Chapitre Six

Charly
Trente-et-un Août Deux-milles-douze

Voilà maintenant deux mois et demi que nous sommes arrivés en Caroline du Sud. Outre ses paysages avec le bord de mer et l’aspect tranquille de la ville où nous nous sommes arrêtés, les recherches continue toujours, sans un moment de relâche.

Juste avant de débarquer ici, nous avons sillonnés la Pennsylvanie, de Delaware, la Virginie ainsi que la Caroline du Nord. Le tout a été fait en dix mois, avant que nous passons la pancarte nous indiquant là où nous nous trouvons aujourd’hui.

Dans ses différents Etats, nous avons rencontrés Malonn, Soan, Elie ainsi que Percé. Des garçons assez sympas quoi que, Percé semble assez… perché sur les bords. Quand nous l’avons vue le soir de la transaction, il était affalé devant un sac de poudre blanche, complètement hilare.

Je pensais qu’il était complètement shooté, jusqu’à ce que son bras droit, surnommé Achille pour sa carrure imposante. Nous a juste sortie qu’à l’heure actuelle, il est clean, juste de bonne humeur. Autant dire que nous avons préféré prendre des pincettes avec lui.

Malheureusement, aucun de ses hommes n’avaient quoi que ce soit sur ma sœur, pour moi, c’est comme si nous avons fait tout ce voyage pour absolument rien si ce n’est, nous faire un peu d’argent. C’est une aventure dont je me serais bien passé, surtout quand la vie de ma sœur entre en jeux.

Voilà maintenant deux semaines qu’avec Noah, nous avons franchi, d’une certaine manière, la limite du raisonnable, si on prend le stresse de ne pas retrouver Noémie, la peur qu’il lui soit arrivée quelque chose. En plus des remords qui le ronge pour avoir laissé sa sœur chez eux, il fallait bien ce douter qu’un jour ou l’autre, ça aillait péter.

Nous nous sommes arrêtés dans notre hôtel, voilà maintenant deux mois pile que nous sommes arrivés ici. Nous avons commencés nos recherches par les différents commissariats de la région, sans qu’ils n’aient la moindre piste.

Bien-sûr, nous avons aussi appeler le chef du gang d’ici, un dénommé Percy, de ce que j’ai compris, il est aussi saint d’esprit que Percé, ce qui promet beaucoup. Lorsque nous l’avons appeler, le premier jour de notre arrivé, il était ailleurs pour une affaire importante, après que nous lui avons dit jusqu’à quand nous restons dans les parages, le rendez-vous a été pris, c’est le dernier jours, à quelques heures de notre départ.

Donc une fois la transaction faite, et les informations échangés, nous mettons les voiles pour l’Etat d’à-côté : la Géorgie.

L’altercation s’est déroulée en fin de journée, alors que nous venions juste de passer le pas de la porte. Entre la fatigue des recherches qui se sont portées, cette fois, sur les différents hôpitaux, le stresse de ne pas la trouver et le désespoir qui grandit de jours en jours. Noah n’a pas tenue longtemps avant que ses nerfs ne lâchent pour de bon.

C’est lorsque nous avons passés la porte de notre chambre d’hôtel, que Noah commence à montrer son désespoir. Dans un premier temps, il retire ses chaussures dans un geste rageur, les faisant voler des deux côtés opposés de la pièce.

Puis, il s’allonge, je dirais même se vautre, sur le canapé dans le petit salon, avant de se mettre à soupirer en regardant le plafond.

- J’en ai marre Charly ! Lance Noah en passant une main dans ses cheveux.
- De quoi tu parles ? Répondis-je sur la défensive.
- On aurait dû prendre Victoria, à cause de nous elle se retrouve toute seule, ça fait deux ans qu’elle est seule, entre les fêtes de fins d’années et son anniversaire… merde ! On avait pas à lui faire subir ça, elle a seize ans maintenant !

Je m’en doutais qu’il allait remettre ça sur le tapis, elle me manque, je ne peux pas le nier, mais l’avoir avec nous aurait été une mauvaise idée et il le sait très bien. Ma priorité est et restera ma sœur, depuis le temps il aurait dû s’y faire merde.

- Justement, elle a seize ans, elle a dû s’y faire maintenant, elle nous aurait ralenti plus qu’autre chose et tu le sais ! Elle va avoir dix-sept ans dans deux mois, on arrive à la fin de notre deuxième année de recherche, ce n’est pas le moment de baisser les bras !

Il ne m’a pas laisser le temps de rajouter quoi que ce soit, qu’il a remis ses pompes d’un coup et pris une de ses vestes avant de partir en claquant la porte.

Depuis, disons que nous ne parlons que pour nous relater les informations obtenues. Quand je penses que ma sœur et moi avons pris dix-huit ans le mois dernier, ne pas l’avoir fait avec elle me tord les boyaux.

Nous avons chacun fait un secteur, lui est parties dans les différents foyers d’accueils pour SDF, moi, je suis parties dans les universités, la plupart du temps, je charmais les filles des fraternités populaires pour leurs soutirer des informations, mais jamais, au grand jamais, je n’ai coucher avec l’une d’entre elles, je n’ai pas le temps pour ça.

