7. le Club de Duel
James et Sirius se rendirent aux trois balais, après avoir jeté un coup d'œil à l'enfant pétrifié.
- On va pas rester sans rien faire. S'exclama James. Jusque là, on a eu de la chance, mais la prochaine fois, il pourrait bien y avoir un mort.
- Je sais. C'est pour ça que toi et moi, on va enfin prendre ces jours de congés, qu'ils nous doivent depuis un bail.
- Tu crois que c'est le moment de prendre des congés ?
- Si on veut faire des rondes dans le château, pour choper cette ordure, on ne peut pas le faire en service.
- Albus sera d'accord ?
- D'accord ou pas, on va le faire James. Quitte à passer par les passages secrets.
Ils rentrèrent et prirent aussitôt deux semaines de congés.
Si Meredith fut surprise, elle n'en montra rien.
Mais Sirius lui expliqua que James et lui, assureraient la sécurité à Poudlard, mais il ignorait combien de temps cela durerait.
James expliqua à Lily, qu'il avait une mission, à l'étranger. Il ne voulait pas l'inquiéter.
Ils se rendirent au château, afin de convaincre Dumbledore, d'accepter leur aide.
D'abord hésitant, il finit par accepter.
Lorsqu'ils arrivèrent au château, ce soir là, il y régnait une grande agitation. De prime abord, Sirius et James redoutèrent une nouvelle attaque, mais très vite, ils réalisèrent que c'était du à l'ouverture d'un club de duel.
Intrigués, ils se faufilèrent parmi les nombreux élèves, afin d'assister au cours.
A l'époque où eux même étaient en dernière année à Poudlard, Dumbledore avait autorisé un club de duel. La plupart des élèves qui s'y affrontaient s'étaient vus proposer d'intégrer l'Ordre du Phoenix.
- Lockhart ? Grimaça. Sirius. Si c'est ce clown qui organise ce club, je doute qu'il serve vraiment à quelque chose.
- Hum, répliqua James. Au vu de ce qui est arrivé à Harry, il pourrait même y avoir des blessés.
- A commencer par lui, s'il compte affronter Rogue. Ajouta Sirius, en lui indiquant les deux hommes, qui venaient de prendre place l'un en face de l'autre.
Gilderoy Lockhart venait d’apparaître sur
l’estrade, élégamment vêtu d’une robe violette, et
accompagné de Rogue toujours habillé de noir,
comme à son habitude.
Lockhart agita la main pour demander le
silence.
— Approchez-vous, approchez-vous ! Tout le monde me voit ? Tout le monde m’entend ?
Parfait ! Le professeur Dumbledore m’a donné
l’autorisation d’ouvrir ce petit club de duel pour
vous enseigner des méthodes de défense au cas oùvous auriez besoin de faire face à une agression
quelconque, comme cela m’est arrivé
d’innombrables fois. Pour plus amples détails, je
vous renvoie à la collection complète de mes livres.
Je vais maintenant vous présenter mon assistant,
le professeur Rogue, poursuivit Lockhart avec unsourire éclatant. Il m’a dit qu’il avait lui-même
quelques notions en matière de duel et il a très
sportivement accepté de me servir de partenaire
pour vous faire une petite démonstration en guise
de préambule. Mais ne vous inquiétez pas, votre
maître des potions sera toujours en état de vous
faire cours quand j’en aurai fini avec lui. Aucun
danger !
— Quelques notions ? Il ignore que Servilus est un mangemort, dirait on. Dit James.
- Mouais, ce n'est sûrement pas Rogue qui pourrait ne pas être en état de faire cours, demain. Répliqua Sirius.
Rogue et Lockhart se saluèrent. Lockhart s’inclina en faisant de grands moulinets avec ses bras, sous l'oeil visiblement agacé de Rogue qui se contenta d'un bref signe de la tête.
Ils levèrent
alors leurs baguettes magiques comme des épées.
— Comme vous le voyez, nous tenons nos
baguettes dans la position de combat
réglementaire, dit Lockhart à la foule des
spectateurs silencieux. Lorsque nous aurons
compté trois, nous jetterons le premier sort. Bien
entendu, ni l’un ni l’autre ne cherchera à tuer
l’adversaire.
