Je vous comprends, ami,
Je connais votre ressenti.
Moi-même je le vis parfois,
Moi-même je me sens lésée de surcroît.
Mais pourquoi donc je ne suis comme vous ?
Au bord du gouffre, dos au mur, debout.
C'est très simple, ami, je vais vous le dire:
Chaque peine est un boulet fait de cire,
À mesure que vous réchauffez,
L'espoir de vous en libérer,
La peine fond et s'estompe,
Elle vous laisse aller et l'entrave se rompt.
Je ne suis pas dotée d'une science infuse,
Vous savez aussi bien que moi que l'espoir s'use.
Mais préférez-vous endurer en souffrance ?
Ou plutôt profiter de cette endurance ?
Patience et optimisme vont de front,
Je sais au combien il est ardu de leur éviter l'affront.
Mais il s'agit là de la plus belle coalition:
La difficulté ne fait plus irruption,
Car elle maintient l'espoir dans les jours les plus noirs.
Voilà pourquoi à présent je ne souffre plus,
Le passé nous retient mais est révolu,
Le présent nous atteint mais doit suivre son cours,
L'avenir nous effraie mais nos erreurs feront de meilleurs jours.
Apprenez à détourner vos noires pensées,
Vers celle d'une nouvelle aube ensoleillée.

S.