Rencontre.
Bonjour ! Je reprends petit à petit mon histoire et j'écrirais la suite quand j'aurais du temps et de l'inspiration. N'hésitez pas à me donner votre avis et des conseils, c'est avec plaisir !!
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La marche pour aller à la pharmacie aura au moins eu le mérite de nous faire digérer. Matt m'avait comme toujours, obligé sa présence pour sortir. J'aurais pu m'en passer ! Avec mon berger Allemand, du nom de Salie, j'étais bien protégée. Mais bon, maman avait besoin de ses médicaments donc je n'allais pas me battre avec mon frère. Je regardais Matt tenir la laisse de ma chienne.
Il était policier, et le voir comme cela en compagnie de Salie lui en donnait vraiment le style plutôt cliché. Sa carrure d'armoire à glace : 1,85m pour 85kg de muscles l'aidait bien dans son travail. Je leva la tête pour le regarder, il était plutôt mignon, du genre tombeur. Son T-shirt blanc près du corps laissait absolument tout deviner. Ses cheveux s'arrêtant aux épaules étaient bruns, lisses et coiffé en arrière. Son teint pâle assortis au miens faisait ressortir la couleur de ses fines lèvres rosées et celle de ses sourcils noirs. Son nez était fin. Une légère barbe bien taillée, brune, accentuait sa mâchoire carrée. Une cicatrice verticale à l'œil gauche allant du sourcil au milieu de sa joue ne gâchait en rien ses magnifiques yeux bleu azur... Même s'il fermait constamment son œil blessé.
Salie tirait sur sa laisse en reniflant le sol. Âgée d'un an environ, c'était un cadeau de notre père. Sa couleur fauve était magnifique, son poil était plutôt long et très soyeux. Matt et moi en prenions grand soin. Etant arrivés, je sortis l'ordonnance de ma poche et jeta un coup d'œil aux noms étranges des médicaments. Je pris la laisse et donna le morceau de papier à Matt en l'attendant.
Ma boule de poils s'installa à côté de moi après m'avoir léché la joue. Je me mis à observer les alentours. C'était le début du week-end, les familles étaient de sortie. Les épreuves du bac approchaient à grand pas. La triste routine de la vie quoi. En plus, nous habitions en ville, il n'y avait pas beaucoup de végétation. Les rues étaient sales, de grands immeubles bloquaient les vents d'air frais, et tout ces transports remplis de monde la plupart du temps laissaient place à la pollution. Que c'était ennuyant de vivre dans un endroit aussi morose et laid.
Mon regard se posa sur une affiche publicitaire à un arrêt de tram. C'était moi dessus. Ma première réussite en temps que mannequin. Une réussite relevant presque du miracle. Une agence m'avait repéré dans la rue, et vu qu'on avait besoin d'argent à la maison j'ai accepté. J'étais en terminale littéraire, la filière des gens bizarres comme beaucoup le disent. L'école ne me plaisait guère, rester enfermer dans une pièce entourée d'hypocrisie, de gamineries et de méchanceté : très peu pour moi ! Mais bon, au moins dans cette filière je pouvais nourrir mon amour pour la lecture.
"Comme quoi, avoir de longs cheveux roux ce n'est pas forcément qu'une source de critiques !" me dis-je à moi-même en repensant à la pub pour un shampooing que j'avais du faire.
Le temps passait, les rues commençaient à être noires de monde. Il y avait des personnes de toute sorte, des hommes d'affaires, des femmes avec leurs enfants, des personnes âgées, des bandes d'ados ennuyants. Les voitures ne cessaient de gronder et d'aboyer les unes sur les autres. Je soupirais longuement face à ce spectacle qui me paraissait désolant. Les joies d'être dans une grande ville... Pas de tranquillité, pas de nature, pas d'animaux... Je me perdais dans mes pensées quand mon regard fût attiré par une silhouette de dos, probablement un homme.
Il était grand et large d'épaules. Il avait un long manteau qui lui descendait en dessous des genoux, un chapeau haute-forme, un pantalon et des chaussures , tout habillé en noir. En remarquant qu'il tenait une mallette dans sa main droite, je vis qu'il portait aussi des mitaines noires. Je fixai un moment ses mains car il avait une bague à chaque doigt. L'homme était à une vingtaine de mètres de moi et pourtant j'avais l'impression que ses bagues flamboyaient. Il était debout au beau milieu de la rue, se détachant de toute ce mouvement humain, mais personne ne semblait le remarquer.
