2 Naissance d'un petit Black
Lorsque Lily et Sirius se disputaient, ça ne durait jamais longtemps.
Aussi, le lendemain matin, Sirius se rendit chez James, avec un magnifique bouquet de fleurs, et des viennoiseries.
Lily accepta le bouquet avec un grand sourire.
- j'adore ta façon de t'excuser Sirius.
- Non, Lil, ce ne sont pas des excuses, c'est la fin des hostilités.
Elle sourit.
- Ça me va.
Ils entrèrent dans la cuisine.
James buvait un café. Il salua son ami, et ils s'installèrent pour le petit déjeuner.
Sirius poussa un cri, et sortit sa baguette.
- Putain Lily, il y a un rat sur ton buffet, un énorme rat.
Il jeta un sortilège, mais le rongeur eut juste le temps de se faufiler derrière une grosse poêle à frire.
Une coupe de fruit explosa, à l'endroit où se trouvait le rat, quelques secondes plus tôt.
Lily poussa un cri.
- Arrête ! C'est le rat de Ron.
James éclata de rire, et manqua s'étouffer avec son brownies.
- Tu l'as raté mon vieux. S'esclaffa t'il, entre deux quintes de toux.
- Et heureusement ! S'exclama Lily. T'es complètement dingue ! Tu as tiré un sort dans ma cuisine !
- Je déteste ces sale bêtes, Lily, tu le sais très bien.
- Mais...Ce n'est pas une raison ! Et si tu l'avais tué, hein ? Qu'est ce que je disais au petit ?
- Je lui aurais racheté un autre animal. Quelque chose de plus noble.
Lily leva les yeux ciel, et récupéra la pauvre bête, tremblante de peur et monta la déposa dans la chambre de Harry.
Sirius reconstitua la coupe.
- Ron a un rat ? Demanda t'il à James, dont le visage se fendait un sourire amusé.
- Oui. Répondit il.
- Pourquoi il le garde pas dans une cage ?
- Parce que c'est un rat apprivoisé.
- Je comprends pas comment on peut aimer ces sales bêtes.
- Il n'a pas été trahi par l'un d'eux.
- Tu sais pourquoi son animagus est un sale rat d'égout ?
- Parce qu'il est fourbe, trouillard et que c'est un sale traître ?
- Exactement. On devrait tous les exterminer, en espérant tomber sur cette ordure.
- Si seulement c'était possible. Soupira James. Ça fait onze ans qu'on le cherche, ou qu'il soit, il est bien caché.
- Ouais, j'espère au moins qu'il croupit dans une fange puante, au fond d'un égout.
- Un jour, il refera surface. Sirius, s'il est de retour, alors Peter réapparaîtra.
Sirius se redressa.
- Et si c'était lui, derrière le cambriolage ?
- Tu le crois assez courageux pour ça ?
- Non, mais...il n'a peut être pas eu le choix.
Ils s'adressèrent un regard entendu.
- Oui, c'est très possible.
Un silence pesant, s'installa, que James interrompit.
- Tu crois que Rogue a essayé de tuer mon fils ?
- Oui. Répondit Sirius dans l'ombre d'une hésitation.
Il est de retour, James, et cette saloperie de mangemort, va tout faire pour entrer dans les bonnes grâces de son maître. Et..
- Tuer Harry est sans doute la meilleure option. Putain !
- Oui, et Albus refusera de nous entendre, tant qu'on aura pas de preuves solides et irréfutables.
- j'espère que la preuve qu'il lui faut ne sera pas la mort de Harry.
Ils s'échangèrent un regard entendu.
Harry et Ron descendirent pour déjeuner.
Au bout de quelques minutes, Harry se tourna vers son père.
- C'est qui Nicolas Flamel ? Demanda t'il.
- C'est un célèbre alchimiste. Il a créé la pierre philosophale, entre autre chose.
Harry fronça les sourcils.
- c'est quoi une pierre philosophale ?
- C'est un caillou, rouge, qui a de grandes propriétés magiques. Expliqua James.
- Il peut changer le plomb en or. Renchérit Sirius.
- Wouah ! S'exclama Ron. Ça doit être génial.
