Parce que Peter gémissait, Melissandre lui intima de se taire.
Elle était entrée dans son esprit, et le contrôlait.

James était admiratif, et inquiet, de ce pouvoir, qu'elle maîtrisait parfaitement, en dépit des longues années d'emprisonnement. Il ne pouvait s'empêcher de se demander qui de Meredith ou Melissandre l'emporterait dans un duel.

Sirius, en revanche, se montrait méfiant. Certes, elle avait coincé  Peter, et son histoire se tenait, d'autant plus, que Peter avait reconnu les faits, mais dans quelle mesure l'avait elle influencé ? Qui était en mesure de faire la part de vérité, dans les dires de Peter, et ceux, que Melissandre était susceptible de lui avoir fait dire ?

- Votre complice ? Demanda t'il abruptement, qui est ce ?
Elle haussa les épaules.
- juste un sorcier que j'ai utilisé, j'avais besoin de son talent d'animagus, mais, il ne me sert plus à rien, à présent, je l'ai laissé partir.

Remus soignait Ron.
- Je ne suis pas un expert, dit il, tu devras montrer ça à madame Pomfresh, dès qu'on sera sorti.
Ron acquiesça.

- Et maintenant ? Demanda James, qu'est ce qu'on fait ?
- On va voir Dumbledore, répondit Sirius.
Il se tourna vers Melissandre.
- Et vous venez avec nous.

Elle darda sur lui un sourire moqueur, qui lui fit rater un battement. Elle ressemblait tant à Meredith, c'était troublant.

- Et...vous comptez m'y obliger comment ? Demanda t'elle.
Il soupira.
- C'est dans votre intérêt, il me semble. Vous voulez prouver votre innocence ?
- En effet. Mais vous savez, même si je lui ressemble, je ne suis pas votre femme, monsieur Black, je ne suis pas aussi docile qu'elle.
- Mery est loin d'être docile. Et je vous prierais de cesser de lire mes pensées.
- Alors, bloquez les. Vous vivez avec une légillimens, vous ne me ferez pas croire, que vous ne pratiquez pas l'oclumencie.
- ne vous inquiétez pas pour moi,  je sais ce que j'ai à faire.
- Alors cessez de jouer les dramaqueen, et sortons d'ici.

Sirius lui adressa un regard noir, mais ne répondit pas.

Ils quittèrent la cabane hurlante.
Sirius était en tête, derrière lui, venait Melissandre, Remus soutenait Ron.
Ce dernier avait le bras en écharpe, et une atèle à la jambe gauche, celle ci s'était cassée au niveau du tibia, quand elle avait heurté le tronc.
Remus le soutenait.
Hermione et Harry, venaient ensuite, James  fermait la marche, le sorcier qui avait aidé Melissandre, avait disparu.

A peine Sirius sortit il du passage secret, que sa baguette lui fut brutalement arrachée.

Sourcils froncés, furieux, il se retrouva face à Séverus Rogue.

- A quoi tu joues encore ? Lança Sirius, d'un ton féroce.
- Cette fois, je te tiens, je savais que tu ne resterais pas Auror indéfiniment.
- Qu'est ce que tu racontes ?
- Écarte toi, pour laisser passer tes amis.

Sirius fit un pas en avant.
- T'es complètement dingue ! A force de vivre dans ta grotte, comme une chauve souris, tu as perdu le peu de neurone qui te restait
- Tes insultes ne te sauveront pas. Je t'ai surpris en train d'aider  une criminelle à s'échapper.

Il n'eut pas le temps de répondre, Melissandre le poussa brutalement.

- C'est moi, la criminelle ?
- A votre avis ? Vous êtes tous les même les Lestrange, une famille dénaturée, dégénérée. Vous allez retourner dans votre cellule, et je doute que vous puissiez vous en échapper, cette fois.
- Vous êtes pleins de certitudes, mais vous devriez faire attention à vos prétentions.
- Ouais, retourne jouer avec ta panoplie de parfait chimiste, et laisse les grands gérer les problèmes d'adultes.

Furieux, Rogue tendit sa baguette.
- Fais attention Black, il en faudrait très peu pour que je me laisse aller.
- Mais je t'en pries, vas y, ne te gêne pas, ça te rappelera un passé pas si lointain.
- Ne me tente pas.

Les deux hommes s'affrontaient du regard, tels deux gladiateurs.
- Bon, ça sent la testostérone, à plein nez, mais là, il est tard, et je suis fatiguée. Alors...

