Chapitre 8.1
La lumière a déjà envahi ma chambre quand j'émerge enfin d'un sommeil profond, réparateur, et je trouve, amplement mérité.
Je caresse mes draps à la recherche de mon superbe amant, mais je n'y trouve personne, les draps sont froids. J'ouvre les yeux péniblement éblouie par quelques rayons de soleil, je vérifie de chaque côté du lit, comme si j'avais pu le pousser dans la nuit !
Bon, j'avoue, ça m'est déjà arrivé une ou deux fois, donc je préfère vérifier, on ne sait jamais, mais je me suis sentie si bien blottie dans ces bras chauds et musclés avant de m'endormir...
Je suis forcée de constater que, je suis malheureusement bien seule dans ma chambre et d'après mon réveil, il est déjà dix heures. Je m'assois doucement contre ma tête de lit en essayant de discipliner mes cheveux, qui, semblent bien décidés à rester dressés sur ma tête. Je n'ai quand même pas rêvée, ou alors c'était plus que réaliste, je suis toujours nue, ce qui m'arrive jamais. J'enfile toujours quelque chose normalement, même après avoir fait l'amour, je reste pudique. Je n'ai pas bu une goutte d'alcool, ma tête me le rappellerait sinon.
Je dois me faire à l'idée que mon gentleman ne l'était pas tant que ça, c'était trop beau pour être vrai.
J'ai toujours mes organes et je suis en vie, c'est déjà une bonne chose.
Apparemment, je suis la seule à avoir ressenti cette intensité, ce courant, nos corps comme aimantés, ces lèvres sur les miennes.
- « Quelle conne »
Il a suffi qu'il me regarde et me sourit pour que je craque, il faut que je me rende à l'évidence, je n'étais que le coup d'un soir, il peut avoir toutes les femmes qu'il veut après-tout.
Je me laisse tomber sur le côté pour m'enrouler dans mes draps, abattu, je m'étais pourtant juré que ça n'arriverait plus, à moins que je ne sois, moi aussi consentante. Je ne voulais pas une demande en mariage, loin de là, mais juste qu'il me réveille avant de s'enfuir, mais je m'attendais à quoi au juste, je viens juste de le rencontrer, nous ne nous connaissons même pas, on a juste échangé nos noms et quelques phrases débiles.
Je continue de m'acharner sur mes mèches rebelles, mais c'est peine perdu, je dois ressembler à quelqu'un qui aurait mit ces doigts dans une prise électrique... ma main droite me fait encore mal, comme pour me punir de mon comportement de la nuit dernière, je suis une vilaine fille facile.
J'attrape mon oreiller pour y hurler quelques mots bien trop fleuris que personne ne devrait jamais entendre, ni prononce. J'en profite, je l'avoue, pour respirer son odeur... quand un petit détail me saute aux yeux. Je ne suis pas des plus ordonnée, je dois l'admettre. Et je suis certaine de ne pas avoir replié mes vêtements ni les avoir posés sur ma chaise après m'être déshabillée hier soir.
Non, mais qui replies les vêtements de celle avec qui il a passé la nuit avant de s'enfuir sans un bruit. Je souris en l'imaginant repliant les affaires, c'est étrange comme manie. Je devrais aller vérifier le salon, il aura peut-être fait la vaisselle aussi et lancé une machine... Ça excuserait un peu sa fuite...
Je me lève tant bien que mal, enroulée dans mes draps complètement défaits et m'approche de ma chaise. Un petit papier avec mon nom, dessus, est posé sur ma robe, je l'attrape et l'ouvre rapidement... Liam m'a laissé un mot, il passe de mufle, pour ne pas dire con à l'homme parfait adorable et attentionné en l'espace d'une seconde.
« Tu dormais si bien, je ne voulais pas te réveiller... Je dois partir quelques jours pour affaires. Prends bien soin de ta main.
Liam »
Je fonds, un sourire sûrement idiot se dessine sur mes lèvres, je ne peux retenir un petit cri, trop aigu même pour mes oreilles si peu de temps après m'être réveillée. Mais, j'arrive à me retenir de faire la danse de la victoire.
