Chapitre 8 :

- Nous sommes attendus.

Je sursaute au son de cette voix. Sa voix. Depuis combien de temps est-il là ? Nous a-t-il entendu. Je me relève et me jette sur lui mais avant que je n'y parvienne, il me stoppe.

- Je veux vraiment rencontrer tes grands-parents. Mais je t'en veux toujours alors pas de ça. Tant que tu ne me dis rien dessus cet homme, nous deux on est ami rien de plus.

- Tu n'es pas mon ami Matt et tu le sais. Je t'aime vraiment. Mais...

- Mais tu ne peux rien dire. Je l'ai bien compris. Malheureusement, nous serons dans une impasse toi et moi si tu ne fais rien. Et crois moi, te voir et devoir garder mes distances est une véritable torture. Mais bien moins que de devoir partager ton cœur avec un autre sans savoir réellement de quoi il en retourne.

- Tu ne le partages pas.

- Tu lui as dis je t'aime. Je t'ai entendu.

- En tout bien tout honneur, marmonnais je.

- Tu ne le pensais pas. Je l'ai vu dans tes yeux. Et la joie que tu as ressenti du fait de l'avoir eu au téléphone, tout ça me blesse Inès.

- Je suis désolée de t'infliger ça. Je cherche une solution à mon problème. Mais je n'en trouve pas. Il m'a promis de m'aider a tout t'expliquer. Je ne sais pas comment il va s'y prendre mais pour moi, c'est trop dur, trop douloureux.

- Arrêtons de parler de ça. On nous attend, vas te changer s'il te plait

Je pars en courant dans le dressing pour me changer. Matt m'y rejoins quelques minutes plus tard alors que je suis encore en sous vêtement à chercher quoi mettre. Il me frôle et tend la main dans mon dressing. Il en sort une robe noire très élégante et raffinée que je n'ai encore jamais mise.

- Celle-ci fera l'affaire. Depuis que je l'ai vu, je ne souhaite qu'une chose, te voir la porter.

Je lui souris et le remercie. Je l'enfile et il m'aide à monter la fermeture éclair dans mon dos. Sa main effleure ma peau et je suis parcouru de frisson.

- Je t'aime Inès. Je t'aime tellement, si tu savais. Mais tout à l'heure, tu m'as mis hors de moi. Je ne crois pas avoir déjà était autant touché par une femme, ça m'a fait mal.

Ses mains reposent sur mes épaules, il les serre gentiment et m'observe de dos. Puis il repose son front sur le sommet de mon crâne pour humer mon odeur. Je tourne doucement mon visage pour mieux le regarder.

- Je suis désolée mon amour. Je ne veux pas te blesser, loin de là. Mon passé est assez... chaotique et douloureux. Surtout cette période de ma vie. Je te l'ai dis, j'ai beaucoup de mal à en parler. J'ai fais une promesse à l'époque et même si je tiens à toi énormément, je me détesterais si je venais à la trahir. Ce n'est pas à moi de le faire. Mais je ferais tout pour qu'un jour tu comprennes de toi-même, même si je risque pour cela de te perdre.

- Jamais ! Jamais tu ne me perdras pour un détail de ton passé. J'aime La Inès que je connais. Tu es une femme belle, intelligente, avec une voix qui me fait vibrer, et un corps de rêve. J'aime te voir heureuse quand tu fais plaisir à ce qui t'entoure. J'aime encore plus lorsque nous faisons l'amour et ces moments où je peux te prendre dans mes bras et humer ton odeur. Fais-moi confiance mon ange. Si c'est la raison de cette barrière, de tout ces mensonges, qui nous sépare tu n'as aucune crainte quant à me perdre. Je suis coriace et je ne lâcherais pas une opportunité telle que celle-ci d'être avec toi.

- Les choses que je taies, sont des événements qui m'ont détruits fût un temps. Et que je tente d'oublier. Crois-moi, c'est difficile; je me sens sale, j'ai l'impression de ne pas mériter le bonheur. Bref changeons de sujet ou je risque de ne pas me relever d'ici notre rendez-vous.

- Très bien, comme tu voudras.

Il se penche et embrasse mon épaule dénudée avant de partir en direction de la sortie et je me décide à le suivre. J'en profite pour l'observer sous toutes ses formes, il est vraiment beau. J'ai vraiment de la chance de l'avoir rencontré.

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