ALEX (4) - la galanterie comme un nouveau pull
Et trois jours plus tard, je me retrouve devant la porte de l'immeuble de Laura. C'est elle qui m'a téléphoné dès le soir de mon premier jour chez Xérès, pour me proposer un verre. Histoire que je lui raconte.
-Tu vas bien ? sourit la jeune femme en m'embrassant.
Elle cherche à m'appâter, c'est évident. Et moi, je suis à la fois mal à l'aise et ... attiré.
-On va dîner où ?
Aucune idée... Je ne connais que le restaurant de pâtes.
-Je te laisse choisir, je lance avec le sourire. Autant passer pour quelqu'un de galant.
Je la sens déçue. Mais sans s'attarder, elle m'entraîne vers un restaurant juste à côté de chez elle.
-Italien, très convivial, déclare-t-elle de sa voix chantante.
-Alors, ton premier jour de stage ?
Stimulant mais à vrai dire, pas très rassurant...
Mais ça, je ne peux le dire à personne, en fait... À part à Nick.
Alors, je donne le change et j'esquive :
-Super ! Intéressant mais un max d'infos à retenir !
Laura pousse la porte du restaurant, au charme typiquement alsacien.
Bientôt, nous sommes confortablement installés face à des flûtes de champagne, et j'écoute Laura me parler de ses études. Elle est bavarde, chaleureuse.
J'avale une gorgée de champagne et une vague de chaleur me submerge. Ça y est, je suis en état pour tenir une conversation littéraire face à Laura, qui demande :
-Tu connais Francis Scott Fitzgerald ?
Très peu, en fait.
Je reprends une autre gorgée de champagne. Et une autre, tiens. De toute façon, il faut bien la finir, cette coupe ! Elle ne va pas rester là !
Laura boit aussi. Ses joues sont devenues vermeil, et elle rit de plus en plus.
-Tu sors avec quelqu'un, en ce moment ? finit par me demander Laura pendant qu'avec une galanterie toute nouvelle, je l'aide à passer son manteau.
La nuit alsacienne est fraîche, malgré la saison, et Laura serre son manteau contre elle.
-Tu veux ma veste ? je propose.
Elle sourit.
-Non, ça va, merci.
Tant mieux, moi aussi j'ai froid. En réalité, j'essaie la galanterie comme un gosse essaierait un nouveau pull.
Elle frissonne, rapproche doucement son visage du mien. Je lui plais, je le sais. Et moi ? Ma foi, je teste.
Sur le trottoir d'une rue du centre de Strasbourg, mes mains viennent se nicher sur sa nuque, ma bouche frôle la sienne. Quelques voitures passent, que je ne vois pas, trop occupé à savourer le goût de Laura sur mes lèvres.
-J'habite à côté, elle murmure lorsque nos visages s'éloignent. Tu viens ?
J'hoche la tête, silencieusement. Mais à mesure qu'on avance, l'excitation se transforme en angoisse. Je vais devoir... Enfin, je n'y connais rien.
Et bientôt, debout au milieu du salon d'un studio, je caresse ses épaules et son dos nu. Je contemple sa poitrine ronde et ferme, puis son ventre aux courbes tendres.
Je suis tétanisé, le cœur au trente-sixième dessous, les mains tremblantes. Je sens la peau de Laura qui palpite, et lorsque je croise son regard, elle vacille.
Dans un regain de tendresse, j'attrape à nouveau ses lèvres. Je caresse ses seins, mes doigts pénètrent son sexe et je vois sa bouche s'ouvrir dans un cri rauque. Bientôt, ma paume est mouillée, sans que je ne comprenne immédiatement pourquoi.
Elle m'embrasse à son tour, pose sa bouche, sur mon pénis. Je frémis, retrouve des sensations (un peu) plus connues et je me laisse aller à mon tour, dans un cri. J'explose très vite, trop vite, et lorsque je tente de reprendre Laura contre moi, mon corps ne répond déjà plus.
Face à ma gêne, Laura rit et m'attire à elle.
-Il te faut un peu de temps, tu sais.
On reste allongés sur le canapé, nus, et j'enfouis mon visage dans sa chevelure brune. Bientôt, je sens mon sexe se soulever à nouveau.
Tout se passe ensuite comme dans un épais brouillard mais voilà, dix minutes plus tard, je ne suis officiellement plus puceau. A supposer qu'on considère que je l'étais encore ... Enfin, je m'embrouille.
Je m'affale sur le canapé. Je suis le même, et je suis différent. Plus confiant. Et plus perdu aussi.
-Tu... vas bien ? demande Laura.
J'acquiesce, sans détourner mon regard, cette fois.
-C'est la première fois ? elle demande, le nez dans l'oreiller.
-Hum. Si on veut..., je murmure, encore un peu gêné. Elle passe une main tendre dans ma chevelure.
-Ne rougis pas ! C'est cool !
Elle, elle est détendue, à l'aise, et elle me traite comme un gamin.
-Pas la première fois pour toi, manifestement, je marmonne.
Elle fait une petite moue rigolote.
-Et tu as déjà été amoureuse ? j'ose.
-Euh. Oui. Mais ça ne s'est pas très bien terminé, alors j'attends un peu.
-Il t'a fait souffrir ?
Elle hoche la tête.
-On peut dire ça comme ça. Mais ce n'est pas plus mal, tu sais. J'ai beaucoup mûri.
******
Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'Alex est avide d'expériences !
Hâte de lire vos avis !
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