Partie 2.1

Depuis le baiser d'Adrian, trois mois se sont écoulés, trois mois et des tonnes d'émotions. Le jour où j'ai raconté cet accident à Adam, j'ai cru que chaque moi me poignardait en plein cœur. Je m'étais sentie responsable et à nouveau, il m'avait rassurée sans éprouver la moindre colère envers moi. Chaque jour qui passe, je l'aime un peu plus pour tout ce qu'il m'offre, m'apporte. C'est le héros de ma vie !

La fin de l'année a été compliquée. Entre son blocus, mes examens et les siens, nous voir était devenu digne d'un parcours du combattant, une mission (presque) impossible. Et le manque avait altéré ma capacité de concentration ; mes notes ont chutées. Heureusement, Adam a su trouver les mots pour me remotiver.

Et quelle surprise de le voir à ma proclamation ! Le serrer dans mes bras et l'embrasser, le diplôme en main, fut une sensation particulière, si inédite. Alors que je descendais de l'estrade, je l'ai aperçu sur le côté de la salle, un sourire de fierté en coin. J'aurai aimé me précipiter vers lui mais j'avais dû attendre de longues minutes. L'impatience et l'excitation étaient montées en moi et jamais, un baiser ne m'avait tant bouleversée. L'obtention de mon diplôme était un grand évènement à mes yeux et sa présence était juste un honneur indescriptible.

Après une année éprouvante, les deux mois de vacances ne furent pas de refus. Comme à leur habitude, mes parents avaient passé la grande majorité de leur temps au travail ou en déplacement mais nous avions quand même profité d'une semaine en Grèce. Les paysages étaient magnifiques. L'eau turquoise. Les maisons typiques. Le soleil. Puis, ce fut l'opportunité de réinstaurer un minimum de dialogues au sein de la famille.

De retour à la maison, je me suis pas mal baladée en ville avec quelques copines et, heureusement, je n'ai plus croisé Adrian. C'est beaucoup mieux ainsi ! J'ai rencontré les parents d'Adam lors d'un week-end chez lui. Pour mon plus grand bonheur, nous nous étions retrouvés plusieurs fois. Une magnifique nouvelle avait égayée notre perspective de nouvelle année : sa seconde tentative de transfert avait été acceptée. Pour ma part, j'en avais aussi discuté avec mes parents afin que je puisse le rejoindre mais leur refus avait été catégorique et indiscutable. Les portes avaient claqué suite à cette discussion ; ils sont en permanence absents et ne comprennent pas mes besoins personnels.

- Nolween ? m'interrompt Adam. Tu fixes le miroir depuis trois minutes avec la bouteille de shampooing en main. Est-ce que ça va ?
- J'étais juste dans mes souvenirs de ces derniers mois, expliqué-je en retournant à mon rangement.

Depuis deux jours, nous nous donnons corps et âmes à l'aménagement du studio d'Adam. L'idée que le calvaire de notre relation à distance s'achève enfin me parait toujours irréaliste. Sortie de ma torpeur, je me libère les mains et les place sur sa taille. Je me hisse sur la pointe des pieds pour l'embrasser. Le temps semble suspendu tandis qu'il prend mon visage en coupe entre ses doigts. Nos regards sont ancrés l'un dans l'autre et je ne peux m'empêcher de me mordiller la lèvre inférieur.

- Cette foutue habitude que tu as me rend dingue, me glisse-t-il en s'emparant, brusquement, de ma bouche.

Spontanément, mon bassin vient se coller au sien. II descend ses mains le long de ma colonne vertébrale jusque sous mes cuisses, me soulève et m'assoit sur le rebord du lavabo. J'emprisonne Adam entre mes jambes et l'attire plus près de moi. Son souffle caresse ma peau moite. Son poids du corps appuie sur le mien et mon dos percute le miroir, bousculant la bouteille que je venais de poser. Un ricanement s'échappe de bouche tandis qu'Adam continue à l'agacer, la titiller avec ses dents, sa langue.

- Je pourrai t'embrasser toute la journée, rigolé-je contre sa joue en y appuyant la mienne.
- Eh bien, tu n'auras qu'à venir ici le plus souvent possible !

Adam me tend la main pour je puisse redescendre et m'invite dans ses bras.

- Tu ne trouves pas qu'il fait beaucoup trop chaud ?
- Maintenant que tu le dis... Et tu as une solution pour nous ?

Entreprenante, je saisis le bas de son t-shirt pour lui enlever et embrasse tendrement son torse. Mes doigts s'y promènent innocemment avant de s'atteler à mon déshabillage. Mon débardeur s'échoue sur le sol rejoint par mon short. Lentement, je détache sa ceinture sous son regard rempli de surprise et de désir. Je tremble un peu tandis que je m'aventure à le débarrasser de son bermuda.

- Mais... Mais qu'est-ce que... qu'est-ce que je suis occupée de faire ?, bafouillé-je.
- Princesse, continue ! grogne Adam en effleurant mes hanches nues. Aie confiance en toi, en ton corps et en tes actes !

Adam m'encourage et détache mon soutien-gorge dans mon dos. Un éclair de lumière me donne une ingénieuse idée. Je me détourne brusquement de mon bien-aimé et entre sous la douche. Il me lance un coup d'œil choqué, peut-être même déçu, mais mon sourire narquois ne me quitte pas. Alors qu'il s'apprête à m'y rejoindre, je dirige le jet glacial vers lui.

- Quoi de mieux qu'une douche froide pour se rafraichir, n'est-ce pas ? me moqué-je.

Les derniers jours se sont déroulés de la même façon entre taquineries et provocations. Pourtant, malgré l'ambiance détendue et gonflée d'amour, j'appréhende de plus en plus le premier jour de fac. Il ne me reste qu'une dernière nuit que je passe avec Adam dans son appartement. Je m'y sens plus rassurée : moins de risques de retard, pas de pression parentale - si ils sont présents - ou fraternelle et une présence rassurante.

- Bonne nuit, ma Princesse ! me souhaite-t-il en m'étreignant.

(28/04/2019) Hi !

On vient de passer dans la seconde partie du roman ! Et mon dieu, qu'est-ce que j'ai eu dur à l'écrire.

J'attends, comme d'habitude, vos avis en commentaire ✒

N'hésite pas à te montrer en votant, ça me ferait tellement plaisir ⭐

Merci à tous de me lire ❤

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top