19 la carte du maraudeur

Dès le retour des enfants à Poudlard, Remus donna à  Harry, ses premiers cours de défense contre les détraqueurs.
Le sortilège du Patronus était difficile à produire, surtout pour un jeune e sorcier de treize ans.

Néanmoins Remus rendait à James un rapport régulier, sur les progrès de Harry.
A vrai dire, il était surpris de voir à quel point il progressait, à raison d'un cours par semaine.
Au bout du quatrième, Le garçon parvint même  à produire une forme vague, qui garda à distance l'épouvantard, qui avait pris la forme d'un détraqueur.

Nymphadora Tonks, la jeune petite cousine de Sirius était à l'académie des Auror. Elle fut mandaté pour veiller sur les élèves de Poudlard, la journée. C'était sa première mission, bien qu'elle n'ait pas terminée sa formation.
Sirius et James, poursuivaient leur ronde de nuit.

En février, eut lieu le match de Quidditch des Gryffondor contre les Serdaigle.

Ce match était très attendu, et Harry, allait enfin chevaucher l'éclair de feu qu'il avait reçu à Noël.
James, Sirius, Remus et Nymphadora assistaient au match.
Ils tenaient leur baguette à la main, au cas où des détraqueurs s'aviseraient de suevoler le terrain.

Tandis que Lee Jordan ventait les qualités de l'éclair de feu, en dépit des rappels à l'ordre du professeur Mcgonall, le match tournait à la faveur des Gryffondor, qui avaient déjà marqué trois buts
Sirius et James hurlaient des encouragements aux joueurs.

Harry jetait autour de lui des regards frénétiques: soudain, il y eut un reflet d'or, un battement d'ailes minuscules... Le Vif d'or contournait les buts de
Serdaigle...

Harry accéléra, les yeux fixés sur le point doré mais, un instant plus tard, Cho surgit devant lui, en travers de sa trajectoire...

— HARRY, CE N'EST PAS LE MOMENT D'ÊTRE GALANT ! rugit Dubois tandis que
Harry faisait une embardée pour éviter la collision. FAIS-LA TOMBER DE SON
BALAI S'IL LE FAUT !

Sirius pouffa.
- Tel père, tel fils. Dit il.
James haussa un sourcil.
- Je vois pas en quoi.
- Ah non ? Le match contre serdaigle, sixième  année, une jolie rousse, un baiser du bout des doigts, et le balai de James Potter, heurte le pilier. Ça te dit rien ?
James sourit
- Lily m'a toujours fait beaucoup d'effet.

Le Vif d'or, lui, avait à nouveau disparu. Harry
prit de l'altitude et s'éleva de plusieurs mètres.
Cho le suivait... Elle semblait  calquer sa trajectoire sur la sienne plutôt que de chercher elle-même le Vif
d'or.

Harry plongea à nouveau en piqué. Cho, croyant qu'il avait repéré le Vif d'or, essaya de le suivre.
Harry remonta brusquement en chandelle tandis que, poursuivant sur sa lancée, elle continuait de foncer vers le sol. Il s'éleva alors à la vitesse d'un boulet.
Il accéléra. Cho aussi, mais elle se trouvait à une altitude très inférieure à la sienne. Harry

Sirius se leva d'un bond, et sortit sa baguette, tandis que trois Détraqueurs encagoulés, vêtus de leurs capes noires, regardaient Harry.

Ce dernier n'hésita pas. Plongeant la main sous son T-shirt, il sortit sa baguette magique et se mit à
hurler: Spero patronum !
Une forme argentée, gigantesque, jaillit alors de l'extrémité de sa baguette. Il savait qu'il avait visé directement les Détraqueurs, mais il ne prit pas le temps de regarder ce qui se passait. Par miracle, il était resté lucide et avait presque rattrapé le Vif d'or. Il tendit la main, sans lâcher
sa baguette, et parvint à refermer les doigts sur la petite balle ailée qui essayait en vain de lui
échapper.

Le sifflet de Madame Bibine retentit. Harry vira en sens inverse et vit une demi-douzaine de
silhouettes écarlâtes qui fonçaient vers lui. Un instant plus tard, ses six coéquipiers
l'étreignirent avec tant de force qu'il faillit tomber de son balai. Montant des gradins, il entendit les acclamations enthousiastes des supporters de Gryffondor.

