15. La cible de Melissandre

Harry était de retour. James et Lily, quittèrent le Royaume uni pour la France, pour quelques jours de vacances.

Meredith ne lâchait plus ses enfants des yeux, et elle ne quittait ses habits de combats ainsi que ses armes, deux dagues frappées des armoiries des Lestrange, et ses deux baguettes, que pour dormir,  mais même là, elle les gardait à portée de main.

Elle avait renforcé les sécurité autour de la maison.
Elle ignorait comment les kidnappeurs avaient pu neutraliser ses sortilèges, et ça la rendait folle d'angoisse. Elle avait déjà perdu un enfant, et redoutait plus que tout d'en perdre un autre.
Elle ne sortait plus, et restait avec eux, même lorsqu'ils jouaient dehors.

Elle savait que son fils était legillimens. Elle l'avait découvert très tôt.
Il était le seul dont elle ne pouvait lire les pensées.
Et il savait des choses que personne n'avait dit tout haut.

Elle lui enseignait à contrôler ce pouvoir, qui pouvait être très perturbant, pour un jeune enfant.

A la fin du mois de juillet, James et Lily, de retour de leur voyage, fêtèrent l'anniversaire de Harry.
La semaine précédente, ce dernier s'était rendu à l'anniversaire de Neville Londubat.

Harry y avait retrouvé Hermione Granger et Ron Weasley, ses amis de Poudlard.
Tous trois espéraient que cette nouvelle année au collège, serait plus calme que les deux précédentes.

Meredith avait consenti à s'y rendre, mais elle n'avait pas quitté ses enfants des yeux. Bien qu'aucune vision, ou mauvais pressentiment ne lui fasse présager d'une attaque, ou enlèvement.

Sommes toutes, ces deux anniversaires de passèrent dans la joie et la bonne humeur.
Remus leur appris qu'il avait été nommé  professeur de défense contre les forces du mal.

- Le poste maudit ? Avait dit James.
- Une malédiction en vaut bien une autre. Avait répondu Remus.
- Et bien Harry aura enfin un excellent prof. Avait dit Sirius.
- Ouais, pas comme les deux derniers. Avait renchérit James, parce que entre Quirrel et son turban maléfique, et Lockhart l'incapable, on peut pas dire qu'ils ont été gâté. Tu vas avoir du boulot, pour rattraper leur retard.
Remus avait souri.
- je relève le défi avec joie.

- Et la potion tue loup ? Avait demandé Lily, c'est toujours Severus qui te la prépare ?
- Oui, on peut dire ce qu'on veut de lui, mais en matière de potion, je ne connais que toi, Lil, pour lui arriver a la cheville.

Lily rougit.
- Sev a toujours été très doué pour les potions.
- Comme pour la magie noire. Répliqua Sirius.
Soucieuse de ne pas relancer le débat, elle se hâta de rejoindre Alice et Meredith.

Très vite, cependant, la discution tourna autour de l'évasion.

James et Lily, avaient invité Ron et Hermione pour le reste des vacances, et c'est ensemble qu'ils se rendirent sur le chemin de traverse, afin d'y acheter leurs fournitures.

C'est là, que les enfants découvrirent, stupéfaits, les affiches mentionnant Melissandre.

- Comment ça se fait que tu lui ressembles autant ? Demanda Harry a Meredith.
Celle ci lui parla alors de Sa soeur jumelle.

Ce soir là, la famille Weasley, ainsi que Sirius, Meredith, et les Potter demeurèrent au chaudron baveur.
Le lendemain, ils accompagnaient les enfants a la gare.
Une fois de plus, Meredith avait confié Léo, Aria et Jed à Regulus.

Tandis que les enfants, flannaient sur le chemin, les adultes se réunirent au chaudron.

Aux dernières nouvelles, dit Sirius en regardant James,  elle se dirigerait vers Poudlard.
James  fronça les sourcils.
- Pourquoi Poudlard ? Et comment le sais tu ?
- Je n'ai pas eu le temps de t'en parler, mais d'après des sources fiables, avant de s'enfuir, elle a lu un journal que cet abruti de Fudge lui a laissé.
- Première nouvelle, il lui rendait visite ? Demanda James.
- Apparemment, un gardien a même dit que depuis qu'elle avait lu le journal, elle n'avait eu de cesse de répéter, il est à Poudlard.

James blémit.
- Mais ..De qui elle parlait ?
Sirius lui montra la coupure de presse.
Elle montrait la photo de la famille Weasley, en voyage en Egypte.
- Elle parlait de vos enfants Arthur ?
Ce dernier secoua la tête.
- Je ne pense pas, non, mais...de Harry peut être.
- Pourquoi Harry ? Elle ne le connait pas. Nous non plus d'ailleurs.
- Mais tout le monde connaît le survivant, expliqua Sirius. Si elle s'est échappée, c'est sûrement pour retrouver Voldy. Hors, quelle bonne occasion de rentrer dans ses bonnes grâce en tuant celui qui lui a retiré ses pouvoirs ?

