Chapitre Dix
Charly
Quinze Décembre Deux-milles-quatorze
Voilà maintenant deux mois pile que nous nous trouvons dans l‘Iowa, nous n’avons pas encore vue le chef de ces lieux, mais nous avons prévue de nous rejoindre dans un vieux hangar en pleine campagne, de toute façon, après notre rendez-vous, nous partons pour le Missouri, le prochain Etat sur notre carte.
Lorsque nous sommes partis de l’Illinois en Février, nous sommes restés dans le Wisconsin pendant deux mois et demi, puis dans le Minnesota un mois de plus. Nous y avons rencontrer Emilio et Ezekiel. Deux gars bien malgré ce qu’ils exercent.
Ils nous ont racontés que le gang faisait partie de leurs familles juste à leurs créations, leurs pères étant des personnes dénuées d’expressions positives, ils ont dû tout faire pour se forger une carapace, alors lorsque leurs paternels ont rendus l’âme, beaucoup de chose ont changés dans leurs règlements.
Quand j’entends parler des parents qui agissent ainsi avec leurs chairs et leurs sangs, je me dis que je suis mieux ainsi, en foyer, sans personne pour me dicter ma conduite.
Durant notre séjour ici nous n’avons pas cessé de chercher Noémie, allant dans les hôpitaux, les hôtels, les universités et toutes les fraternités. Nous avons frappé à toutes les portes possibles, sans aucun résultat.
C’est peu avant vingt-trois heures que nous prenons la voiture en direction du lieu de rendez-vous. Lorsque nous arrivons devant un bâtiment totalement laissé à l’abandon, je vois Noah qui me regarde, une lueur de peur dans les yeux.
- Tu es sûr que c’est là ? Me demande-t-il alors que je coupe le contact.
- C’est le seul lieux de tous les environs, évidemment que c’est là !
Sur ses mots, je sors du véhicule avant de claquer la portière, je commence vraiment à en avoir marre de ne pas avoir de piste pour ma sœur, je sais qu’elle est vivante, je le ressens au plus profond de moi, mais ne pas savoir où elle est ni même si elle va bien me bouffe de plus en plus les entrailles.
Nous nous approchons de plus en plus de la grande porte tenue par deux gorilles, lorsqu’ils nous voient, comme si ils étaient prévenues de notre arrivés, il nous laisse entrer dans l’immense pièce dépourvue de meuble.
Seul une chaise se trouve en plein milieu de la pièce, un homme est attaché dessus, la tête pendante en avant avec une mare de sang juste au niveau des pieds, de ce que je vois, son dos et ses jambes sont à l’air libre, espérons au moins, qu’il ait un caleçon.
- Je suis à vous dans une minute messieurs. Lance un blond en costume cravate debout face à l’homme qui nous tourne le dos.
Après un geste de la main, un des gardes nous fait signe de nous diriger vers ce qui semblerait, faire office de salon, il n’y a aucun mur ici, ce qui fait que nous voyons et entendons absolument tout.
Le blond semble avoir dans la trentaine, visiblement, il doit être celui à qui nous devons faire affaire, je n’arrives pas à voir grand-chose de ce à quoi il peut ressembler, et de toute façon, son costume, parsemé d’éclaboussures de sangs, m’en dissuade. Vue les tâches en plus, ça doit faire un bon moment qu’il effectue ce genre de pratique.
Je ne sais pas si je dois me sentir heureux d’être à la place où je me trouve, impuissant face au gars qui semble plus mort que vivant ou complètement flipper à l’idée que ce genre de scène peut arriver une nouvelle fois, et surtout, que je sois à la place de ce type que je ne connais ni d’Eve ni d’Adam.
Je vois le gars en costume retirer doucement sa cravate alors que deux hommes, semblables aux gorilles de l’entrée, arrivent et tiennent le captif qui ne cherche même pas à ce débattre. Après avoir enfilés deux énormes gants arrivant aux coudes, il part dans un côté de la pièce où un énorme four est en activité, je ne l’avais même pas aperçue lorsque nous sommes entrés.
- Je te le demanderais qu’une fois, reprend le blond en s’approchant de son prisonnier. Où est mon fric ?
