18. L'enlèvement de Rowena Lestrange

Harry avait écrit à son père, pour lui faire part de ses inquiétudes, concernant Rogue. Ce dernier donnait des potions à Remus, et Harry redoutait qu'il ne cherche à l'empoisonner. James rassura son fils, et lui expliqua que Rogue préparait pour Remus une potion tue loup.
S'il se transformait, tout de même, le mélange endiguait la rage du loup, et Remus demeurait calmement dans ses appartements.

En attendant, c'était Rogue qui le remplaçait en cours de défense contre les forces du mal.
Et comme Harry l'expliqua à ses parents, celui ci orientait volontairement ses leçons sur les loup garou.

- Il cherche à trahir Rem. Dit James avec amertume.
- Il ne le fait sûrement pas exprès, répondit Lily sans conviction.
- Pourquoi faut- il toujours que tu prennes sa défense ?
- je ne prends pas sa défense, mais tu es toujours prompt à lui prêter de mauvaises intentions. L'étude des loups garou fait partie du programme scolaire. Je crois même me souvenir que c'était le sujet de nos buses.
James leva les yeux au ciel, mais ne répondit pas, peu désireux d'entamer une énième dispute à cause de Rogue.

Remus les prévint peu après, que Harry avait fait une mauvaise chute, lors d'un match de Quidditch.
Des détraqueurs, vraisemblablement attirés par les bruits en provenance du terrain, avaient survolés celui ci. Harry avait une fois de plus perdu connaissance. Il avait tout de suite été pris en charge par l'infirmière.

Lily et James s'étaient précipités à son chevet, et James avait fait un esclandre.
- Je croyais que les détraqueurs devaient rester à l'extérieur de l'enceinte de Poudlard.
- Oui, c'est le cas, mais vous savez comme moi, répondit Dumbledore, qu'ils sont difficilement disciplinables.
J'avais d'ailleurs prévenu le ministère à ce sujet.
- Comme si on n'avait pas assez à faire avec Melissandre, il faut que ces monstres nous compliquent encore la vie.
- Je sais James, croyez moi. Et je suis vraiment désolé de cet incident. Je ferais mon possible pour que ça n'arrive plus.
- De toute façon, j'ai demandé à ce qu'un Auror assure des tours de garde la journée, et Sirius et moi feront des rondes de nuit.
- Et bien, je reconnais que votre présence est rassurante.

James passa voir son fils.
Il était entouré de l'équipe de Quidditch, ainsi que Ron et Hermione.
Lily parlait avec l'infirmière.
L'arrivée de James, fit fuir les jeunes amis de Harry.

- Les seules choses qui préoccupent Harry,  expliqua James, c'est le match qu'il a perdu, et la destruction de son balai.
Sirius sourit.
- Le digne fils de son père.
James soupira.
- Mouais, je doute que ça plaise à Lily, et comme d'habitude, tu vas voir que ce sera encore de ma faute.
Sirius sourit.
- Que veux tu, avec les femmes, c'est toujours de notre faute.

James sourit.
- Méry te donne du fil à retordre ?
Sirius haussa les épaules.
- Tu la connais ? Elle voudrait courir après sa soeur, elle me reproche de la clouer à la maison. Elle est complètement irrationnelle.
- La connaissant, je suis surpris qu'elle ne soit pas déjà partie.
- Léo...nous pose quelques problèmes. J'ai bien peur qu'il ait hérité de mon indiscipline et mon esprit rebel.
- Oui, les chiens font pas des chats. Regarde Harry, il passe son temps à se mettre en danger.

Quelques jours plus tard, Remus les prévint que Harry, lui avait demandé de l'aider à produire un patronus.
- Tu vas le faire ? Demanda James
Remus sourit.
- Avec l'accord de ses parents bien sûr.
- je suis d'accord. Qu'on le veuille ou non, Harry est en danger, plus on lui fournira d'armes pour se défendre, et plus il aura de chance de s'en sortir. Répondit James.
- Bien, je commencerais après les vacances de Noël.
- D'accord. Tu es un bon prof, Rem.
- Merci James. Venant de toi ça me touche.

C'était les vacances et les enfants rentraient chez eux.
Pour James, c'était un soulagement.
Il n'aurait plus à faire de ronde dans la forêt enneigée de Poudlard.
Il entendait profiter de sa famille.

Sirius aussi, souhaitait se retrouver avec ses enfants, et Meredith.
Il avait peu profité de son dernier né, et bien qu'il se plaignait souvent auprès de James, de l'odeur nauséabonde, des pleurs intempestifs, et des bêtises du bébé, il avait hâte de jouer avec lui.