Mais elle fut interrompue par une bousculade. Jed,
Les enfants et Remus surgirent hors du trou.
- Que se passe t'il ici ? Demanda James.

Melissandre soupira.
- Ce petit professeur, se prend pour Sherlock Holmes, dit elle, mais il est loin d'avoir son talent, et il nous fait perdre du temps.

Rogue, le regard dur répliqua vertement.
- Vos petites manigances ne vous serviront à rien, je ne suis pas sensible, à la manipulation mentale.
- Hum, evidemment,  pour cela, il faudrait avoir un cerveau.

James et Sirius pouffèrent.
Rogue tendit sa baguette et des liens en jaillirent, ils enserèrent  les mains de Melissandre, et un bâillon entrava sa bouche.
Sirius Jura.
- Espèce de crétin ! Regardes, tu le reconnais ? C'est Peter, Peter Pettigrew.
- Donc la petite bande est au complet.

Avant que Rogue ait pu faire un geste, Sirius bondit sur lui.
Ils roulèrent sur la pelouse humide.
Peu après, Hermione poussa un hurlement strident.

La pleine lune brillait, à la cime des arbres. Sa lueur étincelante, éclairait le parc  entre deux nuages.
James écarta les enfants d'un geste vif, et se rua sur Remus qui amorçait une lente transformation.

- Le professeur Lupin, annona Hermione, c'est un loup garou.

- Remus, mon frère, tu as pris ta potion ce soir ? Demanda James, qui tentait de convaincre son ami de résister en vain à l'attraction irrésistible de l'astre de la nuit.

- Souviens toi de qui tu es. Lui enjoignait James, en vain.
- Fuyez ! Hurla t'il aux enfants.
Rogue et Sirius se levèrent d'un bond.
Rogue entraîna aussitôt les enfants en direction du château.

James se métamorphosa et Sirius l'imita aussitôt.
Tous deux tentèrent d'empêcher le loup garou de poursuivre les enfants.

Profitant du chaos, Peter se metamorphosa et s'enfuit, poursuivit par Melissandre, et Harry.

Le cerf et le chien luttaient avec acharnement contre le loup enragé.

Harry avait récupéré sa baguette, que l'homme de main de Melissandre avait laissé devant le saule cogneur.
Il rattrapa la jeune femme, près du lac.
Elle était entourée de détraqueurs.
Sans baguette, les mains nouées, et un bâillon sur la bouche, elle était incapable de se défendre. Ses pouvoirs, ne lui étaient d'aucune utilité, contre  les monstres.
Harry brandit da baguette dans leur direction.

- Expecto Patronum, cria t'il.
Mais malgré ses efforts, une pâle lueur en jaillit, trop faible, pour éloigner les ombres mortelles.

Bientôt, celle ci l'entourèrent à son tour.
Un froid glacial, s'insinuait dans tout son corps, engourdissant son esprit, aspirant jusqu'à la moindre miette de bonheur.
Avant de perdre connaissance, il aperçut un grand cerf blanc, translucide, chargeant les detraqueurs. Sa pureté,  chassait les ténèbres.

Sirius et James luttèrent toute la nuit.
Épuisés, ils reprirent forme humaine à l'aube, tandis que la lune perdait peu à peu son éclat, devenait un astre fantomatique.

Remus, nu, se réveilla dans l'herbe humide, pres de ses amis.
Il avait froid, et était couvert de bleus, et de morsures.
Le combat avait été rude.

Sirius ouvrit les yeux.
Son corps douloureux, portait les traces de la bataille. Courbaturé, fatigué, il se tourna vers Remus.
- Rem ? Ça va ?
il hocha la tête.
- et toi ?
- J'en ai vu d'autres.
- j'ai blessé quelqu'un ?
Sirius secoua la tête.
- A part nous, non.

Il secoua James.
- Allez, marmotte, lève toi.
James poussa un grognement, et se redressa.
- J'ai passé l'âge de ces conneries. Maugréa t'il.
- Ouais, moi aussi. Marmonna Sirius.

Il retira son manteau, et en couvrit Remus.
- Vaudrait mieux que tu restes dans la cabane, le temps qu'on te ramène des vêtements, lui suggéra James.

Remus hocha la tête.
- Peter s'est échappé. Dit il. C'était plus une affirmation qu'une question.
- Ce n'est pas grave, répondit James, sans convictions, on l'aura la prochaine fois.

