Chapitre 23: Tempête de neige


Les enfants parcourraient depuis plusieurs heures les sentiers. Claude, lui, arpentait la forêt hors des sentiers battu et s'amusait à sauter de racine en racine pour rechercher une certaine dangerosité qui le faisait frémir à chaque fois. Monty le regarda du coin de l'œil, exaspéré de son comportement puéril et il continua de observa autour de lui.


La nuit le faisait frémir et le froid l'envahissait. Le froid le faisait grelotter et le gelait sur place en commençant par ses petits orteils, le froid parcourra son corps dans un frisson glacial jusqu'à sa tête. Monty secoua la tête, le faisant éternuer et lui faisant rebondir sa franche blonde. Il remonta sa paire de lunette regarda la noirceur de la forêt. Il vit Pippa et Cupcake avancer devant lui à grande enjambé.


Monty secoua la tête et cria lorsqu'il dépara sur une racine. Il entendit ses amis se retourner en se moquant de lui. Le jeune garçon se releva tandis qu'il sentait son fessier tout mouillé à cause de l'humidité de la poudreuse qui était bien installé sur le sol boueux et feuillu de la forêt.


—Est-ce qu'on en a encore pour longtemps, gémit-il.

—Monty! Ne commence pas ! On vient à peine de rentrer dans la forêt, il ne faut pas abandonner dès le début ! s'offusqua Pippa en se retournant pour regarder Monty furieusement.


Monty déglutit en voyant le regard fâché de Pippa se posé sur lui. Si elle le pouvait, il était sûr qu'il en sortirait des éclairs de ses pupilles tellement qu'elle le fusillait du regard. Il sentit un frisson de peur parcourir sa colonne vertébrale.


—Excuse-moi, Pippa, c'est juste que je n'aime pas trop le froid. Je veux en finir vite, expliqua Monty.


Pippa soupira de lassitude et d'exaspération, un sentiment mélangé la hantait.


—Il faudrait se dépêcher, on dirait que le vent se lève, remarqua Cupcake de sa voix rocailleuse et garçonnet.


Pippa et Monty regardèrent la jeune fille avant de croiser leur regard. Pippa se mordit la lèvre inférieure et râla.


—Raah, il ne manquait plus que ça ! Pourquoi on ne peut jamais faire ce que l'on veut sans encombre ?

—Ça ne serait pas drôle Pippa, tu le sais bien et puis, un peu de dangerosité ça ne fait pas de mal. C'est plutôt excitant, vous ne trouvez pas ? demanda Claude en jonglant sur un pied et sur l'autre à un rythme régulier.

—C'est toi qui es bizarre, Claude. Normalement, les enfants de ton âge sont morts de trouille à être dehors par cette froideur et cette noirceur ! Pourquoi tu veux autant chercher le danger ? Tu es puéril ! Tu veux juste qu'on te remarque, débita exécrablement Pippa.


Claude tiqua. Il regarda furieusement l'aîné de la troupe, les bras croisés sur ses hanches et le regard vicieux.


—Ah ouais ? Et toi, tu es tout le temps collé à Jamie, tu ne serais pas amoureuse de lui par pur hasard ? Je t'ai cerné et tu sais quoi ? Tu ne l'auras jamais, Jamie est un borné. Il ne connaît rien à l'amour et aux filles. Oh ! Pardon, tu n'es pas une fille, tu es un garçon manqué !

—QUOI ? RÉPÈTE CE QUE TU VIENS DE DIRE ?

—Euh, les gars ?

—TU ES UN GARÇON MANQUÉ ! UNE BONNE À RIEN !

—LES GARS !


Pippa retenait ses larmes et détourna vivement le regard de Claude vers Monty qui avait monté la voix, ce qui était plutôt inhabituel de sa part. Inquiète, elle se redressa, s'étant penché vers l'avant pour être à la hauteur de Claude et insister sur sa colère prédominante. Claude tiqua et se tourna vers son ami. Il sursauta en sentant une froideur s'imposer sur son nez et il éternua. Claude releva la tête et regarda éberluer autour de lui. La neige venait à peine de tomber.


—Une tempête arrive...Dépêchons-nous de trouver rapidement un abri avant qu'il ne soit trop tard, remarqua Monty prenant le devant de l'exploration.


Les autres le suivirent sans explication, sans excuse de leur dispute d'il y a à peine quelques secondes. Le silence renaît dans la troupe pour quelques heures de plus de marche avant que Cupcake se prononce de sa voix grave.


—Regardez, un passage ! Il devrait nous y emmener à un abri sous-terrain ! s'exclama-t-elle.


Les enfants s'y précipitèrent et se cachèrent dans la grotte que Cupcake avait trouvée. Ils se tassèrent dans l'immense grotte pour occuper tout l'espace le plus possible et regardèrent avec inquiétude l'extérieur. La tempête avait commencé et on ne voyait déjà presque plus rien à l'extérieur. Le brouillard s'était installé et était très compact, ressemblant à une masse invisible. Les flocons se rassemblaient dans une bourrasque de vent à la diagonale provenant de l'est et se rassemblait dans l'épais brouillard. La nuit


—On ne voit plus les arbres ! fit constater Monty, effrayé.

—Comme si on ne le voyait pas, râla Claude.


Monty le regarda furieusement, outré de sa réplique fastidieuse.


—Hey, regardez, on dirait qu'il y a un chemin qui continue plus loin, déclara Pippa d'une voix fébrile à cause du froid qui la parcourrait, la gelant.


Les enfants rejoignirent Pippa qui s'était enfoncée dans l'abri et virent avec surprise une brèche s'ouvrir du mur, montrant un escalier de chemin étroit incrusté dans le mur.


—On descend ? demanda-t-elle.

—Quoi ? Tu rigoles, j'espère ? Je ne rentre pas là-dedans, c'est hors de question ! s'exclama Claude en reculant.

—Pourquoi ? demanda Pippa.

—Il fait trop noir, nous ne sommes pas des chauves-souris !


Pippa souffla d'exaspération et commença à pénétrer dans le chemin glacial et sombre de la grotte.


—Pippa ! Ne t'aventure pas si loin ! s'exclama Monty, inquiet que l'ainée ne revienne pas.

—Venez me rejoindre ! Ce n'est pas si étroit qu'on ne le pense, c'est hyper grand et lumineux ! C'est une illusion d'optique ! s'exclama la jeune fille.


Claude et Monty se regardèrent tandis qu'ils virent Cupcake s'aventurer dans la brèche à son tour pour rejoindre sa nouvelle meilleure amie.


—Après toi.

—Non, après toi.


Cette brève discussion se répéta plusieurs fois entre Claude et Monty.


—Raaah ! Tu m'énerves saligaud* ! cracha Claude.


Monty sursauta face à l'excès de colère de Claude qui finit par pénétrer à son tour dans la brèche, disparaissant au loin dans les profondes ténèbres de la grotte mystérieuse. Il regarda craintivement derrière lui. L'entrée de la grotte était parsemée de poudreuse qui avait réussit à pénétrer dans l'abri comme de fier soldat, surplombant la terre de sa supériorité. Il déglutit en voyant le vent faire des bruits étranges comme des voix qui murmuraient dans les films d'horreur. À ce souvenir, il sortit un gloussement de frayeur et pénétra dans la brèche à son tour.


—A-Attendez-moi ! supplia-t-il.


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*Saligaud : synonyme d'ignoble et de salaud.


Voilà un nouveau chapitre ! J'espère qu'il vous a plu ! 

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