— Je n’en suis pas si sûr, murmura James en
voyant Rogue montrer les dents.
— Un… Deux… Trois…
Tous deux brandirent leur baguette par-dessus
leur épaule.
— Expelliarmus ! s’écria Rogue.
Il y eut un éclair aveuglant de lumière rouge et
Lockhart fut soulevé du sol puis violemment
projeté à bas de l’estrade contre le mur du fond. Le
dos contre la pierre, il glissa lentement et s’affala
par terre.
Malefoy et quelques autres élèves de
Serpentard applaudirent bruyamment.
- On aurait dû le prévenir, non ? Demanda James.
- Avoue que ça aurait été moins drôle.
Lockhart se releva tant bien que mal. Son
chapeau était tombé par terre et ses cheveux
ondulés s’étaient dressés sur sa tête.
— Et voilà, excellente démonstration ! dit-il en
remontant sur l’estrade d’un pas mal assuré. Il
s’agit là d’un Sortilège de Désarmement. Comme
vous le voyez, j’ai perdu ma baguette – ah, merci
beaucoup, Miss Brown. C’était une excellente idée
de leur montrer ça, professeur Rogue, mais sansvouloir vous offenser, j’avais tout de suite deviné
ce que vous aviez en tête, c’était évident. Et si
j’avais voulu vous en empêcher, je n’aurais eu
aucun mal à le faire. Mais j’ai pensé que cette
petite démonstration serait très instructive.
- Bein voyons. S'exclama James.
Rogue lui lança un regard assassin queLockhart avait dû voir, car il annonça :
— Le spectacle est terminé ! À vous de jouer,
maintenant ! Je vais passer parmi vous pour vous
mettre deux par deux. Professeur Rogue, si vous
voulez bien m’aider…
Tous deux descendirent de l’estrade et
répartirent les élèves par équipes de deux.
Lockhart mit ensemble Neville et Justin Finch-
Fletchley, mais ce fut Rogue qui s’occupa de Harry et Ron.
Le regard de James se durcit, Sirius posa la main sur sa baguette, prêt à intervenir au cas où les choses se passeraient mal.
— C’est le moment de séparer la vieille équipe,
dit-il d’un air narquois. Weasley, vous vous
mettrez avec Finnigan. Potter…
Harry se tourna tout naturellement vers
Hermione.
— Non, je ne vois pas les choses comme ça, dit
Rogue avec un sourire glacial. Mr Malefoy, venez
ici, s’il vous plaît. On va voir ce que vous allez faire
du célèbre Potter. Et vous, Miss Granger, vous
ferez équipe avec Miss Bulstrode.
Malefoy s’avança avec un sourire ironique.
Derrière lui, Harry vit une élève de Serpentard qui
lui rappelait une illustration de Vacances avec les harpies. Elle était grande, avec des épaules carréeset une mâchoire proéminente.
Hermione luiadressa un faible sourire auquel elle ne répondit pas.
— Mettez-vous face à face ! dit Lockhart qui
était remonté sur l’estrade. Et n’oubliez pas de
saluer !
Harry et Malefoy se firent un bref signe de tête
sans se quitter des yeux.
— Attention, levez vos baguettes ! cria
Lockhart. À trois, jetez un sort pour désarmer
votre adversaire, je dis bien pour désarmer. Nous ne voulons pas d’accident. Un… Deux… Trois…
Harry brandit sa baguette, mais Malefoy avait
jeté son sort à « deux » : Harry reçut un tel choc
qu’il eut l’impression de prendre un coup de poêle
sur la tête. Il vacilla un instant, mais il ne semblait
pas blessé, et, sans plus attendre, il pointa sa
baguette vers Malefoy en criant :
— Rictusempra !
Un jet de lumière argentée atteignit Malefoy au
ventre et il se plia en deux, la respiration sifflante.
— J’ai dit « désarmer », rien d’autre ! s’exclama
Lockhart en voyant Malefoy tomber à genoux.
