Chapitre 3.2


            Il est déjà presque dix-sept heures quand, je sors de la salle de bains et que quelqu'un sonne à la porte. C'est Mélissa, une collègue et amie de Lilie, elle habite tout près et à proposer de nous conduire sur les lieux de la soirée, car ce soir ce n'est pas au restaurant que la réception se déroule.

En plus, elle est née et a grandit ici donc elle connaît bien la ville et ces alentours ce qui n'est pas le cas de Lilie. Même si nous sommes là depuis quelques mois notre sens de l'orientation nous fait défauts et c'est bien plus sympas d'y aller à plusieurs dans une seule voiture.

- « Ouah quelle classe » me dit-elle en me serrant dans ces bras.

Grâce à Lilie, nous sommes aussi devenues amie, Mélissa est une jolie petite brune de vingt-six ans, aux traits fins et aux yeux marron, toujours souriante, très marrante et de bons conseils.

En effet en me regardant dans le miroir du salon, je me trouve presque belle, avec ma blouse blanche éclatante, autrement dit neuve, mais qui ne le restera pas longtemps, je peux le parier, avec des manches 3/4 avec un léger décolleté qui met ma poitrine en valeur sans la dévoiler. Je ne veux pas passer la soirée avec des yeux pervers rivés sur mes seins non merci. Celle-ci est rentrée légèrement dans une jupe crayon noire qui m'arrive juste au milieu des genoux et légèrement fendu à l'arrière, en même temps, je dois pouvoir me déplacer sans avoir l'air d'un pingouin. Merci mon serre taille, si je ne respire pas trop, je devrais garder cette allure toute la soirée, pourvue que je n'aie pas besoin de faire trop de contorsions où elle va me lâcher et crever l'œil d'un des invités. C'est possible ça ?

Et bien sûr, j'ai enfilé mes escarpins noirs préférés, ouverts avec une bride sur le milieu qui s'attache autour de ma cheville, il y a six centimètres de talons, mais je les adore et je suis bien dedans, donc pas de torture pour mes pieds et surtout enfin je l'espère, pas de chute maladroite. Je vais devoir rester concentrer, ultra concentré même !

Je finis de me coiffer en attachant quelques mèches de mon carré plongeant parfaitement lissé d'habitude si rebelle et indomptable, pour ne pas être dérangée, je mets vraiment toutes les chances de mon côté pour ne faire aucune gaffe!

COURAGE, Je crois en moi !

Mes grands yeux verts sont rehaussés d'un trait de liner noir et du mascara pour les mettre en valeur en même temps, c'est tout ce que je sais faire niveau maquillage !

- « Alors, vous êtes prêtes ? » demande Lilie en sortant de sa chambre.

Comme à son habitude Lilie est magnifique, de toute façon même en se levant le matin en pyjama avec la gueule de bois, elle est canon, si je peux le jurer c'est véridique, j'ai tout un tas de photos pour le prouver, c'est encore une fois injuste.

Elle porte une blouse blanche avec un col en V qui montre la naissance de sa petite poitrine avec une jupe courte noire et des sandales noires avec un léger talon, elle est déjà bien assez grande comme ça. Elle a juste mis un peu de mascara et relevé ces cheveux blonds en un chignon flou comme elle sait si bien les faires.

- « Allons-y les filles ! »

****

Après près d'une demi-heure de route, nous sommes, apparemment, presque arrivées, le reste du trajet se fera à pied, je ne reconnais pas tout de suite ou nous sommes. En fait, je me suis perdue environs deux rues après notre appartement, sans GPS, je suis une véritable catastrophe.

Mille mercis à son inventeur, tu m'as sauvée la vie bon nombre de fois !

Nous longeons la tamise, je suis comme une petite fille, je n'ai pas vraiment pris le temps de me promener depuis que je suis ici et je le regrette. C'est superbe, et je ne veux vraiment pas partir d'ici avant d'avoir eu le temps de voir tout ce que j'ai envie, je voudrais pouvoir longer chaque rue, voir chaque bâtiment, m'imprégner de chaque coin et recoin de cette ville.

Mélissa me sort soudain de mes pensées

- « C'est par ici, on est presque arrivées »

Lilie à passer son bras sous le mien comme on le fait souvent quand on est ensemble, ce n'est pas du tout pour me retenir en cas de chute, enfin, je ne pense pas du moins.

- « Tu vas bien ? Tu as l'air pensive ? »

- « Oui, ne t'en fait pas, je me disais juste que ma famille et mes amis me manquent, mais d'un autre côté que je ne regrettais pas d'avoir quitté notre petit village pour venir ici... »

- « Et moi de t'avoir suivie ! » elle colle ça tête contre la mienne avant de s'arrêter près de Mélissa.

Qui aurait cru qu'une simple personne pouvait un jour devenir bien plus qu'une sœur, c'est une âme sœur.

- « En effet, ils ne font pas les choses à moitié, c'est immense ! »

Je regarde autour de moi, et la seule chose d'immense que je vois, c'est un bateau !

Pas le temps de poser ma question que Mike nous rejoint.

- « Bonsoir les filles. On attendait plus que vous. Merci Julia de venir nous prêter main forte à la dernière minute. »

Il a l'air stressé, il semblerait que cette soirée soit vraiment des plus importante, ou alors il regrette de n'avoir eu que moi de disponible pour remplacer Sam, c'est de sa réputation qu'il est question, et je me doute qu'il doit y avoir beaucoup de concurrence dans la restauration.

