Chapitre Vingt-trois

Noah
Trois Octobre Deux-milles-dix-huit

Et voilà encore une fois, je prends un an de plus ! Normalement, je devrais être heureux, comme tout le monde je supposes, étant donné que je suis un peu, le roi du jours, pourtant ce n’est pas le cas. Charly à d’ailleurs voulu fêter ça en me promettant une journée de folie, mais j’ai tout de suite refusé, n’ayant pas la tête à célébrer quoi que ce soit.

Bien-sûr, il se doute que ça a un rapport avec Noémie qui me manque énormément malgré toutes ses années, mais pas que. Parce qu’aujourd’hui, c’est aussi l’anniversaire de ma petite sœur, et dire qu’elle prend vingt-trois ans aujourd’hui, et moi vingt-quatre me bousille le cœur.

Je me rends comptes que j’ai louper pas mal de chose, notamment son bal de promo, sa remise de diplôme, son entrée à la fac. J’aurais dû être présent, ces choses-là sont des étapes importantes dans une vie, surtout celle d’une fille, pourtant je lui ai retirer ça. Le pire pour moi, est que j’ai louper ses dix-huit ans, alors que je lui ai toujours promis qu’on fêtera cette journée rien que tous les deux.

Parce que oui, nous avons eu la surprise d’être nés exactement à un an de différence, le même jour et le même mois. Un évènement que j’ai pris pour une bénédiction, pouvoir fêter mon anniversaire en même temps qu’elle, comme des jumeaux.

Mais à l’heure actuelle, je dirais que ça s’apparente beaucoup plus à une malédiction, avec l’idée de me dire, qu’une fois de plus, je ne serais pas présent.
Et dire que tout le pays nous séparent en ce moment, moi en étant dans l’Etat de Washington, elle, probablement encore dans l’Etat de Virginie, à plus de deux milles miles de là.

N’ayant rien de spécial de prévue aujourd’hui, si ce n’est de voir Mavérick, l’homme qui dirige illégalement cette partie du pays. Ne voulant pas fêter mon anniversaire, nous avons juste tenue à visiter la ville qu’est Washington.

Nous sommes allés dans les lieux touristiques tels que la Péninsule Olympique ou le Space Needle, mais c’est lorsque nous nous posons à l’Olympic Sculpture Park que je suis complètement parti en vrille.

A quelques mètres de nous, se trouve une jeune femme, brune aux cheveux raides. Etant de dos elle peut être n’importe qui, mais j’ai l’impression qu’il s’agit de Noémie. Je dirais même que c’est une certitude, c’est elle ! 
Après l’avoir appeler, même hurler son prénom, malheureusement en vain, elle finit par partir, sans prendre la peine de regarder Charly, je pars à sa poursuite.

Rapidement imité par mon coéquipier pour l’expédition, nous marchons de rues en rues, nous perdant probablement, avec toujours, la jeune femme dans mon champ de vision, je n’oses même pas cligner des yeux, de peur de la perdre de vue.

- Je peux savoir ce qu’on fait ? Demande Charly en regardant autour de nous
- J’ai vues Noémie, j’en suis sûr !
- Et tu ne penses pas que si c’était elle, elle aurait répondu à tes cris ?! Dit-il d’un ton dur.

Je m’arrêtes d’un coup et regarde Charly avec des yeux exorbités, il est vrai que Noémie m’aurait répondue ou au moins, nous aurait rejoins en me demandant de me taire. Mais là, rien du tout, comme si ce n’était pas son prénom.

Après quelques secondes, je reportes mon attention autour de moi, malheureusement, je l’ai perdue. Reportant mon attention sur Charly, je tentes tout de même de reprendre mon calme.

- Peut-être qu’elle a tout simplement peur ! On ne sait pas ce qui lui est arrivée !
- Moi je penses que cette histoire te rend cinglé, me lance Charly en me regardant droit dans les yeux. Ecoutes, nous partons fin de mois prochain, allons voir ce Mavérick, faisons les recherches comme d’habitude et surtout, reposons-nous, cette histoire commence à nous peser sur notre moral à tous les deux.

Pour le coup, je ne peux pas lui dire qu’il a tort, c’est vrai que je me sens beaucoup plus épuisé en ce moment qu’avant, sur les nefs, incertain pour le futur, tout ça me vrille le cerveau, j’en suis parfaitement conscient.

Après que j’ai, finalement, rendu les armes, nous prenons la voiture, que nous avons dû changer, pour partir en direction d’Aberdeen, une ville qui compte moins de dix-sept-mille habitants. Situé au fond de la baie de Grays Harbor, cette ville est le centre économique du comté portant le même nom.

C’est là-bas que nous devons rejoindre Mavérick qui nous a envoyé une adresse par texto, il s’agit d’une ferme assez isolée. Des animaux trainent ici et là dans les vastes zones d’herbes entourées de fils barbelés.

Lorsque Charly gare la voiture, un homme d’une trentaine d’année arrive à notre rencontre, fusils à la main, son regard est loin d’être amical

- Je peux vous aider ? Dit-il d’une voix rouillée.
- Oui, on cherche Mavérick, il nous a donner cette adresse

La lueur dans ses yeux est insondable, je ne sais pas du tout à quoi il peut bien penser et visiblement, Charly est dans la même galère que moi. L’homme fini par sortir son portable, après avoir toucher sur un nombre, il porte le combiné à son oreille.