Voyant que celui-ci ne répond pas, où ne semble pas en état de le faire, le blond, ayant un tisonnier dans les mains, presse un morceau de ce bâton de fer chauffé en plein sur le ventre de l’homme qui hurle à plein poumon. Rapidement, l’odeur de cochon grillé s’infiltre dans mes narines et bien que je sois un grand carnivore, pour le coup ce sont surtout des hauts de cœurs qui m’anime.
En regardant Noah, je vois que celui-ci n’est pas dans un meilleur état que le mien, complètement livide, je le vois retenir difficilement la bile qui monte dans son œsophage. Je ne sais pas combien de temps tout cela à durer, mais du coin de l’œil, à un moment donné, j’ai cru percevoir des morceaux de chairs ou même quelques membres, voler à travers la pièce.
Comme quoi, moi qui pensait que les rumeurs sur les gangs sont surfaits, surtout en connaissant beaucoup d’entre eux, je me dis qu’ils ont peut-être pas tords finalement, ils peuvent vraiment ce montrer sans pitié au moment opportun. Et comme Logan nous avait sorti la première fois, un nom ne fait pas tout. Et il a raison, parce que celui qu’on doit voir, Gabriel, est loin d’être un ange.
- A nous messieurs, annonce Gabriel en s’essuyant les mains alors que ses hommes escortes l’homme dans de nombreux sacs poubelles.
- Nous sommes là de la part de Ezekiel commence Noah.
- Ah oui, la jeune fille disparue que tout le monde recherche lance Gabriel en hochant la tête, Noémie c’est ça ?
Après que nous ayons acquiescer, nous lui donnons le sac de sport qu’Ezekiel nous avait donner juste avant notre départ, après un claquement de doigts de la part de Gabriel, un homme arrive et se permet d’ouvrir le sac, en voyant des blocs compacts entourés d’aluminium, je n’ai pas besoin de me demander ce que cela contient.
- Vous avez empli votre part du marché, à moi de faire le mien dit Gabriel en prenant un dossier et s’allumant une cigarette au passage. Nous n’avons personne sur le territoire du nom de Noémie, cependant, nous avons une jeune femme qui semble lui correspondre.
A ses mots, il nous tends un cliché qui semble avoir été pris par le biais d’une vidéo surveillance, nous y voyons très clairement Noémie, malgré les années qui ont passé, je pourrais la reconnaitre entre mille, ce n’est pas ma jumelle pour rien.
- Est-elle toujours ici ? Demande Noah avec de l’espoir dans les yeux.
- Malheureusement non, elle est restée dans un foyer durant deux jours, accompagnée de deux hommes, sur le registre, elle s’est fait appeler Lucinda Sullivan, je n’ai rien d’autre pour vous les gars.
- C’est déjà beaucoup, merci Gabriel dis-je reconnaissant alors que Noah garde la photo de ma sœur entre ses mains.
Je ne sais même pas ce que je dois faire là maintenant, je n’ai qu’une envie, serrer Gabriel dans mes bras au point de l’étouffer, heureux de retrouver ma sœur, mais quelque chose me dit que ce geste sera mal perçue.
- Qu’est-ce que vous allez faire maintenant ? Nous demande Gabriel visiblement intéressé.
- Nous partons pour le Missouri dit Noah sans lâcher la photo des yeux.
- Ça tombe bien ! J’ai un petit quelque chose à donner à un ami là-bas, vous pouvez faire la transaction pour moi ?
Ayant déjà acceptés pour tous les autres avant lui, je ne me voyais pas refuser, surtout avec son aide précieuse. Voyant que nous acceptons sans hésiter, je le vois siffler en direction d’un coin sombre et un homme arrive avec une sorte de petit coffre-fort dans les mains.
- Je dois remettre ça à Jayden, durant votre traverser je le préviendrais de votre recherche, il fera fouiller tout son territoire, je vous en fait la promesse.
Après une bonne poignée de main, nous partons en direction de la voiture avec l’homme de Gabriel qui met la boite de fer dans notre coffre. Gabriel nous tends ensuite un papier avec le prénom de Jayden et un numéro de téléphone, nous devons le contacter une fois arriver dans l’Etat du Missouri.
Je ne pourrais jamais suffisamment remercier Gabriel pour l’aide qu’il nous a apporter, c’est avec un nouvel espoir que nous prenons la route. Si dans le Missouri, nous avons une nouvelle trace de Noémie, c’est que nous sommes pas loin de la retrouver, tiens bon frangine, on arrive !
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