James blémit, et jeta un regard à Lily qui quelques tables plus loin, discutait avec Meredith et Molly Weasley.
- Lily ne doit rien savoir, dit il. Elle est déjà assez inquiète comme ça

Ce soir-là, le dîner fut particulièrement agréable. Tom avait disposé trois tables côte à côte
dans le petit salon et il servit cinq plats délicieux aux familles Potter,  Black et Weasley accompagnées
d'Hermione.

— Comment on va faire pour aller à la gare, demain ? demanda Fred à son père tandis qu'ils
entamaient un somptueux gâteau au chocolat.
— Le ministère va nous envoyer deux voitures, répondit Mr Weasley.
Tout le monde se tourna vers lui.
— Comment ça se fait ? s'étonna Percy.
— C'est à cause de toi, Perce, dit George le plus sérieusement du monde. Ils vont même mettre des petits drapeaux sur le capot avec les lettres P-e-C brodées dessus...
— Ça veut dire Prétentieux-et-Crâneur, ajouta Fred. Tout le monde pouffa de rire, sauf Percy
et Mrs Weasley.

— Pourquoi le ministère nous envoie-t-il des voitures, Papa ? demanda à nouveau Percy d'une
voix cérémonieuse.
— Eh bien, étant donné qu'on n'en a plus et que je travaille là-bas, ils ont décidé de me faire
une fleur, répondit Mr Weasley.

Il avait dit cela d'un ton détaché, mais Harry remarqua que ses oreilles étaient devenues
écarlates, comme celles de Ron lorsqu'il n'était pas très à l'aise.

— Et heureusement, intervint Mrs Weasley. Tu te rends compte de tous les bagages que vous avez, à vous tous ? Vous offririez un beau spectacle dans le métro des Moldus... Vos valises sont prêtes, j'espère ?

— Ron n'a pas encore rangé toutes ses affaires dans la sienne, dit Percy d'un ton douloureux.
Il a tout entassé sur mon lit.
— Tu ferais bien de t'en occuper maintenant, Ron, dit Mrs Weasley. Demain, nous n'aurons pas beaucoup de temps.
Ron jeta un regard noir à Percy.

- Harry et Hermione monteront avec nous, dit James. J'ai ma propre voiture.

A la fin du dîner, tout le monde avait l'estomac bien plein et se sentait un peu endormi. Un par
un, les convives montèrent l'escalier pour préparer les bagages. Ron et Percy occupaient la chambre voisine de celle de Harry.

Harry descendit au bar pour récupérer le ratconfortant  que Ron avait acheté pour son rat, quelques heures plus tôt, et qu'il avait  oublié sur la table.
Il y était presque, lorsqu'il entendit les échos d'une dispute en provenance du
petit salon. Il reconnut les voix de Mr et Mrs Weasley. Harry hésita. Il aurait voulu se faire le plus discret possible, mais lorsqu'il entendit prononcer son propre nom, la curiosité l'emporta et il s'approcha de la porte.

— C'est absurde de ne rien lui dire ! s'exclamait Mr Weasley. Harry a le droit de savoir. J'ai essayé d'en parler à Fudge, mais il n'a rien voulu entendre, il persiste à traiter Harry comme un gamin. Pourtant, à treize ans, il est quand même...
— Arthur ! l'interrompit Mrs Weasley d'une voix perçante. Harry serait terrifié s'il apprenait
la vérité ! Tu veux vraiment qu'il retourne en classe avec cette menace au-dessus de la tête ?
Laisse-le donc tranquille, il est beaucoup plus heureux en ne sachant rien ! Et puis ce n'est pas à toi de prendre la décision, c'est à ses parents, et si James n'a pas jugé bon de le lui dire,tu n'as pas à le faire.

— Je ne veux pas le démoraliser, je veux simplement qu'il soit sur ses gardes ! répliqua Mr
Weasley. Tu sais bien comment ils sont, lui et Ron, ils vont toujours se promener tous les
deux, ils se sont retrouvés deux fois dans la forêt interdite ! Mais cette année, il ne faut surtout pas que Harry recommence ce genre de fantaisie !
— Justement, qui te dis qu'il n'ira pas se jeter dans la gueule du loup si on lui en parle ?
— Molly, on dit que Melissandre  Calvert est extrêmement dangereuse.  elle a été suffisamment
intelligente pour arriver à s'évader d'Azkaban alors qu'en principe, c'est impossible.
Il y a maintenant deux  mois qu'elle est en fuite et on n'a pas retrouvé la moindre trace d'elle.
Fudge peut bien dire tout ce qu'il veut à La Gazette du sorcier, on n'est pas plus près d'attraper
Calvert  que d'inventer des baguettes magiques automatiques. La seule chose certaine, ce sont
les intentions de cette femme. 
— Mais Harry sera parfaitement en sécurité à Poudlard.
— On pensait aussi que la prison d'Azkaban offrait toutes les conditions de sécurité. Si elle
a réussi à s'en échapper, elle  peut aussi s'introduire à Poudlard.
— Mais on n'est pas vraiment sûr qu'elle en veuille à Harry...