- Oui patron désolé de vous déranger … deux hommes sont devant la maison, apparemment vous leurs avez donner l’adresse … Tout à fait monsieur … D’accord, je m’en occupes tout de suite !

Après ces quelques mots, il range son téléphone d’un geste lent avant de nous faire signe de sortir, ce que l’on fait sans hésiter.

- Je dois sortir un sac du coffre dis-je à l’homme avant de bouger.

Voyant qu’il se met à hocher la tête, je me diriges vers l’arrière de la voiture pour y sortir un sac de sport en toile. Alors que je n’ai le temps de faire quoi que ce soit, un homme, sorti de nulle part, s’approche de moi avec, ce que je penses, comme étant un détecteur de métaux.

Je poses donc le sac à terre avant de faire quelques pas en arrière, ils profitent donc pour nous fouiller et, sans ouvrir le sac, cherche à savoir si nous cachons des explosifs à l’intérieur. Plus parano je crois qu’il n’y a pas.

Une fois tout en ordre, nous sommes diriger vers une étable située juste derrière la maison. En marchant, nous rencontrons énormément de cochons et de moutons, est-ce une couverture sur leurs activités ? C’est fort probable.

L’intérieur est assez sombre, des barrières de fers se trouve un peu partout, créant un véritable labyrinthe pour les bêtes qui se trouvent entre ses murs, mais ce truc est tellement étroit qu’un animal peut passer à la fois. J’ai déjà vue ce genre de chose dans un vieux film, de ce que je sais, il s’agit d’un lieu pour abattre les moutons ou les cochons, pour ça, on utilisait un révolver à piston, je crois.

A quelques mètres de nous, se trouve un homme en costume, je le vois retirer sa veste avant de remonter ses manches, lorsque l’un des hommes lui chuchote à l’oreille, son regard dérive vers nous, sans arrêter ce qu’il faisait.

- Je suis à vous dans quelques minutes messieurs.

Ce n’est que maintenant que je me rends compte, qu’à la place que ce soit un cochon ou un mouton, c’est un homme qui est à terre, je suis trop loin pour voir correctement, mais je suis sûr qu’il a dû se pisser dessus, ou qu’il n’est pas loin de le faire.

Ceci n’étant pas mes affaires, je me concentres sur autre chose pour éviter d’écouter la conversation, même si j’ai un doute sur la raison de cette scène, le gars à essayé de les doubler, ce ne serait pas la première fois que l’on voit ça, ni même la dernière.

Je profites pour demander si je peux sortir, après un léger coup d’œil à Charly, je m’éclipses à l’extérieur et prend mon téléphone. Je ne cherches pas très longtemps avant d’appuyer sur le prénom de Logan, celui qui gère le Bronx et ses alentours.

Il fini par décrocher et j’en profites en même temps pour prendre de ses nouvelles, même si nous ne sommes pas tellement proche, je lui racontes en même temps que la recherche de Noémie continue toujours et même que nous sommes à Washington pour le moment.

Puis j’en viens à ma raison principale, j’aimerais qu’il surveille ma petite sœur, je ne lui caches pas mon inquiétude et tout ce que je sais à son sujet, notamment le décès de mon père il y a quelques années plus tôt.

Après qu’il m’ai promis de me tenir au courant, il me demande tout de même de contacter celui que j’ai eu en Virginie, après tout, si ça ce trouve elle n’est pas revenue dans le coin.
Une fois qu’on a raccrocher, je cherches le prénom dont j’ai besoin : Elie.

Tout comme avec Logan, je prends avant tout de ses nouvelles alors qu’il en prend également pour Charly et moi, je lui demandes si il peut voir si ma petite sœur traîne en Virginie, non sans lui expliquer l’histoire au préalable, il finit par me dire qu’il n’y a aucun problème mais qu’il doit tout de même avoir une photo, même si elle est ancienne, afin d’avoir une idée de ce à quoi elle peut ressembler.

Une fois qu’on a raccrocher, je lui envoie une photo de ma petite sœur, auquel il me répond quelques secondes plus tard qu’il est dessus, je finis par rejoindre Charly qui est en pleine conversation avec Mavérick.

- Je suis désolé, j’aurais aimer t’être plus utile dit Mavérick en regardant Charly
- Ce n’est rien, tu as déjà fait beaucoup dit celui-ci en lui serrant la main qu’il lui tendait.
- Où aller vous après ?
- On part dans l’Oregon le mois prochain annonçais-je
- Je n’ai rien à transporter jusque là-bas… soupire-t-il, mais Dimitri me doit un service, il vous contactera rapidement pour un rendez-vous. Bonne chance les garçons !

C’est bien la première fois que nous partons sans rien dans les mains, mais pour une fois, j’avoues que ça fait du bien, je n’aurais pas à avoir une boule dans le ventre à l’idée de me faire contrôler ou quelque chose dans le genre.

On finit par se reposer pour le reste de la journée et même pour le mois à venir, nous partons le trente Novembre pour l’Oregon, espérons que là-bas nous ayons des résultats, aussi minimes soient-elles.

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