Meredith avait décoré la maison. A l'extérieur, un traîneau lumineux tiré par de faux rennes dont le premier arborait un nez rouge qui clignotait, trônaient sur la pelouse enneigée. A son bord, un père noël, la hotte pleine de faux cadeaux  lançait de joyeux  "Ho ho ho "chaque fois que quelqu'un passait devant la maison.
Un bonhomme de neige animé, saluait en soulevant son  bonnet rouge, et criait "joyeux Noël ".

Un immense sapin scintillait de mille feu. Tandis que tout le long du mur des guirlandes de rouges et or clignotaient.
L'intérieur était tout aussi décoré, de même que le sapin bleu, couvert de neige artificiel.

Sur la poutre en bois de la grande cheminée de pierre, des chaussettes étaient suspendues.
Cette année, c'était eux qui recevaient.
Remus, Andromeda ainsi que son mari Ted Tonks et leur fille, Nymphadora, James, Lily et Harry, ainsi que Regulus et ses enfants, étaient leurs invités.
Mais cette année, Sirius avait invité la famille Weasley au grand complet.

Le réveillon se passa dans la bonne humeur, et le soir venu, les enfants découvrirent leur cadeau.
Sirius avait offert à son filleul Harry, un nouveau balai.
- C'est un éclair de feu, expliqua James. Le tout dernier modèle. C'est le balai de l'équipe nationale de Quidditch.
Harry,  émerveillé, l'avait contemplé toute la soirée. Il avait hâte de l'essayer.

Mais lorsque Ron découvrit que James lui en avait offert un à lui aussi, des larmes perlèrent à ses yeux.

- J'ai...j'ai jamais rien reçu d'aussi beau. Marmonna t'il.

Nymphadora Tonks était metamorphage, et ses transformations amusaient les enfants.
Remus, pour une fois détendu semblait lui aussi amusé par les facéties de la jeune fille.

Les fêtes se déroulèrent dans une joyeuse atmosphère. Chacun tâchant d'oublier qu'à l'extérieur, des forces obscures étaient à l'oeuvre.

Quelques jours après la rentrée, Remus  donna à Harry, ses premières leçons de patronus.

James s'efforçait de suivre les leçons, Sirius et lui avaient repris les rondes de nuit, et la jeune Auror Nymphadora veillait discrètement sur Harry, la journée.

Une nouvelle pleine lune réunit Remus, Sirius et James, tandis que
Meredith et Lily Potter,  passaient une fois de plus la soirée ensemble.

Lorsque les hommes  rejoignirent leurs épouses, épuisés, mais heureux  de ce temps passé ensemble, comme autrefois, à Poudlard, Meredith donna le signal du départ.
Sirius eut à peine le temps de déguster le café que Lily lui avait servi.

Méredith était nerveuse.
Un sombre pressentiment ne l'avait pas quitté de la soirée,  sans qu'elle puisse identifier le danger, précisément, et elle avait hâte de rentrer afin de s'assurer que ses enfants allaient bien.
Elle savait que ses pressentiments étaient toujours avérés.

Ils trouvèrent la baby-sitter endormie sur le canapé, et tandis que Sirius la réveillait en douceur, Méredith monta précipitamment  les marches menant à l'étage.
Une boule lui serrait la gorge, et un étau  enserrait son cœur.
Elle poussa la porte de la chambre d'Aria, et sourit devant le visage paisible de sa fille, endormie.
Elle referma doucement la porte, et poussa celle de Leo.

Et son cœur rata un battement.
- Leo. Murmura t'elle. SIRIUS !

Inquiet, il monta les marches quatre à quatre.
- Quoi ? Qu'est ce qu'il y a ?
- Leo, il a disparu.
- Quoi  Encore ? Ce gosse a le diable au corps.

Méredith gémit  et  étreignit sa poitrine, elle était livide.
- Il lui ai arrivé quelque chose. Sirius, je le sens.

Il soupira et la serra contre lui.
- On va le retrouver. Il a de la ressource. Je suis sûr qu'il va bien.

Aria, réveillée par le cri de sa mère, passa la tête par l'entrebâillement de sa porte de chambre.
- Maman ? Qu'est ce qu'il y a ?
- Rien ma chérie, retourne te coucher, j'arrive.

Elle dut faire un immense effort sur elle-même, pour surmonter son angoisse et border sa fille.

Elle rejoignit Sirius.
- Je vais voir s'il est retourné au Manoir Black.
- Je viens avec toi.
- Non, il faut que quelqu'un reste avec Aria.
- Dans ce cas, reste toi. Lui dit il.
- Non, il vaut mieux que ce soit moi, Rab et toi...C'est comme mettre des bâtons de dynamite devant un dragon.
Je te tiens au courant.