— Ce type est formidable ! répétait Dubois à pleins poumons.
Alicia, Angelina et Katie avaient toutes les trois embrassé Harry, et Fred le serra si fort contre
lui que Harry se demanda s'il n'allait pas lui arracher la tête. Dans une totale confusion,
l'équipe de Gryffondor parvint à atterrir sur la pelouse. Harry descendit de son balai et vit une
nuée de supporters qui envahissaient le terrain, Ron à leur tête. En un instant, il fut englouti
par une foule déchaînée.
— Bravo ! hurla Ron en levant le bras de Harry. Bravo ! Bravo !
— Magnifique, Harry ! lança Percy, l'air ravi. Je vais gagner dix Gallions d'or ! Excuse-moi, il faut que j'aille voir Pénélope...

James serra son fils contre lui, un large sourire aux lèvres.
- Bravo Harry, tu as été fantastique. Et ce patronus...c'était un très beau sortilège.
Harry sourit à son père.
- Merci papa.
- Ton père a raison, renchérit Sirius, en lui adressant un clin d'oeil. C'était bien joué. Vraiment.

Tu as été extraordinaire, Harry ! s'écria Seamus Finnigan.
— Ça, c'était quelque chose ! rugit Hagrid dont la tête dépassait de la foule des supporters.
— Remarquable Patronus, dit une voix à l'oreille de Harry.
Harry se retourna et vit le professeur Lupin qui paraissait à la fois ébranlé et content.
— Les Détraqueurs ne m'ont rien fait ! s'exclama Harry, surexcité. Je n'ai rien ressenti !
— C'est parce que... ce n'étaient pas des Détraqueurs, répondit le professeur Lupin. Venez
voir...
Il emmena
Harry jusqu'au bord du terrain.
— Vous avez fait très peur à Mr Malefoy ! dit-il.
Harry vit alors Malefoy, Crabbe, Goyle et Marcus Flint allongés par terre les uns sur les
autres, empêtrés dans de longues capes noires, avec des cagoules assorties, dont ils essayaient de se débarrasser. D'après la façon dont ils étaient tombés, il semblait que Malefoy était
monté sur les épaules de Goyle. Le professeur McGonagall, une expression d'intense fureur sur le visage, se tenait devant eux.
— Un stratagème lamentable ! hurla-t-elle. Une tentative lâche et abjecte pour déstabiliser l'Attrapeur de Gryffondor ! Vous aurez tous une retenue ! Et j'enlève cinquante points à
Serpentard ! Soyez certains que je parlerai de cette histoire au professeur Dumbledore ! Ah,
justement, le voilà !
Rien ne pouvait mieux couronner la victoire de Gryffondor. Ron, qui avait rejoint Harry, se tenait les côtes en regardant Malefoy empêtré dans sa cape, tandis que Goyle n'arrivait même
pas à sortir sa tête à l'air libre.

— Viens, Harry ! dit George. Il y a une fête dans la salle commune de Gryffondor !
— J'arrive ! dit Harry.
Il y avait longtemps qu'il ne s'était senti aussi heureux. Accompagné de ses coéquipiers encore
vêtus de leurs robes écarlates, il sortit du stade et prit la direction du château.

James se tourna vers Sirius.
- tel père tel fils. Dit il en désignant Drago Malefoy.
- Oui, répondit Sirius. Mais je crois qu'il se souviendra de la leçon que Harry vient de lui donner.

Ce soir-là, James et Sirius patrouillaient une fois de plus dans la forêt, avec le profond  sentiment d'inutilité.
Au milieu de la nuit, le patronus de Nymphadora surgit tout à coup.
- Il y a eu une attaque, dans le dortoir de Harry.

Ils se ruèrent aussitôt au château, et se métamorphosèrent devant les portes.

- Il va bien. Les rassura Dumbledore.
Ils étaient tous dans la chambre, Dumbledore, le professeur Mcgonall, Remus, et Nymphadora.
- ils vont tous bien.
- bien ? Cria Ron Weasley.
J'ai manqué me faire assassiné par une folle furieuse et vous trouvez que je vais bien ?

Sirius fronça les sourcils.
Il prit le visage de Ton entre ses mains.
- Ron ? Regarde moi. Calme toi, et raconte moi ce qui s'est passé.
- je me suis réveillé, et elle était là, au-dessus de moi, un couteau à la main.
- Tu es sûr que c'était elle ?
- Oui, monsieur Black. Elle ressemblait à votre femme. Si j'avais pas su qu'elle avait une sœur jumelle, j'aurais juré que c'était elle.

James se tourna vers le professeur Mcgonall.
- Elle a sûrement envouté quelqu'un pour connaître le mot de passe.
- je vais demander au chevalier du catogan. Répondit elle.

— Chevalier du Catogan, dit-elle, avez-vous laissé entrer une femme dans la tour de Gryffondor il y a quelques instant ?
— Sans aucun doute, gente dame, s'écria le chevalier.
Il y eut un silence stupéfait.

