6. La légende de la chambre des secrets
Lily était furieuse, et elle mourrait d'envie de le faire savoir à son fils. Cependant, elle renonça a lui envoyer une beuglante.
Bien que ces souvenirs remontent à son entrée à Poudlard, elle n' avait pas oublié pour autant l'effet que produisait ces lettres de réprimandes, qui hurlaient avec la voix de l'expéditeur.
Sirius en recevait régulièrement, sa famille n'aprouvant pas du tout les multiples retenues dues aux mauvais comportements des maraudeurs.
Aussi, se contenta-t-elle de lui envoyer une simple lettre, dans laquelle elle lui faisait part de son inquiétude, en apprenant sa disparition, et sa déception, de le voir emprunter les traces de son père et son parrain.
Le surlendemain, Harry lui répondit.
Il se confondait en excuses, et en profitait pour glisser quelques mots à propos du professeur Lockhart
Il parla du questionnaire, qui portait exclusivement sur ce dernier, qu'ils avaient dû remplir lors de leur premier cours, et des lutins de Cornouailles qu'il avait laché dans la classe, laissant le soin aux élèves de les remettre dans leur cage, l'un d'eux lui ayant volé sa baguette.
Il acheva sa lettre en avouant ne pas faire confiance aux talents du professeur Lockart en matière de défense contre les forces du mal.
- Je suis d'accord avec lui. Confirma James. Ce type m'a tout l'air d'être un imposteur.
- Ouep, répondit Sirius. C'est un parfait crétin. Le niveau de l'école baisse de plus en plus. Au moins, celui là ne porte pas de turban. Ajouta t'il, et comme la bêtise ne tue pas, enfin rarement dans une salle de classe, Harry devrait être en sécurité.
- Espérons le.
Meredith était nerveuse. Depuis quelques jours, ses nuits étaient peuplées de cauchemars, et un vague mauvais pressentiment planait dans son esprit.
Elle renforça les sortilèges de protections autour de sa maison, mais garda pour elle ses inquiétudes. Elles étaient trop vagues, elle avait besoin de certitude, avant de mettre Sirius et James en garde.
Et puis, qu'aurait elle pu leur dire ? Elle rêvait de Voldemort, et de serpents, mais tout ceci, n'avait aucun sens.
L'arrivée d'halloween lui permi d'oublier momentanément ses préoccupations. Elle décora la maison et son extérieur, de fausses chauves souris ensorcelées, qui voletaient dans toutes les pièces, ou d'arbres en arbres, d'immenses toiles d'araignée, de citrouille dont les yeux rougissaient brusquement et éclataient d'un rire sardonique.
Les enfants l'aidaient, trop heureux de participer.
De son côté, Regulus en avait fait autant, et la maison du Square Grimmaurd, s'y prêtait à merveille.
Regulus, cependant, conduisit ses deux enfants à Godric's Hollow, et c'est dans ce village, qu'ils débutèrent la collecte de friandises.
Une fois de plus, les jeunes parents durent insister sur le fait que même si on menaçait les gens de leur jeter un mauvais sort, il était hors de question de le faire vraiment.
Antares était déguisé en vampire.
- Je suis tout le temps un sorcier, avait il dit, je veux être autre chose, quelque chose qui fait peur.
Regulus avait alors modifié l'apparence de son fils.
Teint blafard, canines proéminentes et des yeux rouges. Il était vêtu d'une redingote noire à queue de pie, que Regulus avait ajusté à sa taille. Il ressemblait ainsi à l'image que les moldus se faisaient des vampires.
Jade, avait opté pour un costume de princesse. Lily Potter avait emmené les enfants voir Cendrillon au cinéma, et depuis, Aria et elle, ne pensait qu'à la magnifique robe que portait la princesse.
Meredith en avait acheté, deux, très différentes, une bleu ciel pour Jade, et une dorée pour Aria. Elle les coiffa afin que leurs longs cheveux blonds ressemblent aux coiffures complexes des princesses.
Léo voulait un costume de Troll. Meredith le fit faire, chez Madame Guipure.
Elle n'était pas très habile, lorsqu'il s'agissait de coudre, ou tricoter.
Quant à Jed, elle lui commanda un costume de goule.
Après la cueillette, ils terminèrent la journée chez Regulus.
Celui-ci offrit aux enfants un gâteau, ressemblant à une citrouille, qui' il avait lui-même confectionné et
Il leur servit un lait chaud.
Meredith adorait toujours autant la compagnie de Regulus. Après le goûter, tandis que les enfants couraient dans tous les sens, en faisant semblant de dévorer les princesses, Ils se lovèrent dans des fauteuils, et discutèrent de choses et d'autres.
Le petit Jed jouait avec des cubes, sur l'épais tapis du salon.
Absorbés par leur discussion, ils ne prêtaient pas attention au bébé de six mois.