Il y eut un coup sourd, comme si Mr Weasley venait de taper du poing sur la table.
— Molly ! Combien de fois faudra-t-il que je te le répète ? Ils n'en ont pas parlé dans la presse
parce que Fudge ne veut pas que ça se sache, mais il s'est rendu à Azkaban la nuit où elle s'est échappée.
s'est évadé. Les gardiens lui ont dit que depuis un certain temps, elle  parlait dans son sommeil et qu'elle  répétait toujours la même chose: « Il est à Poudlard... Il est à Poudlard... »

Elle  a l'esprit dérangé, Molly, et elle  veut tuer Harry. A mon avis, elle doit être persuadée que tuer
Harry permettrait de ramener Tu-Sais-Qui au pouvoir. Elle  a tout perdu le soir où Harry a
mis un terme aux agissements de Tu-Sais-Qui et il a eu tout le temps de ruminer ça pendant
les douze ans qu'elle a passés à Azkaban...
Il y eut un silence et Harry se pencha un peu plus vers la porte, avide d'en entendre davantage.
— Tu n'as qu'à faire ce que tu crois utile, Arthur, dit Mrs Weasley, mais tu oublies Albus
Dumbledore. Je ne pense pas qu'il puisse arriver quoi que ce soit à Harry avec Dumbledore
comme directeur de Poudlard. J'imagine qu'il est au courant ?
— Bien entendu. Il a fallu lui demander l'autorisation de poster des gardiens d'Azkaban aux
différentes entrées de l'école. Il n'était pas très content, mais il a quand même accepté.
— Pas très content ? Pourquoi serait-il mécontent s'ils parviennent à capturer Calvert ?
— Dumbledore n'aime pas beaucoup les gardiens d'Azkaban, dit Mr Weasley. Moi non plus, d'ailleurs... Mais quand on a affaire à une sorcière telle que Calvert il faut parfois travailler avec des gens qu'on préférerait éviter.
— S'ils arrivent à sauver Harry...
— Dans ce cas, je ne dirai plus jamais rien contre eux, assura Mr Weasley d'un ton las. Il est tard, Molly, on ferait bien d'aller se coucher...

Harry entendit bouger des chaises. Dans le plus grand silence, il fila alors en direction du bar
où on ne pouvait le voir. La porte du petit salon s'ouvrit et des bruits de pas lui indiquèrent
que Mr et Mrs Weasley montaient l'escalier.
La bouteille de tonique pour rat se trouvait sous la table à laquelle ils s'étaient assis dans
l'après-midi. Harry attendit que la porte de la chambre de Mr et Mrs Weasley se soit refermée.
Puis il monta l'escalier à son tour avec le flacon.

Le lendemain, c'est dans un joyeux désordre, que s'organisa le départ.

.
.

Les Wesley s'entassèrent dans les voitures du ministère. Elles étaient vert foncé, à la carrosserie un peu démodée, conduites par des sorciers à l'air furtif et vêtus d'un uniforme
couleur émeraude,  tandis que Hermione, Harry, Meredith, Sirius et James, montaient dans l'Aston Martin  de James.

— Comme nous sommes très nombreux, on va passer deux par deux, dit James,  en surveillant les
alentours. Je vais franchir la barrière le premier avec Harry.  Histoire de ne pas revivre les problèmes de l'an dernier.

Il s'avança vers la barrière magique, entre les quais 9 et 10, en poussant devant lui le chariot à bagages de Harry. Avec un regard entendu, il s'appuya négligemment contre la
barrière. Harry l'imita.
Un instant plus tard, ils étaient passés à travers l'obstacle de métal et se trouvaient à présent
sur le quai 9 3/4. La locomotive à vapeur d'une couleur rouge vif soufflait des panaches de
fumée qui flottaient au-dessus du quai encombré de sorcières et de sorciers venus installer
leurs enfants dans le Poudlard Express.