— Vous... vous avez fait ça ? s'indigna le professeur McGonagall. Mais... le mot de passe !
— Elle  les avait tous ! assura fièrement le chevalier. Tous ceux de la semaine ! Écrits sur un morceau de papier. Elle  me les a lus l'un après l'autre !

Le professeur McGonagall rentra dans la salle commune, devant les élèves abasourdis. Elle était livide.
— Qui, dit-elle d'une voix frémissante, qui a été assez stupide pour noter tous les mots de passe de la semaine et les laisser traîner n'importe où ?

Il y eut un silence total, bientôt rompu par un petit cri apeuré. Puis, Neville Londubat,
tremblant de la tête aux pieds, leva lentement la main.

Malgré lui, Sirius sourit.
- Je l'aurais parié. Murmura t'il.
James secoua la tête.
- Neville !

Tandis que Perçy conduisait les élèves de Gryffondor dans la grande salle, le château fut de nouveau fouillé.
Sirius s'affala dans un fauteuil, de l'appartement de Remus.

- Ça sert à rien, il y a longtemps qu'elle est partie. Dit il.
- Je comprends pas pourquoi elle voulait tuer Ron. s'étonna James. 
- Peut être qu'elle cherchait Harry, répondit Sirius. Elle a peut être regardé tous les gosses, a la recherche du bon, Ron s'est réveillé avant qu'elle ait trouvé Harry.
- C'est possible. Admit James. Mais comment fait elle pour entrer dans le château ? Demanda t'il.
- Je suppose qu'il lui suffit d'envouter quelqu'un. Répondit Sirius
- c'est problématique ça.
- Je sais.
- Peut être que Méry pourrait nous aider.
- Je sais pas, je vois pas trop comment.
- Dans ce cas, on a plus qu'à camper dans la salle commune de Gryffondor.
- Ce qui ne servira pas à grand chose, si elle envoûte Weasley, Thomas, ou Neville.
- Hum. A moins que l'un de nous ne dorme dans la chambre.
- Et bien sûr, tu penses à moi.
- Un chien passe plus inaperçu qu'un cerf.
Sirius soupira.
- Génial. Quand on aura coincé cette cinglée, je te jure que je vais lui flanquer la raclée de sa vie.
- Je croyais que tu ne frappais pas les femmes ?
- Je ferais une exception.

Les nuits suivantes, Sirius métamorphosé, monta la garde dans la chambre des garçons.
Protégé par un sort de dissimulation, il passa inaperçu aux yeux des enfants.
Mais rien ne se passa, au cours de ces longues nuits de vieilles.

Le samedi suivant, les enfants, à partir de la troisième année, étaient à Pré au lard, sauf Harry.
Mais Sirius et James eurent beau le chercher, ils ne le trouvèrent nulle part.

En fin d'après-midi, ils se trouvaient dans les appartements de Remus, lorsque la cheminée de celui-ci, crépita. Des flammes vertes jaillirent dans l'atre.
La voix de Rogue résonna alors,

— Lupin ! dit Rogue, je voudrais vous demander quelque chose.

James et Sirius s'adressèrent un regard de connivence.
- je me demande ce que ye veux la chauve souris. Dit Sirius
- Fais gaffe, Rem, renchérit James. S'il te mord, tu risque de devenir un loup garou vampire.

Remus leva les yeux au ciel
- Vous êtes hilarant tous les deux.
- Crie, si tu as besoin d'aide, tandis qu'il disparaissait en tournoyant sur lui même, dans les flammes.

le professeur Lupin sortit de l'âtre en époussetant les cendres accrochées à sa robe miteuse.
— Vous m'avez appelé, Severus ? dit timidement Lupin.
— En effet, dit Rogue, les traits déformés par la fureur. Je viens de demander à Potter de vider ses poches et voilà ce qu'il y cachait.
Rogue montra le parchemin sur lequel les noms de Lunard, Queudver, Patmol et Cornedrue étaient toujours étalés. Une expression étrange passa alors sur le visage de Lupin.
— Alors ? dit Rogue.

Lupin gardait les yeux fixés sur le parchemin. Il réfléchissait à toute
vitesse.
— Alors ? répéta Rogue. De toute évidence, ce morceau de parchemin déborde de magie noire. Vous êtes censé être un expert en la matière, Lupin. Où pensez-vous que Potter ait pu se le procurer ?