Celui ci renversa ses cubes, et l'un d'eux glissa sous la table.
Il se contorsionna pour l'attraper, mais n'y parvenant pas, il agita les mains. Il n'avait sûrement pas conscience de ce qu'il faisait, mais le cube sursauta, à deux ou trois reprises, puis, il vola jusqu'à lui.
Mais l'enfant ne maitrisait pas ce pouvoir.
Le cube frôla sa tête, et s'écrasa contre le mur, faisant voler en éclat un vase, posé sur un gueridon, déversant son contenu sur le carrelage.
Regulus et Meredith bondirent hors de leur fauteuil, baguette tendue.
Elle baissa les yeux sur son fils. Celui ci leva son regard sur sa mère.
- C'est toi, qui a fait ça ? Demanda Meredith.
Regulus fronça les sourcils.
- Il est trop jeune.
- Tu vois quelqu'un d'autre ici ?
Regulus s'acroupit.
- Et Bein, petit Black ? On dirait bien que tu es un surdoué.
L'enfant babilla, heureux de l'attention qu'on lui portait.
Ce soir là, Sirius rentra chez lui. Il était tard, les enfants étaient couchés.
Il s'affala dans un fauteuil, et poussa un soupir. Il était éreinté.
Il sentit son parfum, bien avant de la voir. Il entendit le bruit furtif de sa nuisette.
Ses cheveux chatouillèrent ses joues, elle enroula ses bras autour de son cou, laissant retomber ses mains croisées sur la poitrine de Sirius, sa tête, tout près de la sienne.
- Bonsoir mon amour.
Il sourit.
- ça va ? Tu as passé une bonne journée ? Demanda t'il.
- Excellente. Mais j'espère qu'ils n'auront pas mal au ventre, après s'être gavés de bonbons.
Sirius sourit.
- Je les envie. Nous, on n'a jamais pu faire la chasse aux friandises.
Elle sourit.
- Tu imagines Bella et Rod m'accompagnant sur le seuil des maisons voisines ?
Des bonbons ou un doloris.
- Ça se terminerait en bain de sang. Mais je n'imagine pas plus Walburga faire l'aumône de bonbons pour ses rejetons.
- Ouais, notre enfance n'était pas des plus dorées.
- Heureusement, on était ensemble.
- Oui. Et à propos, Notre famille compte un sorcier de plus.
Sirius lui adressa un regard incrédule.
- Jed ?
- oui. Il a fait voler un cube.
- Il est précoce.
- Normal, c'est un Lestrange.
- Et un Black. N'oublie pas.
- Je vois pas comment je pourrais oublier, monsieur Black.
Il la fit basculer, et elle se retrouva assise sur ses genoux. Ils s'embrassèrent.
Ce n'est que le surlendemain que James, inquiet, parla de la lettre que Harry lui avait envoyé.
- Il dit qu'il a entendu une voix étrange, qui parlait de meurtre, et ensuite, il a trouvé la chatte de Rusard, elle était pétrifiée. Sirius, ça recommence, il se passe des choses à Poudlard.
- Ce n'est peut être qu'une mauvaise blague d'Halloween.
- Hum, c'est possible, mais le sortilège était quand même complexe.
- Avery, Rosier et toutes la bandes réussissaient des sortilèges que peu de jeunes de leur âge parvenaient à réaliser.
James admit qu'il avait raison.
- Il a dit autre chose, il y avait une inscription, sur le mur, à propos de l'héritier de Serpentard et de la chambre des secrets.
- Bein tu vois, c'est sûrement un Serpentard qui a fait le coup, la chambre n'existe pas, c'est une légende. On l'a cherché pendant sept ans, on l'aurait trouvé, sinon.
- Oui, tu as raison. Je me suis affolé pour rien. Mais j'avoue que depuis l'année dernière...
- Tu as peur pour ton fils, James, c'est normal.
- D'abord L'elfe, puis la barrière, et maintenant ça. Alors oui, Sirius, j'ai quelques raisons de m'inquiéter.
Sirius ne répondit pas, mais il pressa doucement l'épaule de James.
Au cours du mois de Novembre, James reçut une nouvelle lettre de Harry.
Il écrivait régulièrement, mais cette lettre inquiéta James de nouveau.
- Harry s'est cassé le bras. Annonça James. Et cet idiot de Lockhart a fait disparaitre tous ses os en essayant de le soigner.
Sirius grimaça.
- Aïe. Il a dû drôlement souffrir. Tu te souviens quand Rosier l'avait fait à Peter ? On s'est glissé dans l'infirmerie pour lui tenir compagnie, il a pleurniché toute la nuit. Si j'avais su à l'époque.