Percy et Ginny, tout essoufflés, surgirent soudain derrière Harry. Apparemment, ils avaient
couru pour franchir la barrière.
— Ah, voilà Pénélope ! dit Percy en lissant ses cheveux, les joues légèrement rosés.
Ginny croisa le regard de Harry et tous deux se détournèrent pour cacher leur fou rire en voyant Percy s'avancer d'un pas conquérant vers la jeune fille aux longs cheveux bouclés. Il bombait la poitrine pour qu'elle ne puisse ignorer son insigne étincelant.

Lorsque le reste de la famille Weasley ainsi qu'Hermione, Meredith, Lily et Sirius  les eurent rejoints, Harry et Mr
Weasley ouvrirent la marche jusqu'au bout du convoi où ils trouvèrent enfin un wagon qui
paraissait vide.
Ils chargèrent les valises à l'intérieur, casèrent Hedwige et Pattenrond dans le filet à bagages, puis redescendirent pour dire au revoir aux adultes.

Mrs Weasley embrassa ses enfants, puis Hermione et enfin Harry qu'elle serra contre elle.
— Fais bien attention à toi. lui dit-elle, les yeux étrangement brillants.
Elle ouvrit alors son énorme sac à main et ajouta:
— Je vous ai préparé des sandwiches. Tiens, pour toi, Ron. Ne t'inquiète pas. je n'ai pas mis de corned beef... Fred, où es-tu ? Ah, te voilà...

— Harry. viens voir, j'ai à te parler, dit Mr Weasley à mi-voix.

Il fit un signe de tête en direction d'un pilier et Harry le rejoignit en laissant les autres autour
de Mrs Weasley.
— Il faut que je te dise quelque chose avant que tu partes, reprit Mr Weasley d'une voix tendue.
— Ne vous inquiétez pas, répondit Harry, je suis déjà au courant.
— Au courant ? Comment l'as-tu appris ?
— Je... je vous ai entendu parler avec Mrs Weasley hier soir. J'ai entendu sans le vouloir... ajouta précipitamment Harry. Je suis désolé...
— Ce n'est pas de cette façon que j'aurais voulu te l'annoncer, dit Mr Weasley, l'air anxieux.
— Ça ne fait rien, c'est très bien quand même. Comme ça, vous aurez tenu votre parole vis-à-vis de Fudge et moi, je sais ce qui se passe.

— Harry. tu dois avoir très peur...
— Non. répondit sincèrement Harry. Je vous assure que non, ajouta-t-il devant l'air incrédule
de Mr Weasley. Je n'essaye pas de jouer les héros, mais finalement, cette femme  ne peut pas être plus dangereuse que Voldemort... Mr Weasley tressaillit en l'entendant prononcer le nom
mais il fit comme si de rien n'était.

— Harry. je savais que... que tu étais plus solide que ne le pense Fudge et je suis très content que tu n'aies pas peur, mais...

— Arthur ! appela Mrs Weasley qui avait fait monter tous ses enfants dans le train. Arthur,
qu'est-ce que tu fais ? Il faut y aller !

— Il arrive, Molly ! répondit Mr Weasley, puis il se retourna vers Harry en lui parlant d'une voix basse et précipitée: Écoute-moi bien, tu dois me donner ta parole que...
— ...que je ne ferai pas de bêtises et que je resterai au château ? acheva Harry d'un ton lugubre.
— Pas seulement ça, dit Mr Weasley qui n'avait jamais paru aussi grave. Harry. jure-moi que tu n'essaieras pas de retrouver Calvert

— Quoi ? répondit Harry en ouvrant des yeux ronds.
Il y eut un coup de sifflet sonore. Des employés en uniforme avançaient le long du quai en fermant les portières.
— Harry, promets-moi... insista Mr Weasley en parlant de plus en plus vite, jure-moi que, quoi qu'il arrive...
— Pourquoi est-ce que j'essaierais de retrouver quelqu'un qui veut me tuer ? répliqua Harry
d'une voix neutre.

— Jure-moi que quoi qu'on te dise...
— Arthur, vite ! s'exclama Mrs Weasley.

La locomotive lâcha un jet de vapeur et le train s'ébranla. Harry courut jusqu'à la portière du
wagon, que Ron avait ouvert et embrassa rapidement ses parents avant de  sauter à l'intérieur.
Ils se penchèrent alors à la fenêtre en faisant de grands signes de la main aux adultes,  jusqu'à ce que le train prenne un virage qui les déroba à leur vue.

James prit Mr Weasley a part.
- Vous lui avez dit ? Demanda t'il d'un ton de reproche.
- je sais que j'ai outrepassé mes droits, James, vous ne vouliez pas qu'il le sache, mais...je reste persuadé que c'était une erreur. Et ..
- Ne vous excusez pas Arthur, vous avez sûrement raison. Et puis ce qui est fait, est fait. Sirius et moi allons tâcher de mettre la main sur cette garce avant qu'elle ne s'en prenne à lui.

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