9 l'arrestation de Hagrid

Lily n'était pas d'accord pour que son fils passe les fêtes à Poudlard, et elle le fit dûrement comprendre à son mari.

Meredith fit part de ses sombres pressentiments à son mari. L'angoisse la tenaillait jour et nuit, à présent.
Les traits tirés, des cernes noirs ombrant ses grands yeux bruns, elle dormait peu, et son irritabilité était à son comble.

Sirius était soulagé, de se rendre au château le soir, et la journée, il trouvait des excuses pour quitter la maison.

Néanmoins, l'inquiétude de Meredith ne faisait qu'accroître l'angoisse de Sirius.

Meredith se chargea d'organiser le réveillon de Noël.
Mais c'est Lily qui prépara le repas, au grand soulagement de tous.

Pour l'occasion, elle avait invité Regulus et ses enfants, Remus Lupin, Andromeda, Ted, et leur fille Nimphadora, et bien sûr James et Lily.

Ce fut une belle soirée, bien que l'absence de Harry, pesait sur l'assemblée.
Les enfants de Regulus et ceux de Meredith, étaient suffisamment excités et remuant, pour occuper les adultes, et leur permettre de ne pas trop penser à l'absent.
Les pitreries de Nimphadora amusaient les jeunes, et l'ambiance était festive.

Les fêtes prirent fin, et James et Sirius durent reprendre le travail, mais ils se partageaient les rondes de nuit, au château.
Sirius trouva étrange l'absence d'Hermione Granger et en trouva rapidement l'origine.

Elle était à l'infirmerie.
Elle avait l'apparence d'un chat moitié humain.
Et il n'eut pas besoin de confirmation de l'infirmière, pour comprendre ce qui lui était arrivé.

- Polynectar ? Demanda t'il. Hermione, c'est vous qui avez fabriqué cette potion ?
En larmes, la jeune fille hocha la tête.
- Et bien, Harry m'a dit que vous étiez une élève brillante, mais il était encore loin du compte. Cette potion  est extrêmement complexe à réaliser, et plus encore pour une...
- né moldu ? Demanda t'elle avec pointe de reproche
Sirius sourit.
- J'allais dire, pour une seconde année.
Hermione rougit.
- Oh, je suis désolée, c'est juste qu'en ce moment...
- Je comprends, que  toutes ces attaques sur les né moldus, vous rendent un peu susceptible, mais ma meilleure amie est né moldu, et c'est l'une des  sorcières les plus brillantes que je connaisse.
Hermione, s'il suffisait d'être un sang pur, pour être brillant, le monde pullulerait de Dumbledore, et la paix regnerait partout dans le monde. Mais le sang, pur ou non, n'a jamais fait l'intelligence.

Hermione rougit de plus belle.
- Maintenant, ce que j'aimerais savoir, c'est pourquoi avez vous créé cette potion ?
Elle baissa la tête.
- Je ...je ne peux pas vous le dire.
- Hermione, je sais que Harry et Ron, ont utilisé la potion, ce que je ne sais pas en revanche, c'est pourquoi.
Et je te promets que ça restera entre nous.

Elle fondit en larme.
- Je vais être renvoyée. Marmonna t'elle, entre deux sanglots.
- Mais non. Personne ne le saura.
- Harry et Ron n'auront pas de problème ?
- Aucun, j'y veillerais.
- On voulait entrer dans la salle commune des Serpentard.
- intéressant, vous avez découvert quelque chose ?
- On pensait que l'héritier de Salazar était Drago Malefoy, mais...c'était pas lui, et il ne sait pas qui il est.
On a fait tout ça pour rien.

Sirius secoua la tête.
- Pas pour rien, Hermione, vous avez éliminé un suspect, c'est déjà beaucoup.
- Vous le pensez vraiment ?
- Oui, vous nous avez fait gagner un temps précieux. On va se concentrer sur d'autres suspects. Merci, Hermione, mais à l'avenir, si vous voulez éviter ce genre de désagrément, laissez faire les adultes. Et venez nous voir, James ou moi. On a sans doute bravé tous les interdits possibles ou imaginables du château, alors, on est bien placé pour vous comprendre.
Hermione hocha la tête.
Sirius hocha la tête, et quitta l'infirmerie. Il fit part à James des confidences d'Hermione.

- Elle est vraiment douée cette gamine. Admit James.
- Oui, et tous les trois semble bien avoir suivi les traces des Maraudeurs.
- Sauf qu'à l'époque, on ne risquait pas encore nos vies.
- Oui, pas faux.

Les semaines passèrent, sans qu'aucune attaque n'ait lieu. Le professeur Lockhart se ventait auprès de qui voulait l'entendre, qu'il avait contraint l'héritier de Serpentard, de refermer la porte de la chambre des secrets. Selon lui, le coupable aurait eu peur qu'il ne le démasque.
Évidemment, ni James ni Sirius n'y croyait.
Et ils durent cesser leurs rondes à Poudlard.

