbre, le visage livide.) Hé, ça va ? ( elle hocha le chef.) Je n'en suis pas si sûr.
- Je te dis que ça va, souffla-t-elle.
Cependant, lorsqu'elle fit quelques pas vers Kelia, elle chancela. Vif comme l'éclair, Keenon la rattrapa avant qu'elle ne touche le sol.
- Je savais bien que quelque chose clochait, marmonna Keenon.
- Non, j'ai...
Elle s'effondra avant d'avoir pu terminer sa phrase. Elle avait perdu connaissance. Le jeune homme lui passa une main sur le front puis grimaça. Elle était brûlante !
Ho non ! Tu ne va pas me faire ça alors que je sais comment nous sortir de cette foutue forêt !
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