Sirius sourit.
- C'est sûr que ça en intéresserait plus d'un.
- C'est pour ça que Rogue veut la voler ? Demanda Harry.
- Le professeur Rogue, ne veut pas voler la pierre, Harry. Il est Fidel au professeur Dumbledore. Il cherche juste à la protéger. Gronda Lily.
- Mais maman...
- Non Harry. Le sujet est clos. Je ne veux plus rien entendre à ce sujet.
Une fois le réveillon du jour de l'an passé, les enfants retournèrent à Poudlard.
Ils n'avaient pas osé reparler de Rogue et de ses mauvaises intentions.
Mais sur le quai, James recommanda à son fils d'être prudent, et de ne pas s'attirer d'ennuis.
Les semaines, les mois passèrent.
Meredith endurait sa grossesse, comme on le fait d'une épreuve douloureuse.
Elle ne se plaignait pas, mais rageait intérieurement.
Elle passait du temps à s'observer, nue, devant son miroir.
- Regarde toi, tu es énorme !
Tu as vu ce que tu ressembles ma pauvre fille ? Mais qu'est ce qui m'a pris de vouloir un autre enfant ?
Son dos la faisait souffrir, et elle ne tenait pas en place.
Sirius était aux petits soins, trop, sans doute.
Peu habituée à autant d'attention, Meredith le vivait mal. Il l'étouffait.
Un soir de mars, il arriva au volant d'un énorme dodge noir, flambant neuf.
- Mais qu'est ce que c'est que ça ? S'était elle exclamée.
- Ça, c'est ce qui va te conduire à la maternité, ma chérie.
- Tu n'as pas trouvé quelque chose de plus discret ?
- Et bien, je voulais une Ferrari, ou une Lamborghini, mais ce n'est pas très pratique, pour trimballer une femme enceinte.
- Tu es complètement dingue.
- C'est toi qui me rend dingue. Je vais la bricoler un peu, pour qu'elle vole, et soit invisible aux yeux des moldus.
- Je préfère les motos.
- Moi aussi, mais c'est pas conseillé, dans ton cas.
- Hélas, avec ma chance, je risquerais d'accoucher en route, et tu serais obligé de mettre notre enfant au monde quelque part entre Godric's Hollow et Londres.
Il grimaça.
- Mieux vaut éviter. D'autant que vu ton tour de taille, en ce moment, je suis pas sûr que tu puisses monter dessus
Elle soupira, et posa les mains sur son ventre, proéminent.
- tu entends ça chéri ? Ton père trouve que ta mère est trop grosse.
- Ce n'est pas ce que j'ai dit.
- Tu as raison, de toute façon, c'est vrai, j'ai l'air d'un mastodonte.
Sirius secoua la tête. Et l'enlaça.
- Moi je te trouve magnifique. Dit il.
- Pour une baleine bleue ?
- Pour la femme la plus belle, et la plus merveilleuse que je connaisse.
- Flatteur.
Ils s'embrassèrent.
Toutes les attentions de Sirius finissaient par lui porter sur les nerfs.
Elle lui répétait qu'elle était enceinte, pas malade, mais il tenait à être présent, n'ayant pu l'être pendant la grossesse de Léo.
Il s'occupait aussi beaucoup des enfants.
Au début du mois de novembre, alors qu'elle en était à son quatrième mois de grossesse, elle se rendit à une visite médicale.
Sirius l'accompagnait.
La sagemage leur demanda s'ils voulaient connaître le sexe du bébé.
Ils acquiescèrent, et soudain, l'image holographique du bébé apparut devant leurs yeux émus.
Instinctivement, leurs mains se lièrent.
Fasciné, Sirius ne se lassait pas d'observer le bébé, qui gigotait, bien au chaud dans le ventre de sa mère, tandis que résonnait le battement sourd de son coeur.
- C'est un garçon. Leur annonça la sagemage.
Meredith jeta un regard attendri à Sirius.
Il était visiblement tres ému.
Durant les quatre mois suivant, ils s'efforcèrent de trouver un prénom à leur fils.
Dès le lendemain, de la visite, très fier, Sirius annonça la nouvelle à James.