Harry lui avait jeté un Sortilège de Chatouillis
et Malefoy riait tellement qu’il n’arrivait plus à
bouger. Harry pensa qu’il ne serait pas très loyal
de jeter un autre sort à Malefoy pendant qu’il était
à terre, mais ce fut une erreur. Le souffle court,
Malefoy pointa sa baguette sur les genoux de
Harry et parvint à articuler : " Tarentallegra !"
Aussitôt, les jambes de Harry se mirent à s’agiter
en une danse effrénée qu’il était incapable de
contrôler.
— Stop ! Ça suffit ! cria Lockhart.
Mais ce fut Rogue qui intervint.
— Finite Incantatem ! s’exclama-t-il.
Les pieds de Harry cessèrent de danser, le fou
rire de Malefoy s’arrêta et ils regardèrent alors ce
qui se passait autour d’eux.
Un nuage de fumée verdâtre flottait au-dessus
de l’estrade. Neville et Justin étaient allongés par
terre, hors d’haleine. Ron soutenait un Seamus
livide en s’excusant des dégâts qu’avait fait sa
baguette cassée. Hermione et Millicent Bulstrode,
en revanche, étaient toujours en pleine action,
mais leurs baguettes abandonnées sur le sol ne
leur servaient plus à rien. Elles se battaient à
mains nues et Millicent avait coincé sous son bras
la tête d’Hermione qui gémissait de douleur.
Harry se précipita mais il eut du mal à libérer
Hermione de sa partenaire qui était beaucoup plus
grande que lui.
— Hou, là, là ! s’exclama Lockhart en observant
le résultat des affrontements. Je crois que je feraismieux de vous apprendre à neutraliser les mauvais sorts. Prenons deux volontaires, Londubat etFinch-Fletchley, par exemple…
— Très mauvaise idée, professeur Lockhart,
coupa Rogue. Londubat sème la désolation chaque
fois qu’il essaye de jeter le moindre sort. Il ne
resterait plus grand-chose de Finch-Fletchley
après ça ! Pourquoi pas Malefoy et Potter ?
proposa Rogue avec un sourire perfide.
James se raidit d'avantage.
- je vais tuer. Rogue. Murmura T'il.
- Je t'aiderais à cacher le corps. Répliqua Sirius.
— Excellente idée ! approuva Lockhart. Venez
là, tous les deux. Harry, quand Drago pointera sa
baguette sur toi, tu feras ça.
Il leva sa propre baguette, exécuta quelques
gestes compliqués et la laissa tomber par terre.
Rogue eut un sourire narquois tandis que
Lockhart se dépêchait de ramasser sa baguette
magique.
- Par Merlin, quel crétin ! Comment Albus à t'il pu le recruter ? S'exclama James.
- Il était le seul candidat à vouloir le poste maudit. Répondit Sirius.
- Tu veux dire, à part Rogue.
Ils s'échangèrent un regard entendu.
— Holà ! Ma baguette est un peu énervée, ce soir ! dit-il.
Rogue s’approcha de Malefoy et lui chuchota
quelque chose à l’oreille. Malefoy sourit à son tour.
Harry leva alors les yeux vers Lockhart d’un air
inquiet.
— Professeur, pourriez-vous me montrer
encore une fois comment bloquer un mauvais
sort ?
— On a peur ? murmura Malefoy.
— Ça te plairait bien, lança Harry du coin des
lèvres.
— Fais comme je t’ai dit, Harry, répondit
Lockhart en lui donnant une tape amicale sur
l’épaule.
— Il faut que je laisse tomber ma baguette ?
Mais Lockhart ne l'écoutait pas.
James pouffa.
— Trois… Deux… Un… Allez-y ! s’écria-t-il.
Malefoy leva aussitôt sa baguette magique et
s’exclama :
— Serpensortia !
L’extrémité de sa baguette explosa. Abasourdi,
Harry vit alors jaillir un long serpent noir qui
tomba sur le sol et se dressa, prêt à mordre. La
foule des élèves recula aussitôt en poussant des
cris de terreur.