Peu après les vacances de Pâques, James et Sirius furent prévenus par Harry d'une nouvelle attaque. Cette fois, il s'agissait d'hermione Granger et d'une autre élève de la maison Serdaigle, Pénélope Deauclaire.

Harry et Ron étaient fou d'angoisse. Certes, le professeur de botanique, madame Chourave, élevait des mandragores, dont les vertues, entre autre chose, étaient de guérir les personnes pétrifiées.

James fit de son mieux, pour rassurer son fils, mais lui même était inquiet.
Cette nouvelle attaque, leur permit d'investir de nouveau le château.
Il leur arrivait d'accompagner les élèves, d'un cour a un autre, ou de les ramener dans leur salles communes.

Quelques jours plus tard, ils furent informé que Hagrid, allait être arrêté.
Le ministre de la magie, Cornélius Fudge, se rendrait en personne à Poudlard, pour procéder à son arrestation.
James et Sirius s'étaient dans le bureau du ministre, pour protester haut et fort de l'innocence de Hagrid, mais rien n'y fit.
Fudge avait besoin de résultat,  de prouver qu'il ne restait pas inerte, face à ces attaques. Peu importait que Hagrid soit coupable, ou non, son arrestation prouverait qu'il agissait, et c'était tout ce qui importait.

James et Sirius obtinrent l'autorisation de l'accompagner.
Ils suivirent Dumbledore et Fudge, jusqu'à la cabane de Hagrid.
Sirius frappa vigoureusement à la porte.
Le garde chasse ouvrit et devint pâle, son visage se
couvrit de sueur. Il se laissa tomber sur une chaise et regarda alternativement Dumbledore et
Cornélius Fudge.
James et Sirius se tenaient en arrière.

— Sale affaire, Hagrid, dit Fudge en détachant
les syllabes. Très sale affaire. Il fallait que
j’intervienne. Quatre agressions contre des enfantsde Moldus. Les choses sont allées suffisammentloin comme ça. Le ministère doit agir.

— Je n’ai jamais… dit Hagrid en regardant
Dumbledore d’un air implorant. Vous savez bien, professeur, que je n’ai jamais…
— Cornélius, je voudrais qu’il soit bien clair que
Hagrid a mon entière confiance, dit Dumbledore,
les sourcils froncés.
- Ouais, renchérit Sirius, et la nôtre aussi.

— Écoutez, Albus, répondit Fudge, mal à l’aise.
Les antécédents de Hagrid ne jouent pas en sa
faveur. Le ministère doit faire quelque chose. Les
membres du conseil d’administration de l’école se
sont consultés,
— Encore une fois, Cornélius, je vous répète
qu’éloigner Hagrid ne changera strictement rien,
reprit Dumbledore.
Ses yeux brillaient d’une lueur flamboyante que
Harry ne lui avait encore jamais vue.
— Mettez-vous à ma place, dit Fudge en tripotant nerveusement son chapeau. Tout le monde a les yeux tournés vers moi. Il faut qu’onme voit agir. Si on s’aperçoit que Hagrid n’est pas coupable, il reviendra chez lui et on n’en parlera
plus. Mais il faut que je l’emmène. Je ne ferais pas
mon devoir si…

— M’emmener ? dit Hagrid qui s’était mis à
trembler. M’emmener où ?
— Pour quelque temps, seulement, dit Fudge en
évitant son regard. Ce n’est pas une punition,
Hagrid, une simple précaution tout au plus. Si ontrouve un autre coupable, vous serez libéré avectoutes nos excuses…
— Vous n’allez pas m’emmener à Azkaban ?
rugit Hagrid.

Avant que Fudge ait eu le temps de répondre,
quelqu’un frappa de nouveau à la porte.
Ce fut Dumbledore qui alla ouvrir.

Lucius Malefoy venait de pénétrer dans la
cabane. Enveloppé dans une longue cape noire, il
arborait un sourire glacial et satisfait. Crockdur se
mit à grogner.
Sirius se plaça devant lui.
- Malefoy, gronda James. Qu'est ce que tu fiches ici ?.

— Vous êtes déjà là, Fudge, dit Mr Malefoy d’un
air approbateur, en ignorant James et Sirius.  très bien, très bien…
— Qu’est-ce que vous faites ici ? s’exclama
Hagrid avec fureur. Sortez de ma maison !
— Mon cher Monsieur, soyez certain que je n’ai
aucun plaisir à me trouver dans votre… heu…
comment appelez-vous ça ? Une maison ? répliqua
Malefoy en jetant autour de lui un regard
dédaigneux. Je suis simplement passé à l’école oùl’on m’a dit que le directeur se trouvait ici.
— Et que me vouliez-vous, exactement, Lucius ?
demanda Dumbledore.
Son ton était poli, mais la lueur flamboyante
brillait toujours dans ses yeux bleus

— Je suis navré pour vous, Dumbledore,
répondit Mr Malefoy d’un ton nonchalant en
sortant de sa poche un rouleau de parchemin,
Mais le conseil d’administration de Poudlard estime qu’il est temps pour vous de passer la main.J’ai ici un ordre de suspension vous concernant.
Vous y trouverez les douze signatures
réglementaires. Nous avons estimé que vous n’étiez plus à la hauteur de la situation, j’en suisdésolé. Combien d’agressions ont eu lieu jusqu’àprésent ? Il y en a eu deux de plus cet après-midi,
n’est-ce pas ? À ce rythme, il ne restera bientôt
plus aucun enfant de Moldus à Poudlard et nous
sommes tous conscients de l’horrible perte que
cela représenterait pour l’école.