Elle transplana.
Lorsqu'elle réapparut devant le manoir, elle comprit que quelque chose de grave, était arrivé.
Elle entra et se retrouva face à Rabastan.

- Meredith ? Qu'est ce que  tu fiches là ?
- Mon fils a disparu, je venais voir s'il n'était pas revenu par ici.
- Ma fille aussi a disparu. Et quelque chose me dit que c'est pas un hasard.
Méredith soupira.
- Ils sont sûrement ensemble.
- Elle a été enlevée ! Intervint Mia. Ils ont tué sa baby sitter.
- Ah. Visiblement, Leo est parti de son plein gré, son balai a disparu.
- Tu crois qu'il sait où est Rowena ? Demanda Mia, d'une voix angoissée.
- Je ne sais pas, mais on va vite savoir ce qui s'est passé.

Elle sortit une petite boîte, et jeta une poignée de poudre blanche à travers la pièce.
Aussitôt, des silhouettes apparurent  et prirent formes.

Ils assistèrent alors à l'arrivée des mangemorts.
Rabastan se crispa, ses traits se durcirent, tandis qu'ils assistaient impuissants  à la mort de la jeune Alicia.
Ils les virent fouiller le manoir.
Leo apparut alors  et ils suivirent l'évasion des deux enfants. (Voir Léo et Rowena)

- Merlin soit loué, ils leur ont échappé. S'exclama Mia, avec un vif soulagement.
- -Mais où sont- ils ? Demanda Rabastan, avec impatience.
- On va vite le savoir. Mia, tu pourrais me donner quelque chose qui appartient à ta fille ?
- Bien sûr.

Mia s'empressa de ramener une peluche, et la tendit à Meredith.
- Elle dort toujours avec.

Méredith la prit  la posa sur la table basse, et tendit sa baguette. Elle dessina un pentacle au dessus de la peluche et murmura une incantation.
La vision de Rowena lui apparut.
La fillette se trouvait toujours avec Léo.
Mais celui ci était inconscient. La vision était flou, Meredith ne parvenait pas à voir nettement où se trouvait les enfants.
Perdant patience, Rabastan haussa le ton, exigeant des réponses que sa soeur était incapable de lui donner.
Elle se disputait avec véhémence avec Rabastan.

- Maman ! Cria Léo, qui venait de surgir sur le seuil.
Méredith se retourna et poussa un cri.
- LEO !

Repoussant son frère, elle se précipita vers son fils, au moment où celui ci tombait lourdement, à plat ventre sur le sol cimenté.

Meredith lui releva la tête.
- Il est brûlant !
Rabastan se rua sur lui.
- Ou est Rowena ? Demanda t'il, au comble de l'inquiétude.
Leo ouvrit péniblement les yeux.
- Derrière les buissons. Marmonna t'il en indiquant la direction.

Rabastan s'y précipita.
Elle était là, repliée sur elle même, dans son manteau trop grand,
- Rowie !
- Papa !
Elle se précipita dans ses bras.
Il la serra contre lui, toucha son front.
- Tu es brûlante. Viens.
Il la souleva, et la ramena chez lui.
Mia se précipita sur sa fille.
- Comment va t'elle ?
- Elle est brûlante.
- Je vais lui donner une potion.

- Il faut la réchauffer, s'exclama Méredith. Faites lui couler un bain.
Moi je ramène mon fils à la maison.
Elle quitta le manoir avec Leo.

Durant trois jours, l'un comme l'autre soufrirent d'une forte fièvre.
Ils déliraient, et alternaient les moments de conscience et d'inconscience.

Au matin du quatrième jour, Leo ouvrit les yeux.
La fièvre était tombée.
Meredith l'avait veillée jour et nuit.

- Léo ? Demanda t'elle inquiète. Tu te sens mieux ?
Il hocha lentement la tête.
- Tu nous as fait tellement peur.
- Je suis désolé maman, mais ...elle était en danger, et vous étiez pas là.
- Je sais mon chéri, et tu as été très courageux, mais...tu aurais dû aller chez Lily et James. Je  t'ai dit que je serais là bas.
- Je me souvenais plus. Répondit il piteusement.
Elle lui ébouriffa les cheveux.
- Je t'aime. Et je suis fière de toi mon chéri, mais s'il te plaît, arrête de te mettre en danger.
- Tu sais maman, je cherche pas le danger, c'est lui qui me trouve.
Meredith lui embrassa le front.
- Je sais mon coeur. Raison de plus pour ne pas commettre imprudence.

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