— Ne bougez pas, Potter, dit tranquillementRogue, visiblement ravi de voir Harry immobile
face au serpent furieux. Je vais vous endébarrasser…
— Je m’en occupe, dit Lockhart.
Il pointa sa baguette sur le serpent. Une explosion retentit. Mais au lieu de disparaître, le reptile fut projeté dans les airs et retomba un peu plus loin avec un grand bruit. Fou de rage, sifflant comme un furieux, le serpent se tortilla en direction de Justin Finch-Fletchley et se dressa à nouveau en découvrant ses crochets, prêt àmordre.
Harry ne sut pas très bien ce qui le poussa à
agir. Il n’eut même pas l’impression d’avoir pris
lui-même la décision. En tout cas, ses jambes le portèrent en avant, comme s’il était monté sur
roulettes, et il cria tout bêtement au serpent :
Sirius s'apprétait a tirer sur le serpent, et s'interrompit brutalement, en entendant Harry.
— Laisse-le tranquille !
Comme par miracle, le serpent retomba alors
sur le sol, aussi docile qu’un tuyau d’arrosage, les
yeux tournés vers Harry.
Celui-ci sentit toute
crainte le quitter. Il savait que le serpent
n’attaquerait plus personne à présent. Mais il aurait été bien incapable d’expliquer pourquoi.
Il leva les yeux vers Justin et lui sourit.
Il s’attendait à le voir soulagé, étonné, ou même
reconnaissant – mais certainement pas furieux eteffrayé.
— À quoi tu joues ? lança-t-il.
Et avant que Harry ait pu dire quoi que ce soit,
Justin tourna les talons et s’enfuit de la salle à
toutes jambes.
Rogue s’avança, agita sa baguette et le serpent
disparut dans une bouffée de fumée noire. Rogue,
lui aussi, observait Harry d’une étrange manière.
Son regard rusé et calculateur lui déplut
profondément. Il entendait également autour de
lui un murmure qui ne présageait rien de bon.
Quelqu’un le tira alors par la manche.
— Viens, lui chuchota Ron à l’oreille. On s’en
va… Allez, viens…
James et Sirius, s'échangèrent un regard interloqué.
- Tu savais que ton fils parlait le fourchelangue ? Demanda Sirius.
- Bien sûr que non. Répondit James.
Il attrapa son fils par le bras, et l'entraîna à l'écart.
- Papa ? Sirius ?
- Depuis quand parles tu le fourchelangue ? Demanda James.
- Je le parle pas.
- Harry, reprit Sirius. Tu as ordonné a ce serpent d'attaquer ce gamin. Dit Sirius.
- Quoi ? Mais non, pas du tout. Enfin vous avez entendu ? Je lui ai dit de le laisser tranquille.
- On ne parle pas le fourchelangue, Harry, et on ne le comprend pas non plus. Tout ce qu'on a vu, c'est que tu parlais au serpent, et qu'il menaçait ce gosse.
Harry semblait désemparé. Il chercha la confirmation de ces dires, auprès de Ron qui confirma.
- Ils ont raison Harry.
- C'est impossible ! Je n'ai jamais voulu, je n'aurais jamais...
James posa ses mains sur les épaules de son fils.
- Je sais, mon chéri. Mais depuis quand parles tu aux serpents ?
Harry haussa les épaules.
- Tu sais, quand on est allé au zoo, l'année dernière, ce serpent qui s'est évadé de sa cage, c'est moi qui l'ai libéré, on a discuté, et la vitre a disparu. Je savais pas que c'était le fourchelang, je n'avais pas l'impression de parler une autre langue. Je te le jure papa.
- Je te crois.
- Harry, il y a peu de sorcier, capable de parler cette langue. Et les seuls qui le sont, sont les descendants de Salazar Serpentard. Expliqua Sirius.
- Salazar ? Mais...
- Tout le monde va croire que c'est toi, l'héritier de Serpentard. Conclut Ron.
Ils vont croire que c'est toi qui a ouvert la chambre des secrets.
- Quoi ? Mais non ! Je sais même pas où elle est, cette saleté de chambre.
James soupira, et serra son fils contre lui.
- Je sais Harry. Je sais.
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