— Attendez, attendez, Lucius, dit Fudge, l’air
affolé. Dumbledore suspendu ? Non, non, c’est ladernière des choses à faire…
— La nomination – ou la suspension – du
directeur relève de la décision du conseil
d’administration, Fudge, répliqua Mr Malefoy
d’une voix douce. Et comme Dumbledore a été
incapable de mettre un terme à ces agressions…
— Voyons, Lucius, si Dumbledore ne peut pas y
mettre un terme, qui donc en sera capable ? dit
Fudge.
On voyait des gouttes de transpiration
apparaître sur sa lèvre supérieure.
— Nous verrons bien, déclara Mr Malefoy avec
sourire mauvais. Mais les douze membres du
conseil ont voté…

Hagrid se leva d’un bond. Sa tête hirsute
touchait presque le plafond.
— Et quels ont été vos arguments pour les
convaincre ? rugit-il. Les menaces ? Le chantage ?
— Mon cher Hagrid, dit Mr Malefoy, votrecaractère emporté vous attirera un jour de sérieux ennuis. Je vous conseille de ne pas crier comme ça
lorsque vous aurez affaire aux gardiens d’Azkaban.
Ils n’aimeraient pas ça du tout.

— Vous ne pouvez pas renvoyer Dumbledore !
hurla-t-il si fort que Crockdur alla se réfugier dansson panier en tremblant. S’il s’en va, les enfants de Moldus sont condamnés ! La prochaine fois, il yaura des morts !
— Calmez-vous, Hagrid, dit sèchement
Dumbledore.
Il se tourna vers Lucius Malefoy.
— Si le conseil d’administration souhaite mondépart, Lucius, je m’en irai, bien entendu.
— Mais… balbutia Fudge.
— Non ! gronda Hagrid.

Le regard bleu de Dumbledore fixait les yeux
gris et glacés de Lucius Malefoy.

- Cependant, reprit Dumbledore en parlant
très lentement comme s’il tenait à ce qu’on ne
perde pas un mot de ce qu’il allait dire, vous vous
apercevrez que je n’aurai véritablement quitté
l’école que lorsqu’il n’y aura plus personne pour
me rester fidèle. Vous vous apercevrez aussi qu’à
Poudlard, une aide sera toujours apportée à ceux
qui la demandent.

— Ce sont là des sentiments admirables,
déclara Malefoy en s’inclinant. Nous regretterons
tous votre… heu… façon très personnelle de diriger
les choses. Albus, et j’espère simplement que votre
successeur saura empêcher que… heu… « la
prochaine fois, il y ait des morts…».

Il s’avança vers la porte, l’ouvrit, et s’inclina en
faisant signe à Dumbledore de sortir.
Sirius se plaça entre lui et le directeur.

- Si tu imagines, ne serait ce qu'une seconde, que tu as gagné, sache que tu te fourres ta baguette dans l'oeil, on ne te laissera pas faire.
- Serait ce des menaces Black ?
- Je ne profère jamais de menace, Malefoy, je n'en ai pas besoin. Par contre, je fais des promesses. Et je les tiens toujours.
- Mais toi ? Demanda James, tu as menacé des gens, dernièrement ? Tu sièges sans doute au conseil, mais n'oublie pas, Lucius, je suis au moins aussi riche que toi, et j'ai moi aussi, des appuis puissants, alors profites de ton petit pouvoir, il ne va pas durer.

- Allons allons, messieurs, ce n'est pas le moment de vous quereller. Intervint Fudge qui tripotait toujours son chapeau.
Il attendit que
Hagrid passe devant lui, mais Hagrid resta
immobile. Il prit une profonde inspiration et dit en détachant bien ses mots :

— Si quelqu’un voulait découvrir quelque
chose, il lui suffirait de suivre les araignées. Elles leur indiqueraient le bon chemin ! C’est tout ce
que j’ai à dire !

Fudge le regarda d’un air stupéfait.
— Voilà, j’arrive, dit Hagrid en enfilant son manteau. Mais au moment où il allait franchir laporte derrière Fudge, il marqua une pause et ditd’une voix forte :
— Il faudra que quelqu’un donne à manger à
Crockdur pendant que je ne serai pas là.

- On y veillera, assura James.

Lorsqu'ils furent partis, James se tourna vers Sirius.
- Que voulais dire Hagrid en parlant des araignées ?
- Aucune idée. Mais j'ai hâte de le savoir.
- Comment ça ?
- Bein, on va les suivre.
- Quoi les araignées ?
- Et oui, quoi d'autre ?
- Ok. Quand ?
- Demain soir.

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