Mais rien, ni d’un côté, ni de l’autre. Ça me rappel de nombreuses disparitions qui se sont déroulées au fils des années, du jour au lendemain, les enfants ont complètement disparus des écrans radars, de nombreuses rumeurs ont circulés à ce sujet.

Trafics d’enfants, d’organes ou tout simplement prostitutions infantiles dans un autre pays, tout ce qui m’a permis de ne pas fermer les yeux pendant plusieurs jours, pour ne pas dire semaines. Et le fait de ne pas la retrouver, ne m’aide pas du tout à garder espoir.

En ce dernier jours dans l’Etat de la Caroline du Sud, Noah et moi faisons nos sacs, prêts à quitter cette chambre d’hôtel. Dans quelques heures, nous avons rendez-vous avec Percy, puis juste après, nous partons en Géorgie.

- Charly ? Lance Noah sans me regarder.
- Hm ? Dis-je en lui lançant un regard.
- Je te préviens, on fait tous les Etas du pays comme convenue, mais si, au tout dernier, on a toujours pas retrouver Noémie ou ne serait-ce qu’une piste, que tu le veuille ou non, je rejoins Victoria.

Je mets quelques minutes à réfléchir à tout ça, puis finalement, hoche la tête, acceptant son deal. Si effectivement, après avoir fait les quarante-neuf Etats de notre pays, nous n’avons absolument rien, je ne vois pas pourquoi je le priverais de retrouver sa sœur. Espérons juste, qu’elle nous en voudra pas d’être parties sans rien lui dire.

Nous rejoignons Percy et ses acolytes dans les alentours des vingt-trois heures, sur le port. Avec seulement un sac de sport en guise de valise, nous regardons un peu partout, nous attendant à le voir arriver. Nous ne restons pas longtemps seuls, avant qu’un groupe de trois hommes se dirige vers nous.

- Charly et Noah ? Nous lance l’un d’eux.
- Oui ? Lance Noah en se redressant d’un banc.
- Suivez-nous, Percy vous attends.

Après nous êtes concertés, nous acquiesçons avant de le suivre. Nous passons sur une passerelle et partons en direction des bateaux. Après une fouille au corps minutieuse, il nous fait monter sur un ancien bateaux de pêcheurs. C’est lorsque nous arrivons au large, que l’homme, dont nous ignorons toujours le prénoms, nous autorise à entrer.

Nous arrivons rapidement dans la cabine de pilotage où se dresse quatre personnes, dont un qui tient la barre. Après nous avoir regarder de hauts en bas, il reporte son regard sur l’horizon avant de parler.

- Désolé pour toutes ses précautions, mais on est jamais trop prudent et… je préfères parler business à l’abris des regards indiscrets.

D’un mouvement de tête, l’un de ses gardes prend sa place alors qu’il se dirige vers nous pour nous serrer la main.

- Je m’appelle Percy enchanté, néanmoins, avant de parler de ce qui vous amène, je tiens à vérifier ma marchandise.

Sans nous laisser rétorquer quoi que ce soit, il attrape le sac alors que l’homme qui est venue nous chercher, se tient prêt à tirer avec le révolver qui était cacher il y a encore quelques secondes, à l’arrière de son pantalon.
Je vois Percy ouvrir le sac et en sortir un sachet de cristaux blancs. Sans que je comprennes grand-chose, il finit par prendre un de ses cristaux et le fait fondre avant de mettre le liquide dans une seringue.

- Si c’est ce que je cherche, indique Percy en faisant en sorte, qu’aucune bulle d’air se trouve dans la seringue. L’overdose est quasi-instantané pour tout junkie en manque.

Dans un silence presque religieux, je remarques que deux gorilles se dirigent vers un coin de la pièce avant d’attraper une femme complètement débraillée. La quarantaine bien sonnée, les cheveux longs et emmêlées, les vêtements sales, elle est la représentation parfaite lorsque l’on pense à une consommatrice de cocaïne.

Je vois Percy lui attraper le bras, avant de chercher une veine et de lui planter sans que personne ne cherche à l’en empêcher. Une fois l’injection faites, il a fallu attendre quelques secondes avant que la femme se retrouve à terre, en train de convulser puis, le corps devient inerte, de la mousse blanche sortant de sa bouche.

- Jeter-là par-dessus bord lance Percy en jetant la seringue dans une poubelle.

Lorsque la femme est évacuer de l’habitacle, Percy prend un dossier présent sur son bureau, puis commence à parler, alors que son homme de main fait demi-tour pour rejoindre la côte. Après avoir recherché toutes les filles qui correspondent à Noémie, seules deux d’entre elles peuvent lui correspondre, mais malheureusement, les résultats n’ont rien donnés de probants. Il s’agit de deux jumelles d’une famille riche des environs. Autant le dire, nous n’avons toujours rien.

Avant que nous ne prenons la route, Percy nous lance deux sacs à dos, l’un pour nous contenant une somme assez importante, puis un autre, que nous ouvrirons pas.

- Le deuxième sac est pour un membre des Cripps du nom de Joshua, dites-lui que vous venez de ma part, en attendant, il fera des recherches pour la petite. Bonne chance pour la suite.

Après un hochement de tête nous partons en direction de la voiture, puis prenons le téléphone que Logan nous avait donner avant de commencer tout ça, le numéro de Joshua y figure. La Géorgie est à quatre heures de route, autant en profiter pour me reposer, ne serait-ce qu’un peu.

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