Ok, je m'emballe, mais c'est Monsieur Super Sexy quand même.
Je ne vais pas pouvoir arrêter de sourire de la journée. Je relis encore deux ou trois fois le mot, avant de le déposer dans un tiroir vide de mon bureau. J'enfile un long t-shirt informe et ma vieille robe de chambre rose dont les couleurs sont passées, j'espère qu'il ne l'a pas vue.
Un vrai tue l'amour !
Là, je me sens au top de ma sensualité... et je comprends pourquoi ce bel homme n'a pas pu me résister hier soir...
Lilie doit encore dormir. Ses baskets sont encore dans l'entrée donc elle n'est pas partie courir et je pense qu'elle m'aurait réveillée. Je ne l'ai pas entendue rentrer, je ne sais pas à quelle heure la soirée c'est finit, ni si Liam était encore la, ils se sont peut-être croisés et en voyant ma superbe colocataire, il c'est rendu compte de son erreur, qu'il n'avait pas raccompagné la bonne. Où, il est certainement reparti directement à sa soirée après que je me sois endormie.
Je jette un coup d'œil à la table du salon et ne peux m'empêcher de sourire et rougir en repensant à Liam me portant et me déposant doucement sur celle-ci et ma surprise quand il l'a fait.
J'avoue que si je vivais seule, je n'aurais pas pris le temps de l'entraîner jusque dans ma petite chambre....
Je finis la cafetière de café de la veille avant de filer à la douche histoire de me réveiller et soulager mes membres ankylosés, c'est pire que le jogging, mais qu'est-ce que c'était bon... Difficile retour à la réalité quand je passe devant le miroir.
Mais c'est quoi çà !
Je ressemble à un panda, mon maquillage a coulé et avec mes cheveux, je suis prête pour les concours canins, catégorie caniche, tout droit sortie du toiletteur.
Moi, je me réveille avec ça près de moi, je fuis, je quitte même le pays !
C'est vrai que je n'ai pas eu le temps de me démaquiller en rentrant, je souris de plus belle malgré cette affreuse mine, en repensant à lui, un frisson me parcourt, je recommencerais bien... encore et encore....
Je préfère mettre un gant sur ma main droite, Lilie s'occupera de refaire un bandage si besoin, je ne veux pas le faire toute seule surtout de ma main gauche et puis elle a l'habitude de panser mes plaies.
Sous la douche, je ne peux m'empêcher de chantonner, comme souvent, quand je suis de bonne humeur, le bruit de l'eau couvre légèrement le son abominable de ma voix. Je saccage une chanson de Bruno Mars, que j'adore, je fais pourtant de mon mieux, mais rien à faire la chanson ne fait pas partie de mes dons.
J'ai un répertoire musical très éclectique, je peux passer de la musique du moment à une comptine de mon enfance en quelques secondes, sans changer de mélodie, et ça peut me prendre à n'importe quel moment, c'est assez perturbant pour mon entourage, mais aussi pour moi. Encore une chose qui ne me rassure pas vraiment sur mon état de santé mentale.
Une chose est certaine, je ne ferais pas carrière dans la musique, adieu duo rêver avec Adèle.
Après dix bonnes minutes à me prélasser sous l'eau chaude, je sors m'habiller, avant de préparer le petit-déjeuner pour ma copine, et moi. Je meurs littéralement de faim.
Le café n'a même pas le temps de finir de couler que j'entends la porte de la chambre de Lilie s'ouvrir, elle a dû sentir la bonne odeur de café frais.
Je me retourne incapable de cacher ma bonne humeur et ma forme olympique.
- « Bonjour vous ? Bien dormi ? »
- « Humm »
La soirée a du être vraiment longue pour qu'elle se lève encore fatiguée.
- « Tiens, je t'ai préparé ton thé » posant son mug sur le bar de la cuisine.
Elle prend aussitôt la tasse encore fumante, tout en me regardant méfiante et le bois doucement, je crois que mon sourire est trop suspect pour elle, surtout de si bonne heure, enfin après si peu de temps après le réveil.
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