Sirius hocha la tête, et James et lui regagnèrent le château.

Il y régnait une grande effervescence.
Ils se dirigèrent dans les appartements de Remus, et lui apportèrent des vêtements. Puis tous trois  regagnèrent l'école.
Epuisé, Remus gagna ses appartements, et James et Sirius se rendirent  dans le bureau de Dumbledore.

A l'entrée, ils s'arretèrent.
La voix de Fudge, le ministre de la magie, retentissait, visiblement fou de rage.
- Expliquez moi comment cette femme a pu s'échapper de la tour ? Hurlait il.
- Sûrement de la même façon qu'elle s'est enfuie d'Azkaban, répliqua calmement Dumbledore.
- Hum, et que faites vous des dires de Rogue ?
- Voyons, Cornelius, vous n'allez pas prêter  foi à ces allégations ? Severus déteste Sirius et James, il avait l'esprit confus, il a simplement cèdé à sa haine.
- A vrai dire, je pensais pas vraiment que deux Auror, parmi les plus brillants, pouvaient être mêlés à cette évasion. Mais...Black...vous savez...Sa compagne...
- Est la sœur de Melissandre Lestrange, oui, mais vous savez bien qu'elles n'ont rien à voir l'une avec l'autre.
- Il faut la retrouver Dumbledore.  Elle est dangereuse.
- J'ai bien peur que ce ne soit pas de mon ressort Cornelius. Et à propos, vous aurez l'obligeance de bien vouloir renvoyer les détraqueurs. Ces monstres ont bien failli tuer le jeune Potter, il s'en est fallu de peu.

James Blemit, et poussa la porte, sans prendre la peine de frapper.

- Mon fils a été attaqué ? Ou est il ? Comment va t'il ?
- il va bien, James. Il est à l'infirmerie.
- je suis navré pour  votre fils, Potter, mais heureusement, il va bien.
- Pas grâce à vous, en tout cas, répliqua James.
- Il va falloir me retrouver cette femme. Avec les préparatifs du Tournois, nous ne pouvons pas nous permettre d'avoir une fugitive aussi dangereuse dans la nature.
- Nous ferons de notre mieux, monsieur le ministre.
- J'espère bien.

Il sortit, l'air toujours aussi furieux.
Lorsqu'ils se furent assurés qu'il était hors de portée, Sirius se tourna vers Dumbledore.

- Que s'est il passé ? Demanda t'il.

Dumbledore, après avoir pris des nouvelles de Remus, leur expliqua comment les Auror envoyés par Fudge, avaient mis la main sur Harry et Melissandre.
Harry avait été conduit à l'infirmerie, et Melissandre avait été conduite dans la tour.
Malheureusement, elle s'était échappée. Nul ne savait comment elle s'y était prise.
- Et vous ? Demanda Dumbledore ? Que vous est il arrivé ?
Il lui exposèrent les mésaventures de la nuit.

Puis, ils se rendirent à l'infirmerie, Harry  et Hermione s'y trouvaient auprès de Ron. Tous trois arboraient une mine fatiguée, mais réjouie.
Ni les uns, ni les autres, ne purent fournir de plus amples explications, quand à la fuite de Melissandre.

Rassuré quand à l'état de santé de son fils, James et Sirius se rendirent chez Hagrid.
Celui ci chantait à rue tête.
- Et bien, il s'est vite remis de la mise à mort de son hypogriffe, on dirait. Remarqua James.
- oui, c'est bizarre.

Ils obtinrent l'explication, quelques minutes plus tard.
Buck s'était enfui, mystérieusement.

Les deux Auror restèrent avec Hagrid quelques heures, puis ils quittèrent le château.
Tous deux étaient épuisés par cette longue nuit, et n'avaient qu'une envie, prendre une douche et dormir.

Ce fut le cas de James. Il rentra chez lui, la maison était vide, Lily était allée travailler et lui avait laissé un mot.
- Mon amour, je pars travailler, je t'aime, ta Lily.
Ps, il reste du rôti et des pommes de terre, dans le frigo.

James sourit, et monta à l'étage. Il prit une longue douche chaude, et s'écroula sur son lit.

Sirius poussa la porte et fronça les sourcils.
Assises sur le canapé du salon, Melissandre et Meredith buvaient une tasse de thé, en discutant,comme si c'était la chose la plus naturelle du monde.

- Bonjour Black. Lança Melissandre, avec un grand sourire.

Sirius soupira. Il n'était pas près de se coucher.