- Oui. Moi aussi. En fait, ce qui m'inquiète, c'est ce qui s'est passé à l'infirmerie, après que Harry y est été amené. Un gamin, un né moldu a été pétrifiée. Et Harry a clairement entendu Albus dire que la chambre des secrets a de nouveau été ouverte. Alors ? Tu crois toujours que c'est une farce ?
Sirius fronça les sourcils.
- Ça mérite bien une petite visite a Poudlard.
- Ouep.
Meredith était inquiète. Ses cauchemars redoublaient d'intensité, mais ses visions étaient toujours aussi floues. Cela la rendait perplexe, et l'irritait au plus haut point.
Elle voyait une salle aux propensions immenses, sans fenêtre, des piliers, et une gigantesque statue, dont elle ne voyait pas la tête, puis, elle entendait sifler un serpent. Elle l'apercevait vaguement, silhouette sinueuse, et rampante, derrière un brouillard étrange.
Elle ne parvenait pas à en comprendre le sens.
Sirius et James déboulèrent au château, et demandèrent à parler à Dumbledore.
Celui ci était assis derrière son bureau, et observait les deux jeunes gens, derrière ses lunettes en demi lune.
- Sirius, James, qu'est ce qui vous amène ?
- La Chambre des secrets. Répondit Sirius, sans ambages
- Ah, je vois.
- Que se passe t'il Albus ? Qui est derrière ces attaques ? Demanda James.
Dumbledore soupira.
- Je l'ignore, malheureusement.
- Mais la chambre existe bel et bien ? Demanda Sirius.
Dumbledore hocha les épaules.
- J'en ai bien peur.
- Et...Ç'est pas la première fois qu'elle est ouverte, n'est ce pas ? Demanda James. C'était plus une affirmation qu'une question.
Dumbledore était très âgé, personne ne connaissait son âge exact, mais jusque là, il affichait une telle vigueur, une telle énergie, que l'on oubliait souvent que l'on avait affaire à un vieil homme.
Mais ce soir, il paraissait son âge, quel qu'il soit.
- Non, en effet, ce n'est pas la première fois. Je n'étais que professeur, à l'époque, le directeur était le professeur Dippet.
Au mois de mai 1943, la chambre des secrets a été ouverte. Au début, on a trouvé des inscriptions, disant que les ..sang de bourbes mourraient, et puis ... des enfants de moldus ont été pétrifiés. Et l'un d'eux a été tué.
- Et vous savez qui l'a ouverte ? Demanda
- Un élève a été reconnu coupable, et à été renvoyé.
- Qui ? Demanda Sirius.
Le vieux directeur marqua une pause. James et Sirius étaient suspendus à ses lèvres.
- C'était Hagrid. Finit il par dire.
- Hagrid ? Non, répliqua James. Hagrid n'aurait jamais tué ni même attaqué des enfants. C'est impossible.
- Enfin, renchérit Sirius, c'est pas sérieux ! Vous imaginez une seconde Hagrid, tuer un enfant ?
- Non, répondit fermement Dumbledore. Bien sûr que non. Mais Hagrid a toujours aimé les animaux...
- Les monstres, oui, vous pouvez le dire.
- Oui. Et il en a élevé un en cachette dans le château.
Alors... Même si je doute que ce soit cet animal, qui ait attaqué les enfants, le ministre voulait un coupable, et un camarade de classe a dénoncé Hagrid.
Le professeur Dippet n'a pas eu le choix. Hagrid a été renvoyé, et il a eu l'interdiction formelle d'utiliser la magie. J'ai intercèdé auprès du directeur, pour qu'il reste à Poudlard, comme garde chasse.
- Bon, mais si c'est pas lui, qui est ce ? Demanda James.
- Je l'ignore, malheureusement, tout comme j'ignore qui l'a ouverte aujourd'hui.
- Et la chose qui tue, vous savez ce que c'est ? Interrogea Sirius.
- Non, la légende dit que Salazar Serpentard a introduit un monstre, dans sa chambre, qu'il la élevé, mais je n'en sais pas plus.
- Serpentard ? Mais...Ça date du moyen âge, aucun animal ne peut vivre aussi longtemps.
- Qui sait ? Répondit Dumbledore.
- Mais...reprit Sirius, vous savez où elle est, cette chambre, n'est ce pas ?
- Non, et ce n'est pas faute de l'avoir chercher, croyez moi.
- En tout cas, quelqu'un l'a trouvé. Conclut James.
- S'il s'agit d'un héritier de Serpentard, alors le coupable en est forcément un.
Dumbledore haussa les sourcils.
- Pas nécessairement. Vous, Sirius, vous êtes l'héritier des Black, mais ce n'est pas pour autant que vous êtes un Serpentard.
Sirius grimaça. Il détestait qu'on lui rappelle qu'il était le fils d'Orion et Walburga Black. Mais Dumbledore avait raison.
- En tout cas, dit James, le coupable est forcément au château.
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