Lupin leva les yeux et adressa à Harry un regard à peine perceptible pour lui faire comprendre qu'il ne devait surtout pas l'interrompre.
— De magie noire, répéta-t-il de sa voix timide. Vous croyez vraiment, Severus ? A mon avis, c'est tout simplement un morceau de parchemin qui insulte quiconque essaye de le lire. Puéril, mais certainement pas dangereux. J'imagine que Harry a dû trouver ça dans un magasin de farces et attrapes.
— Vraiment ? dit Rogue, les mâchoires crispées par la colère. Vous croyez qu'un magasin de farces et attrapes pourrait fournir un tel objet ? Vous ne croyez pas plutôt qu'il l'a obtenu directement de ceux qui l'ont fabriqué ?

— Vous voulez dire de Mr Queudver ou de l'un des autres ? s'étonna-t-il. Harry, connaissez-vous l'un de ces messieurs ?
— Non, répondit Harry.
— Vous voyez bien, Severus ? dit Lupin en se tournant vers Rogue. J'ai bien l'impression que ça vient de chez Zonko...

Au même instant, Ron fit irruption dans le bureau. Il était hors d'haleine et faillit renverser dans son élan la table de Rogue.
— C'est... moi... qui... ai... donné... ce... truc... à Harry, parvint-il à dire d'un ton haletant. Je...
l'ai... acheté... chez... Zonko... Il y a... très... longtemps.
— Vous voyez ? dit Lupin, l'air soudain ravi. Voilà toute l'explication. Je vais m'occuper de cet objet, Severus, d'accord ?

Il plia la carte et la mit dans sa poche.
— Harry et Ron, venez avec moi, ajouta-t-il. J'ai quelque chose à vous dire en ce qui concerne votre devoir sur les vampires. Excusez-nous, Severus.
Harry n'osait pas regarder Rogue en quittant le bureau. Ron, Lupin et lui restèrent silencieux
jusqu'à ce qu'ils aient atteint le hall d'entrée. Harry se tourna alors vers Lupin.
— Professeur, je...
— Je ne veux pas entendre d'explications, dit sèchement Lupin.

Ils les conduisit jusqu'à ses appartements
- Harry ? Demanda James en voyant entrer son fils.
- Que se passe-t-il ? Demanda Sirius inquiet, subitement.

Remus se tourna vers ses amis, et jeta la carte sur le bureau.
- Vous vous demandiez ou était Harry ? Dit il. Et bien vous avez la réponse.

James saisit le parchemin.
- La carte des maraudeurs ? Mais...Harry, ou l'as tu eu ?
Sirius fronça les sourcils.
- Rusard nous l'avais confisqué non ?
- Oui, en dernière année, il l'a trouvé sur cet idiot de Peter.
Harry, tu ne l'as quand même pas prise dans le bureau de Rusard ?

Harry réfléchissait a toute vitesse. Il ne pouvait pas dénoncer les jumeaux Wesley.
C'était eux qui l'a lui avait donné.
- Si. Dit il en relevant la tête et fixant son père, un air de défi dans le regard.
- Et bien, repliqua James. Si je m'attendais...
- Vous lui avez farci la tête de vos bêtises, c'est logique qu'il cherche à vous imiter. Grogna Remus. Moi, ce qui me stupéfie, c'est que vous n'avez pas eu l'idée de nous prévenir, que tu avais cette carte. Quelqu'un aurait pu s'en servir pour t' attirer dehors ? Quelqu'un de mal intentionné. Et ne t'imagine
pas que tu  pourras à nouveau compter sur moi pour te  tirer
d'affaire, Harry. Je n'arriverai sans doute pas à te faire prendre cette femme au sérieux, mais j'aurais pensé que ce que tu  as entendu chaque fois que tu  t'es trouvé à proximité d'un Détraqueur aurait eu davantage d'effet sur toi.  Ta  mère a bien failli donner sa vie pour sauver la tienne. Harry. Tu as une drôle de façon de lui  exprimer ta  gratitude...
Prendre le risque de réduire à néant son sacrifice,  pour le simple plaisir d'aller acheter un sac de farces et attrapes...

- C'est bon Rem, il a compris. Coupa James. Harry, en d'autres temps, j'aurais adoré,  savoir que tu étais en possession de cette carte. Après tout, elle te revient de droit. Mais là, en l'occurrence, Rem a raison. Tu aurais dû me la remettre. A moi ou à n'importe lequel d'entre nous.

Harry déglutit.
- Je sais papa, je te demande pardon.
- Allez, c'est bon, allez y tous les deux. Et Harry ? Ne t'éloigne plus du château sans autorisation, si tu le fais, je le saurais.
Il lui montra la carte.
Harry hocha la tête.

Une fois les enfants sortis, Sirius secoua la tête.
- La carte du maraudeurs. Wouah ! J'avais presque oublié son existence.

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