- C'est un garçon.
- Ah, alors le monde sorcier va compter un petit Black de plus.
- On dirait bien.
- Un nouveau sang pur, va venir au monde. Ta mère serait comblée.
- Si tu veux rester mon ami, Jamesie, évite de me parler de cette harpie.
- Mais si je ne suis plus ton ami, Sirichou, chez qui tu te réfugieras, lorsque Méry te jettera dehors ?
- J'irais chez Remus. Mais si tu m'appelles encore comme ça, ami ou pas, je te pends au plafond.
- Dans ce cas, evite de m'appeler Jamesie. C'était réservé à ma mère.
Ils s'échangèrent un sourirent, et arrosèrent la nouvelle, le soir même. Remus Lupin se joignit à eux.
Meredith leur enseignait les bases scolaires que tout enfant moldus ou sorciers devaient connaître.
Mais elle leur apprenait, également, à se défendre.
Les combats au corps à corps, les sortilèges de défenses.
Elle leur faisait faire du sport, les obligeant à se muscler, ainsi que des exercices de souplesse.
En raison de leur jeune âge, elle le faisait sous forme de jeux.
Si Léo s'y prêtait de bonne grâce, Aria, en revanche, y mettait de la mauvaise volonté.
La fillette adorait se déguiser, emprunter les bijoux de sa mère. Et parader.
Meredith l'avait surprise, un jour, à se maquiller, et elle l'avait réprimandé.
Léo aimait lire, c'était un enfant solitaire, qui aimait grimper aux arbres, et voler sur son balais.
Il lui arrivait pourtant de se rebeller, il regagnait sa chambre en claquant la porte, ou quittait la maison, pour se réfugier dans le bois.
Dans ses moments là, Méredith se tournait vers Sirius.
- Il n'y a pas photo, c'est bien ton fils. Il a la rébellion dans le sang.
- Parce que toi tu es un ange d'obéissance ? Répondait il.
- Hum, il tient de nous deux. Finit elle par reconnaître.
Meredith, cependant, remarqua assez vite, que Léo tenait aussi d'elle.
Elle avait remarqué, depuis sa plus tendre enfance, qu'elle ne parvenait pas à lire ses pensées. Celles d'Aria étaient claires.
A plusieurs reprises, alors qu'il était malade, ou après une terreur nocturne, elle avait tenté d'entrer dans son esprit, pour le rassurer, l'apaiser, mais elle s'était heurter à un mur.
Mais plus il grandissait, plus l'enfant confirmait ses dires.
Il était legillimens.
Le don se transmettait de mère en fille, mais il était très rare, qu'un garçon en hérite.
Meredith fit alors pour lui, ce que Hemlish, le vieux professeur avait fait pour elle, elle lui apprit à contrôler son don.
Le mois d'avril apporta une certaine douceur.
Le jardin se paraît de couleurs chatoyantes.
Il avait plu, la veille, la terrasse sentait la terre mouillée.
Meredith se livrait à des exercices de Tai Chi.
Elle avait mal dormi.
Elle abordait son neuvième mois.
Elle était fatiguée, et n'en pouvait plus, d'attendre.
Il était tôt, l'air résonnait des pépiements d'oiseaux qui s'agitaient gaîment.
Une belle journée s'annonçait.
Au milieu d'un mouvement, elle ressentit une douleur au niveau du ventre.
Elle se plia en deux.
Un liquide glissa le long de ses jambes, trempant son pantalon de grossesse.
- Et merde !
Elle envoya un patronus à Sirius, qui dormait encore.
Le chien translucide aboya avec la voix de Meredith.
- Sirius, Urgence, bébé en route.
Sirius se redressa vivement, tandis que le chien disparaissait dans un volute de fumée transparante.
Il lui fallut quelques secondes, pour réaliser ce qui venait de se passer.
Il se leva promptement, s'habilla, saisit le petit sac qui contenait les affaires du bébé, et ceux de Meredith, le réduisit, et le glissa dans la poche de son jean et envoya un patronus à Regulus.
- Méry va accoucher, tu peux venir chercher les enfants ?