- « C'est normal, j'étais disponible. » lui souris-je poliment

Il va surement y avoir des personnalités, des riches, peut-être même des stars et je suis là pour leur servir des petit fours que je ne peux que regarder et du champagne, certainement hors de prix que je n'ai pas le droit de gouter!

J'ai faim et soif rien que d'y penser !

Chacun sa place ! Je ne me plains pas, j'aime ma place, j'aime ma vie, un peu moins de maladresse serait cependant bienvenue.

- « Tenez les filles, ce sont les fiches détaillées des mises en bouche que vous servirez ce soir, » dit Mike tendant une feuille à Mélissa et Lilie.

- « Mémorisez bien ce que vous ne connaissez pas, certaines personnes peuvent vous poser des questions. Julia, tu vas t'occuper du champagne comme la dernière fois, il y a également un excellent bourbon commandé par Monsieur Morrison lui-même »

Morrison, ce nom me dit quelque chose, mais impossible de me souvenir ou je suis trop stressée pour réfléchir, j'ai peut-être lue sont nom, je l'ai peut-être vue dans un des magazines de potins que Lilie passe sont temps à ramener à l'appartement, elle est accro à ce genre d'idioties, elle connait toute la vie des stars, enfin surtout celle que ces torchons leur inventent.

Aller courage, ce soir, tu ne feras aucune gaffe, tu ne renverseras rien et personne ne verra, ni ta poitrine, ni aucune autre partie de ton corps accidentellement ! Je me répète ce mantra une bonne dizaine de fois, peut-être que ça va me porter chance et convaincre tout mon corps de rester discipliné et coordonné avec mon cerveau...

- « Je vous laisse monter sur le bateau pour prendre vos marques. »

- « Le bateau ? » j'ai parlé à haute voie légèrement surprise.

- « oui, celui qui est juste là » me répond Mike en me montrant l'immense bateau vitré derrière lui « et surtout n'oubliez pas de sourire »

Apparemment, Lilie a oublié de me préciser ce léger détail, non que ça me gêne, mais je suis plus à l'aise les pieds sur terre ou sur une petite barque sur les petits courts d'eau bien calme que je connais et ou je connais la profondeur.

Quand il faut y aller, il faut y aller !! 

                                                                                                       ****

C'est superbe, je ne sais même plus ou poser les yeux, nous sommes entrées dans une immense salle entièrement vitrée qui laisse une vue magnifique sur la London eye, la grande roue de Londres, elle est vraiment énorme, je ne sais pas, si j'aurais le courage d'en faire un tour, pourtant j'imagine que la vue de la haut doit être à couper le souffle.

Au sol, une moquette bordeaux, qui met encore de la moquette, certainement pas des personnes qui ont besoin d'y faire le ménage ! Au plafond de magnifiques lustres si transparent qu'on pourrait penser qu'ils sont de glace. Quelques tables hautes sont posées ici et la et des banquettes en cuir noir et blanc occupent deux côtés de la pièce.

Au fond, il y a une petite estrade avec un pupitre, près de la salle de cuisine, surement un de ces discounts de remerciement assommant, chiant à mourir...

- « Je suis en haut » nous interrompt Mélissa.

En effet, je n'avais même pas remarqué l'escalier qui semble mener sur le toit, nous accompagnons notre amie à son poste, trop curieuse de découvrir ce qui se passe au dessus, et puis on ne sait jamais peut-être que dans la soirée nous aussi on sera mener à aller au-dessus.

- « C'est pas croyable » s'écrit Lilie comme une enfant.

En effet, la vue et encore plus jolie d'ici, nous sommes au dessus de la salle vitrée, c'est entouré de garde corps transparents. A l'avant une grande tonnelle blanche à été installé avec le bar, surement le poste de Mélissa et comme en bas il y a des petits coins pour s'asseoir et discuter, sous des parasols, heureusement il ne pleut pas, les invités vont pouvoir profiter de cette vue. Je suis certaine qu'il n'y feront même pas attention, trop habitués au luxe, plus rien ne les interpelles. Avec Lilie on s'extasie comme des enfants devant tout ce qui est nouveau pour nous, donc à peu près tout.

- « Je me verrais bien la en bikini avec un cocktail, en pleine mer ! »

- « Il y a des chances que ça plaise à beaucoup d'homme, mais malheureusement on est la pour le service ! »

- « Pff, t'es con ! Aller au boulot ! »

Je fais mine d'être choquée, on a le langage assez « fleuri » entre nous, mais ce n'est jamais méchant, ce sont des petits messages d'amour cryptés.

Les rares fois où nous sommes vraiment disputées, je peux vous dire que les rares habitants de notre village préféraient se renfermer chez eux ou fuir plutôt que de s'intercaler entre nous. Mais ça ce fini toujours de la même façon, en pleurs, et en gros câlins, ou chacune essaye de s'excuser le plus, alors qu'on ne sait même plus le pourquoi de l'embrouille.

Il nous ai même arrivées d'en venir aux mains, on se tirait les couettes, tout ça parce qu'on voulait la même balançoire, c'est bien connu il y a beau avoir des dizaines de jouets, les enfants veulent tous le même, on est excusé, nous étions en maternelle, mais mes parents aiment bien nous raconter quelques anecdotes de temps en temps, surement nostalgiques du temps qui passe.

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