Partie 1.18
Je suis éveillée depuis plusieurs dizaines de minutes. Je réfléchis comme d'habitude un peu trop à ma vie, à Adam, à Adrian,... La sonnette interrompt mes pensées. Mon regard vers le réveil augmente mon incompréhension. Je descends les escaliers un air grognon. Je n'aime pas le matin et encore moins quand on vient me déranger. Évidemment, les clefs sont introuvables. Je lâche un juron déjà sur les nerfs.
- Deux minutes, j'arrive ! m'exclamé-je avant que l'interlocuteur s'en aille.
Stupéfaction. Incompréhension. Joie. Toutes les émotions doivent être passées sur mon visage. Je suis incapable de bouger le temps d'un instant. Une larme de bonheur coule le long de ma joue. Merde, je ne suis toujours pas déshydratée à force ? Je ne parviens pas à y croire. Mon cœur palpite. Ma mauvaise humeur s'efface. Il réagit à ma place et se précipite sur moi.
Ses lèvres se posent sur les miennes. Nos gestes sont maladroits, un peu brusques,... Ma tête percute la porte d'entrée. Notre baiser est si doux et brutal à la fois. Mon cœur explose de bonheur. Je respire à nouveau. Mes mains saisissent sa veste en cuir dans son dos pour l'attirer toujours plus près de moi. J'enfouis ma tête dans le creux de son cou et y dépose un petit bisou.
- Mais qu'est-ce que... ? questionné-je après avoir retrouvé l'usage de la parole.
- Tes « ça va » au téléphone à d'autres, Nolwenn ! Tu pleurais à chaque fois ; je te manquais trop, tu me manquais à en avoir mal, bordel. La question ne se posait plus ; je suis monté dans un train pour te voir !
La manière dont il me connait me surprend toujours. Il me cerne avec une facilité déconcertante mais c'est agréable en général bien que frustrant dans certaines situations. Je reprends petit à petit conscience du monde qui nous entoure : la vieille dame de la maison d'en face qui s'en va faire son marché, une famille qui monte en voiture avec un petit garçon qui pleure bruyamment, un couple de sportifs qui fait son jogging matinal, la fraicheur du matin qui me fait frissonner,... Il serait plus raisonnable de rentrer si je ne veux pas tomber malade à rester en pyjama léger dehors.
Jérôme est levé et dévore un bol de céréales. Le malaise s'empare de moi ; je n'ai jamais présenté un petit copain à quiconque. Je trouve ça gênant et même en me répétant que tout le monde y passe, j'ai toujours eu peur de ce moment. Et si, il ne l'aime pas ? Ou s'il trouve qu'il ne me correspond pas ?
- Jérôme ? l'interpellé-je d'une petite voix.
Sa seule réponse est un grognement.
- Jérôme ! répété-je avec plus d'entrain.
- Quoi ?
Cette fois-ci, il lève les yeux vers moi. La surprise de voir un garçon derrière moi se lit sur son visage.
- Je te présente Adam et Adam, voici mon grand frère !
- Oh enchanté ! s'exclame Jérôme heureux.
Il nous rejoint à l'entrée de la cuisine en deux grandes enjambées et lui fait la bise. Il me lâche tout de même un regard insistant signifiant « qu'est-ce que tu fais en si petite tenue devant un garçon ? ». Je ne peux pas lui en vouloir : il a toujours été protecteur envers moi-même si nous ne soyons pas fusionnels.
Voir Adam est un regain d'énergie énorme. Je me sens mieux, comblée, revigorée. La droguée a repris sa dose. Cette comparaison me rappelle que le manque sera d'autant plus compliqué, plus fort par la suite mais je préfère seulement profiter. Il découvre ma chambre, mon univers, ma petite grotte d'après mon frère. Nous nous installons sur mon lit, moi, assise sur ses genoux face à lui. Mes mains l'effleurent sans cesse comme pour vérifier qu'il soit bien réel. Nous échangeons entre de nombreux baisers. Une pulsion me prend : j'ose glisser mes doigts sous son t-shirt. Il n'en faut pas plus pour que nous basculions. Il se retrouve au-dessus de moi et se maintient sur un bras pour ne pas m'écraser. Je tire sa tête vers moi et l'embrasse, un baiser bien plus fougueux, désireux que les autres. Sa main libre cajole mon ventre, petit à petit, il la remonte vers mon soutien-gorge. La lenteur de ses gestes me frustre. Il parsème ma mâchoire, mon cou, mes clavicules de bisous et m'arrache un gémissement. Je rougis automatiquement.
- Ne sois pas gênée du plaisir que tu ressens, ma Princesse ! me chuchote Adam d'une voix rauque alors que sa main se dépose enfin sur mon sein.
Ma tête s'enfonce un peu plus dans l'oreiller. Nos langues dansent ensemble. Nos doigts découvrent le corps de l'autre. Adam joue avec le bas de mon t-shirt et attend mon consentement pour l'enlever. Alors que je me sentais à l'aise, mon reflet dans le miroir me revient en tête. Mes bourrelets. Mes poils. Mes boutons dans le dos. Je suis stoppée net. Je panique.
- On n'est pas obligé d'aller plus loin. Détends-toi, Nolwenn !
Il se laisse tomber à mes côtés et me prend dans ses bras. Finalement, Adrian avait raison ; il saura m'attendre. Je souris. En parlant d'Adrian, une idée me vient.
- Il y a quelqu'un que j'aimerais bien te présenter ! Tu te souviens que je t'ai parlé d'Adrian ?
- Oui, ça me ferait plaisir de rencontrer un peu de ton entourage !
(21/04/2019) Hi !
Une partie qui atteint presque les 900 mots. Avec en plus, le retour de notre Adam tant aimé !
Ne suis-je pas beaucoup trop cool ? (Allez-y ! Jetez moi des fleurs ! 😂🥀)
Vos avis sur ce chapitre ?
Vos prédiction pour la rencontre avec Adrian ?
MERCI DE ME LIRE ❤
Merci pour les 200 votes ! ⭐
Merci pour tous vos commentaires et vos avis !
Ps : Petit lecteur fantôme qui me lit, n'hésite pas à te montrer, ça me ferait plaisir !
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