Regulus n'était pas seul, dans son lit.
Un jeune homme dormait, lové contre lui.
Le chien transmit son message et disparut.
Regulus poussa un soupir, et réveilla son compagnon.
- Désolé, mon vieux, mais tu n'auras pas droit à un petit déjeuner.
Il se leva, s'habilla, et attendit que le jeune homme quitte la maison.
Puis, il jeta de la poudre de cheminette dans la vieille cheminée en pierre, et se rendit chez Sirius.
- Ça va Méry ? Demanda t'il.
Elle était pâle, les traits tirés, et semblait au bord de l'épuisement.
Elle acquisça.
- merci d'être venu.
- Pas de quoi. Ça sert à ça, les beaux frères.
Elle lui sourit.
Il l'enlaça brièvement.
- Tu vas nous faire un beau petit Black. Dit il.
Elle lui répondit par un sourire crispé, et Sirius et elle sortirent.
Ils prirent la voiture, et celle ci démarra en douceur. Elle décolla et Sirius accéléra.
Meredith avait l'habitude de la douleur. Elle savait la contrôler.
Tandis que la voiture survolait les paysages uniformes de la perfide Albion, la jeune femme, les yeux clos, refoulait la souffrance que les contractions rapprochées, lui occasionnait.
Ce n'était rien, en comparaison des tortures qu'elle avait enduré, par le passé.
Elle se réfugia dans son cocon, et imagina son bébé.
Elle se voyait le prendre dans ses bras, lui donner le sein.
Un doux sourire aux lèvres, Meredith ne vit pas le temps passé.
Elle ne sortit de son abri mental, que lorsque la voiture toucha le sol devant l'hôpital de sainte Mangouste.
Ils en descendirent et entrèrent à la maternité.
Il voulut l'aider, mais elle le repoussa.
- Je peux marcher toute seule Sirius.
Il n'insista pas.
Il admirait sa force de caractère, et son indépendance, mêle si parfois, il aurait souhaité qu'elle le laisse prendre soin d'elle.
Il l'accompagna dans sa chambre, et attendit dans le couloir, qu'une sagemage l'examine.
Il la suivit jusqu'au bloc et attendit près d'elle, le moment où le petit ange sortirait.
Meredith refusa la potion antidouleur que lui proposa la sagemage.
Elle refoula la terreur qui l'envahissait, au souvenir de la naissance de Léo.
Après tout, elle avait mis un autre enfant au monde, sans la moindre difficultés, dans des conditions bien plus compliquées.
Elle obéit aux consignes, sans ciller.
Elle dompta la douleur, la refoula et se concentra sur les efforts à fournir, pour expulser le nouveau né.
Il vint rapidement et facilement au monde.
Sirius et Méredith retinrent leur souffle, en attendant les pleurs du bébé.
La sagemage le posa dans un tapis à langer, et donna quelques coups de baguette.
Le bébé se mit aussitôt à pleurer, et ses parents se sentirent aussitôt soulagés.
Sous les yeux ébahi de Sirius, la sage mage posa le petit être sanguinolent et gluant sur la poitrine de Meredith.
Celle ci était en sueur, la pression retombée, elle sentait à présent la fatigue l'envahir.
- Et voilà, regardez votre fils, madame Black.
Meredith, émue, posa une main lasse, moite, et tremblante, sur le corps minuscule du nourrisson, qui cherchait déjà le sein de sa mère.
Les yeux brillants, Sirius les observait, au comble de l'émotion.
La sagemage saisit le bébé, et l'emmèna dans la pièce à côté.
Sirius se pencha alors vers sa compagne.
- Je suis tellement fier de toi, lui dit il. Tu as été extraordinaire.
- Tu exagères.
- Je t'aime Méry. Et..je veux qu'on se marie.
Elle lui adressa un regard interloqué.
- Tu choisis bien ton moment.
- Je voulais attendre pour te faire la demande, que tu sois à la maison, j'aurais organisé un dîner romantique, mais...j'ai déjà trop attendu.
Les larmes aux yeux, Meredith hocha la tête.
- Je veux bien, murmura t'il. Oui. Je veux t'épouser Sirius Black.
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