Mon frère apparu devant moi et bloquait mon champ de vision.
_Tu viens Toupou ?
_Matt ! Je t'ai déjà dit de ne pas m'appeler comme ça ! Et puis tu était drôlement long...
_Ouais je sais petite sauvage mais bon que veux tu la pharmacienne était vraiment mign...
_Sauvage ?! Menteur va, pervers en plus de ça!
_ Je suis pas pervers, j'apprécie les bonnes choses. Et une petite demoiselle passant sa vie pied nus dehors à éviter la foule c'est une sauvage, ma chère Océann.
_ Dit le grand frère protecteur qui fusille du regard chaque personne qui s'approche de moi, qui me considère comme une enfant et puis ...Et puis...Euh...
_T'as oublié ?
_...
Il se mit à rire aux éclats et me fit signe de le suivre alors qu'il commença à marcher. Heureusement pour moi car je devais être rouge de gêne à ce moment même. Je jetai un dernier coup d'œil à l'homme, qui n'était plus là...
Une fois rentrés, Matt alla s'occuper de maman dans le salon pendant que moi je m'occupais de Salie. J'enlevais la laisse à ma chienne, jetais mes chaussures à l'entrée et me mis les pieds à l'air.
Après tout, il n'y avait pas de mal à aimer rester pieds nus.
Je m'empressai de faire un bisou à maman qui était allongée sur le sofa avant de faire la course avec Salie dans les escaliers pour monter dans ma chambre. Comme d'habitude, c'était elle qui avait gagné. Et encore une fois, je manquai de tomber . Arrivée dans ma chambre, je fermais la porte après que ma chienne se soit confortablement installée sur mon lit, et parti m'allonger avec elle. Après cela, je caressa sa tête, posée sur mon ventre. Je l'aimais énormément, contrairement à la plupart des gens de mon entourage. C'était le seul souvenir de papa et c'était une amie formidable. J'ai toujours eu l'impression qu'elle me comprenait, qu'avec elle je pouvais être moi-même.
Je repensais à l'homme que j'avais aperçu. Le souvenir de ses bagues me semblait familier, un frisson me parcourût l'échine. Mon regard balaya ma chambre, comme pour me rassurer. Elle était plutôt grande. Pourtant, je n'avais qu'un lit deux places au fond à gauche, un bureau blanc parfaitement rangé disposé contre le mur vers mon armoire à glace blanche, aussi, qui était dans le coin opposé de mon lit.
Ma chambre ressemblait à une cellule d'enfermement. Pas de fenêtre, sauf une au niveau du toit. Le blanc y était maitre des lieux. Mon frère me demandais tout le temps comment j'arrivais à passer mes journées dans
" un lieu aussi impersonnel et froid, une chambre sortie d'un catalogue" comme il aimait le dire.
En apparence Matt avait raison mais je ne pensais pas la même chose. Je passais ma journée allongée sur le lit et m'imaginais un tout autre lieu. J'avais une grande imagination. En fermant les yeux c'est comme si un nouveau monde s'ouvrait à moi.
Pour moi, le sol était couvert d'herbe, des fleurs apportaient de la couleur et une bonne odeur un peu partout. Un grand cerisier était disposé au beau milieu de la pièce, traversant le plafond. J'y voyais tout le temps des oiseaux, des écureuils et autre petites créatures comme des fées, des papillons y séjourner. Des lapins, des chiens, des chats passaient par un trou dans mon mur.
"J'ai même vu un putois un jour !
Le pauvre s'était senti agressé à cause d'un chien, je peux vous dire que ce jour-là je suis littéralement partie en courant de ma chambre ! " Je ris intérieurement.
Ma mère m'avait demandé ce qu'il me prenait, et comme tout ce monde n'était que dans ma tête... J'avais prétexté avoir vu une araignée.
Je soupirai longuement à l'idée d'être folle.
Petit à petit, ce monde m'entraîna dans un profond sommeil qui me fis oublier l'homme mystérieux pendant un instant.
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